Dans la chapelle du parc on remarque quelques au tels que l'on distingue sous le rapport du prix. La maison Jacqucmin, Melx (Moselle), a exposé un autel en marbre blanc, style gothique du quatorzième siècle, dont l'architecture est très-bcurcuse la sculp ture en est habilement découpée, mais elle manque de fini c'est un autel qui peut passer pour beau dans le commerce. L'autel en pierre de liais de la maison Ollivicr, Bcauvais, se dislingue par sa simplicité et son bon goût, comme ensemble le style gothique du qua torzième siècle y est assez bien observé, mais l'ouvrage ne peut être considéré que comme artiele de commerce. Les autres ouvrages de marbrerie appartenant l'exhibition française n'ont rien de saillant pour la sec tion dont je m'occupe. SECTION BELGE. La maison Leclerc et fils, Bruxelles, a exposé quatre cheminées en différentes espèces de marbres, qui sont d'une supériorité incontestable. Elle a atteint, je crois, toute la finesse et le soin qu'il soit possible d'obtenir dans la marbrerie. La médaille d'or est pour elle une juste récompense. La maison Louis Melol figure l'Exposition d'une manière très-convenable, la cheminée Louis XVI, en statuaire, est d'un bon goût, le travail du marbre est très-soigné, mais il y a manque de finesse daus la sculpture qui «et dissimulée par les masses. Médaille d'argent. Maison Beernaert. L'ensemble de la cheminée, style néo-grec, manque d'originalité, c'est un mélange de genre français et de renaissance, qui, toutefois, est fait avec goût. La sculpture est un peu lourde, mais d'une bonne exécution. Médaille de bronze. La maison Drsvillers et C" qui tient un des premiers rangs dans le commerce de la marbrerie, a exposé une cheminée Louis XVi, avec cariatides, d'uue bonne fa brication, mais qui manque de finesse et de légèreté, pour former un bel ensemble. Mention honorable. La maison Veuve Debremaeckerqui a beaucoup mieux fait que cc que nous avons vu ici, a exposé une cheminée Louis XV qui laisse désirer, comme élé gance et comme style cependant elle est bien traitée, comme coupe de marbre. La maison Rousseau, Anvers, est regardée comme une des plus importantes de la marbrerie belge. La cheminée Louis XV, avec cadre pour glace, est d'un ensemble de bon goût il est regretter que la sculp ture du chambranle et des consoles ne soit pas plus légère et plus élégante. Elle est récompensée par une mention honorable. Les autres cheminées de la section belge quoique très-inférieures, se distinguent pour la plupart comme coupe de marbre. L'association des maîtres des carrières de Soignies a exposé une colonnade, avec basement en petit granit, offrant toutes les manières de travailler cette matière. On admire ces produits, comme échantillons de la faci lité étonnante que l'on a en Belgique de travailler les marbres. lourcusc avait enlevé sa pauvre femme alors qu'elle naissait peine la vie sérieuse. La vue des deux en fants qu'elle lui laissait avait donné son âme le cou rage nécessaire pour supporter cette terrible épreuve. Depuis, il s'était voué h leur éducation et le plaisir qu'il en avait retiré, l'avait empêché de songer une seconde union. Il y avait douze ans déjà que la mort avait assombri la maison de l'exoellent père et les éclats de rire d'une jeunesse folle les rayons d'un soleil printanier, avaient eu le temps d'en adoucir les teintes et d'en éclairer les recoins. Une place restait vide, le souvenir l'occupait, et si quelque mélancolie se glissait dans cet intérieur dont la mère était absente, le calme de la conscience et les satisfactions du cœur en assuraient le bonheur. Entre son fils que le collège réclamait, sa fille et la vieille Catherine qui l'avait vu naître, le bon docteur avait coulé des jours heureux. Qu'eût-il pu d'ailleurs demander de plus la Provi dence, puisque sur la terre il n'avait que des amis, et que sa maison était désignée comme celle du sage et du juste. C'était avant tout la maison d'un homme de bien, et pour les enfants du pays, c'était bien plus encore, sur- ANGLETERRE. Je crois devoir signaler la maison John Taylor pour ses imitations de marbre. Elle a exposé deux chemi nées genre anglais cintre) d'une imitation surpre nante on est tout étonné de ne pas pouvoir dire quel beau marbre! 11 en est de même de quelques échan tillons qui sont d'une étonnante beauté. La médaille de bronze lui a été accordée. La maison Alex. Macdonald, Piclct et C'* a exposé deux monuments d'un style gothique en granit grisâtre et d'une forme très-étrange. Il y a aussi une colonne cannelures, d'une exécution admirable. Ces matières très-dures sont parfaitement traitées, comme coupe, il est regrettable que ce soit là tout. AMÉRIQUE La maison John Shustcr de New-York, a exposé trois cheminées du même style, genre grec, d'une exé cution soignée il y en a une en Californie, avec mou lures en noir fin de Glensfulli (état de New-York), une autre en blanc de l'ouest Rutland (état de Vermont) et la troisième en marbre rougeâtre de l'état de Ténessé. Cc genre de cheminées demande une simplicité que nous n'y avons pas observée; elles sont surchargées de moulures qui les rendent disgracieuses. TURQUIE. La maison Gupplcr, Constantinople, a exposé une cheminée Louis XVI, décorée d'ornements en cuivre, ainsi que plusieurs vasescoupes et pendules en marbre rosé de Sandcnna, d'une exécution admirable, et d'un goût tout fait distingué. C'est ce que l'on peut appeler de la belle marbrerie. Médaille d'argent. (La suite au prochain n\) Bien souvent nous avons eu l'occasion de rap peler que le parti clérical est essentiellement iu- tolérant même en matière politique et adminis trative, tous ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous est une maxime chère aux cléri caux; parfois, il est vrai, pour arriver leurs fins, ils s'enfarinent, ils sont doucereux et font les bons apôiret, mais quand ils sont arrivés au but, quand ils ont, par exemple, conquis le pouvoir, oh alors ils jettent le masque et se montrent intolérants, despotes, vindicatifs,rte victis On sait avec quelle partialité les députations cléricales de Bruges et de Gand gèrent les affaires de ces provinces; les administrations comrau- nales de Courtrai, de Thielt et d'une foule d'au tres localités, qui sont sous la domination du clergé politique, nous montrent chaque jour aussi jusq-j'où l'on peut pousser l'intolérance vindica tive même dans les plus petits détails administra tifs mais au moins jusqu'ici nos cléricaux s'étaient bornés être exclusifs en pratique, tout en proclamant leur impartialité. Uo entant ter rible du parti vient d'ériger l'intolérauce et l'ex clusivisme en principes cléricaux. Dan9 une des dernières séances de la Chambre, M. le Ministre de l'intérieur a donné lecture d'un rapport fait au conseil communal d'Alost par M. Albert Lienaert, qui cumule le mandat de con seiller communal de cette villeavec celuide repré sentant des évêques au parlement. tout le soir où nous y pénétrons nous-mêmes, c'était la maison du bon Dieu. On devait y faire bombance et y trouver force lar gesses, et je vous jure que si le fait n'était pas ignoré deux lieues la ronde, il ne devait pas non plus être oublié. Vers les huit heures en effet, le défilé commença et en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, le foyer du bon docteur fut envahi. C'était croire qu'il y avait eonvié tous les mauvais garnements du voisinage. Ils arrivaient par bandes joyeuses, tout grelottants de froid, couverts de neige, mais le visage largement épa noui. Bonjour M. Wilfrield bonjour M. Wilfrield criait-on en chœur. Bonjour, mes enfants bonjour bonjour I Vous allez bien aujourd'hui Moi aussi, merci. Après le tour du docteur, ce fut celui de la belle RCnée et ensuite de la vieille Catherine, et les saluts échangés, ce fut qui prendrait place le premier au tour d'une grande table garnie de sa nappe bien blanche, de sa double rangée d'assiettes dessin rouge, et toute resplendissante de lumière. [La suite au prochain n"). III» i Pour comprendre les faits, il faut savoir que la ville d'Alost avait depuis 1848 une administration communale libérale, mais qu'aux dernières élec tions, les cléricaux ont triomphé et que la grande moitié du conseil appartient aujourd'hui ce parti. Il s'agissait dernièrement de renouveler le mandat expiré des membres de la commission directrice de la Société de musique les membres sortants, tous honorables habitant» de la ville, avaient rendu de longs et bons services, mais..... ils u'étaienl pas cléricaux, donc il fallait les pros crire la section chargée de faire des propositions de candidats, proposa d'éliminer en masse les anciens titulaires, et M. Lienaert, rapporteur, motiva cette razzia dans le rapport ci-joint qui est d'une cynique naïveté Qui se servira de Cépée périra par Cépée sans examiner au fond les considérations em- pruntées par M. Betliune M. Evil, la section 0 est d'avi9 qu'entre adversaires les représailles sont de bonne guerre et que si les moyeus era- ployés présentent quelque chose de rigoureux, l'odieux doit retomber tout entier sur celui des deux adversaires qui s'en est servi le premier. Il est temps d'ailleurs que le public sache que les catholiques ne sont plus d'humeur se laisser berner et qu'ils sont instruits aujourd'hui par l'exemple que leurs adversaires leur ont donné pendant une longue domination. Chacun son tour e9t-ce trop? Le Rapporteur, Lienaert. Le Président, Van Wambeke. Or, le reproche fait l'ancienne majorité n'était qu'un prétexte, car depuis 1848 'a ville d'Alost avait été administrée avec la plus grande impar tialité; mais les membres éliminer n'étaient pas inféodés au cléricalisme, doncvite la porte sans examiner au fond Oh charité chrétienne 1 Voilà dans tonte leur triste nudité les principes d'intolérance de nos adversaires proclamés auda- cieusement et sans vergogne par deux membres de la Chambre car M. Van Wambeke aussi est représentant. Nous avons cru devoir relater ici cet incident afin de faire voir tous que les communes, quand elles élisent des cléricaux, se donnent non pas des administrateurs mais des despotes au petit pied. Exposition universelle de 1867. La distribution des récompenses décernées l'occasion de l'Exposition universelle de 1867, aura lieu dimanche, 16 février, onze heures, au Temple des Augustios. La cérémonie sera honorée de la présence du Roi et présidée par S. A. R. le Comte de Flandre, président d'honneur de la commission et du jury belge. Tous les exposants auxquels le jury a accordé une récompense, ainsi que ceux de leurs coopérateurs qui ont mérité la décoration spéciale des travailleurs, y serorit admissur la présentation de leur carte d'invitation. Comme il serait impossible défaire la remise de toutes les récompenses, la distribution ne comprendra que les médailles d'or décernées par le jury de l'Exposition universelle ei les distinc tions honorifiques qui pourront être accordées soit aux exposants, soit aux travailleurs promus la première classe de la décoratiou spéciale, instituée par l'arrêté royal du 7 novembre 1847. Les médailles d'argent, de bronze et les men tions honorables, décernées aux industriels, de même que les décorations ou vrières de s* classe, seront transmises aux intéressés par la voie ad ministrative. On lit dans l'Organe de Mons Une triste nouvelle arrivait hier soir en ville et y causait une douloureuse impression; M. Rutot venait de mourir. M. Rutot s'était-toujours plaint d'une douleur dans la poitrine; hier matin la respiration est devenue haletante, unengouement pulmonaire c'est déclaré et a marché avec une rapidité telle qu'àsept heures dusoir notre concitoyen expirait. Le» conséquences de l'amputatiou paraissaient devoir être favorables quand est arrivé cet acci dent dont la cause est très-obscure et qu'on ne pourrait connaître que par une autopsie. Nous le répétons, la nouvelle de cette mort prématurée a causé en notre ville une doulou- impression car M. Rutot, homme actif et loyal,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2