Nouvelles diverses.
Variétés.
CONFÉRENCES INDUSTRIELLES
Uae. lettre de Halaozy noua fournit de» détails
nouveau railway, adressa M. le gouverneur Vram
bout un discours auquel ce haut fonctionnaire répondit
de la manière la plus affable. Une collation fut ensuite
offerte aux invités daus les salons de la station, par M
Willems, entrepreneur des travaux.
Le repas terminé, nous remontâmes en voiture pour
nous rendre Ostcnde. Notre départ eut lieu aux sons
de la Brabançonne et au bruit des détonations d'artil
lerie. Sur une longue étendue, la voie ferrée était
bordée de poteaux supportant des drapeaux et des ori
flammes les sociétés de la ville et celles des com
munes voisines étaient rangées le long du railway,
avec leurs bannières et leurs insignes, saluant le pas
sage du train par des cris d'allégresse.
Le trajet n'est pas long de Tbourout Ostende
vingt-quatre kilomètres seulement séparent ces deux
villes, et cependant cinq stations ont été établies sur
le parcours du railway Ichteghcm, Eerneghem,
Mocrc, Ghistcltes et Snàeskerke. Populeuses com
munes, actives et intelligentes. Notre train n'a fait
arrêt qu'à deux de ces stations, Eerneghem, com
mune d'environ 2,50(1 âmes, et Ghistelles dont la
population atteint le chiffre de près de 5,400 habi
tants.
Notre arrivée Eerneghem eut lieu beaucoup plus
tôt qu'on ne l'avait prévu nous dûmes attendre les
autorités de la localité, qui arrivèrent eobn musique
en tête. Cette musique excellente celle d'Eerne-
ghcm-Mnëre nous régala de fa Brabançonne de rigueur;
un discours, qui avait entre autres mérites celui de la
brièveté, fut adressé par M. Gustave Van Sieleghem,
bourgmestre, M. le gouverneur Vrambout qui y ré
pondit en termes fort gracieux.
M. Louis Serroys, peintre de marine, bourgmestre
de Moere, se trouvait la station.
Nous nous remimes cri marebe aux acclamations de
la foule, salués par des détonations d'artillerie.'
Bientôt après, nous étions Ghistelles, où une foule
«norme attendait notre arrivée. Là encore, acclama
tions, détonations, Brabançonne, discours de M. Hey-
vacrt, bourgmestre, réponse de M. Vrambout.
Il est deux henres nous arrivons Ostende. M.
Van lseghcm, bourgmestre, adresse M. Vrambout
et M. Verrcit deux discours dans lesquels il fait res
sortir les avantages de la nouvelle ligne ferrée et ex
prime les voeux formés par la ville d'Ostende pour la
réussite de l'entreprise. MM. Vrambout et Verreit
ayant répondu M. Van Iseghem, on se prépare pour
se retrouver trois heures au banquet donné dans le
grand salon du Casino.
La salle du Casino a été éclairée giorno.
Le banquet, de 140 couverts est présidé par M. Ver
reit, ayant sa droite, MM. Vrambout, gouverneur
Du Bus de Gisignies, sénateur le colonel Dens du 7*
de ligne Geodebien, administrateur de la grande
Société d'exploitation M. Curry, consul d'Angleterre,
etc. A la gauebe de M. Verreit sont placés MM. le
bourgmestre d'Ostende Mazeman de Coulhove, sé
nateur le colonel Bergenhous commandant de la
garde civique M. Heunequin, consul de France, etc.
Parmi les invités figurent les consuls de toutes les
nations représentées auprès du port d'Ostende.
Le menu du banquet est fort beau il a été confié
Lantoine, et Lantoine s'est surpassé. C'est dire as
sez que tout était exquis.
Le dessert amène les toasts. Le premier est porté
par M. Verreit Au roi la Reine et leur auguste
famille. 11 est peine besoin de dire que ce toast est
accueilli par les démonstrations les plus chaleureuses.
M. Vrambout répond au nom de LL. MM. et porte
la santé de M. Verreit.
Un grand nombre de toasts se succèdent ensuite
je ne vous en ferai pas l'énumération. Je me bornerai
signaler, comme étant très-applaudis, celui que porte
M. Vrambout M. le bourgmestre Van Iseghem, et
celui que porte M. Vrambout M. Herla, directeur-
gérant de la nouvelle ligne, ainsi qu'aux personnes qui
l'ont secondé dans son œuvre.
L'excellente musique du 7* de ligne s'est fait en
tendre pendant toute la durée. Il est six heures on
voudrait ne point se quitter encore, mais un grand
nombre d'invités doivent partir par les trains de soir.
Force est bien de se séparer.
La fête en somme a réussi merveille. Il faut féli
citer l'administration d'Ostende, et en particulier M.
l'échevin Van Cuyl, pour la part qu'ello y a prise il
faut remercier M. Ucrja pour la courtoisie empressée
et charmante dont il a usé envers toutes les personnes
invitées.
j.i a w m in
Ateliers d'apprentissage. Subsides.
Par arrêté royal du 24 Mars 1868, les subsides ci-
après sont accordés aux commissions admini
stratives des ateliers d'apprentissage dont les uoms
suivent; Langemarcq, fr. 883-68. Poperinghe,
8oo fr. Passcheudaele, l.ooo fr.
Un arrêté de Sa Majesté, en date du 26 Mars
1868, autorise la commission administrative de
l'institution royale de Messines admettre dans
cet établissement deux filles de militaires pensi
onnés.
On lit dans la Gazette du Midi
Un de ces derniers matins, il y avait grand émoi
la caserne Saint-Charles, Marseille.
A dix heures, par auite d'un ordre aubit, le 38'
de ligne s'alignait dans la cour du quartier.Soldats
de la réserve et de l'armée active, cuisioiers en
blouse de service, malades mêmes, tous étaient
sur les rangs. Pourquoi? chacun disait son mot,
mais personne n'était sûr du fait. Le plus probable
était qu'avis allait être donné du changement de
garnisoo, ou qu'un général, en mission extraor
dinaire, arrivait l'improviste.
Tout coup les tambours de battre, les clairons
de sonner. Alors s'avance une jeune fille côté de
laquelle était le lieutenant-colonel, l'épée la
main. Les soldats, d'abord ébahis, se prêtèrent en
suite en riant celte revue exceptionnelle la re
présentante du sexe faible commence l'inspection
du ir bataillon, toujours accompagnée du lieute
nant-colonel et du capitaine adjudant- major. Elle
passe, d'un air assuré, devant chaque soldat, re
garde avec aplomb chacunedeoos recrues,chacun
de nos vétérans chevronnés, ei la barbe ne défend
pas... les sapeurs de celte inspection.
Déjà deux bataillons sont examinés le troi
sième va finir de l'être, lorsque, s'arrêtaol devant
un sergent-fourrier, la jeune fille l'examine très-
attentivement celui-ci se trouble C'est lui 1
dit-elle! Aussitôt le sous-olficier est entouré, puis
conduit la salie des rapports.
Alors on sut qu'une soustraction de a5 francs
avait été laite au préjudice de cette jeune per
sonne, dans une buvette située sur le quai du port,
et que ce sous-officier était accusé du délit.
de in. le professeur Berge.
Sans posséder aucune notion de chimie, chacun
connait l'existence de ce gaz invisible qui se meut au
tour de nous et qui s'étend jusqu'aux dernières limites
où notre vue puisse atteindre. Cette substance nous
est connue depuis l'enfance, par les effets qu'elle
exerce sur dos organes et oous la désignons sous le nom
d'air; les impressions que nous subissous nous les rap
portons l'état de ce gaz et nous disons l'air est cliaud,
l'air est froid, l'air est sec, l'air est humide, l'air est
lourd, etcInstinctivement nous comprenons que
l'air est indispensable la vie nous savons aussi que
c'est l'agitation de l'air qui cause le vent, que c'est cet
air agité qui gonfle les voiles des navires, fait mouvoir
les nuages et produit parfois les ouragans les plus ter
ribles. Les anciens ne possédaient sur l'air que des
notions bien élémentaires et l'idée qu'ils s'en formaient
était même fausse sous bien des points. Nous allons
lâcher de nous former une idée bien exacte de ce
corps. L'air entoure la terre et forme ainsi autour d'elle
une couche d'une grande épaisseur, au sein de laquelle
se réunissent les matières qui se volatilisent ou se dé
tachent du sol.
Il n'est guère possible de déterminer l'étendue de
l'athmosphère, c'est-à-dire de cette couche de vapeur
aériforme elle ne finit pas brusquement une cer
taine hauteur, mais l'air devient d'autant plus rare que
l'élévation est plus considérable. Cependant les astro
nomes établissent par calculs que la hauteur moyenne
de l'atmosphère est de 7 9 myriamètres, c'est-à-dire
16 20 lieues géographiques.
Comme nous l'avons dit, les anciens ne possédaient
sur l'air que des notions bien vagues et bien confuses,
et ce n'est que depuis deux siècles qu'on a commencé
bien étudier ses propriétés. En 1640 Galilée découvrit
que l'air a du poids, qu'il est compressible et élastique.
Si l'air est pesant, vous concevex facilement que les
couches inférieures de ce fluide, c'est-à-dire celles qui
sont les plus rapprochées de la terre, doivent sup
porter le poids de toutes les couches supérieures et
comme l'air est compressible, ces couches inférieures
doiveut être comprimées. A mesure que nous nous
élevons, nous éprouvons plus de facilité respirer
cet effet est dû la diminution de pression que l'air
exerce sur uous. C'est cette pression de l'air que nous
devons la permaaencc des fluides la surface de la
terre c'est elle qui permet l'ascension de l'eau daus
les corps de pompes aspirantes. Cette force qu'on
nomme une atmosphère en mécanique, fait équilibre
une colonne d'eau de 10 mètres 40 centimètres ou
une colonne de mercure de 76 centimètres. Nous som
mes donc perpétuellement pressés de toutes parts, en
dehors, par des forces dont l'ensemble produit sur un
homme de taille ordinaireenviron 16,000 kilo
grammes. Ce poids énorme semble incroyable et
cependant l'habitude nous a rendus insensibles cette
charge si on la supprimait, nous ne pourrions plus
vivre cette pression est nécessaire nos organes qui
ont été créés pour subir cette pression. Sans elle le
sang ne tarderait pas nous sortir de la bouche, du
nez, des oreilles et même filtrer travers notre
peau c'est ce qui rend dangereuses les ascensions en
ballon de trop grandes hauteurs. Un simple change
ment de temps qui fait monter ou descendre le baro
mètre, c'est-à-dire qui modifie un peu la pression de
l'air, nous rend déjà malades et les personoes habi
tuées l'air lourd des vallées ne peuvent pas facile
ment s'habituer l'air vif et léger des montagnes.
L'air est d'une transparence complète, mais il est
légèrement teint de bleu cette teinte est très-faible
et on ne l'apperçoit que lorsqu'il est vu en graude
masse. Si l'air n'avait aucune coloration, le ciel serait
aussi sans couleur et nous aurions au-dessus de nous
une vdûte noire où les astres brilleraient le jour comme
le soir. Ainsi dans un ballon ou sur le sommet d'une
haute montagne, le ciel paraît foncé et obscur. La cou
leur bleue du ciel passe au bleu clair et enfin au blauc
selon que 1a quantité de vapeur d'eau contenue dans
l'air est plus ou moins grande.
Nous considérous l'aircorame un corps sans odeur et
sans goût mais cette absence d'odeur et cette insipi
dité ne sont peut-être qu'apparentes et uniquement
dues l'habitude que ncus avons depuis l'heure de
notre naissance de vivre dans ce milieu gazeux.
L'air n'est pas un élément comme le croyaient les
anciens l'air est au contraire un mélange de plusieurs
corps dont les deux principaux sont l'arofe et Yoxigène;
dans les proportions de 4 cinquièmes du secoud. L'oxi-
gène est le gaz nécessaire la vie c'est lui qui fait
vivre et qui fait brûler sans lui nous serions étouffés
et sans lui nous ne pourrions rien enflammer, ni char
bon, ni lumière. Le phosphore lui-même, serait entre
nos mains un corps incapable de nous procurer du feu.
Quant l'azofe, il joue un rôle assez passif, il semble
n'avoir d'autre objet que d'atténuer les effets de l'oxy
gène, car de même que nous ne pouvons boire sans
danger de l'esprit de vin pur nous ne pourrions pas
respirer de l'oxygène pur sans en devenir malades.
L'oxygène pur nous ferait vivre trop rapidement. Il
aurait encore l'inconvénient d'activer la combustion
dans une proportion telle, qu'il ne resterait bientôt
plus aucun corps combustible sur la terre, si au lieu
d'air nous étions entourés d'une couche d'oxygène. Du
reste vous pouvez en juger vous-mêmes par les expé
riences que voici et que nous plaçons sous vos yeux:
ce morceau de charbon qui a peine brûler dans l'air,
disparait bientôt dès que nous le plongeons dans ce
flacon rempli d'oxygène pur. Ce morceau de phosphore
brûle dans ce même gaz avec un éclat de lumière que
vos yeux ont de la peine supporter. Ce ressort
d'acier l'extrémité duquel se trouve fixé un peu d'a
madou peine allumé ne va pas tarder brûler en
projetant une multitude de globules étincelants.
La suite au prochain n').
On lit dans l'Echo du Luxembourg
Le nommé Jean Drosseler, curé de Balliu-
court, déjà condamné il y a trois ans par le tri
bunal correctionnel d'Arloti 3oo fr. d'amende
pour calomnies débitées contre quelques-uns da
ses paroisaiens, du haut de la chaire dite de vérité
estde nouveau poursuivi pour des faits semblables.