M MM VIAGERE 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 3 Niai 1161. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Chronique politique. I* SIS. Dimanche, 28» ANNÉE. LE PROGRÈS VtRES ACQCIR1T EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour Tarrond* administratif et judiciaire d'Ypres. fr, 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0,15 Idem Réclames idem. 0,30 Les lettres et paquets doivent être affranchis. A la Chambredes lords, après un échange de pa roles eolre le comte Derby et lord Russell accusé par son collègue d'introduire la discorde religieuse en Irlande en même temps que des causes de discussion au sein du parlement, la suite de la dis cussion est reprise sur les résolutions de M. Glad stone. De nouveaux avis d'Australie nous confirment •dans l'opinion que c'est le fénianisme qui a armé le bras de l'assassin O'Farrel. L'attentat aurait été organisé par les fénians d'Angleterre qui auraient laissé au sort le soin de choisir l'individu chargé de la perpétration du crime. On recherche activa ssent lea complices d'O'Farrel. L'empereur Napoléon s'est empressé de féliciter en son nom personnel la reine Victoria de la con servation des jours du duc d'Edimbourg. En outre le cabinet de S* James a déjà reçu les félicitations de celui des Tuileries au sujet du succès des armes anglaises en Abyssinie, La décoration de chevalier Grand'Croix de l'ordre du Bain a été décernée par la reine d'An- .gleterreâ sir Robert N.ipier^ Les journaux de Pesth nous apportent le texte •d'une lettre adressée par Kossath au président de la Chambre des députés de Hongrie et dans la quelle il résigne le mandat quelui ont conféré tes «lecteurs de l'arrondissement de Funfkirchen, t'ex-dictateur est conduit cette nécessité par son refus de prêter le serment prescrit pour l'exercice <]u mandat de député. Cette lettre est encadrée de noir en signe de deuil. La Preste de Fientte défend, avec une grande force d'argumentation, le principe de l'unité dans le commandement de l'armée autrichienne. 11 nous semble nous aussi que l'introduction du dualisme militaire affaiblirait infailliblement les forces de l'empire de S. M. François-Joseph vis-à-vis de l'étranger en ouvrant la porte aux dissentiments intérieurs. PAS E.-M. se LYBEN. III. (Suite Choyé jusqu'à ce jour par ses enfants, enchanté de leur prospérité naissante, ne voulant en rien porter obstacle leurs projets, M. Haultot, bien cajolé, con sentit quitter le second étage pour le cinquième au- dessus de l'entresol, et l'appartement de maître pour les chambres de domestiques. On devait, bien entendu, faire coquettement arranger ces deux pièces; mais en attendant, on n'y fit porter que les meubles de première nécessité, et il n'y eut jamais que ceux-là. Regarde donc, mon ami, dit Honorine son mari, le jour où elle installait tant bien que mal le vieillard dans sa mansarde, regarde donc quelle ad mirable vue on aperçoit tout Paris et quel bon air! ce n'est pas comme au second où l'on étouffe et où l'on ne voit que la rue... Le fait est que ce panorama est admirable, ré pondit M. d'Ollebec. Léonic trouvait bien que son grand'pèrc était mieux Une dépêche de Berlin annonce que les léduc- tiona de l'effectif de l'armée fédérale aont évaluées 12 ou i 5,000 hommes. L'opinion en Allemagne semble voir dans cette mesure une preuve irrécu sable des intentions pacifiques de la Prusse. A nos yeux, c'est là une preuve bien peu concluante, si ce n'est de cette vérité qu'on aurait fait autour de la question d'un des armements simultanés beau coup de bruit pour rien. Ypben, le 2 niai. On assuré que des étrangers de distinction se rendront Ypres le 17 Mai. Plusieurs hauts personnages, après avoir contribué l'orga nisation et au succès de la souscription na tionale, désirent, paraît-il, contribuer par leur présence, rehausser la solenoilé du 17 et donner en outre un témoignage de leur estime et sympathie personnelles l'ancien ministre de l'intérieur, notre représentant. Des sénateurs, des représentants des deux opinions, des gouverneurs et des agronomes distingués se sont fait inscrire sur les listes déposées cette fin chez les secrétaires des sociétés d'agriculture des diverses provinces. Nous nous abstenons, quant présent, de faire connaître les noms des personnages qui, l'occasion de celle fêle, honoreront notre ville de leur préseoce. Plus tard, si la com mission veut bien nous communiquer la liste de ces visiteurs, nous nous ferons un véri table plaisir de la publier dans nos colonnes quand elle 6era complète. mi' Quelques personnes se sont demandé pour quoi celte année encôre ud banquet était offert M. Vanden Peerebooni alors que semblable manifestation a déjà eu lieu l'année dernière. Là raison en est bien simple. L'année dernière les cultivateurs de notre arrondisse ment ont voulu donner un témoignage de dans un appartement confortablement meublé que dans une chambre haute, carrelée, sans tapis, avec les chats de la gouttière pour compagnie; elle pensait que des jambes de soixante ans s'accommodaient mieux de quarante marches que de cent, toutefois; mais comme sa tante ne lui permettait pas les observations et qu'elle aurait craint qu'on ne pensât qu'elle sé plaignait pour son propre compte, elle s'abstint mais cette circon stance lui fit mal augurer de l'avehir. Pendant les premiers jours, Honorine et son mari allèrent le matin souhaiter le bonjour leur père puis Honorine monta seule, tous les deux ou trois jours, puis le Dimanche seulement, puis plus du tout. On se voyait seulement l'heure du déjeuner. Après ce premier repas, monsieur allait ses affaires jusqu'à l'heure du diner madame passait sa toilette, faisait ou recevait des visités, allait la promenade et quand elle avait le temps, vaquait aux soins de son ménage, dont Léonie s'occupait plus qu'elle. Au temps où M. Hauttot avait sa chambre d9ns l'ap partement, il profitait un peu de la compagniè de sa fille qui venait lé voir, alors qu'il se retirait chez lui pour ne passé montrer aux nombreuses connaissances de son gendre. Parfois même Honorine lui demandait son bras pour l'accompagner dans ses courses, dans sympathie et de reconnaissance l'honorable ministre de l'intérieur, tandis que cette année ce sont les délégués de tous les comices et de toutes les associations du pays qui se sont réunis Bruxellles et ont résolu de lui offrir leur tour un banquet l'occasiou de la re mise de l'objet d'art, qui lui est offert sur le produit de la souscription nationale. Et les délégués connaissant toute l'affection que M. Vanden Peereboom porte son arrondis sement et sa ville natale, ont cru lui être agréable en venant lui offrir ce banquet Ypres même, dans cet antique édifice qu'il a si bien restauré et où il a si longtemps tra vaillé dans l'intérêt de notre ville. Cette fêle sera présidée, nous assure-t-on, par l'honorable M. Jacquemyns, membre de la Chambre et président de la Société agricole de la Flandre orientale et attirera un grand nombre d'étrangers de distinction, apparte nant toutes les nuances politiques on parle de plusieurs notabilités parlementaires qui se sont déjà fait inscrire. Bref, il s'agit d'une 'grande manifestation nationale qui n'aura aucun caractère politique et qui ne peut nous semble-t-iloffusquer personne. La basse envie seule peut en prendre ombrage. l M Nous apprenons que le 17 Mai prochain, un train spécial sera organisé entre Gand et Ypres et vice-versa. Les élangers qui assiste ront la cérémonie de la remise d'un témoi gnage de gratitude nationale, offert par les agriculteurs notre compatriote M. Alphonse Vanden Peereboom, pourront ainsi rentrer commodément dans leur foyers le jour même de la fête. Ce train, si nos informations sont exactes, arrivera Ypres midi et en repartira vers six heures, de manière correspondre Paris, ee dont le vicillaêd était tout fier, car il avait l'orgueil paternel poussé un haut degré, le pauvre cher homme. Mais quand la jeune femme eut son jour de récep tion, son petit salon particulier, ses visites rendre quand dix-huit mois dé ménage et de liberté lui curent donné tout l'aplomb qui lui manquait, le vieillard fut bien seul. D'abord pour né (taS gêriér sa fille, ni son gendre, né pouvant rester seul au salon, il remontait dans sa mansarde et y passait de longues heures, surtout quand le mauvais temps lui défendait la promenade. Puis il n'avait plus Lédnie pour lui tenir compagnie dans la journée. Les quelques milliers de francs que la fillette possédait ne constituaient pas une dot qui lui permit de compter sur un beau mariage, et elle avait songé entrer dans le commerce. A cet effet, elle s'était placée dans Utie forte maison de lingerie, en chambre, autant poury tenir les livres que pour rece- voir les clients. On l'y conduisait le matin huit heures et on allait la rechercher six ces deux courses étaient les plaisirs quotidiens du grand'pèrc. Le reste du temps, les Dimanches et les fêtes, Léo nie, quoiqu'elle payât pension, s'occupait de l'intérieur

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1