en pratique en consacrant cinq grandes co lonnes raconter les malheurs de son infor tuné Ulysse. Qui l'eut cru? l'élimination de M.Capron du comité de l'Association libérale, par 79 voix contre 4, est un de ces actes d'in croyable intolérance dont ces maudits doctri naires sont seuls capables. Le fait est que c'est infâme. L'honorable membre a fait de puis dix ans une opposition haineuse, tracas- sièreel systématique; son organe a combattu, dans maintes circonstances les candidats adoptés par l'Association mais qu'importe? Tout cela n'était que pour le plus sûr triomphe du libéralisme et la plus grande gloire de l'Association. Le rédacteur de l'Opi nion est ainsi fait; en toutes circonstances il est animé des plus pures intentions et du plus profond dévouemeot l'opinion libérale, mais par malheur il reste incompris Ypres, et ses sublimes qualités sont si peu appréciées qu'on a osé lui préférer M. Auguste Brunfaut, qui a le tort, aux yeux des gens de l'Opinion, de ne pas aimer la démocratique et sociale. Haro donc sur M. Brunfaut; comme si toutes ces attaques n'étaient pas des coups d epée dans l'eau. Qui parmi nos lecteurs et parmi ceux de l'Opinion ne connaît M. Brunfaut et qui n'apprécie l'affabilité et la franchise de sou caractère; l'honorable conseiller en toutes circonstances a pris cœur les intérêts de no tre ville, il a toujours encouragé et coopéré tout ce qui pouvait contribuer son déve loppement et sa prospérité et rien n'au torise mettre en doute son dévouement nos institutions libérales et moins encore son attachement notre nationalité et notre dynastie. A aucune époque M. Brunfaut n'a tendu le cou vers la frootière et ceux qui l'en accusent ne peuvent en dire autant. Nous sommes convaincus du reste que M. Brunfaut se consolera facilement des attaques de l'Opi nion, car ces attaques sont devenues Ypres un titre la considération et l'estime pu blique. La discussion du budget du ministère de l'intérieur a été entamé hier. M. Funck a prononcé un discours sur l'instruction pri maire qui ne lui parait pas dans la meilleure voie sous le régime de la loi de 1842. Toute fois il n'en demande pas le changement, par lemolifque l'opinion libérale n'est pas d'accord cet égard. M. Vanden Peereboom, ancien ministre del'intérieur,a pris cœur dedéfendre son œuvre, l'organisation des écoles d'adultes. nait garde. Au milieu des hoquets il poursuivait tant bien que mal le fil de son idée et le cours de son récit. On joue pour gagner, n'est-ce pas C'était au cabaret de la Pomme d'or, côté du cloître Saint- Jacques, là-bas avant de passer les ponts il fallait voir comme les cartes défilaient, défilaient, défilaient. Ob là là quelle bataille Et toujours, toujours, le sort s'acharnait contre moi... On buvait sec; ça altère, le jeu.... Les autres disaient Aïe donc, Pierre, la chance va tourner Allons donc une fois qu'on a le guignon, plus moyen de rattraper ses pauvres écus.... Et puis je vas le dire, ceux qui jouaient contre moi, c'étaient des grecs, des filous, des escrocs j'en suis sûr, je les ai vus... Mais, patience, demain j'aurai ma revanche... Oui, j'aurai ma revanche demain. Il montra le poing un ennemi invisible, puis, vaincu par l'implacable sommeil de l'ivresse, il laissa retopber sa tête sur ses épaules. Et dans le coin opposé de la chambre, la pauvre mère, pâle comme une morte, était occupée verser l'eau en perles sur un bouquet de roses pompons fa çonnées de la veille un éclat étrange enflammait ses yeux égarés, et ses lèvres, d'où le sang avait fui, mar mottaient doucement le refrain d'une chanson joyeuse. Dieu, avait pitié d'elle et, défaut de la mort, lui donnait du moins l'oubli. Fortunée Michon venait d'être frappée subitement d'aliénation mentale. Francis Tesson. Son discours n'était pas terminé, quand la séance a été levée. L'Indépendance a donné, dans son numéro du 26 Mars dernier, un compte-rendu de l'inauguration de la première section du chemin de ferVi'Osleode Armentières. Nous le reproduirons dans notre prochain numéro. M. De Schryver, greffier provincial, nommé récemment vice-président du tribunal de première instance de Bruges, a pris Jeudi congé de la Députation permanente, la dernière séance hebdomadaire laquelle il assistait comme greffier. Voilà une place ouverte qui pourrait bien être une pomme de discorde entre gens si bien faits pour s'entendre, mais qui pratiquent le précepte que charité bien ordonnée commence par soi-même. Société des Chœurs. Les soirées intimes de la Société des Choeurs obtiennent toujours un succès du meilleur aloi dames et cavaliers s'y rendent en foule, attirés par la franche cordialité qui règne dans ces char mantes réunions, attirés surtout par le goût déli cat qui préside l'organisation de ces concerts, trop modestement appelés petites (êtes de famille; le choix des morceaux y est fait avec un tact ex quis, et par un mélange heureux de scènes bouffes, dechansonnet tes comiques, de grands airs sérieux et de romances sentimentales, on vous tient pendant trois heures sous le charme d'une musique déli cieuse exécutée d'une façon ravissante. Aussi est-ce de tout cœur que je remercie l'ex cellente direction de la société, du plaisir qu'elle nous procure, et que je félicite ces jeunes et intel ligents amateurs qui rivalisent de zèle et de talent pour nous faire passer quelques moments agréa bles. Je voudrais ra'étendre bien longuement sur ce gentil programme, un véritable bijou artis tique, dont on nous a gratifié Jeudi soir malheu reusement mon éditeur est là qui trace ma prose des limites infranchissables et me force resserrer mes éloges en quelques lignes laconiques. Je cite rai donc l'air varié pour flûte, habilement exécuté par M. Van Eltlande fils, la douce Rêverie d Al bert Lentz et la jolie romance de Gèrin qui con viennent si bien la manière de phraser de MM. Mieroo et Fergrachl; l'air du Maître chan teur, un peu timidement interprété par un jeune débutant, M. Jules Falckeet celui de Roméo et Juliette, page difficile, chantée avec beaucoup d'expression et de justesse par M. E. Iweins finalement, les désopilantes jérémiades d'un con scrit malheureux, spirituellement dites par M. E. Fonde Brouke. Quant aux morceaux d'ensemble, ils étaient nombreux, magnifiques et bien sus nous avions d'abord, les Muletiers et la Saint Hubert, deux chœurs charmanis qui ont été exécutés d'une manière brillante; puis un duo de Concone entre MM. Coffyn et Mieroo, deux superbes voix qui se marient on ne peut mieux, puisdeux duos bouffes des plus drôles: l'un, une parodie du grand duo du Châlet, enlevée avec énormément d'aplomb par MM. Decoene et Thiebault, l'autre, dans le quel deux provinciaux (français), MM. Coffyn et Decoene, arrivés Paris, par un train de plaisir, après un léger déraillement, se racontent mutuel lement leurs mésaventures, versent des larmes sur leurs montres volées, vont se consoler au Jar din des Plantes où ils songent naturellement leur femme, et finalement, escaladent la colonne de la Bastillelà, pria de vertige, ils se mettent crier tue-tête Ah! qu'il est beau d'être Fran çais, quand ou monte sur la colonne!» Et dire que ces chants compromettent noire nationalité Mais revenons nos moutons il nous reste parler d'abord de Papalacci, un chef-d'œuvre du genre bouffe-italien que MM. Coffyn, Mieroo et Thiebault ont fait chaleureusement applaudir par le brio et la verve qu'ils ont mis le chanter, en suite de la scène du Billet de Maryusriteone des productions les plus lemarquables de Gevaerl que M. Thiebault et ses partenaires ont admira blement fait valoir et pour finir, de la scène des Remouleurs, (de la Grande duchesse de Gerolstein voilà de l'Offenbach tout pur! Nous conseillons beaucoup au général Boum, représenté par M. De coene, de cultiver ce genre de morceaux, il y mei une désinvolture endiablée qui entraîne chanteuri et auditeurs et provoque chaquejfois des applau dissements enthousiastes. En terminant, je prierais M. Froidure, vice- président delà Société, Baratto, directeur, et Alf. Falcke, leur excellent confrère, de recevoir nos vifs et sincères remerciement s; ce sont eux qui sont les organiteurs de la partie musicale, ce sont eux qui assument la tache souvent bian difficile d'ac compagner les chanteurs at les instrumentistes, c'est aux par conséquent que nous sommes re devables en partie du succès deoos brillantes fêtes; au nom des amis des beaux-arts, au nom des membres actifs et honoraires de la Société, merci, Messieurs, mille fois, merci! "°!yzn Oq nous écrit de Poperinghe, le 27 Mars Le concert, offert Dimanche passé par la mu sique des Sapeurs-Pompiers volontaires de notre ville, ses membres honoraires, peut compter sans conjredit, au nombre des plus brillantes fêtes musicales que nous ayons eues jusqu'à ce jour. Disons d'abord que l'harmonie a exécuté avec au tant d'ensemble que de justesse et de précision, l'ouverture de S" Cécile et une fantaisie sur le Pardon de Pioërmel, et félicitons d'une manière spéciale, son excellent chef d'orchestre qui a fait entendre deux beaux airs variés dont un de sa composition. Quoique le talent de notre conci toyen, comme soliste, nous était connu depuis longtemps, nous osons dire, qu'en cette circon stance, il s'est surpassé. Mais si parmi les éléments artistiques qui ont contribué au succès de cette soirée, nous avons commencé par faire l'éloge de ceux d'entre eux qui appartiennent notre localité, c'est unique ment afin de pouvoir parler plus longuement du succès qu'ont obtenu les artistes étrangers que nous avons eu le plaisir d'entendre et parmi les quels nous citerons en première ligne M. Baratto, directeur de la Société des Chœurs d'Ypres. La réputation, comme pianiste, de cet artiste, aussi modeste que distingué, est trop avantageusement établie pour qu'il soit nécessaire de nous étendra en éloges sur la belle et bonne exéculion qu'il a faite, constatons donc que M. Baratto a obtenu un grand succès. Passant de la partie instrumentale la partie vocale de la soirée, nous mentionnerons M. Verheid, chanteur comique de Bruxelles, qui, depuis plus de douze ans, fréquente uos concerts. Chaque fois qu'il reparaît sur la scène, cet artiste, qui dit la chansonnette avec un bon goût fini, fait le plus grand plaisir, il amuse son monde et les dames surtout ne se lassent pas de l'entendre. Maintenant si le genre comique était interprété par un amateur qui est habitué aux applaudisse ments de la capitale, empressons-nous d'ajouter que le genre sérieux était également représenté par un amateur distingué. D'une voix grave et pure, M. Coffyn, d'Ypres a chanté avec beaucoup d'expression et de sentiment, plusieurs grands airs d'opéra qui lui ont valu les applaudissements les plus justement mérités. Comme on a pu en juger, rien n'a manqué notre tête... rien que la place, car un grand nom bre d'amateurs remplissaient le vestibule, faute de trouver moyen de pénétrer dans la salle. Il paraît que l'empressement qu'a mis le public témoigner la sympathie qu'il porte nos musi ciens a louché il/, le bourqmestre jusqu'aux larmes. On annonce pour Samedi, a8 courant, l'arrivée Poperinghe, avec le train de 4 heures du soir, de M. Vde Courtraiqui vient parler M. Fan Renynghedu gaz. Mercredi a eu lieu le premier concours pour la race bovine depuis 1865, époque de l'apparition du typhus contagieux. Les con currents étaient nombreux quarante six animaux ont été présentés et on eut dit que les éleveurs avaient en soin de garder depuis trois ans tous les meilleurs animaux, car ja mais nous n'avons vu Ypres une réunion de plus beaux types sous le rapport delà con formation et de la qualité; la plupart appar tenaient la race flamande, pourtant il y avait quelques croisés DurUam dout les for-

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2