6 FRANCS PAR AN, JODRNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, LES ELECTEURS DE POPERIKGHE f 3,fk2<l. Dinmticlic, 28e année. 31 Hlai 1161. I PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Société de l'Union libérale de l'arrondissement d'Ypres. VANDENPEEREBOOM, Alphonse. BEKE, /Pierre. VAN MERRIS, Jules. ET LES CLÉRICAUX. LE FROG&ËS VIRES ACQCIRIT ÉCNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond'administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 INSERTIONS: Annonces la ligne ordinairefr. 0,15 Idem Pour le restant du pays 7-00 Idem Réclames idem. 0,30 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. Les lettres et paquets doivent être affranchis. Candidat» définitifs de l'Association libé rale d'Ypres, pour l'élection fixée au 9 Juin 1868, neuf heures du matin. RENOUVELLEMENT DO MANDAT SE LA MOITIÉ DES MEMBRES DE LA CHAMBRE. Les bulletins sont valables avec le nom seul du candidat, sans autre désignation. On peut y ajouter le prénom et la profession et le nom de la femmeou la mention de membre sor tant. Toute, autre qualification est interdite. Vpues, le 30 Mai. _A t. i Nous avons déjà démontré que le -résultai des élections du 9 Juin ne peut modifier la situation des partis la Chambre. Le libéra lisme modéré et progressif conservera la ma jorité cl le pouvoir longtemps encore. Cependant des hommes appartenant aux nuances les plus antipathiques de l'opposition font de grands efforts pour augmenter le nom bre des adversaires dû parti qui. administre et gouverne; pour eux toutes les manœuvres En reproduisant dans le feuilleton du der nier numéro de notre journal, le compte- rendu incroyable de la fête du 17 Mai, fait par la Pairie de Bruges aveuglée par la haiue politique, nous disions Les sots sont faits pour nos menus plai sirs. Et eu effet, la lecture de celte œuvre litté raire eu prose et eu vers a fait beaucoup rire..,, aux dépens de M. Vanden Peereboom!' Nonaux dépens du journal clérical dout le bon sens a été oblitéré. Nous avons aujourd'hui une nouvelle re production cléricale faire.... toujours en feuilleton, car si les actes posés par les sots font rire les hommes raisonnables, ces actes peuvent encore servir d'enseignement et de leçon. Le fiel et la haine, comme le vin, trou blent parfois la raison, et alors on dit le fond de sa pensée que l'on a longtemps caché. Ainsi, les électeurs et la population de Po- peringhe pouvaient croire que le parti catho lique avait pour eux une profonde estime; la presse cléricale avait si souvent fait leur éloge et cependant ces paroles élogieuses n'étaient qu'une hypocrisie Ce qui le prouve, c'est le portrait peu flatteur que le Journal d'Ypresle Moniteur sont bonnes et les moyens honnêtes et légaux ne sont que choses accessoires. Cherchant augmenter le nombre des adversaires du li béralisme modéré, les cléricaux viennent de conclure ostensiblement une sainte mais monstrueuse alliance avec les libres-penseurs et les solidaires A Liège, le 15 de ce mois, des catholiques, des ecclésiastiques sont allés donner leur suf frage au candidat libre-penseur patronné par la presse cléricale Que dira le Journal d'Ypres qui a fait un si sot vacarme parce qu'un savant, libre-penseur d'après lui, était venu donner quelques conférences scientifi ques eo notre ville! Que penser de l'opposi tion haineuse que fait notre presse cléricale des libéraux modérés qui respectent la religion et se boruenl demander que le clergé n'ab sorbe pas le pouvoir civil? N'est-il pas évident aujourd'hui, en présence de cette union in time du noir et du rouge, que la surexcitation du sentiment religieux n'est souvent qu'un moyen de lutte politique et un moyeu qui n'est pas sans danger pour la religion elle- même. Mais le peuple belge a trop de bon sens et trop de raison pratique pour permettre que les partis extrêmes même coalisés devien nent majorité. Le 15 Mai dernier, les confédérés-cléricaux clérical de notre arrondissement, vient de faire du corps électoral et de la population de cette ville Ou pourra objecter que notre confrère en traçant ce tableau outrageant était ivre la suite du brillant succès obtenu par M. Van Merris aux élections provinciales mais c'est pour ce motif sans doute qu'il a dit sa pensée si longtemps dissimulée. Quoiqu'il eu soit, voici comment le Journal d'Ypres traite ou plutôt maltraite toute la population d'une ville importante Veut-il (M. Van Merris) être élu chtf- hommeconseiller communalconseiller provincial$7 donne boire et laisse boire encore. Il «oie (sic) dans le vin et dans la bière ghildesville ou canton on boit au cabareton boit domicileon boit partout. A l'élection de 1864 c'était une vraie notade (sic) tout le peuple buvait ouvriersgaminsfemmestous étaient mis en l'air On but tant que l'on trouva gisant sur le carreau des estaminetsdans les rues et dans les ruisseaux (sic) hommes u femmes et jusqu'aux enfantscuvant sur placeivres morts, ces monstrueuses libations nocturnes la bière avait été dis- tu tribuée par sceaux, comme on distrirue l'eau au bétail, c'était qui voulait s'y plonger et s'y perdre. L'histoire de 1864 est l'histoibe exacte de hier et radicaux ont essuyé Liège, une honteuse défaite, une majorité de 500 voix a affirmé les principes du libéralisme constitutionnel, mo déré et progressif et le même sort attend les coalisés chaque fois qu'ils oseront (ivrer uue bataille électorale. Le paiti libéral gouverne mental ne peut que gagner ces luttes, les catholiques qui se permettent de telles trans actions peuvent seul y compromettre et y perdre le prestige de leur parti et peut-être du sentiment religieux dans le pays. Le.pays repousse les parties extrêmes, il ne veut ni revoir les abus d'un autre âge, ni Be livrer des expériences politiques dange reuses il veut l'ordre par un sage progrès, la liberté pour tous, la séparation des pouvoirs, et au sommet de l'édifice constitutionnel une dynastie populaire et vénérée. Les coalitions politiques, composées d'élé ments hétérogènes, ne peuvent que troubler la paix du pays et l'harmonie nationale là sage pratique du gouvernement parlemen taire basée sur nos larges institutions consti tutionnelles peut seule assurer le bonheur eÇ la prospérité de la patrie. C'est aux hommes qui défendent ces principes que le corps électoral accordera longtemps encore sa con-i fiance les cléricaux et les radicaux doivent en prendre leur parti, ils ne sont pas encore Et voilà que de délicatesse dans ce ta bleau Représenter aux yeux de tout le pays, la population d'une ville de 11,000 âmes, comme upe population d'ivrognes, cuvant ivres mortsdans les ruisseaux de mon strueuses libationsne sopt-ce pas là, des propos d'un écrivain ivre lui-même de ce fiel qui entre si abondamment dans l'âme des cléricaux? Aussi longtemps que le corps électoral de Poperinghe envoyait des catholiques au con seil de U ville et de la province, les électeurs de cette ville étaient cités,.par la presse ca tholique, comme des modèles, mais du jour qù le corps électoral échappe aux influences politiques du clergé, il se noieau dire de cette presse, dans le vin et dans la bière qu'on lui distribue par sceaux, ccmme on distribue Ceau au bétail. Le peuple de Poperinghe doit en vérité être flatté de la comparaison, avouons qu'il doit uu témoignage de gratitude au Journal d'Ypres et ses patrons Espérons que le 9 Juin, les électeurs prou veront que les sceaux dans lesquels on leur distribue de la bière, sont Poperinghe aussi rares que les sots qui voteront pour les can didats cléricaux et que ceux-ci resteront seuls sur le carreau, non pas des estaminets, mais sur le carreau électoral i

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1