l'inconvenance et M. Barbanson lui a adressé
une verte semonce, déclarant que ses alléga
tions ne méritaient que le mépris.
Ce malheureux instrument clérical, en pré
sence de ce blâme infligé par un membre
oonsidérable du Sénat, ne savait que ré
pondre. Il a fini par faire des excuses après
avoir eu la velléité de maintenir ses sols pro
pos. M. Malou lui est venu en aide, pour dire
qu'il relirait ses paroles malsonuantes et in
jurieuses pour ses collègues de la gauche,
bien aulremeol estimables et indépendants
que le sire Van Caloenqui n'a jamais été et
ne peut être autre chose qu'un triste Gille
clérical.
Dans la discussion concernant la réorgani
sation de l'armée au Sénat, M. le baron Maze-
man de Couthove, qui a voté en faveur des
projets, a attiré l'attention de M. le ministre
de la guerre sur l'insuffisance des pensions
militaires. Il s'est occupé aussi du sort des
miliciens et de l'idée de leur donner une ré
compense qui, partir de l'âge de 55 ans,
leur permettrait de vivra l'abri du besoin.
Une autre question qui a attiré l'attention
de notre sénateur, c'est celle de la gendar
merie. Il a signalé les services rendus par ce
corps d'élite et demandé son augmentation.
Nous avons volé hier la loi 9ur l'organisation
de l'armée.Cette loi répondra, j'en suis couvaincu,
toute* les nécessités et nous mettra^ même de
défendre eo toutes circonstances oo* liberléa et
notre nationalité.
a On a'eat beaucoup occupé depuis quelque
temps de la solde du soldat. Il est question, pa
rait-il, d'augmenter cette solde si ma mémoire
est fidèle, il a été déclaré qu'elle serait portée
5o centimes par 5 jours.
a J'ai aussi prisacte des bonnes paroles qo'a fait
entendre M. le ministre des finances lorsqu'il a
annoncé que la loi sur la milice contiendrait des
dispositions en vertu desquelles le soldat qui aura
achevé son terme de service obtiendrait, l'âge de
55 ans, une peasion qui le mettrait l'abri du
besoin.
C'est là une excellente idée; j'espère que l'ho
norable ministre des finances trouvera le moyen
de la réaliser; et je ne doute pas qu'elle n'ob
tienne l'accueil le plus sympathique au sein de la
législature.
Maintenant, messieurs, on s'est beaucoup oc
cupé des miliciens il reste encore faire quelque
chose pour les militaires pensionnés. Aujour
d'hui, messieurs, la pension des militaires n'est
plus en rapport avec les besoins de l'époque tous
les jours nous voyons quelles privations sont
exposés les militaires quand ils sont arrivés un
âge avancé. Je pense que l'amélioration que je sol-
dans un salon, furent bientôt les plus puissants auxi
liaires de la jeune fille.
Au bout d'un mois, M. d'OUebec s'onvrait directe
ment, non-seulement aux amis enchantés d'Honorine,
mais encore, et du consentement de celle-ci, H. Haut-
tôt.
Dans les dispositions d'esprit où se trouvait le vieil
lard, une démarche de cette nature ne pouvait qu'être
bien accueillie, aussi M. d'Ollebcc fdl-il reçu pour ainsi
dire bras ouverts sauf le regret qu'éprouvait le père
de n'avoir pas pour gendre un industriel comme lui.
M. d'Ollcbec, du reste, était loin d'être un mauvais
parti, même pour une plus riche héritière qu'Hono
rine. Il appartenait une famille honorable, s'appuyait
sur quelques amitiés toul-à-fait bien placées dans le
monde de la finance. D'autre part son courtage lui
rapportait bon an mal an, cinq ou six mille francs et
cette situation ne pouvait que s'améliorer.
On reprochait bien H. Octave d'avoir vécu un peu
largement et tout autrement qu'un trappiste on l'ac
cusait aussi de n'avoir pas toujours calculé ses dépenses
sur ses recettes et encore de vouloir trop entreprendre
mais il était d'un âge déjà raisonnable on lui recon
naissait de la probité et on était en droit de croire
qu'en se mariant, il prenait la ferme résolution de se
conduire en galant homme avec sa femme et en spécu
lateur prudent.
[La suite au proehain n'). E.-M. de Lydek,
licite est le complément obligé de l'organisation
militaire. Je trouve que le militaire qui sacrifie,
pour son pays, une partie da son exiatence, a
droit une position convenable, lorsqu'il arrive
l'âge de la reirai le.
Depuis de nombreusesannées,on s'est occupé
de cette révision; on a dit qu'elle présentait de
nombreuses difficultés et qu'il faudrait beaucoup
de temp9 encore pour arriver élaborer noe
bonne loi sur les pensions militaires.
J'espère qu'il entre dans Ie9 intentions de
l'honorable ministre qui est aojourd'hui la tête
du déparlement de la guerre de ne rien négliger
pour arriver présenter promptement la légis
lature une loi qui aurait pour objet d'augmenter
le chiffre des pensions militaires car, il faut bien
le reconnaître, le taux actuel de ce9 pensions est
tout fait insuffisant.
Je pourrais citer maints exemples d'anciens
militaires qui sont réduits se livrer aux travaux
les plus pénibles pour subvenir leur existence.
C'est lâ un spectacle qui fait mal, car il est dou
loureux de voir des hommes, qui ont sacrifié
l'Etat la plus grande partie de leur vie, obligée de
travailler encore dana leur vieillesse pour pour
voir l'insuffisance de la modique pension qui
leur est accordée titre de récompense de leurs
services.
a Je désire donc que, pour la prochaine session,
le gouvernement nous propose une mesure qui
mette un terme ce fâcheux état de choses. S'il
ne le faisait pas, je me croirais obligé, en ma qua
lité de sénateur, de prendre l'initiative d'une
mesure qui consisterait d'augmenter de io p. c. le
chiffre actuel des pensions militaires. J'indique ce
chiffre parce qu'il répond aux intentions qu'avait
annoncées l'hooorable général Chazal lorsqu'il
était la tête du département de la guerre, et qui,
je l'espère, sont partagées par son honorable suc
cesseur, dont nous connaissons tous la sympathie
pour ces anciens serviteurs de l'Etat.
On s'est beaucoup occupé aussi de la gendar
merie. Permettez-moi, messieurs, de vous en dire
un mot.
a La gendarmerie doit aussi être augmentée
toutes le* hrigades sont incomplètes. J'ai souvent
causé avec des gendarmes et j'ai pu acquérir ainsi
la conviction que leur service est excessivement
dur. Je puis le dire, les gendarmes rendent su
pays d'immenses services et je crois que si
lorsque les troubles ont éclaté récemment a Char-
leroi, il s'y était trouvé un nombre suffisant de
gendarmes, ces troubles n'auraient pas eu l'im
portance qu'ils ont acquise. Lorsque le gendarme
se trouve sur les lieux où éclate une émeute,
celle-ci est bientôt réprimée, et si, Charleroi, les
gendarmes s'étaient trouvés en nombre suffisant,
oo n'aurait pas eu déplorer tous les accidents
qui s'y sont produits.
Je désirerais savoir a'il est vrai qu'on ait
donné de l'argent aux ouvriers de Charleroi, et
dans l'affirmative, je voudrais que l'oo me dit qui
le leur a donné. Je crois, en tout état de cause,
qu'il importe de prendre des mesures pour em
pêcher le retour de pareils faits.
n Je termine en déclarant qu'aussi longtemps
que j'aurai l'honneur de faire partie du Sénat je
reviendrai la charge tant que le gouvernement
n'aura pas proposé une nouvelle loi sur (es peo-
sioos militaires et, je le répète, si l'en n'en propose
pas je prendraicomme sénateur, l'initiative
d'une proposition ayant pour objet une augmen
tation de io p. c. du chiffre des pensioos mili
taires, proposition qui, je l'espère, serait favora
blement accueillie par mes honorables collègues
du Sénat.
A la discussion du projet de loi relatif au
régime postal, M. le sénateur de l'arrondis
sement d'Ypres a demandé au ministre
pourquoi les valeurs ne pouvaient être en
voyées par lettres recommandées et non
chargées.
Je crois devoir appuyer les observât ions que
vient de faire valoir l'honorable baroo Dellafaille.
Il ne sera donc plus permis désormais d'en
voyer de l'argent par lettre un destinataire quel
conque; le contrevenant celte mesure sera puni
d'une amende de 5o 5oo francs.
Celle mesure me paraît bien rigoureuse et je
me demande si elle n'aura pa9 pour effet de porter
les fonctionnaires rechercher ce que coutieanent
les lettres et, par conséquent, méconnaître le
principe constitutionnel de l'inviolabilité du
secret des lettre*.
D'un autre côté, il me semble que l'expédi
teur d'une lettre contenant des valeurs noo dé
clarées et qui seraient découvertes, serait assez
puni déjà par la perte de ces valeurs et que c'est
lui faire subir une rigueur de plusen lui infligeant
encore une amende considérable.
M. le ministre a expliqué l'économie de la
loi et nous croyons que ce sera une facilité et
une garantie pour le public, tout en augmen
tant les revenus de la poste.
Conférence flamande.
Nous pouvons dire en touiejustice que le Cercle
flamand de notre ville, est établi sur des bases
solides et durables, et qu'il contient en lui une
sève de vie, qui lui promet de longs jours. Aussi
apglaudissons-nous des deux mains au nouveau
succès qu'il peut inscrire dans ses annales, car ce
succès lui revient tout entier.
Le Président du Cercle, qu'une trop grande
modestie avait tenu éloigné jusqu'ici de la tribune
publique, vaincu par lessollicitationsdea membres,
a bien voulu se charger de la lourde tâche de rem
placer M. Lenaerts, retenu Anvers. Disons de
suite que le talent connu de M. Van Biesbrourt
comme brillant orateor, était un sur garant de
son talent cemme conférencier. S'inspirant du but
que la société flamande poursuit avec une si noble
ardeur, l'instruction du peuple, l'orateur s'était
donné la tâche de nous faire connaître l'excellent
poëte néerlandais Henri Tollens, le chaDtre de
toutes les joies ainsi que de lentes les tristesses de
la famille.
L'orateur commence par nne brillante exposi
tion de l'état de la littérature flamande pendant le
siècle qui a précédé la naissance de Tollens. En
quelques phrases, qu'on oserait citer comme mo
dèle de narration, l'orateur nous a fait connaître
toute la vie et le caractère de Tollens. Puis, il nous
le montre dans la maison paternelle s'amusant
lire, faire des vers, traduire des tragédies et
des comédies françaises. Plus lard, après son ma
riage, il nous le montre produisant sçs plus belles
oeuvres, alors qu'il chante la famille, ses joies et
ses douleurs la naissance ou la perte-d'un enfant,
l'arrivée ou le départ d'un des aiens puis tout-
i-coup ce poëte, doot le cœur de père semblait
absorber toutes les forces, le voilà qui s'élève aux
plus hautes région* poétiques, alors qu'un fait il
lustre et national fait vibrer eo lui la corde patrio
tique alors il nous produit une œuvre comme
son Overwinteriny der Hollanders op Noea-
Zembla où la vigueur et l'énergie du style ont
seuls pu trouver leurs sources dana le plusprofond
elle plus vif patriotisme.
L'orateur termine son étude par uoe brillante
péroraison, dans laquelle il démontre les bienfait*
rendus par les littérateurs la société, et il engage
le peuple puiser pleines mains dans celte belle
littérature, persuadé qu'il est, qu'il en tirera d'ex-
celleots fruits.
A peine la dernière phrase est-elle achevée que
l'orateur est acclamé par la salle entière et en
touré par ses nombreux amis, qui le félicitent
chaudement de l'éclatant succès qu'il vient de
remporter, et qui jette un nouveau luatreaur la
société toute entière.
La ville d'Ypres vient de perdre un de ses ci
toyens les plus dévoués. M. Edouard-Louis Car-
dinael, conseiller communal, vient de mourir,
l'âge de 64 ans, après une courte, mais doulou
reuse maladie. M. Cardinael avait été élu membre
du Conseil communal en 1848.
L'orchestre de la paroisse de S' Jacqnes exécu
tera demain, à.l'occasioo de la fête de Pâques, nos
messe solennelle de M. A. Van Elslande. Nous
sommes persuadés que tous les amateurs de boone
musique voudront entendre l'œuvre de notre
concitoyen.
Le président du Kunet-en Letlerkring d'Yprei)
nous prie d'annoncer que M. Lenaerts d'Anvers,
doonera Mercredi proebaio, 7 heures do soir,
une conférence publique sur la Mort de Frant
sfgneeuent, épisode historique d'un grand inté
rêt. La conférence aura lieu la Salle du
Théâtre. L'entrée est gratuite.