cette loi peut entraîner la nullité du bulletin de vole. Les bulletins doivent être écrits la main ou aulographiés, en écriture usuelle, l'encre noire, sur lepapier électoral portant le timbre, sans marques ou ratures; ainsi, si un électeur, après avoir écrit son bulletin, voulait ne voter que pour un ou deux candidats, il ne pourrait pas raturer un ou deux noms de son bulletin, ces ratures pourraient donner lieu contes- talion et peut-être entraîner la nullité de tout le bulletin qui ne serait même plus valable pour le candidat dont le nom n'aurait pas été raturé. Les bulletins doivent être pliés en quatre, de manière former an carré, la marque du timbre doit être l'extérieur. Les bulletins portant l'extérieur des marques, tâches, plis, déchirures, etc., etc., seront refusés par le président. Les candidats ne pourront être désignés que par leur nom de famille, prénoms et profession. La question de savoir ce qu'on entend par profession a donné lieu des dif ficultés. On pourrrait peut-être contester les bulletins portant Vanden Peereboom, Mi nistre cf étatBeke, Bourgmestre Van Merris, Conseiller provincialcar on pourrait dire que être ministre d'état, bourgmestre ou conseiller provincial, n'est pas exercer une profession Il serait imprudent d'ajouter au nom de M Vanden Peereboom, la qualification de membre sortantla loi n'autorisant qu ajouter les mots représentant sortant. Il est bon que les noms soient inscrits au centre du bulletin en lignes droites et non sur un des côtés, ou transversalement. Du reste, le nom de famille est une dési gnation suffisantes'il n'y a pas dans la cir conscription électorale un autre candidat notoirement connu comme tel qui porte ce nom II suffit donc d'écrire tout simplement sur les bulletins sans ajouter même le mot de Messieurs.... comme suit ALPHONSE VANDENPEEREBOOM. PIERRE BEKE JULES VAN MERRIS. En se servant de bulletins préparés par les soins du comité de l'Association libérale, on est certain de ne pas faire erreur, pourvu que rien n'y soit changé. La loi du 19 Mai 1867 est sévère et elle devait l'être, mais il paraît que dans certains arrondissements on l'a appliquée avec une sévérité outrée, exagérée. Cette loi comme toutes les lois, doit être appliquée avant tout conformément sou esprit. Or, le législateur de 1867 a voulu surtout rendre aux électeurs leur liberté, en leur assurant le secret de leur vote; cet effet il a cherché rendre impossible les billets marquésen frappant de nullité tous les bulletins portant l'intérieur ou l'exté rieur,un signe, une marque, une désignation par laquelle l'électeur serait forcé de se faire connaître celui qui lui a imposé le bulletin. Mais soutenir par exemple qu'un bulletin est marqué c'est-à-dire nul, ainsi qu'on l'a soutenu, parait-il, parce que le bulletin porte une tache dans le papier par suite d'un dé faut de fabrication ou par ce qu il y a une tache, un pli, etc., etc., faits sans intention, ce serait, pensons-nous, aller trop loin. Il y a du reste en cette matière une foule de questions de fait dont la solution doit être laissée l'appréciation du bureau électoral. Si le bureau, disait un orateurà la Chambre, voit dans la manière dont le bulletin a été écrit, uoe intention de fraude, il annulera le bulletin. Mais au contraire si un billet, bien que portant une tache accidentelle ou écrit dans des conditions particulièresne porte pas le cachet de la fraude, le bureau doit admettre ce billet comme valable. Il faut pour interpréter et appliquer la loi, s'attacher plus examiner l'esprit que la lettre de celte loi. Rappelons encore que tous les bulletins annulés ou qui ont donné lieu contestation, doivent être joints au procès-verbal, pour être envoyés la Chambre qui vérifie en dernier ressort les pouvoirs de ses membres. Cequi n'échappe personne, c'est qu'aucune élection ne saurait se passer sans que nous ayons une visite de Mgr l'évêque de Bruges. Celte visite a d'ordinaire pour prétexte la confirmation; Mgr promène ainsi ses grâces par tout l'arrondissement et intrigue l'aise celte année on a prétexté la première com munion des élèves du collège de S1 Vincent de Paul et c'est en effet celte occasion que Mgr Faict est venu en notre ville où il a assisté la réunion du comité dans laquelle il a été décidé que le parti clérical ne lutterait que pour M. Van Renynghe seul. Quand on voit une immixtion aussi directe, ne sommes-nous pas autorisés dire que les députés cléri caux ne sont que les représentants des évéques et que ceux-ci compromettent la religion au lieu de la servir. Le prêtre, disait Mgr. Sibour, archevêque de Paris, qui dans la vie sociale, dans ses rapports officiels et journaliers avec le monde, se mêlerait aux objets passionnés de la poli— «tique, celui surtout qui dans l'accom- plissement des devoirs de son saint minis- tère et particulièrement dans la prédication de la parole divine, oubliant le respect de la chaire chrétienne, la transformerait en une espèce de tribuneou seulement s'y permettrait des allusions plus ou moins directes aux affaires publiques et ceux qui «y prennent part, celui-là aurait bientôt compromis avec son caractère de prêtre, les intérêts augustes de la religion celui-là frappant lui-même sa foi et son zèle de stérilité rendrait d'avance infructueuses toutes les œuvres de son sacerdoce, au moins l'égard de ceux dont il aurait froissélessentimentspar des démonstrations d'esprit de parti, démonstrations dès lors plus coupables encore qu'intempestives véritablement criminelles aux yeux de Dieu comme aux yeux des hommes. Mandement du 10 Février 1868.) Et au fait ces violences exercées sur les électeurs, ces excitations sur les femmes et les enfants contre leurs maris et leurs parents; tout cela est-il de nature développer et fortifier le sentiment religieux. Non, mille fois non ces violences compromettent avec le caractère du prêtre, les intérêts augustes de la religion et elles habituent les popula tions s'affranchir du joug d'un clergé qui ne trouve plus dans la majorité de ses ouailles que des adversaires, dont il froisse tous les jours les sentiments, les affections et les intérêts. Dans la séance du 28 Mai. M. le baron Mazeman a appelé au Sénat l'attention de M. le ministre des travaux publics, sur la si tuation intolérable que la Société générale d'exploitation de nos chemins de fer, fait l'industrie et aux populations de notre arron dissement, par les modifications qu'elle vient d introduire dans ses tarifs Samedi dernier M. Alphonse Vandenpeereboom s'est rendu tout exprès Bruxelles pour appuyer les ré clamations produites par son ami. Espérons que ces démarches feront cesser un étal de choses qui, nous le répétons, est intolérable. Les chemins de fer constituent pour ainsi dire un monopole entre les mains de ceux qui les exploitent et pour ce motiF l'autorité publique doit intervenir pour que les trans ports ainsi privilégiés, se fassent dans des conditions équitables pour les sociétés comme pour les industriels. D'ailleurs les intérêts des uns et des autres se confondent souvent les tarifs trop élévés réduisent le trafic, des tarifs modérés les développent au contraire au grand bénéfice de tous. L'industrie et les populations ne peuvent en aucun cas être les victimes des conflits qui peuvent surgir entre l'Etat et les compagnies, et la Société générale d'exploitation ne peut pas être une compagnie d'exploitation géné rale. Nous sommes donc convaincus que les dé marches faites aboutiront et que la société générale comprenant ses intérêts et ses de voirs, ne tardera rétablir, au moyen d'une entente avec l'Etat, une situation qui était re connue bonne par l'industrie et par le com merce. Nous l'avons dit et nous le répétons avec orgueil dans ces derniers temps toutes les grandes questions qui intéressaient notre arron dissement ont reçu une solution conforme nos intérêts, grâce surtout l'intervention de notre sénateur etde nos représentants libéraux Avant-hier encore, notre honorable séna teur interpellait le gouvernement au sujet du Haut Yzer. Nous donnons ci-après l'interpel lation de M. Mazeman et la réponse du ministre. II en résulte que l'Yzer sera rendu navigable partir de la Finlèle jusqu'à Rous- brugge et qu'à cet effet un crédit de 35,000 francs- sera annuellement porté au budget jusqu'au complet achèvement du travail. Celte amélioration profitera toutes les communes qui longent l'Yzer et elle mérite d'autant plus d'être signalée l'attention publique, qu'elle n'était nullement comprise dans ce que l'on appelle communément le grand projet de l'Yzer, projet qui n'avait pour but que de faciliter les voies d'écoulement des eaux en vue surtout de prévenir les inonda tions d'été qui font tant de dégâts dans le bassin de l'Yzer. Art. 37. Yser, charge extraordinaire fr. 37,5oo. M. le Baron Mazeman de Couthove. Ja remercie M. le ministre d'avoir rendu justice aux réclamations fondées des habitants du bassin de l'Yser. Aujourd'hui qu'il dispose d'uo crédit ex traordinaire de 37,5oo francs, je serais heureux que le gouvernement voulût bien prouver aux habitants du bassin de l'Yser qu'il s'occupe d'eux. Mais je pense, si mes renseignements sont exacts, que ce crédit n'est pas suffisant. Je l'engage donc vouloir porter su prochain budget un crédit permettant de compléter les différents ouvrages nécessaires pour parer aux inondations du bassin de l'Yser. J'engage donc M. le ministre des travaux publics mettre le plustôt possible en adjudication les travaux projetés.. M. Jamar, ministre des travaux publics. Je ferai remarquer l'honorable baroo Mazeman qu'il ne s'agit ici que d'un premier crédit. Comme je tenais utiliser le temps, j'ai, en attendant le vote do budget, fait préparer l'élude des travaux auxquels les 37,5oo francs sont destinés. Je ferai préparer immédiatement le cahier des chargea, et l'adjudication pourra se faire incessamment. Puisque l'Opinion se plait énumérer les décorations qu'a obtenues M. Alp. Vanden Peereboom, nous croyons lui être agréable en lui fesant remarquer que dans sa longue énumération, elle a omis le grand cordon de l'ordre du Christ. Les journaux cléricaux font grand bruit d'un jugement du Tribunal à'Ypres contre M. D. Vanden Boogaerde en cause de M. le çomte Philippe de Diesbach, ancien officier dans l'armée

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2