indignement de votre bonne foi et de celle de vos lec teurs et c'est bien le cas de dire autant de mots autant d'erreurs. M. Alph. Vandeo Peereboom n'a pu, au grand et lé gitime regret de tous ses collègues, prendre part aux délibérations de la commission royale des monuments pendant sa dernière réunion générale et il ne s'est pas mis sur les rangs pour une nomination de vice-prési dent, par la raison bien simple que ces fonctions n'étant pas vacantes, il n'y avait pas de vice-président nommer dès lors aussi il n'y a pas eu de scrutin pour cette nomination. Tous les faits qui ont été avancés k cet égard sont donc inexacts mais pour votre édification et celle de vos lecteurs, je crois devoir ajouter que si l'honorable M. A. Vanden Peereboom voulait bien consentir k occuper une des deux places de vice-présideul ou celle de pré sident, mes collègues et moi nous nous empresserions de la lui offrir et nous insisterions même tout particu lièrement pour l'engager i l'accepter. En agissant ainsi, nous aurions la conviction que la présidence de la Commission royale des monuments ne pourrait être confiée des mains plus dignes et plus capables de la bien diriger. J'espère, Monsieur le Directeur, que vous voudrez bien insérer cette lettre dans votre prochain n* je vous en remercie d'avance et vous prie d'agréer l'ex pression de mes sentiments distingués. Le Président de la Commission royale des monuments, Wellens. Degré d'Instruction des miliciens Tpres. Il a été constaté dernièrement la Chambre que le nombre des miliciens illettrés était encore en moyenne pour tout le pays de 37,3 sur cent. Nous sommes heureux de pouvoir faire con naître que le nombre des miliciens ignorants est proportionnellement beaucoup moins élevé en DOtre ville. Il résulte en effet du rapport de l'admioistra- tion de la ville d'Yprea pendant les années i865 et 1866, présenté par le collège, en exécution de l'art. 70 da la loi communale, que durant ces deux années, la nombre des milicien» inscrits a été de 346; De ces 246 jeunes gens 4 savaient lire seulement 36 savaient lire et écrire igo avaient reçu une instruction aupérienre aux deux degrés qui précèdent 16 étaient illettréi. Maia il eat k remarquer que de cet 16 ignorants 10 seulement étaient nés Ypreset avaient pu y fréquenter le* établissements d'enseignement pu blic et privé. Le nombre des miliciens ignorants n'est donc que de 4 environ. C'est Ik sans doute nn beau résultat, maia 4 ignorants sur 100 miliciens c'est encore trop et nous peosons que ce chiffre a été moins élevé en core dorant les aonées antérieures i865 et pourra l'être h l'avenir. déjà aperçu quelques jours auparavant. Puis, son amie, madame Lefebvre, le mari de celle-ci et, après dix se condes qui parurent dix minutes l'impatiente jeune fiile, M. d'Ollebec en personne. Cette apparition était prévue, attendue, et cepen dant Hooorioe ressentit la vue de son poursuivant une émotion violente tout son sang reflua ses joues. Quelques minutes plus tard madame Lefebvre était auprès d'elle. Qu'y a-C-ïl, dit-elle son amie, avec une vivacité fiévreuse... Pourquoi étes-vous ici avec M. d'Ollebec? Comment, ne le sais-tu pas Je ne sais rien. Ni moi mais tu dois deviner... Je n'ose pas... mais dis-moi ce qne tu sais. Hier matin, M. d'Ollebec est arrivé k la maison et nous a montré un billet de ton père, billet très- court et très-peu explicite, dans lequel ton amoureux était invité venir sans retard k Canv. Il y a trois jours, M. Hauttot était venu Fécamp nous prier avec instances de passer quelques jours avec toi k partir d'aujourd'hui. Nous avons promis tout d'abord sans nous douter de rien mais l'arrivée de M. d'Ollebec m'explique tout, et il n'est pas difficile de pressentir ce qui va se passer ici. Tu crois que... Nous sommes heureux de pouvoir constater encoro que sur les 246 miliciens inscrits en 186S et 1866, 190, soit 77 avaient reçu une instruc tion supérieure celle du programme de l'art. 6 de la loi de 1842. Ce dernier résultat est aussi des plus remar quables et nous pensons que dans peu de localités du pays on en pourrait constater de pareils. La bonne organisation du collège communal et de l'école moyenne, ainsi que l'émulation qui existe entre ces établisaements et le collège épis- copal de S* Vincent de Paul ont amené, pensons- nous, les excellents effets que nous venons de rappeler et qui fera le plus grand honneur notre petite ville. M. le sénateur Mazeman de Couthove a appelé dernièrement l'attention des Chambres législa tives sur la nécessité d'aogmenter le bien-être des soldats des pensionnés militaires et des gen darme». S'il est nne position qui mérite k tous égards d'être également améliorée, c'est bien cellje des chefs de musique dont le grade eat assimilé k celui de sous-officier, ce qui est devenu une ano malie faire disparaître depuis surtout que les chefs de musique de cette catégorie sont appelé» k diriger les sections des choeurs des caporaux et soldats, ainsi que des sous-officiers vis-à-vis des quels ils se trouvent parfois dans une fausse posi tion. Ces chefs de musique qui ont déjk de la peine k vivre avec leurs faibles ressources, doivent encore tenir un certain rang qui les oblige en quelque sorte oe fréquenter que les officiers. Ils espèrent que, par suite de la nouvelle organisation de l'armée, leur position sera régularisée de ma nière les dédommager des nombreux sscrifices qu'ils s'imposent dans la tâche si difficile et parfois si ingrate qu'ils ont k remplir. Conférence flamande de IH. Lexsebts. Vouleir ceit vaincredit-on; rien de plus vrai, croyous-oOua, que cette parole, et le Cercle fla mand vieol de le prouver uue fois de plus. Vouloir donner des conférences flamandes publiques et gratuites, cela paraissait k quelques personnes, comme nous l'avons dit dans le temps, tellement hardi qu'un échec certain devait suivre de près l'essai. Or, qu'est-il advenu An lieu d'échec, au lieu de demi succès, on obtient on triomphe et un triomphe tel que personne n'aurait osé espérer. C'est cette volonté éoergique qui a fait que le Cercle flamand na s'est laissé rebuter par aucun contre temps, marchant toujours avec calme vers le but qu'il s'était proposé. C'est donc grâce k cette ferme volonté et k l'obligeance de M. Lenaerts, que le Cercle compte une victoire de plus. Le jeaoe et éloquent pro fesseur de l'École moyenne d'Anvers, affectionne particulièrement ootre histoire nationale, et prend ordinairement comme il l'a dit d'ailleurs lui-même, pour sujet de conférence un épisode quelconque de cette histoire. Cette fois, son choix était tombé sur une dea plus belles pages de nos annales; la vie et la mort d'Agneettent, un dea nombreux martyrs de notre liberté. Parbleu et toi aussi hypocrite ton père s'est décidéak faire ton bonheur... et j'ai voulu être la pre mière k te complimeotcr pendant que ces messieurs causent... Mais voici Léonie qui vient probablement nons annoncer qu'on nous attend. La blonde fillette venait en effet chercher sa taDte et son amie. Allons vite, dit-elle avec une expression de cu riosité qu'elle eut vainement cherché k cacher. Grand' papa s'impatiente... et moi aussi, ajouta-t-elle k mi- voix. Quelques instants après, tout le monde était réuni, non pas au ralon, il n'y en avait pas k l'usine mais dans la chambre k coucher de M. Hauttot, celle où la mère d'Honorine était morte et qui depuis douze ans n'avait subi aucun changement. La défunte serait revenue ce jour-lk qu'elle aurait tout retrouvé k la même place, comme si elle n'eut quitté son logement que de la veille. M. Hauttot professait le culte des souvenirs. Le vieillard était plus pâle encore que d'habitude il se tenait grave, triste, recueilli, on eût dit qu'il se re pliait sur lui-même pour se dooacr du courage. Sur uoe table étaient plusieurs papiers. (La suite au prochain n>). E.-M. de Lyden. Commençant par une brillante et rapide expo sition historique, qui lui donne l'occasion de faire quelques judicieuses critiques sur l'enseignement de l'hiatoire daos nos écoles, l'orateur nous montra ce qu'étaient les communes pendant la féodalité. Il nous présente d'un côté la misère, la ruine, la honte, l'esclavage du peuple d'un autre la force, la puissance, l'orgueil, la cruauté, les vices dea Seigneurs, exploitant le peuple jusqu'au moment où le fanatisme leur fait courir les aventures dea croisades. Pendant ce temps, le peuple un instant délivré de ses tyrans, se relève et se donne dea libertés, et force ses seigneurs de les accepter leur retour. Une fois en possession de ces libertés, dit l'erateur, le peuple prend mille soins et mille précautions pourlesconserver; ii cite pour preuve, d'abord la charte, que Wenceslas, duc de Brabant, lors de sa joyeuse entrée jure d'observer puis celle du pays de Liège, qui lui fournit le moyen de faire une très-heureuse comparaison entre celle-ci et notre Constitution belge de i83i. Il va sans dire que les seigneurs et les comtes ne se lais saient pas ainsi enlever de bien bon cœur, oe qu'ils considéraient comme extorqué par la force aussi tâchaient-ils k la moindre occasion de reprendre ce qu'ils avaient été forcé de céder. De Ik un état permanent de malaise, de crainte, de raéfianoe. Cet état se faisait particulièrement sentir après la paix d'Utrecht, lors de la cession de la Belgique k l'Allemagne. L'Empereur Charles VI dédaignant de gouverner par lui-même, charge le marquis de Prié d'admioistrer en son nom les provinces belges. L'orateur fait ici un admirable parallèle entre la domination espagnole et la domination alle mande, entre le duc d'Albe et le marquis de Prié. Dire la manière vigoureuse et éloquente dont ce passage a été traité, nous est chose impossible. On sentait que son âme était remplie de cette sainte haine du joug, qui a conduit Agneessens k l'écha- faud, aussi l'auditoire tout entier était-il pour ainsi dire soulevé, par sa généreuse et ardente protestation contre l'oppression et la tyrannie étrangère. Passant ensuite k l'histoire du gouver nement du marquis de Prié, le professeur nous montre l'étal politique du peuple, et s'étend assez longuement sur les divers incidents qui amènent l'arrestation indigne et hypocritique du syndic de la nation de S' Nicolas. 11 a des accents énergiques pour flétrir cette conduite odieuse, et la manière plus odieuse encore par laquelle le marquis de Prié obtient d'une justice vénale une condamnation de mort. Il nous fait assister auxderniersmoments de ce courageux compatriote, dont les ans ni les apprêts cruels de l'exécution ne peuvent abattre l'énergie d'âme. Une vive et ardente péroraison, dana laquelle l'orateur résume son discours et nous propose l'exemple d'Agneessens comme modèle de patri otisme et d'amour de la libertétermine son intéressante étude. Nous félicitons de nouveau le savant professeur de la manière distinguée, dont il s'est acquitté de sa tâche. La conférence de Mercredi est on succès immense,tant pourlui que pour leCercle flamand. Nous sommes heureux d'enregistrer pareille vic toire. Chronique de Poperinghe. Pourrait-on croire enfin, comme l'affirme une per sonne toute digne de foique la veille de la maladroite escapade de M. Van Rrnynghe, k ['encontre des mani pulateurs de pains de notre ville, une excellence, ayant grande autorité dans la résidence de notre lord maire, aurait été charitablement prévenir un des siens (k qui, le lendemain d'une fête officielle, il est permis quel quefois de prendre la place de Lazare au festin du mauvais riche) que le grand maître était en courroux, qu'il avait juré de s'en aller de nouveau en guerre et que pour varier le plaisir, ii avait décidé d'attaquer celte fois les boulangers, que même k cette fin, il avait déjà donné des ordres très-sévères aux exécuteurs de ses hautes et basses œuvres... Si nous ne parlions pas de M. Van Renynghe, croyant k l'impossibilité de la chose, on crierait la calomnie, mais de quoi peut-on se douter de la part de celui qui fait si bien parler les morts devant les Chambres. Pour nous, qui en écrivant ces lignes, n'avons pas d'idée préconçue contre le héros de Lembeck, nous nous contenterons de présenter k notre maître nos sincères compliments de condoléance pour la terrible

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2