Rapport sur la marbrerie* par 91.
Charles Roussel* «l'ITpres. (suite.)
Nouvelles diverses.
de celle des Sœurs de la Sainte-Union, prit un
faux-fuyant il remplaça la décédée par nue reli
gieuse de cette congrégation même.
C'était évidemment un moyen détourné de
précipiter la ruine de l'institution communale. Le
rôle de la nouvelle institutrice pouvait-il être
autre que d'en hiter l'agonie par sa complicité
Est-il admissible qu'elle se fût montrée la zélée
concurrente du couvent do ses sœurs en Dieu de
son berceau elle
Le gouvernement refusa l'autorisation néces
saire, et de là le conflit porté devant les Chambres,
Le développement de ces faits incontestés est
consigné dans les Annales parlementaires, que
nous lisone attentivement, quoi qu'en dise le
Journal cTVpret. Que prouvent-ils
Que le clergé, là où il domine, poursuit la ruine
de ces institutions mêmes auxquelles son con
cours et son intervention titre d'autorité, son
inspection même sont assurés par la loi. Pour
l'enseignement moyen, il invoque le prétexte
mensonger d'un enseignement profane rationa
liste et athée dans l'espèce, il n'en a pas l'om
bre. Mais qu'il en ait ou n'en ait pas, son hostilité
est toujours la même. Quel cas faut-il donc faire
de ses récriminations?
Et quand nous voyons en 1862 le chef de la
droite, M. Dechamps, signaler la résistance oppo
sée par le gouvernement la suppression de
l'école des garçons comme un acte abusif d'auto
rité; quand nous voyons aujourd'hui la droite
entière revendiquer pour les communes le droit
de confisquer l'école communale au profit du
couvent, oous concluons hardiment que si les
catholiques revenaient au ministère, ils ne com
prendraient pas mieux les devoirs du pouvoir ci
vil, que ne les comprend l'administration d'En-
ghien qu'ils prêteraient les mains l'absorption
de l'enseignement laïque par l'enseignement clé
rical, ou tout au moins, qu'ils pratiqueraient
corn plaisamment le système du laisser-faire.
Et la liberté d'enseignement et le droit assuré
par la Constitution, est aujourd'hui ménagé tout
père de famille, de donner ses enfants l'ensei
gnement qui lui convient on eo ferait le cas que
fait M. de Woelmont, orateur catholique, de la
pétition par laquelle 60 habitants d'Eughiea (les
parents des 172 élèves des écoles laïques), prient
le gouvernement de maintenir sa décision contre
le Conseil Il n'y a pas lieu de s'en occuper
semblable pétition ne prouve rien.
Elle prouve qu'il y a Enghien 60 notables qui
réclament le droit, la liberté de donner l'enseigne
ment laïque leurs enfants. N'y en eût-il qu'un
seul, son droit serait respectable, et l'utilité de
l'école démontrée.
Comme le disait M. le ministre Pirmez On
laisse aux catholiques le choix do mode d'édu-
cation de leurs enfants; qu'ils ne cherchent
pas enlever le même droit ceux qui ne pen-
sent pas comme eux.
Que le psys ne se laisse pas leurrer par les fal
lacieuses théories résumées en celte phrase du
Journal d'Ypre* (article de fond du 29 Janvier),
la plus grande action possible doit être laissée
la liberté, la moindre action possible au pou-
voir, a
Eu matière d'enseignement, l'action du pou
voir est éminemment protectrice de la liberté et
des droits du citoyen l'action du clergé tend au
coutraire l'envahissement, au nom de la liberté,
de nos libertés mêmes, elle les rendrait, si elle en
avait le pouvoir, matériellement inefficaces aux
mains des citoyens.
Par arrêté royal du 3 Février 1868, M. Charles
Van Reriyughe, Poperinghe, est nommé mem
bre de la commission provinciale d'agriculture
pour le 6° district agricole de la Flandre occiden
tale.
1 -1 ras ia
Un arrêté royal, en date du 5 Février 1868, au
torise la commission administrative de l'Institu
tion royale de Messines, admettre dans cet éta
blissement 27 filles de militaires morts ou deve
nus invalides au service de l'Etat.
ira g es g I
Un arrêté royal, en date du 5 Février 1868, re
nouvelle, pour le terme de cinq ans, prendre
cours le 3i Décembre 1867, le mandat du sieur
Du Rutte, membre de la commission administra
tive de l'Institution royale de Messines.
Par arrêté ruyal du 5 Février 1868, la démis
sion du sieur Vanden Bogaerde (T.-F.-J.), de ses
fonctions de greffier du Tribunal de première in
stance séant i Ypres, est acceptée. 11 est admis
faire valoir ses droits la pension.
SUÈDB ET N0RWÈSB.
M. Etfaden. Rora en Dalécarlie, a exposé une col
lection de granits de toute beauté. Les vases, coupes,
damier en marquetterie, pots tabac, vidc-poches,
etc., en granit, sont d'une exécution soignée, et prou
vent avec quelle facilité on travaille ces matières si
dures.
Médaille d'argent.
ROUMANIE.
Exposition de quelques colonnes et d'échantillons
de marbre de» carrières du capitaine Munteans, Ola-
nesti. Ces colcnnes sont de toute beauté et d'une bonne
ctfupe.
RUSSIE.
M. Brodzki a exposé une cheminée genre Louis XIV,
en marbre blanc clic forme une ovale avec des en
fants qui sonl embarrassés dans une draperie qu'ils
rangent sur le côté elle laisse beaucoup désirer
comme étude, et ne peut passer que comme article de
commerce.
M. SimoDson, directeur de la fabrique impériale du
Caucase, a exposé des vases, .des coupes, des encriers
et d'autres objets de fantaisie en marbre onyx de Tiflis,
qui est aussi beau que celui de l'Algérie le tout est
d'un genre que nous ne rencontrons pas en France le
travail du marbre est admirable.
ALLEHAGNB DU NORD.
La marbrerie royale de la maison de force Nassau-
Diez a exposé une cheminée en marbre grisâtre avec
des incrustations de marquetterie dans les consoles,
les cadres et les traverses la marbrerie est traitée
avec beaucoup de goût, il est regrettable que tant de
travail n'avantage en rien la cheminée, qui ne peut
être considérée que comme un objet de commerce.
La société franco-allemande des carrières de Vil—
lema, sur Lahn-Nassau, a exposé deux cheminées
plusieurs colonnes et dessus de table d'un genre com
merce fraDçais les objets sont de bonne vcDte, mais
rien de saillant.
AUTRICHE ET HONGRIE.
M. Ànt. Gerenday a exposé une funtaine-pompe, et
un morceau de cinq six mètres de long sur deux de
large en marbre de Pisske. Ce marbre est employé la
construction et l'ameublement en Autriche et dans
les principautés danubiennes il me parait très-solide.
La fontaine est très-ordinaire, mais bien coupée.
Médaille d'argent.
La maison Karl Sleenhauser, des environs de B9den,
a exposé un autel gothique du treizième siècle, avec un
bas-relief, représentant la descente de croix, qui est
très-beau pour ce genre de travail la marbrerie laisse
désirer, ainsi que l'ensemble.
ESPAGNE.
Ce pays s'est contenté d'exposer des échantillons de
marbre dans son annexe.
ITALIE.
Elle n'a pas de marbrerie d'ameublement qui soit
sérieuse, mais beaucoup de mosaïque et de la mar
quetterie admirables, tant sous le rapport de l'exécu
tion, que sous celui des prix. Ses vases et ses autres
produits en albâtre sont ornés de découpures extraor
dinaires.
ÉTATS PONTIFICAUX.
Les États pontificaux ont exposé deux cheminées en
marbre blanc, d'un genre gothique, avec cariatides, et
d'un bel ensemble la coupe du marbre et les orne
ments sont faits avec goût il est regretter que les
cariatides ne soient pas plus étudiées.
Ce produits obtenu une mention d'honneur.
L'autre cheminée est un article de commerce très-
ordinaire, les incrustations en mosaïque attirent seules
l'attention.
11 y a aussi ici de la marquetterie et de la mosaïque
qui ont le même mérite quo celles de l'Italie.
Les autres pays ont une marbrerie trop inférieure,
pour la mentionner. 1 [La suite au prochain n'.)
1 ~i-
Théâtre flamand.
Le théâtre flamand, dont la vogue grandit
chaque représentation, met la dernière main aux
répétitions de TVillem Beukelt. Cet opéra comique
sera, dit-on, on ne peut mieux monté. Rien n'a
été négligé comme décors et costumes. Ces der
niers surtout seront magnifiques, la société De
Flaamtche Sler n'ayant reculé devant aucon sa
crifice; rien enfin n'a été négligé pour assurer
cette pièce un grand succès. La représentation
aura lieu l'occasion du carnaval le Dimanche,
x3 de ce mois.
Nous lisons dans le Journal agricole de la
Société agricole de l'Est de la Belgique
l'entrefilet qui suit
Peste bovine en Angleterre.
L'éteDdue des dégâts occasionnés par la peste
bovine en Angleterre, est connue; la Chambre
d'agriculture du comté d'Yorck a consiaté que
4,286,427 têtes de gros bétail ont été enlevées par
l'épidémie depuis son invasion jusqu'au jour où
on a vu qu'elle avait disparu, c'est raison de 3oo
fr. en moyenne par tête une perte sèche pour
l'agriculture de un milliard deux cent quatre-
vingt-cinq millions neuf cent vingt-huit mille
francs.
En tenant compte de la différence d'impor
tance qu'il y a entre l'Angleterre et la Belgique,
on peut estimer hardiment, que si la peste bovine
avait envahi notre pays, nos agriculteurs auraient
fait une perle de 35o millions. C'est grâce aux
mesures si intelligentes et si énergiques prises par
M. Vanden Peereboom, ministre de l'intérieur,
qu'une perte aussi importante a été épargnée
l'agriculture.
Un jeune homme de dix-huit ans, nommé
Edmond L., qui menait Paris une conduite assez
peu régulière, se trouvant sansargent,avait formé
le projet de s'en procurer d'une façon criminelle.
Dans la maison qu'il habitait, un appartement
situé au troisième étage était occupé par la dame
D..., âgée de soixante-huit ans, rentière, qui avait
son service une domestique nommée Clara A...,
âgée de quaraute-ciuq ans.
Avant-hier, vers deux heures et quart de
l'après-midi, Edmond L... se présenta chez la
dame D... et lui adressa quelques paroles sans
signification précise, après quoi il se retira. Il est
probable qu'il avait alors l'intention de commettre
le crime, mais que le cœur loi avait manqué.
Quelques instants après, il revint, se précipita
sur la dame D... et la frappa rapidement, plu
sieurs reprises, l'aide d'un instrument très-
mince et très-aigu assez semblable un stylet.
Aux cris de sa maîtresse, la femme A... étant ac
courue pour la secourir, le meurtrier tourna vers
elle sa fureur, lui porta huit coups de son arme
avec tant de force que la lame cassa. La domestique
tomba près de la première victime, baignant dans
son saug.
A la vue du crime qu'il venait de commettre,
L..., effrayé par les cris des deux femmes, resta
quelque temps comme étourdi, puis, sans songer
rien prendre dans l'appartement, il s'enfuit et
alla se constituer prisonnier au commissariat de
police du quartier des Halles, en déclarant qu'il
avait frappé la dame D... et sa domestique, parce
qu'elles loi avaient refusé de l'argent qu'il était
allé leur demander. A la suite de son interroga
toire, il a été mis la disposition de la justice.
Le9 deux victimes ont reçu les soins d'uu mé
decin; leurs blessures sont graves, mais aucune
ne paraît être mortelle.
Les jeunes gens de Charleroi organisent un bal.
Or, il paraît qu'aux précédents bals, on avait fait
chauffer la salle, outre mesure, ce qui avait fait
cruellement souffrir la plus belle moitié du genre
humain de Charleroi.Une demoiselleaeu la boDoe
idée de prendre ses précautions d'avance. Voici la
lettre qu'elle adresse au Journal de Charleroi.
Non, non, madame de Sévigné n'est pas morte,
car elle vit encore...
Monsieur,
Soyez assez bon pour mettre en garde Mes
sieurs les organisateurs du bal prochain cootre
la manie qu'ils ont de chauffer la salle comme on
ferait d'une locomotive.