Il serait difficile de descendre
plus bas.
lent pat que deux et deux font cinq, dant le
but de profiter d'une unité II est vrai que la
persécution qui menace les champions de la
moralité et de l'hoonéteté, est terrifiante et
horrible. Nul n'ignore que le clergé séculier
et régulier est exposé des supplices in
croyables. qui consistent surtout dans l'obli
gation qui lui est imposée d'intriguer en
temps d'élection, et de mendier des suffrages
pour les élus de l'Eglise, qu'un évéque a eu la
franchise de nommer ses instruments.
Pour rendre ce supplice moins doulou
reux, les meneurs ont trouvé un excellent
moyen, celui de fabriquer des électeurs, les
uns en se disant professeurs de musique,
d'autres en donnant des leçons de billard,
plusieurs en vendant du tabac et prenant pa
tente pour exercer des professions inconnues.
Hélas! celle façon d'échapper au marlyre a
été mal appréciée par la Cour de cassation.
Voyez le malheur des temps! la plus haute
cour de justice, insensible aux maux des fils
des croisés! c'est désolant! 11 fallait trouver
un nouveau truc pour donner une enlorse
la loi électorale. Le besoin s'en faisait sentir
plus que jamais, car la persécution devenait
de plus en plus insupportable. Autrefois on
proclamait la fermeture des églises par les
mécréaots, mais il était de notoriété publique
que le sacristain les fermait, les offices termi
nés. Cette bonne ficelle faisant défaut et pour
trouver du nouveau, il a fallu se livrer des
efforts inouis d'imagination. Les fortes têtes
du parti moral et honnête, très-versées dans
le droit canon ont jugé que par une opéra
tion miraculeuse, on pouvait élargir les mai
sons et les doter de portes et fenêtres invi
sibles l'œil nu sans compter qu'on s'avisait
de multiplier les foyers plaisir.
La savante Députalion de la Flandre occi
dentale a trouvé admirable ce mode ingénieux
d'augmenter les électeurs cléricaux. Sa sœur,
celle de la Flandre orientale a jugé l'invention
magnifique. Hélas la cour de cassation a
soufflé sur ces belles fraudes et un arrêt
en date du 22 Février 1868, a désapprouvé
les déclarations inexactes, faites dans le but
de se faire inscrire sur les listes électorales.
Hélas! ces mésaventures n'atteignent ja
mais que les défenseurs de la morale et de la
religion. Il arrive rarement que les mécréants
de libéraux éprouvent des persécutions de
l'espèce. Aussi croyons-nous qu'il faut attri
buer leurs bonnes chancesce qu'ils en
tendent la morale d'une autre façon et qu'ils
la pratiquent sainement sans se borner la
prêcher.
Les discussions qui ont eu lieu la Cham
bre des représentants ont mis nu le peu de
sincérité des hommes d'Etat du parti catho-
vouloir sa mort. Fortunée se soumit, comme les mères
se soumettent de telles extrémités, avec la mort dans
l'âme, avec des rugissements, des sanglots et des ré
voltes furieuses contre la destinée.
IV
Cette fois encore, durant la terrible nnit d'angoisse
et de remords qui suivit sa visite tardive l'hospice
des Enfants-Assistés, l'ouvrier graveur se renouvela
lui-même le serment qu'il avait fait tout haut le jour
de son mariage, de fuir le jeu l'égal de la peste, si
des jours meilleurs luisaient pour lui.
Ces jours meilleurs vinrent lentement. L'épreuve
que traversait le jeune ménage fut rude, mais elle eût
enfin son terme.
La santé fit refleurir de nouveau les joues de For
tunée; et la saison chaude ayant succédé l'hiver, le
travail joyeux remplit les ateliers longtemps vides et
l'argent ramena l'aisance sous le toit des travailleurs.
Mais quand il eplendit ses pièces de cent sous sonner
le carillon dans sa poche, Pierre Michon oublia, comme
il l'avait fait autrefois, les beaux serments qui devaient
être éternels.
La jeu l'eatraloa dans son tourbillon.
liqoe. Au point de vue national et dans l'in
térêt de notre indépendaace, il serait déplo
rable que cette opinion revint encore au
pouvoir.
Pendant son règne, nous avons failli être
victimes de son ineptie financière. Plus tard,
pour faire triompher ses candidats en 1852,
elle a fait intervenir l'étranger dans nos luttes
électorales. Enfin, pendant son court passage
aux affaires depuis 1848, nous avons failli
voir renaître la maio-morte, sous prétexte de
charité, et des lois ont été votées sous la pres
sion d'une puissance étrangère. La droite,
par son alliance avec les radicaux et ses com
plaisances, n'est plus un parti gouvernemen
tal, méritant la confiance du pays.
Un journal de cette ville témoigne le désir
de connaître combien s'élève dans notre
arrondissement la souscription organisée pour
offrir un cadeau M. Vanden Peereboom,
ancien ministre de l'intérieur. Nous tâcherons
de satisfaire la curiosité de notre confrère en
lui apprenant que la souscription dépasse
déjà les 2,500 francs. Il répétera sans doute
encore: ce n'est pas lourd, mais tout le monde
se rappelle que le but de la souscription
n'était pas d'amasser de l'argent, si non on
n'eût point limité le maximum 5 francs, ni
le minimum 10 centimes. On a voulu tout
bonnement donner M. Vanden Peereboom
un témoignage de reconnaissance pour les
mesures si énergiques prises contre la peste
bovine. Pour cela, il ne fallait que des
signatures et sous ce rapport la manifestation
a pleinement réussi.
En nous transmettant ce renseignement
on nous prie d'annoncer qu'il est faux que
Mle Commissaire d'arrondissement se soit
mis directement en rapport avec-les gardes-
champêtres et qu'il s'est efforcé de stimuler
leur zèle pour recueillir des signatures. M.
Carton, comme tous les autres présidents de
comices, s'est borné transmettre les listes
MM. les bourgmestres et messieurs les
membres du comité de l'Association agricole,
en leur abandonnant le soin de recueillir les
souscriptions comme ils le jugeraient propos.
En affirmant le contraire, notre contradicteur
n'a eu pour but que de frapper d'un coup
deux hommes, quii! a voué toute sa haine,
toutes ses rancunes et dont il cherche par tous
les moyens a ébranler l'influence et la popu
larité. Jusqu'ici, il faut en convenir, il n'a
pas été très-heureux, et nous sommes per
suadé, qu'il n'aura pas meilileure chance
l'avenir, car il est descendu beaucoup trop
bas dans l'opinion publique.
Mais Pierre s'y prit si subtilement que Fortunée qui
avait repris son travail de fleuriste ne soupçonna point
celte rechute, et crut fermement son mari guéri ja
mais de son implacable passion.
Deux ans s'écoulèrent de la sorte.
L'insouciance des premiers mois avait disparu sans
se l'avouer, sans en parler, les deux époux sentaient
peser sur leur conscience, comme un reproche conti
nuel, l'idée de leur enfant abandonné. Cette idée mêlait
une secrète amcrtuipe leurs joies.
Jamais il n'en était question entre eux.
Mais mainte fois, su moment d'accepter une partie
de plaisir proposée par quelques amis, leurs regards
mouillés d'une larme soudaine se rencontrèrent triste
ment.
Chez Pierre Michon, cependant, le remords s'effaçait
chaque jour davantage.
Le jeu absorbait toutes les facultés de cet homme.
Sur ces entrefaites, Fortunée devint mère une se
conde fois. Elle mit au monde une fille, et avec une
prodigalité d'amour maternel elle combla cette enfant
de tous les soins que la misère l'avait empêchée de
donaer l'autre.
Le Moniteur de Samedi publie l'arrêté
suivant qui ouvre un bureau des douanes
Bizet, commune de Ploegsteert. Cette mesure
est d'une grande importance non-seulement
pour les communes telles que Ploegsteert,
Messines, Wylschaete, etc., qui sont appelées
en profiler, mais encore pour la ville d'Ypres
pour qui la route d'Armentières sera la voie
de communication la plus facile avec Lille.
Aussi, nous sommes convaincus qu'avant peu
un service de messageries sera organisé entre
Ypres et Armenlières. On se rappellera que
pareil service avait été organisé peu après la
construction de la route de Messines Armen-
tièresmais il n'a pu continuer précisément par
ce qu'il n'y avait pas de bureau de douane
Bizet.
LÉOPOLD II, Roi des Belges,
Vu la loi générale de perception du 36 Août
1832 Journal officiel, n* 38) la loi du 4 Mars 1846
[Moniteur, n" 64) sur les entrepôts, et la loi du
6 Août 1849, modifiée par celles du 3 Mars i85x
et du i* Mai i858 sur le transit
Revu Notre arrêté du 10 Mars 1866 réglant les
attributions des bureaux et des entrepôts de dou
ane
Sur la proposition de Notre Ministre desfinance*,
Nous avons arrêté et arrêtons:
Art. ir. Un bureau de douane est créé Bizet
(Ploegsteert), province de Flandre occidentale. Il
est rangé dans la y* classe et ses attributions sont
déterminées par le tableau ci-annexé.
Art. 3. Le bureau de douane de Bizet est chargé
de la perception des contributions directes et des
accises de la coramnue de Ploegsteert.
Notre Ministre des finances est chargé de l'exé
cution du présent arrêté, qui deviendra obligatoire
le 1* Avril prochain.
Un arrêté de Monsieur le Gouverneur remet au
Vendredi, 37 Mars, la séauce du Conseil de milice
primitivement fixée au Lundi, 23 du même mois.
Vendredi soir a eu lieu la troisième conférence
industrielle de M. le professeur Bergé. Nous som
mes heureux de constater que la salle de la Société
des Chœurs ne suffisait plus contenir l'affinenca
considérable accourue pour entendre et applaudir
une dernière fois le savant et éloquent conféren
cier.
M. Bergé a traité la question de l'at'r atmosphé
rique, avec le talent et la distinction que nous nous
sommes plus signaler dans nos précédents nu
méros.
En attendant que nous puissions reproduire
une analyse complète de cette intéressante étude,
nous ne voulons point différer de mettre sous les
yeux de nos lecteurs les éloquentes paroles qui
ont marqué la fin de la conférence et qui contras
tent si noblement avec les attaques odieuses dont
l'orateur a été l'objet de la part de certaine presse.
Avant de nous séparer, a dit M. Bergé, permettee-
moi de vous remercier de votre bienveillante at:en-
tion et de vous témoigner toute ma gratitude pour
Pierre, cependant, se laissait aller la pente du
vice, s'attardait le soir au cabaret, et perdait en une
nuit l'argent de sa paye.
Fortunée n'osait dire mot. Elle souffrait en silence,
supportant toutes ces douleurs comme un châtiment.
Une nuit que Pierre rentrait après une séance ora
geuse au jeu, il la trouva tout en larmes.
L'alcool, qu'il avait absorbé en abondance pour se
consoler du mauvais vouloir de la dame de pique, sur
excitait encore sa mauvaise humeur.
Il sentait le besoin de chercher querelle quelqu'un
pour calmer l'agitation de ses nerfs.
Il pleut donc, ici? fit-il d'un ton bourru, l'as
pect de sa femme en larmes.
Comment cela, mon ami
Ton ami? Si tu veux que je reste ton ami, il
faut, primo d'abord, me faire grâce de tes pleurni
cheries qui m'agacent horriblement.
Je ne pleure pas.
Tu ris, peut-être
Mon Dieu fui, dit-elle en éclatant en sanglots.
La suite eu prochain n'). Francis Tïsson.