M. Vanden Peereboom n'est plus ministre nouvelles diverses. le coup de pied deces citoyens m lui retenait de plein droit mais impuissants dénigrer seuls notre honorable représentant, ces excellents Yprois s'en font ramasser, pour les étaler et s'y rouler avec délices, des ordures réunies dans les bas-fonds de la presse du dehors. Nous nous garderons certes' de suivre ces braves gens se mettre en contact avec eux serait s'exposer se sâlir il est d'ailleurs inutile de répondre de tels libelles et de dé fendre celui qui depuis vingt-sept ans s'est dévoué pour sa ville natale. Du reste l'opinion non pas l'Opinion-Espiègle mais l'opinion publique s'est chargée de ce soin la grande presse la presse'.honnête et sérieuse, a déjà rendu hommage au ministre qui vient de quitter le pouvoir apiès l'avoir occupé pendant plus de six annéel, avec tant de dis tinction, et le Roi en le nommant minisire d'Etat par un arrêté que tous les ministres portefeuille ont voulu contresigner, a récom pensé les longs et utiles services rendus au pays par notre honorable concitoyen. Nous nous bornerons donc reproduire un article que vient de publier l'Echo du Parlement en réponse l'organe de la coterie solidaire de notre ville. Les appréciations du journal gouvernemental prouvent mieux que nous ne pourrions le faire, qu'en se retirant du cabi net, M. Vanden Peereboom a emporté les vifs regrets de ses anciens collègues et l'entière estime de ses amis politiques. Quant l'Opinion des]espièglet notre ministre d'Etat ne s'en préoccupe sans doute pas plus que ne préoccupent de pareils li belles les honnêtes geos de notre ville, de notre arrondissement et du pays en général. Voici ce qu'on lit dans l'Echo du Parle mentdu 8 Janvier dr La presse libérale,en appréciant la solution de la crise minisiérielle, a été unanime pour rendre hommage aux inconiesiables services rendus au pays et l'opinion libérale par M. Alphonse Vanden Peereboom. Nous n'avions pas entendu jusqu'à ce jour, dans ce coticert de légitimes éloges, une seule note discoidante. Il en est une toutefois, et c'est d'Ypres qu'elle nous vient. Un journal radical de celte ville, l'Opinion, se déclare plein de joie. Il attendra volontiers qu'on lui ex plique le sens de la crise, mais, pour huit jours encore, la chute de M. Vanden Peereboom suffit son booheur. Avec ce ministre indigne suc- combe uae politique bâtarde et tortueuse, in- scrite la plut vilaine pagede notre histoire, Il n y s place dans les cœurs honnêtes comme celui de Opinion, que pour les dédains et le mépris en face de ces prétendus homme* d'E'at, qui se croient habiles dans l'art de gouverner parce que leurs procédés d'agent- d'affaires ont obtenu rain cl avait toujours veillé sur elle comme un père. L'éloge trouva des échos Antoine lui-même, quoi que se rappelant que Boileau avait son intention, fait rimer Auteuil avec chèvrefeuil, fut bientôt de l'avis général. Laforest raconta qu'il avait secouru un comédien dans l'indigence. Lulli dévoila que Racine était venu lui apporter une comédie, mais que Molière, ayant trouvé la comédie mauvaise avait répondu au poète par le conseil de faire des tragédies, en joignant cent louis la recom mandation. Antoine et Madelon firent chorus, en citant de ces mille traits qui, pour être cachés, n'en fout pas moins connaître le cœur de l'homme, et tous se dirigeant vers le tableau de Mignard ils le découvrirent Mo lière était frappant de ressemblance. Tous les yeux, en le contemplant, étaient mouillés de pleurs. Les personnages entouièrent le tableau des fleurs apportées par Antoine. Madelon et Laforest tressèrent une couronne, et tous ensemble la placèrent au sommet du tableau, comme un liominegc rendu au génie, l'homme vertueux, témoignage muet d'une ineffable reconnaissance 1... [Lu attife eu prochain Tobum »e Sixm. une courte faveur. M. Vanden Preereboom était a au pouvoir la vivante incarnation d'une poli- a tique d'expédients et de mensonge. Elle meurt a avec lui, honnie, conspuée par la conscience a publique!» O conscience publique, as-tu bien entendu Cicéron contre Verrèt, n'est rien cô'é de ce léquisitoire. On apostrophe ainsi les traître», au cinquième acte des mélodrame» du boulevard. A quel genre de lecteurs pourrait bien s'adresser VOpinion d'Yprea El ai elle écrit pour des honnêtes gêna, que doivent-ils penser de son style ou de sa rectitude d'esprit? Pendaut plus de six ans que M. Vanden Peereboom a di rigé le département de l'intérieur, il n'a recueilli que des preuves d'estime et de sympathie. Eu dehors d'une question sur laquelle il s'est trouvé en divergence avec ses amis politiques, il a rendu au libéralisme d'immenses et inconiesiables ser vices. Peu de ministres ont signalé leur passage aux affa ires par un aussi sincère dévouement la chuse publique. S'il a paifois désarmé ses adver saires par as courtoisie, jamais sa loyale et coura geuse initiative n'a manqué la cause du progrès. Aussi, la presse clétlcale l'a -1e I le particuliè rement hunoré de ses attaques et de ses injures. Que de lois elle l'a accusé de refaire admiuistra- tivemenl la lui de 184» Que de fuis tlle l'a repré senté comme le suppô1 des luges. Elle l'outrageait encore la veille du juur uù sa relraiteallaitchanger le despoteen victime, et lui préparer les honneurs du martyre. Aussi, l'article de l'Opinion nous fait-il l'effet d'une gageure. On lie saurait plut eff roiiiément braver la conscience publique qu'en dépeignant sous de pareils traits un homme qui doit retruuverau centuple dans sa ville natale, lea sentiments que lui a voués le reste du pays. La grande détresse,suite naturelle de la rigueur de la aaisoo et de la cherté des vivres, a engagé les membres de l'ancien Cercle philanthropique le* enfante d Ypree, se réunir de nouveau datia le but de taire des distributions de soupe. Surs du concours généreux de leurs concitoyens, ils espè rent apporter quelque soulagement aux misères multiples duut sont frappés leurs malheureux frères. Ou peut se procurer des cartes dix centimes pièce et donnant dioit un litre de bonne soupe chez MM. Valcke, Van Alleyiuits De Coene Thtebault (hutel de la Tête d'or). La première distribution aura lieu Mardi pro chain, n heures, l'Atelier-modèle, rue Nuire- Dame. TILLE DE POPEKINGHE. Conseil communal. Séance du 25 Décembre 18G7. ordre dd jour Budget des hospices civils de *868. Id. de la bienfaisance de 1868. Id. de la ville de I}i68. Location de l'hôtel de S1 Georges. Conversion en labour du bois appartenant aux hos pices et au bureau de bienfaisance. Le budget des institutions charitables ainsi que celui de la ville ont été. adoptés, comme les années précé dentes, avec une quasi-unanimité des plus touchantes. Un grand nombre de personnes espéraient que, sur les observations qu'on croyait devoir être faites, des modi fications vivement réclamées et impatiemment atten dues, allaient être introduites surtout dans l'adminis tration de la bienfaisance. Dans leur optimisme, il y en avait qui prétendaient même qu'à partir du lr Janvier de cette année, toutes les fournitures de quelque im portance telles que couvertures, souliers, sabots, étoffes diverses, etc., etc., seraient mises en adjudica tion publique. Hélas l'homme propose et Dieu dis pose dit le proverbe. Mais Puperinglic, surtout quand on exerce une iuduttrie, il faut ajouteret nos bijtende kopslukken disposent peu près de tant Ainsi dune, comme de vieux moines, réunis en cha pitre, savourent moitié endormis, la lecture de la Bible, nos pères conscrits, les bras croisés sur la poi trine, ont écouté silencieusement la lecture des diffé rents manifestes et plans administratifs Van Comper- nollirns, sans émettre seulement le simple vœu,'que les fournitures faites pour compte des hospices et du bu reau de bienfaisance ne soient plus en grande partie l'apanage de quelques privilégiés, mais bien de tous les habitants de la ville. Cependant, connaissant tout le désintéressement qui, de notoriété publique, caractérise les bijtende citoyens qui se trouvent actuellement (toujours par dénouement, bien entendu) la tête de nus établissements charitables, nous regrettons vive ment qu'aucune discussion n'ait eu lieu eur cet impor tant chapitre, car nous en sommes peu près con vaincus, ces messieurs auraient saisi, avec autant de bonheur que d'empressementcette belle occasion pour prouver, ceux qui osent en douter, qu'ils sont loin de faire de leurs fonctions une question de bou tique et de la caisse des pauvres un fonds destiné d en courager le zèle électoral de leurs bijtende amis Nous pourrions nous étendre bien longuement sur cette importante matière, mais pour aujourd'hui, nous résumons la question des budgets des pauvres par in former nos concitoyens qui font quelque négoce, que l'année 1868, sera comme celle qui vient de se termi ner, une période de grâces et de béuédietions pour tous ceux qui appartiennent au régiment des Grena diers, même pour ceux qui se tiennent derrière le ri deau ou dans les coulisses Maintenant parlons du budget de la ville et consta tons avec satisfaction qu'un grand nombre de nos hommes d'Etat ont été d'avis, comme nous, que l'ad ministration de notre ville laisse énormément désirer. On assure même que plusieurs conseillers Commu naux ont fait preuve de grande indépendance de ca ractère et qu'une véritable averse de réclamations des plus justes et des plus fondées, est venue étourdir notre pauvre bourgmestre, qui pour toute réplique marinotail entre ses dents nous n'avons pas de fonds.... ce n'est pas ma faute.... moi, je suis comme vous savez Bruxelles, et mille autres enfantillages J'aurai l'avantage de vous analyser dans ma prochaine lettre les observations qui ont été faites sur notre bud get communal, afin de vous édifier de plus en plus de la marche de notre administration. L'hiver est bien rigoureux et partout le pauvre en dure de terribles souffrances. Mais côté des priva tions de toutes espèces que supportent avec une rési gnation exemplaire nos malheureux concitoyens, la sollicitude des adminid^ations soulage autant que pos sible leor misère. A Poperinghe seulement, on semble ignorer qu'il y a des pauvres, car l'administration communale n'a pas encore donné signe de vie. Au nom d'un grand nombre de nos concitoyens, nous avions, passé quelques semaines, demandé que M. le bourgmestre organisât, au mnyen de souscrip tions volontaires, une distribution journalière de soupe économique. Mais toute léclnmalion est mutile ici on fait la sourde oreille, même quand il y a question de se rendre l'initiative pour une œuvre de bienfaisance. Ne désespérons pas cependant et continuons con jurer notre administration et notre chef immédiat en particulier, car tout dépend de lui, de penser au plus tôt aux souffrances de leurs malheureux administrés et de porter remède au mal dans les limites du possible. Le pauvre est patient, il peut souffrir en silence, mais quand il voit qu'on ne s'occupe pas de lui, dans les cirronstances calamiteuses, il se seul abandonné et se livre au découragement. Des secours fournis en temps opportun relèvent sou moral et produisent le meilleur effet. ■■a La Députatioo permanente de la Flandre occi dentale ne a'eat pas ralliée l'arrêt de la deuxième chambre de la cour de cassation, en date du 6 Sep tembre 1867, cassant un ariêtéde la Députatioo permanente de la Flandre orientale qui avait re jeté du cens électoral le droit de débit en détail de boissons alcooliques. M. le gouverneur Vrambout s'est pourvu e» cassation contre la décision de la Députation de Bruges, de manière que la cour, siégeaut cham bres réunies, aura de nouveau statuer sur celte affaire. On nous écrit d'Anvers Depuis plus de dix ans, nous n'avons vu autant de glace dans l'Escaut qu'il en charrie en ce moment. Depuis trois jours la navigation est complètement interrompue. Les navires dans les bassins sont solidement fixés dans la glace. Tout le mouvement sur le fictive se borne au passage de quatre bateaux rames qui font le trajet de la rive droite la rive gauche, transportant personnes et marchandises. Une cérémonie des plus attendrissantes a eu lieu Samedi Anvers. Une charmante petite fille de cinq ans, habitant la rue des Jardiniers, venait de muurir. Le deuil a été conduit par les petites compagnes de la jeune fille. Celles-ci avaient été réunies par la directrice de l'écule sur lea bancs de laquelle elles avaient connu leur jeuaa amis défunte. Lea quatre plus grandes élèves poilaient le cercueil sur leurs épaules en le retenant de leurs mains lea quatre plus petite* portaient les coins du pools. Après suivait le pèrs désolé, en-

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2