5.8 La lettre archiépiscopale n'est d'ailleurs qu'une manifestation nouvelle d'un système inauguré lors de la fameuse convenliou d'An vers, par le refus de l'épiscopal de faire ensei gner la religion dans les établissements d'in struction moyenne de l'Etat. Il consiste les vouer en apparence l'athéismeafin d'ap peler sur eux la réprobation publique, et d'avoir meilleur marché de la concurrence. Nous avons vu ce système poussé Ypres un point si excessif, que la confession fut maintes fois refusée aux élèves du collège communal, comme tels, par les prêtres sécu liers et lesdits élèves renvoyés aux Carmes comme de vrais pestiférés que des pères de famille dont les enfants fréquentaient le col lège communal, désirant leur procurer uu enseignement religieux plus complet et plus approfondi que celui qui se donne dans les établissements laïques, sciant adressés au clergé pour obtenir des leçons particulières, se virent éconduits par la raison que si les élèves du collège communal pouvaient rece voir l'enseignement religieux en dehors de ce collège, les parents, même les plus scrupu leux, ne verraient plus aucun inconvénient confier leurs enfants aux professeurs laïques, et que la concurrence deviendrait par trop inégale. Tout cecisans doute pour le plus grand bien de la religion. Après ces précédents, la résolution de M. l'archevêque de Malines ne doit pas trop nous surprendre. Est-il honnête et moral, cependant, de crier sur tous les toits, que l'enseignement officiel est athée, et de se re fuser le rendre religieux, quand l'occasion en est si largement offerte On serait tenté de conclure que le haut clergé ne croit pas lui-même la nécessité d'un enseignement religieux dont il prive, de galle de cœur, un nombre considérable d'en fants nés et élevés dans le sein de l'église et qu'il spécule sur les croyances religieuses pour accaparer l'enseignemeut des masses, et par suite la direction suprême des générations futures qu'en un mol, la religion devient entre ses mains un vrai moyen de chantage. Ce qui donne quelque piquant la chose, c'est qu'au moment où M. l'archevêque de Malines accepte les offres ministérielles sous des conditions inadmissibles au moment où MM. de Bruges, de Gand, de Liège et de Namur s'abstiennent fort incivilement d'y donner une suite quelconque, M. l'évêque de Tournay accepte sans réserve aucune. Comment se fail-il qu'une démarche, agréée avec empressement Tournay, ne mérite Bruges, et ailleurs, qu'un superbe dédain DEUXIÈME COUPLET. Bordeaux, Maçon, Xères, Porto, Sont ses titres de gloire Pour devise, sur son drapeau, 11 met Sachez me boire Tin tiu tin tin tin Voilà son refrain Et son hymne guerrière; Ses morts, ses mourants, Sont tous bien portants, Lorsque finit la guerre! Glous, glous, glous, glous, glous, glous, glous, La bouteille Fait merveille Glous, glous, glous, glous, glous, glous, glous, Narguons ses coups A abaque coupletou buvait on trinquait au refrain, et 1 on rebuvait Mignard demanda trois fois bis Chapelle ne se fit pas prier. Il est capable de faire ter, dit Lulli, chevauchant sur sa chaise. Un rire homérique accueillit ce calembour. Bientôt l'ivresse fut générale. Laforest, soit milice, soit par ordre, avait d'une main preste remplacé les bouteilles vides. Je ne comprends pas, dit Mignard, complètement dans les vigues du Seigneur, que l'on puisse se trouver Que ce qui paraît absolument bon et utile ici, puisse être là, mauvais ou insuffisant L'évêque de Tournay serait-il homme se conteater pour ses ouailles d'une moralité et d'une religion relatives Mon Dieu, Non c'est tout bonnement que la concurrence cléricale semble offrir plus de chances Ma lines, Bruges et ailleurs qu'à Tournay et que, quand on n'a pas ce que l'on aime Nous demandons si une hiérarchie reli gieuse qui, dans une question d'intérêt public et moral aussi grave, veut sacrifier le bien général des vues aussi étroitement exclu sives, mérite de peser sur les destinées de la nation. Le pays attendra-t-il des preuves plus éclatantes encore de legoïsme et de l'intolérance de notre clergé pour se débar rasser complètement de son influence Dans un but très-louable et afin de prévenir des abus, plusieurs personnes charitables qui ont sous crit pour un grand nombre de cartes pour le coo- certqui a eu lieu Dimanched',au béaéfieedes pau vres, ont exprimé, la commisson directrice de la Société royale des Fraocs Arbalétriers, le désir de voir prolonger le délai auquel les bons de pain soet valables. Nous sommes autorisés faire connaître aux intéressés, que les bons dont ils pourraient encore être en possession, seront valables JUSQU'AU i5 Mars prochain inclusivement. L'Union libérale d'Anvers, sous la prési dence de M. Jacques Coveliers, s'est réunie avant-hier soir en assemblée générale pour donner son avis sur le projet de solution de la question d'Anvers, soumis en ce moment la Chambre. La direction a pensé qu'il y avait lieu de témoigner la satisfaction de l'Union libérale au sujet des intentions annoncées par le gou vernement, et comme le ministre de la guerre a été chargé d'examiner ce qui concerne les fronts intérieurs, que peut-être il y avait lieu de lui envoyer soit un mémoire soit un mani feste, même une députalion pour renouveler les observations contre la citadelle du Nord et faire ressortir les dangers dont elle meoace la ville, et pour lui exprimer l'espoir qu'a la po pulation d'Anvers de voir ses réclamations aboutir, la suite d'un examen bienveillant qui conduirait sur ce point une satisfaction complète. La séance a été très-animée. Les orateurs entendus ont été unanimes reconnaître que les concessions faites par le ministère sont de nature les satisfaire sauf en des points de détail insignifiants quant au mode de déman tèlement des fronts intérieurs de la citadelle heureux en ce bas monde Pourquoi demanda Molière. Parce qu'étant amoureux de l'art au point de vue de l'art, je n'ai éprouvé, dans ma vie d'artiste, que des déceptions Ainsi, amateur de la belle peinture, je n'ai rencontré que des croûtes... Il a raison, grommela La Fontaine; l'humanité est presque entièrement dépourvue de bon sens dans le cours de ma carrière d'écrivain, je n'ai vu que des plagiaires. Sur mon chemin, j'ai heurté la médisance et l'envieles plus hideuses plaies de notre société, poursuivit Lulli. Et moi, bredouilla Boileau, en se pinçant les lèvres, je n'ai pu comprendre pourquoi Pradon, Cha pelain et Brébeuf sont de l'Académie L'abbé de Pure est un sot, et si j'entre dans une église, j'entends hurler l'abbé Coltin... 0 stupidité humaine On trouve des traîtres partout vociféra Cha pelle jusque dans le viu A preuve c'est que j'y cherchais la folie... et la raison vient me saisir au collet. Traîtresse Va te promener, dit-il la bou teille, eu lui donnant une claque qui la fit rouler terre. Hâtons-nous d'ajouter que la coupable était vide. {La suite au prochain n'). Tuiipin de Sansa y. du Nord et quant aux indemnités des servi tudes. Une adresse sera aussi envoyée aux Chambres. De sou côté, l'association libérale et cons titutionnelle d'Anvers était convoquée pour hier soir, effet de s'occuper de la même question. On peut être assuré, dès aujourd'hui, que la réconciliation des libéraux d'Anvers est faite il ne restera dans le camp de l'ancienne coalition que quelques pointus irréconciliables. k K :i S u 3.5 5 -S S •va k - 3 2 ■*-5 3 S V. H g g H R "I a 5 3 S -13 V. L8- S |*s S.S» H H es en en Q S 5 I S g H H H W cn es es p g o g cn •w w bu bd C-3 A M a A P .2 •t Eu ■S T3 a P s a V V -a a ja >- u •Z Ci, tu -o tu *T3 *73 -o a a 3 3 P p p S a O» T3 3 js .J 1 a v Lu 2 r® tu O "O Cj QJ A a «f tu Cl, >1 S - S ta p «s 5 ir js o S Z5 N OO C# L'Association libérale de l'arrondissement de Cbarleroi s'est réunie sous la présidence de M. Jacqmain. La candidature de M. Eudore Pirmez présentée par cinq membres de l'Association a été approuvée unanimement et sans dis cussion préalable. On écrit de M on s Le tribunal civil de notre ville a rendu avant- hier son jugement dans l'affaire de la fondation du chanoine Paul Wins. La commission provinciale des bourses reven diquait cette fondatidn dont le revenu peut être évalué sept cents francs environ en pré tendant qu'elle tombait sous l'application de l'art ,8 de la loi des bourses. Le doyen de Sainte-Elisabeth qui avait la ges tion des biens soutenait en vertu d'une clause du testament, qu'il ne devait remettre la propriété de ces biens qu'à la famille pour que celle-ci dé posât selon le prescrit du testament. Le tribunal, après aroir entendu une vive plai doirie de M" Bourlard et sur les conclusions con formes de M. le procureur Delecourt, a fait droit aux conclusions de la commission. Espérons que la justice continuera mettre néant toutes les entraves qu'oppose le clergé l'exécution complète de la loi de i864. On écrit de Bruxelles au Précurseur Les nouvelles données par la France au su jet de la princesse Charlotte nesont pas tout- fait exactes. L'auguste malade a appris, en effet, la mort de son époux, mais elle ne sait rien de la catastrophe de Queretaro. On lui a laissé croire que Maximilien est mort de maladie. C'est le nouvel archevêque de Ma tines^. Dechamps,qui lui a communiqué la triste nouvelle, et non pas, comme le dit la France, LL. MM. le roi et la reine des Bel ges. Il paraît qu'une des idées fixes de la princesse était la crainte que son mari ne la répudiât, parce qu'elle ne lui a pas donné des enfants. Funérailles de Maxiinilien. Trieste, 8 heuret du soir. L'escadre entre dans le port la Novare a jeté l'ancre deux cent» pas de distauce du môle»

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2