Une page d'histoire méditer. des institutions politiques, dont, malgré son nfaillibilité. il ne comprend pas le mérite. Nous avons voulu mettre en évidence la tactique des' feuilles cléricales se livrant incessamment des personnalités l'endroit des sommités libérales, tandis que tous les instruments de l'épiscopat ont des vices bien plus odieux se reprocher. Mais depuis que le jésuitisme règne au Vatican, la mission la plus importante du clergé consiste diffamer ceux qui repoussent le harnais ecclésiastique et remplir les caisses du pape et il s'en ac quitte de façon mériter les bénédictions de la Cour romaine, sauf s'attirer eu Belgique la déconsidération publique. A la rentrée des vacances de la Chambre d«s représentants, une question nationale sera débattue nous disons nationale, car tout ce qui concerne la meilleure organisation des forces défensives de la Belgique louche aux intérêts les plus essentiels de toutes les classes de citoyens. Des événements qui ont eu lieu autour de nous, ont modifié profondément la constitu tion intérieure de plusieurs grands peuples de l'Europe. Des guerres ont éclaté plu sieurs reprises sans l'aveu des populations qui les faisaient leur détriment, mais que les succès remportés sur les champs de bataille ont énivrés Les gouvernements autocratiques en ont profité pour développer d'une façon incroyable leur état militaire et menacer la sécurité et la tranquillité de l'Europe. Aucun pays, ni grand ni petit ne s'est trouvé l'abri des perturbations résultant de l'introduction de moyens stratégiques nou veaux et d'armes nouvelles beaucoup trop perfectionnée#. Sous peine de se trouver dans un étal d'infériorité déplorable, les nationa lités les plus pacifiques ont dû prendre en sé rieuse considération, (amélioration de leur Etat militaire, afin de le mettre au niveau, non des progrès de l'armement, car le per fectionnement de l'engin tuer les gens, n'est pas un progrès, mais de se trouver en mesure de pouvoir se défendre contre ceux qui vou draient en faire usage contre nous. Nous n'ignorons pas que la nouvelle orga nisation de l'armée n'est pas une question populaire en Belgique. Il y a même des indi vidus, qui se feront uue fausse popularité, rien qu'en combattait systématiquement ce qu'on traite de militarisme gros mol vide de sens, en ce qui concerne la Belgique où nul ne voudrait se donner le luxe d'un état militaire exagéré et ou l'on se trouve réduit involontairement tenir compte des modifi cations politiques accomplies et des consé quences qu'elles peuvent amener. que Chapelle, tort ou raison, cherche au fond du verre l'oubli de ses chagrins... Je le répète, ce sont mes amis, et l'on doit les traiter comme moi-même. Laforcst resta un instant confuse. Moi, dit Lulli, je vais au-devant de La Fontaine, de peur qu'il ne se laisse choir dans un puits, comme l'astrologue de sa fable. Et il sortit. Mignard apprit Molière que les Poquelin avaient fait dresser leur généalogie de noblesse et stipulé que Je père de Molière était mort sans enfants. Ah ah ma famille me renie murmura l'auteur du Misanthrope, avec un sourire mêlé d'amer tume. Puis, reprenant sa verve habituelle Ah hast, travaillons toujours Le travail est la véritable noblesse, ses quartiers remontent jusqu'à Dieu le grand créateur... El puis, qui sait? dans quelques années peut-être on aura oublié les Poquelin... Et l'on se souviendra toujours de Molière dirent ensemble Laforcst et Mignard. Oui, oui, travaillons, reprit la servante. Al» tu en prends ta bonne part, affirma l'auteur comique tu es parfois de bon conseil, quoique ne sachant pas lire... Et, du reste, je ne suis pas fâché Rien de plus charmant que la critique. C'est un rôle commode que peut jouer celui qui n'a aucune responsabilité encourir. Mais que dire de ceux qui racollent des zoua ves pour le Pape et qui crient au militarisme en Belgique. Ces drôles de patriotesqualifi cation qu ils ont mise en vogue en 178B et en 1830, en voient des mercenaires au Pape, mais les enfants du pays ne doivent pas concourir dans les meilleures conditions la défense de la nationalité et de l'indépendance de notre pays! Pendant des siècles cependant, les tronçons épars de la Belgique actuelle, au moyen-âge et la renaissance, ont fait des efforts inouis et gigantesques pour obtenir le suprême bien qu'une nation peut désirer son indépen dance. En 1830, nous avons pu la conquérir, et faute d'une organisation convenable de nos forces militaires organisées la bâte, elle a failli sombrer. Notre histoire belge ne date pas de si long temps que les contemporains aient oublié les événements de 1831. A cette époque l'enivrement de la victoire et des faciles succès remportés aux journées de Septembre avaient singulièrement brouillé les idées. Il y avait celte époque pénuiie de militaires in struits et il fallut admettre les officiers des volontaires dans l'armée régulière. L'élément révolutionnaire prédominant ainsi dans les cadres, écrit M. Thonissen, ne tarda pas produire ses fruits naturels. On exaltait les services des volontaires, on dépréciait les ser vices des troupes de ligne et la discipline était peu près nulle. Sous le rapport de l'administration et de l'armement, l'étal de l'armée n'était pas moins déplorable. Enfin, nous n'avons pas nous appesantir sur la débâcle qui fut la consé quence de cette pyramidale ineptie qu'il nous suffise de faire remarquer qu'à celte époque, il y avait pas mal de personnages qui déclamaient contre l'armée, la trouvant une superfétation et assez disposés faire la grimace la Hollande avec les volontaires, les gardes civiques et autres troupes aussi in struites et aussi bien choisies. Sans la France de Louis-Philippe, la Belgique sombrait au port. Nous avons déjà fait une école cette épo que et il importe de ne pas en faire une se conde. Certes, nous ne pouvons avoir la pré tention de mettre sur pied des armées aussi nombreuses que d'autres peuples, mais au cune nation digne de ce nom, ne s'abstient de se mettre en mesure de repousser de toute sa puissance, une agression, si elle y était ex posée. Ce n'est qu'à ce prix qu'un peuple peut jouir de son indépendance, et ce n'est de te demander ton avis sur une certaine Nicolle, avec laquelle tu dois être au moins cousine. Voilà votre manuscrit du Bourgeois gentilhomme, fit-elle en apportant des feuillets épars. Mignard,'qui se tenait en ce moment près delà porte du fond, annonça Boileau, qu'il apercevait au loin. Sauve qui peut s'écria Laforest, en cachant le manuscrit. C'est vrai, reprit Molière, Boileau est un mordant critique, et l'on ne doit lui montrer qu'un travail com plètement terminé. Par un mouvement instinctif, Mignard recouvrit son tableau de la serge verte. Boileau entra grommelant, suivant sa chère habi tude. Je craignais de ne pas venir, s'écria-t-il, je suis en proie aujourd'hui l'un de ces accès de misan thropie qui me font voir l'humanité tout en noir. Respecte au moins le coin du monde où de meurent tes véritables amis, hasarda Molière. Tu as raison, continua Boileau, je ne dois pas enlacer dans un même mépris l'homme, chef-d'œuvre de la création, et la femme, avorton de la nature, pas au moment du danger qu'on peut orga niser la défense d'un pays. Les guerres se font par le temps néfaste qui court avec un tel raffinement de moyens destructifs que, sans des préparatifs coûteux et une organisation solide des forces militaires dont un pays peut disposer, on enverrait la frontière nos trou pes comme la boucherie, si on ne tes met tait dans les meilleures conditions possibles pour lutter contre les envahisseurs. Pour ob tenir la meilleure défense du pays on ne doit ni biaiser, ni liarder, et si un désastre arrivait, on pourrait an moins affirmer qu'il a été fait le possible pour l'écarter et le con jurer. On nous communique l'avis suivant auquel nous accordons volontiers une place dans nos colonnes La Commission directrice de la Société royale des Francs Arbalétriersheureuse du succès qu elle vient d'obtenir dans l'organisa tion des quêtes au bénéfice des pauvres, pour le concert du 19 c\ a l'honneur de prier les personnes qui n'ont point pu sous crire par suite d'empêchement ou d'absence, et qui seraient dans l'intention de coopérer cette œuvre charitable, de vouloir bien s'a dresser au Président de cette société rue au Beurre, 83 ou chez M. Léon Cardinael, rue des Chiens, où des listes supplémentaires sont déposées. On lit dans VInternational Les journaux allemands affirment que ilï. Langrand-Dumonceau es! parvenu se décharger de l'entreprise des chemins de fer de Kaschau Oderberg. Ëpizootie. Le foyer qui s'est déclaré dans lesétabfes du pelit groupe de oourrisseurs, agglomérés au pied de la ciladelle du sud, Anvers, n'est pas encore éleint. Ainsi que nous l'avons annoncé, deux nou veaux cas de lyphus contagieux ont été constatés celte semaine et ont nécessité l'abattage de neuf têtes de bétail. Ces irruptions successives, bien qu'inquiétantes, ne présentent aucun danger sé rieux. En effet, on applique avec énergie et rapi dité les mesures nécessaires pour se débarrasser du mal et empêcher la contagion. Ce moyen n'a jamais fait défaut et il est impossible qu'on ne parvienne pas se rendre maître de l'épizootie, Anvers, maintenant surtout que la contagion ne peut plus être alimentée par les pays voisins. L'état sanitaire du bétail est excellent dan» toutes les autres parties du pays. I! n'y a pas eu, pendant les derniers jours de Décembre, de cas d'épiaootie en Hollande ni en Angleterre. Par contre, ou assure que, dans le premier de ces pays, la pleuropneumonie exsu- dative sévit avec intensité-dans plusieurs localités. laquelle certain concile, d'Avignon, je crois, n'accorda une âme qu'à la majorité de trois voix... Peste soit du concile s'écria Laforest. Déduction logique, ricana Mignard, la femme est un animal Parbleu fit Boileau, demande plutôt Laforest? En tous cas, si la femme est un animal, répondit cette dernière, au moins c'est un animal aimable... et intelligent Un sourire ironique erra sur les lèvres de Boileau. Allons, allons, dit Molière, je crois qu'il est temps que notre joyeux Chapelle Brrive... Chapelle déjeune avec nous demanda Boileau furieux. Eh pourquoi pas fit Chapelle, qui s'était avancé doucement et lui frappa sur l'épaule. Boileau lui tourna subitement les talons. Il était visible que nos deux poètes se boudaient. Chapelle a sans doute fait quelque farce Boi leau dit MignarJ. Oh il en est incapable... jeun persifila Molière. Alors, il en est toujours capable ricana Laforest. [La suite au prochain n°). Tuhpin de Sansat.

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 4