Nouvelles diverses.
de toucher en espèces, la belle somme de 3,557 francs
77 centimes et d'en disposer leur gré, d'autres se
sont plaints, que l'offre eut été accueilli, sans qu'ils
eussent été consultés enfin d'autres encore,
n'entendaient pas que la Société philanthropique eut
fait elle-même et dans son local cette distribution.
Enfin les plus écervclés en ont, nous assure-t-on, fait
une grosse affairepolitique
En lisant ces lignes tout homme impartial ne doit-il
pas convenir, qu'à Poperinghe seul, sous l'administra
tion de Monsieur Charles Van Renynghe, de tels faits
peuvent se passer qu'il faut vivre sous le régime
Van Compernollien, pour voir ainsi chercher noise
des personnes qui ont entrepris une bonne œuvre,
laquelle a réussi d'une manière si admirable.
Avant de Cuair, constatons cependant que quelques
membres, inquiets de la fâcheuse impression que leur
étourderie avait faite sur le public et sur les pauvres en
particulier, ont cru prudent d'aller faire la paix avec
leur président qu'ils avaient si malmené, s'engageant
se conformer sa volonté et en expiation de leur
faute, offrant de faire la besogne de ceux qui s'obsti
naient refuser leur concours.
Serait-il vrai que toute celte tempête dans un verre
d'eau, était l'œuvre de quelques huppés, qui croyaient
plaire leur chef immédiat, en cherchant noise aux
membres de la société qui ont tous rivalisé de zèle,
pour faire aboutir l'entreprise charitable bonne fin?
Que dit M. le bourgmestre de l'issue de la campagne
qu'il a entreprise contre les boulangers
Arrondissement administratif d'Vpres.
MILICE. - RÉPARTITION DO CONTINGENT.
Neuve-Église
4
Poperinghe
23
Oostvleteren
3
Passchendaete.
5
6
Bas-Warnèton.
0
Proven
5
Rrninghelst
5
Rousbrugge
3
4
S' Jean
1
Vlamertinghe
5
Voormezeele
2
Dickebusch
4
Watou
Elverdinghe
S
Westvleteren
4
S
Wulvergliem
1
Wjrtscbaete
5
Zantvoorde
2
Lange marck
9
Zonnebeke.
Locre
1
Zuydschote
1
Pas plus que noua, les feuilles cléricales ne
prennent au sérieux l'idée émise par le Journal
d'Anvers d'organiser un pétitionnement l'effet
de demander la dissolution des Chambres. Le prin.
cipal organe du parti catholique, le Journal de
Bruxelles, exprime au contraire le vœu que le
projet de réorganisation de l'armée so>t voté
une majorité imposante, résultat qu'assureraient
fleuriste, l'union de Fortunée et de Pierre Michon s'an
nonçait sous de riants auspices.
La jeune femme travaillait ses fleurs l'homme
sa gravure.
L'ouvrage donnait plein bras. Aussi le ménage,
sans être riche, prospérait-il assex pour se donner,
chaque dimanche, quand le temps le permettait, le
luxe d'une partie de campagne.
Pierre avait prononcé contre sa malheureuse pas
sion de joueur les plus beaux serments du monde.
Adieu, les cartes disait-il gaiement puisqu'elles
te déplaisent, petite femme, je les prends en horreur
et ne les veux toucher de ma vie.
II faut dire sa louange qu'il tint parole pendant
plus de trois mois.
Mais, hélas qui a joué jouera.
Le naturel mauvais ne larda pas prendre le dessus
et fit oublier les promesses jurées.
Ce ne fut d'abord qu'à de rares intervalles que
Pierre renouvela connaissance avec le jeu. Il se jetait
une heure ou deux devant un lapis vert, histoire de
se refaire un peu la main cela le prenait comme un
accès de lièvre mais bientôt l'instinct du bien le
quelques concessions du gouvernement. L'article
de notre confière bruxelloisestsageet patriotique.
M. Langrand-Dumonceau a interjeté appel du
jugement du tribunal de commerce qui repousse
la fin de non recevoir invoquée par M. Laugrand
propos de l'action qui lui a été intentée par M.
De H... On se rappelle que M. Langrand a soutenu
devant les jugea consulaires que l'action devait
être intentée non paa au directeur-géuéral du
Crédit foncier et industriel seul, mais tous lea
actionnaire*.
Le collège électoral de l'arrondissement d'Anvers
est convoqué pour le de ce mois, dix heures
du matin, l'effet d'élire un représentant, en rem
placement de M. Dubois, décédé.
Un arrêté royal du i Mars 1868 approuve: la
délibération du conseil communal de Watou dé
cidant de réaliser, par l'entremise de la société du
Crédit communal, aux closes et conditions des
statuts et règlements de cette société, jusqu'à con
currence de la somme de 5o,ooo francs, l'em
prunt qui a fait l'objet de l'arrêté royal du 7 Sep
tembre 1867.
Par arrêté royal du r5 Février 18S8 sont
nommés, savoir
Receveur des contributions directes et des ac
cises Cortemarck, Flandre occidentale, le sieur
Bulcke, actuellement receveur des même9 impôts
Wulpen, même province
Receveur des contributions directes et des ac
cises Evergem, le sieur Vankeirsbilck, actuel
lement receveur des mêmes impôts Moorslede,
Flandre occidentale
Receveur des contributions directes et des ac
cises Moorslede, le sieur Van Crombrugghe,
actuellement vérificateur des douanes de 2* classe
Gand.
Le poil hérissé, les yeux étincelants, une écume
sanguinolente 1« gueule, piéseulaat, eu un mot,
tous les symptômes de la rage sa dernière pé
riode, uu chien de forte taille parcourait hier soir
les rues du quatoizième arrondissement de Parts,
mordant tous les auimaux de sou espèce qu'il ren
contrait et mettant eu fuite les passants épouvantés.
Le sergent de ville Poclhier, de service sur ce
point, redoutant les malheurs que pouvait occa
sionner cet animal, se mil résolument sa pour
suite. L'ayant atteint, il se disposait le saisir,
lorsque le chien se retourna vivement et s'élança
sur lui.
Une lutte affreuse s'engagea alors entre l'homme
et l'animal. Elle ne dura que quelques instants, et
le chien tomba sans vie; il avait été transpercé
par l'épée du sergent de ville, qui reçut les féli
citations de la foule.
Malheureusement, dit le Droitle courageux
agent avait été grièvement mordu au visage, li
s'est rendu sur-le-champ dans une pharmacie où
chassait hors du dangereux repaire et il regagnait en
liâte, et tout houleux de sou action, le logis où l'atten
dait sa femme.
Mais bientôt la passion demie assoupie se réveilla
complètement. Ce ne furent plus quelques heures, mais
des nuits entières qu'il gaspilla au jeu. L'argent glissait
des doigts de Pierre Michon et se fondait au loucher
des cartes comme des feuilles sèches au contact du
brasier.
Il rentrait le matin, pâle, les traits tirés, les yeux
rouges, la bourse vide.
Fortunée hasarda d'abord de légères remontrances.
Mais Pierre, mécontent de lui-même et voulant éviter
les reproches des autres, s'emporta. Sa voix devenue
ranque, et son œil qu'illumina un farouche éclair,
effrayèrent la jeune femme. Elle se tut, garda son
chagrin pour elle et attendit qu'elle fût seule pour
pleurer.
Et puis, le lendemain, quand triste et repentant il
la baisait au front, au moment de se rendre l'atelier,
l'espoir rentrait au cœur de la pauvre enfant.
Ce n'est qu'un mauvais moment passer, sou
pirait-elle, il se corrigera.
il s'est soumis la cautérisation, et les précautions
qu'il a prises font espérer que cet événement
n'aura pour lui aucune suite dangereuse.
Les progrès toujours croissants du déshabillé
dans le grand monde ont inspiré la Brusseler
Zeitung l'idée de traduire quelques vers de
l'anglais.
L'épigramme est jolie et nous la recommandons
l'attention des maris:
Si dans le premier âge, innocente, ingéoue,
Ȼe a pu, sans reproche et sans honte,aller nue,
Qui verracomrae est mis le beautexedu jour.
Dira qu'il redevient innocent son tour
Voilà comme ce sexe, aussi rusé qu'aimable,
Rend le mal pour le mal avec habileté.
Jadis le diable l'a tenté
Maintenant il (ente le diable.
On écrit d'Anvers, 3 Mars
nouvel et terrible sinistre maritime.
Notre port a été ce matin le théâtre d'une cala-
strophe plus terrible daos ses conséquences que
toutes celles que nous avons eu la triste mission
d'enregistrer dans ces derniers temps.
11 était environ sept heures lorsqu'une explosion for
midable attira notre population vers le port. Un ter
rible spectacle s'offrit ses regards. Le schooner anglais
Mary Anncap. Marshall, chargé de 500 barils
naphte, venait de s'enflammer. Ses écoutilles, ses mâts
et une partie des bastingages avaient été lancés une
grande distance et le navire lui-même ressemblait
une immense fournaise.
L'équipage se composait de quatre hommes le capi
taine Marshall; le second, beau-fils du capitaine, et
deux matelots. La femme du capitaine, M"* Marshall,
était également bord.
A peine l'explosion eut-elle lieu que les gens du bâ
timent le plus voisin aperçurent un homme s'élancer
au milieu des flammes qui déjà s'élevaient une grande
hauteur, gagner l'avant du bateau et se jeler l'Escaut.
Des douaniers le recueillirent dans une barquette et
reconnurent le fils du capitaine. Une parlie de ses vêle
ments était brûlée et il portait au coup une large brû
lure.
Quelques instants après on vit apparaître sur le
pont le capitaine Marshall, demi nu et courant éperdu
dans le brasier. Sa chemise brûlait par lambeaux et
les flammes enveloppaient ses jambes. Le malheureux
surpris dads son sommeil aura voulu porter secours
sa femme et aura ainsi encore perdu du temps. Ce
spectacle atroce ne dura que quelques secondes.
Marshall tomba l'eau fondroyé sans même apercevoir
la perche qu'on lui tendait et il disparut comme un
boulet au fond du fleuve.
Trois victimes, M1" Marshall et les deux hommes
d'équipage restaient au fond de la fournaise. On en
tendit leurs cris lamentables au milieu des petites
explosions qui se succédaient intervalles. Tout
coup le grand mât s'abattit avec fracas. Les voix se
turent La mort avait accompli son œuvre. Des cinq
personnes qui se trouvaient bord une seule avait
échappé et encore sa vie est-elle en danger par suite
de la gravité des brûlures.
Par malheur, aux pertes faites au jeu, vint s'ajouter
bientôt le manque d'ouvrage.
Chacun se souvient de cet épouvantable hiver qui
s'ouvrit comme un gouffre entre l'été de 1846 et l'été
de 1847.
Les vents du nord amenèrent leur suite un froid des
plus rigoureux le blé manqua, les vivres devinrent hors
de prix, les travaux furent généralement suspendus.
Cette terrible détresse surprit Pierre Michon l'im-
provistc. Le jeu avait successivement dévoré les
quelques économies qu'il eût pu amasser durant les
jours heureux.
On grelotta dans la chambre, faute de bois cl si
l'on dînait encore, c'était le plus souvent d'un morceau
de pain bis trempé dans l'eau glacée.
Pour comble de malheur, Fortunée allait être mère.
Des soins que nécessitait le mauvais état de. sa santé
chancelante, il ne pouvait être question, hélas
On venditpour faire face aux besoins les plus
urgents, les jolis meubles en noyer achetés la veille
du mariage, et qui rendaient la chambre si gaie.
Ce fut un grand crève-cœur.
La suite au prochain Francis Tssso.n.