6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. W t,yi3.«,yn4. - lUmaïuhc, 27' ANNÉE. A JmtTler IH6A. PROGRÉS lit» 1 r; j V- V' A i I r rT r i t, fj vires acqcirit eundo. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond' administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé A l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinairefr. 0,15 Idem Réclames idem. 0,30 Les lettres et paquets doivent être affranchis. fpnEg, le 4 Janvier. La crise ministérielle est terminée. Le Roi vient d'accepter la démission de Messieurs Rosier, Vanden Peereboom et le général Goellials, et le nouveau cabinet est composé comme suit M\1. Frère-Orban aux finances, Bara la justice, Pirmez l'intérieur, Jamar aux Ira- vaux publics, Vanderslichelen aux affaires étrangères, et Renard la guerre. Il n'y a là qu'un changement de personnes qui n'implique aucune modification dans la politique générale du cabinet. M. Vanden Peereboom avait depuis long temps manifesté le désir de quitter les hautes fonctions que le Roi Léopold Ir lui avait con fiées et dans lesquelles le Roi Léopold II l'avait confirmé et, comme on le voit, ce désir n'était pas de la jactance ainsi que certains journaux se sont plu le dire. Les circonstances qui ont été l'occasion de la retraite de M. le Ministre de l'intérieur et probablement de plusieurs de ses collègues, donneront lieu, sans nul doute, des expli cations dès la rentrée des Chambres, qui a lieu le 14 Janvier, et nous sommes convaincus que ces explications démontreront que M. Vanden Peereboom emporte dans sa re traite l'estime ainsi que les regrets de ses an ciens collègues et de ses amis politiques. M. Vanden Peereboom avait été nommé Ministre de l'intérieur le 26 Octobre 1861; il a donc occupé ces hautes et difficiles fonc tions pendant plus de six ans et deux mois. Depuis 1830 aucun ministre de l'intérieur n'avait dirigé cet important déparlement pen dant un laps de temps aussi long. BIBLIOGRAPHIE. Histoire de la commune de Rousbrugge-Haringlie, par Emile Van den Bussche, conservateur adjoint aux archives de l'Etat Bruges. Bruges, typ.-lilh. Edw. Gailliard et Comp., 1867, fort io-4°, pp. 420. (Suite et fin). Pour se faire une idée du contre-coup que ces révo lutions produisirent jusqu'au fond de nos provinces, il faul lire le chapitre que l'auteur consacre au mouve ment de la réforme au seizième siècle, et qui est inti tulé Les Gueux. L'ébranlement se prolongea dans les coutrées verdoyantes de la Wesl-Flandre, sur les bords de 1'Yser et l'on vit les hommes de, riens'assembler en tumulte au Capel-vyf weg et A 't Hoog Sein, reven diquant audacieusement les droits imprescriptibles de la conscience. Rien n'est plus contagieux que l'exemple, et surtout l'exemple qui prend pour base la liberté: Jusque-là dit M. Van den Bussche A quelques exceptions près, on n'avait vu apparaître sur la scène que des hommes de rien, peu instruits... mais, quand vint le jour où le clergé fournit son contingent d'apô tres, alors, le danger devint immense pour le catholi- Nous donnons d'après VEcho de Bruxelles et Y Echo du Parlementla composition du Ministère, dont M. Frère-Orbao sera le chef. Cette crise ministérielle qui a éclaté inopi nément, bien que souvent des rumeurs ce sujet aient circulé, donnera lieu des expli cations la rentrée des vacances du Parle ment. Nous croyons savoir que les arrêtés royaux nommant les ministres nouveaux, se trouveront au Moniteur d'aujourd'hui. La crise ministérielle est terminée. Le Roi, nous assure-t-on a accepté la démission de MM. Rogier, Vanden Peereboom et Goetbals. M. Frère-Orban devient le chef du cabinet. M. Bara reste Ministre de la justice. M. Van derslichelen passe aux affaires étrangères. M. Pirmez est nommé Ministre de l'inté rieur et M. Jamar Ministre des travaux publics. M. le général Renard est nommé Ministre de la guerre. Il n'était brait Mardi a la réception royale, et le soir dans tous les lieux publies, que du dénouement de la crise ministérielle, et les rumeurs qui eirculaient étant de tous points exactes, il n'est guère possible que la presse s'abstienne de les enregistrer. Voici doue la nouvelle qui est aujourd'hui dans toutes les bouches. Le Roi a accepté la démission de MM. Rogier, A. Vanden Peereboom et le général Goetbals. M. Frère-Orban, Ministre des finances, devient le ehel du cabinet. M. Bara conserve le portefeuille de la justice. Al. Eudore Pirmez est nommé Ministre de l'm- léricifr. M. Vanderslichelen passe du département des travaux publics celui des affaires étrangères. M. Alexandre Jamar, représentant de Bruxelles, de vient Minisire des travaux publies, et M. le général Renard, aide de camp du Roi, Ministre de le guerre. La constitution d'un nouveau Ministère est toujours un fait grave, mais il importe de constater dès l'abord que les changements de personnes que nous venons d'indiquer D'entraîrieront aucune modification dans la politique générale du cabinet. cisme. La réforme, pareille A un flot roulant, entraîna les populations saisies de vertige Le 18 Août 1566, le père Guillt urne, religieux hollandais, abjura la doctrine catholique et se fit mi nistre protestant. Ce nouveau transfuge fit encore plus de propagande que tous ceux qui l'avaient précédé, rallia un grand nombre de récalcitrants et conquit la religion nouvelle beaucoup de personnages qui, par leur fortune plus que par leurs opinions, pouvaient fa voriser les tendances populaires... Il parcourait la campagne en habit d'augustin et partout, grâcc*« cette supercherie, on l'écoutait volon tiers. Il prêeha A Elverdinghe, Messines, Popcringhe, et alla enfin se fixer A Rousbrugge, où il prit la direc tion des affaires spirituelles. Un temple fut construit près du hameau de Haghedoorn et Guillaume l'in augura lui-méuae, le 15 Octobre. La plupart des habi tants de celte dernière commune contribuèrent dans les frais de construction de l'édifice cl assistèrent A son inauguration.... A la suite de ces provocations et de ces démarches, le farouche duc d'Albe, envoyé aux Pays-Bas pour comprimer les esprits, institua le Conseil des troubles ou du sang lança contre les hérétiques, des édits qui les frappaient de mort horrible, de la toi ture, des mu tilations, du fer, du feu, et une soldatesque effrénée S'il pouvait s'élever des doutes A cet égard, ils seront promptement dissipés par les explications catégoriques qui ne pourront manquer d'être fournies aux Cham bres dès la reprise de leurs travaux. Bornons-nous aujourd'hui A quelques observations sommaires. Parmi les ministres qui se retirent, il en est un qui, plus que tout autre, a droit au respect et aux sympa thies de la nation M. Charles Rogier, ancien membre du gouvernement provisoire et du Congrès national, l'un des plus illustres fondateurs de notre indépen dance. Intimement associé tous les événements de notre histoire contemporaine il emporte dans sa re traite un nom sans tâche et l'honneur d'avoir contribué dans une large mesure A tout ce qui s'est fait de grand et d'utilo dans la Belgique régénérée. M. Alph. Vanden Peereboom, pendant les six années qu'il a passé au Ministère de l'intérieur, a su de son côté te montrer digne de la confiance dont l'avaient honoré la couronne et le pays. M. le général Goethnls, dans son court passage aux affaires s'est concilié l'estime de l'armée, en même temps que eelle des adversaires systématiques de notre établissement militaire. D'autre part, les hommes nouveaux que le Roi vient d'appeler siéger dans les conseils de la cou ronne, sont trop connu* pour qu'il soit nécessaire de rappeler les titres qui leur ont valu la haute cooûauce de S. M. On n'a pas oublié que M. Eudore Pirmez eut l'in signe honneur d'être appelé par le roi Léopold Ir former un cabinet dans un des moments les plus cri tiques de notre histoire parlementaire. Le pays consi dérera comme un événement son entrée définitive dans la politique militante. Il n'y a pas d'homme qui possède un plus haut degré la considération de tous, et dont le talent en même temps que la modération et la fermeté soient appréciés A plus juste titre. M. Alexandre Jamar député de l'arrondissement de Bruxelles, ancien président du tribunal de com merce, président de l'Jssociafion libérale et union constitutionnelleaura le triple avantage de représenter dans le sein du cabinet les intérêts de la capitale, ceux du commerce et de la bourgeoisie, et les opinions franchement libérales qui lui ont valu dans trois élections successives des preuves éclatantes de la sym pathie du corps électoral. pour les exécuter. Que resle-l-il de ces persécutions Une page san glante une mémoire royale flétrie un culte mentaut A son symbole, s'abaissant au rôle de bourreau et la liberté sortant de ces débris, avec la sainte auréole du martyre et le prestige de la vertu et de l'immortalité. A toutes les époques, dit très-bien Al. Van den Bussche, les luttes exclusivement religieuses sont res tées stériles les révolutions grandes et petites, fomen tées par le fanatisme, et qui n'avaient pour but que la défense de la foi, n'ont jamais rien produit pour le bien-être des nations, a Aussi, l'auteur ne se contente pas d'exposer une suite de faits il a cmaillé son récit de belles ré flexions morales, qui forment une mine féconde de l'histoire et son eôlé le plus saisissant. Une même pensée préside A son œuvre et en relie toutes les par- lies pensée fondamentale, profondequi souticot l'attention du lecteur, qui jaillit de tous les épisodes, et prêle A la narration une sorte de sève vivifiante en en constituant l'unité. Oii la devine A chaque page, on la suit comme un fil conducteur dans ce labyrinthe de huit siècles, pour la trouver inscrite la fin du livre, sous ce dernier mot Progrès.

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1