UNE RENTE VIAGÈRE 6 FRANCS PAR AN. 28" AU NÉE. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Elections pour la Chambre des représentants du 9 Juin 1868. IV* 9,199. - Jeudi, t fl Juin CMS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Chronique politique. Le Moniteur français publie deux circulaires ministérielles au sujet de la loi du n Mai 1860 sur la presse. L'une de ces circulaires, celle du ministre de l'intérieur a surtout pour but de rap- peler que par suite de la loi nouvelle, le pouvoir discrétionnaire de l'administration ayant cessé, celle-ci n'a plus d'autre mission qu'à prêter son concours au pouvoir judiciaire qui seul est appelé résoudre la question de légalité mais elle doit encore remplir vis-à-vis de l'écrivain qui ne tombe plus sous l'application des lois répressives, remplira double devoir, devoir de la surveillance, devoir des bons rapports, que le raiaistre appelle le meilleur des moyens de défense. Enfin l'administration a concourir l'application de la loi en veillant l'exécution des prescriptions nouvelles relatives la déclaration, au dépôt et l'autorisation des imprimeries spéciales. Quaut au dépôt, la circulaire ministérielle ne contient con trairement ce qui avait été dit, aucune disposi tion nouvelle, elle se borne recommander aux fonctionnaire* nne vigilance plus complète. Nous nous bornerous appeler l'attention du lecteur sur la partie de ces instructions relatives l'article it concernant la vie privée et dana la quelle le garde des sceaux recommande entr'aulres aux procureurs-généraux d'exercer une graode surveillance suc les comptes-rendus des tribunaux et de poursuivre d'office, s'il y a lieu, les journa listes eu vertu de la loi du a5 Mars »8ï2. La dignité, dit en terminant M. Baroche, la fermeté, la modération 6ont partout l'honneur des magistrats en matière de presse, ces qualités sont impérieusement exigées de ceux quionl I houneur de parler au nom du gouvernement qui ne craint pas la discussion, qui ne se laisse jamais emporter la colère, qui n'est inflexible que sur les ques tions dynastiques et constitutionnelles, et qui en un mot, accueillit toutes les critiques comme il aspire réaliser tous les progrès. La discussion des projets de loi financiers a fait dana la Chambre des députés d'Autriche un pas décisif. La Chambre a rejeté successivement l'ap pel nominal et une grande majorité, lea propo sitions de la majorité de la commission, proposi tions radicales, on le sait, et vivement combattues par le gouvernement qui avait fait de leur rejet une queation de cabinet. Elle a également repoussé la proposition de renvoyer le projet de loi s sa commission, puis elle a finalement adopté le pro jet présenté par la minorité de la commission et qui n'est, en réalité, que celui du gouvernement avec quelques importantes modifications. D'après ce projet, le principe de l'unification et de la conversion de la dette publiqne, l'excep tion de certains emprunts déterminés et privilé giés, est appliqué toutes les catégories de la dette de manière la constituer en une dette con solidée uniforme, produisant un intérêt de 5 p. c. Cette rente est frappée d'un impôt permanent de 16 p. c. L'intérêt des- lois, exceptés de la conver sion, sera réduit de 20 p. c. Le gouvernement aura se féliciter de ce vote. Il assure son existence en même temps qu'il por tera un remède la détresse actuelle du trésor. Il a néanmoins dû acheter ce résultat par une conces sion importante c'est que la conversion qu'il avait voulu laisser facultative est devenue obliga toire. Le oouveaa cabinet des Pays-Bas cherche en core s'adjoindre un ministre des affaires étran gères. Les négociations avec M.Tels van Goudriaan n'ont pas abouti. Par contre, il ne serait pas im possible que M. Roest van Limborg, aujourd'hui ministre des Pays-Bas Washington, fut chargé, comme on l'avaitannoncé d'abord, du portefeuille des affaires étraogères. Si cette prévision se réalisait,le ministère pren drait un caractère libéral plus accentuée que par l'entrée de M. Tets. ARRONDISSEMENT D YPRES. lr Bureau. Ypre«, S' Jean et Zillebeke 2e Bureau. Zonnebeke, Passchendaele, Reningbelst, PoperingheWestoutreDickebusch Ylamerlinghe et Voormezeele 3e Bureau. Elverdinghe, Hollebeke, Gheluvelt, Lan- gemarck, Zanlvoorde, Woesten, Zuvdschote, Bixschote, Becelaere, Houthem, Bas-Warnêton, Gheluwe, Oostvle- teren, Comioes et Wervicq •4e Bureau. Brielen, Wytschaete, Kemmel, Messines, Warnêton, Dranoulre, Neuve-Eglise, Wulverghem, Locre, Westvleteren Crombeke, Ploegsteert, Proveo, Watou, Bousbrugghe-Harioghe et Boesinghe M. VANDEN PEEREBOOM. candidat libéral. M. BEKE, idem. M. VAN MERRIS, idem. M. VAN RENYNGHE, candidat clérical. inscrits. 593 493 538 yotants. 559 473 481 486 1999 408 283 264 320 1275 405 259 263 315 1241 285 248 200 280 1013 262 239 289 218 1008 LE PROGRES VIRES ACQUIRIT EDNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond* administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé II l'éditeur, rue au Benrre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire Idem Réclaxbs idem. Les lettres et paquets doivent être affranchis. fr. 0,13 0,30 ru t^-M. ot LYDEN. IV. [Suite et fin). Les choses ainsi arrêtées. M. Hauttot partit avec sa fille et sa petite-fille, qui rentra chez ses patrons aux premières conditions, c'est-à-dire qu'elle logea ehez sa tante. Ainsi l'avait demandé M. Hauttot son gendre et sa fille qui, nous devons le dire, l'entouraient de mille soins. Il avait sa chambre confortablement meu blée. Pas de bonnes parties de plaisir que celles dont il ne prenait pas sa part. Madame même sacrifiait quel quefois un bal pour rester avec son cher père. Aussi, n'était-ce qu'un concert de louanges autour des deux époux, dont on vantait l'amour filial. M. Hauttot se laissait ciliner et faisait chorus avec les complimenteurs de sa fille mais un observateur attentif eut parfois surpris un sourire amer sur les lèvres du vieillard. il va sans dire que M. d'Ollcbcc payait avec une ponctualité exemplaire. Merci, mon cher gendre, disait le vieillard en serrant avec soin son argent, je ne dépense guère vous retrouverez tout cela après moiavec le reste. Ces mots avec le reste résonnaient harmonieuse ment aux oreilles de M. d'Ollebec, qui ne raauquait pas de répondre Ne parlons pas de cela, papa, Dieu merci, nous o'en sommes pas là En réalité, le bonhomme affaiblissait de jour en jour. De temps en temps, il se faisait lire par sa fille les lettres qu'il recevait, soit de 11. Berthollet, soit de maître Prudent. Nos affaires vont bien, disait le filateur, et vous ne vous repentirez pas de ce que vous avez fait. Vous savez, écrivait de son côté le notaire, que je tiens toujours votre disposition les fonds en ques tion. Quinze mois s'écoulèrent ainsi pendant lesquels le vieillard fut parfaitement traité seulement Honorine manoeuvra si bien que, malgré les instanees de Léonie et celles de M. et M"* Berthollet, venus exprès trois fois Paris, M. Hauttot ne put aller qu'une fois Cany? Votants. t' Bureau. 2* Bureau. 3* Bureau. 4* Bureau. totac. encore la prudente Mme d'Ollebec l'accompagna-l-eile. Cependant, M. Hauttot avait reçu le coup mortel et il sentait la vie lui échapper sous les cruelles étreintes de son chagrin. Enfin l'heure solennelle sonna pour lui il s'éteignit dans les bras de Léonie, qui reçut sa dernière béné diction et son dernier soupir. Avant de mourir, il avait indiqué ses enfants réu nis l'endroit où l'on trouverait son testament et toutes ses valeurs il avait appuyé sur ces mots. Selon ses volontésle testament fut ouvert en présence de M. Berthollet et de maître Prudent, exécuteur testa mentaire. Par cet acte suprême, Honorine était instituée léga taire universelle. En entendant cette déclaration, M. d'Ollebec put peine retenir une exclamation de joie; c'est que le spéculateur que la fortune avait pendant longtemps favorisé, avait été soudainement abandonné par elle, cl que l'héritage du beau-j»ère arrivait fort propos pour combler le déficit et empêcher une catastrophe. Les créanciers y comptaient. Au testament était joiut un pli cacheté. Sur l'envc-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1