UNE RENTE VIAGÈRE
6 FRANCS PAR AN.
HT AIIÈE.
ao athi m».
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DiatANÇRE,
Chronique politique.
m- s,6«y- jemH i
LE PROGRES
I 1 7
VIRES ACQCIRIT EDNDO.
ABONNEMENT PAR AN i Poor 4'«rrené* administratif et judiciaire d'Yprès, fr, 6-00
Idem Pour le restant du pays7-CjO
Tout ce qui concerne le journal doit dire adressé l'éditeur, rue au Beurre, 65.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire
)dem Réclames idem.
Les lettres et paquets doiyent être affranchis.
fr. 0,dK
0,30
Après un combat acharné, Magdala a été prise
d'assaut, le a4 Avril. Théodoroa s'est suicidé,d'un
coup de pistolet, plutôt que de se rendre.
Les 6,ooo soldats de Théodoros ont été tués.
Les prisonniers sont délivrés. La guerre d'Abys-
«inie est terminée.
Une correspondance parisienne du Nord dit
•qu'il n'y a encore rieo de bien arrêté au sujet du
•voyage de l'Empereur «t de l'Impératrice d'Au-
1 riche Paria.
On n'est pas sans crainte Vienne, dit-elle,
■a sur l'effet que produirait i l'étranger un nou-
veau voyage de l'Empereur 6 Paria, on redoute
surtout de voir cet événement interprété
Berlin comme le symptôme de quelque cora-
hifiaison politique hostile i l'Allemagne nou-
velle et, si la nation autrichienne souhaite
aujourd'hui de vivre en bonne intelligence avec
tout le monde, ce voeu s'applique tout particu-
lièrement aux relations de l'empire avec aes
voisins allemands.
Les lettres de Florence constatent que le prince
Napoléon a delréquents entretiens avec les hommes
d'Etal les plus importants de l'Italie, notamment
avec le général Menabrea. On dit que le prince a
donné bon espoir qnant la solution romaine.
•Quant la question financière, il déplore comme
tout le monde, qu'elle soit fort compliquée, fort
inquiétante, et ne sait qu'y faire. Il faut que
l'Italie travaille et produise. Voilà ce que dit le
prince.
Le correspondant de Raguse nous apprend qu'en
Albanie les chefs des montagnes, en retournant
Scutari, ont déclaré Ismaïl pacha qu'ils n'étaient
nullement satisfaits des demi-mesures qu'il avait
adoptées dans les diverses questions qui les con
cernent qu'ils paieraient un tribut Ji la Porte,
mais qu'ils ne souffriraient aucune ingérahce du
gouvernement turcdans leurs montagnes. Quelques
graves et importantes que soient ces déclarations,
on ne doute pas cependant qu'Ismaîl pacha avec sa
prudence habituelle et soa savoir faire, ne réus
sisse conjurer le danger.
via E.-M. si LYDEN.
III.
Quatre ans se sont écoulés depuis le jour où le vieux
filaleur a vendu sa chère fabrique, pour assurer le
bonheur de sa fille, l'exigeante et frivole Honorine.
Nous retrouvons le vieillard, non pas dans l'appar
tement coquet et commode où la {«mille s'était installée
immédiatement après le mariage mais dans une mo
deste cabane, Cany, quelques centaines de mètres
de son ancienne usine. Nous sommes la Gn de No
vembre une brume épaisse et persistante enveloppe
la ville d'un voile gris et humide. Le vent gémit tra
vées les arbres dépouillés de leurs feuilles et l'on en
tend eu loin les hurlements plaintifs d'un chien en
fermé Idui de son maître.
La tristesse est partout, au dehors comme au dedans,
et plus encore dans le coeur du pauvre père.
Dans l'Être de la cabane, grossièrement meublée,
decix tisons demi éteints lussent échapper une famée
■y
Un télégramme qui arrive de Belgrade, nous
apprend que M. Rislitsh, ancien ministre de Rou
manie, dont nous avions déjà annoncé le départ
pour Berlin, Paris et Londres, ira également
Saint-Pétersbourg et Florence. Le bat de la mis
sion de cet homme politique est de demander la
modification des anciennes capitulations afin de
leur donner une forme qui réponde mieux aux
progrès réalisés eu Serbie et la situation de la
principauté. On sait que ces capitulations sont,
avec le tribut payé au Sultan, le dernier lien po
litique qui unit lea provinces danubiennes 1a
Turquie.
TpiiESI, le 99 Avril.
Les cléricaux n'ont pas de chances, mais
aussi leur cause est bien mauvaise chaque
fois qu'ils entament une lutte, ils sont hon
teusement battus 'j
Dernièrement la Chambre, ils préten
daient que le régime légal en vigueur ame
nait la rqioe des couveqts, la spoliation de
leurs biens et par conséquent la destruction
de la liberté constitutionnelle d'association
qui est l'agonie
A ces assertions téméraires et injustes, M.
le ministre de fa justice a répondu qu'il
existe en Belgique 1,200 couvents. 2,400 in
stitutions cléricales, des écoles, etc., que de
l'aveu même des cléricauxfait au Congrès
de Malines, on payait plus de neuf millions
par an pour soutenir ces institutions. M.
Frère a ajouté que les établissements reli
gieux possèdent pour plus de 40 millions
d'immeubles en Belgique, outre des fonds
publics de tous les pays et des valeurs mo
bilières considérables, «t que le personnel de
ces établissements est de 15 16.9*00 per
sonnes dont l'entretien raison de 1 fr. par
jour seulement s'élève 5,840,000 francs
par an.
Les pauvres gens en vérité Et voilà
comme, les couvents, opprimés, sont Fa-
désagréable que le vent renvoie par bouffées dans la
pièce, et le bruit monotone du coucou de bois pendu
la muraille ajoute encore la tristesse du tableau.
M. Hauttot est assis près de la fenêtre, sur un esca
beau de bois. Sa têtemaintenant complètement
chauve, est lourdement penchée sur sa poitrine, et de
ses yeux, pour ainsi dire sans regards, tombent de
grosses larmes.
L'humble demeure où le vieillard vit solitaire et
pauvre, s'onvre sur le bord du chemin, et quand il fait
beau, il peut, de la croisée, assister l'entrée et la
sortie des ouvriers de son ancienne fabrique il voit la
fumée de la machine vapeur s'élever en épais tour
billon et révéler ainsi le mouvement qui règne dans les
ateliers. Chaque semaine il voit arriver de lourdes
balles de coton il entend même en se rapprochant, le
bruit joyeux des métiers mais ce spectacle, plein
d'animation, loin de l'égayer, ne fait qu'augmenter le
chagrin qui 1e mine.
Depuis qu'elle a changé de maître, la filature de la
Berge, comme on la désignait, a pris un accroissement
prospère. Le jeune acquéreur, doué d'une activité fé
conde, a mené vigoureusement les affaires.
gonie, voilà comme oo empêche les établis
sements religieux d'exister, voilà comme la
liberté d'association cléricale est entravée
11 y a aujourd'hui en Belgique plus de cou
vents qu'avant 1789
Nous reviendrons sur ce sujet.
Au risque de faire de la peine la petite
coterie d'amis politiques qui ont vaine
ment cherché entraver la souscription na
tionale ouverte en vue d'offrir un témoignage
de gratitude M. Alphonse Varsden Peere-;
boom, nous croyons pouvoir reproduire l'en
trefilet suivant que nous trouvons daps le
Journal de Liège
La Société agricole du Brabant a tenu le 19 do
ce mois son assemblée annuelle. La réunion était
fort nombreuse. Le secrétaire, M. Parisel, a rendu
compte du résultat de la souscription ouverte par
la Société dans la province du Brabant, en vue
d'offrir M. A. Vandep Peereboom un témoignage
de gratitude pour les mesures énergiques qu'il a
prises avec tant de succès contre la peste bovine.
On a réuni près de 3,ooo adhésions et uoesomms
d'environ 4,000 fr. Il a été décidé qu'un objet
d'art sera offert l'ancien ministre de l'intérieur
mais le montant de la souscription dans font le
pays dépassera de beaucoup la somme qui peut
être raisoonablement consacrée ce don uationad.
Il parait que M. Vanden Peereboom a l'inten
tion de créer avec l'excédant, qui atteindra une
dixaine de nrillè francs, ane fondation d'utilité
publique, telle qu'tlne bourse d'élode en faveur
des fils de cultivateurs qui feront leurs études
l'Institut agrioole de Gembloux.
ce» renseignements, nons croyons pou
voir ajouter que l'objet d'art qui sera offert
le 17 Mai prochain, l'ancien ministre de
Fintérieur est splendide on prétend que
c'est l'<»wvre la plus remarquable en ce genre
qui ait été, jusqu'ici, fait en Belgique.
Cet objet d^art u est exécuté stir les des-
sjns de notre habile arljste M. Henderickx
1
Par des agrandissements bien entendus, par des ré
formes utiles, par des améliorations réclamées depuis
longtemps dans l'outillage, par des concessions habile
ment faites aux fabricants, le chiffre des commandes
s'est sensiblement augmenté, les frais ont été diminués
et les bénéfices ont progressé dans une telle proportion
qu'ils ont suffi pour compenser presque la dépense to
tale de l'acquisition.
Ces résultats heureux, qu'il est même de constater,
sont nue cause d'affliction pour le cœur du bonhomme.
Ce n'est pas qu'il jalouse la prospérité légitime de son
successeur, mais parce qu'il se dit que si Honorine avait
voulu, cette usine serait aujourd'hui sa propriété
elle, et lui y serait encore maître.
C'est que deux ans avant son mariage avec M. d'OI-
Icbec, la jeune fille avait été demandée par un babiieet
actif contre-maître d'une des meilleures maisons de
Rouen, lequel ayant eu occasion de la voir Fécamp,
s'était épris d'elle.
Ce prétendant enthousiaste, séduit par les attraits et
la désinvolture élégante de la fille du vieux filateur,
c'était l'acquéreur. Alors il se contentait pour dot
d'une part dans les bénéfices de l'usine dont la direction