nouvelles diverses.
bourgmestre d'Ypre» ne pouvaient être
annulés.
L'erreur du Journal cT Ypres est complète r
la profession ou la fonction sont deux choses
différentes on exerce la profession d'avocat,
de médecin, de cultivateur, de négociant, de
fabricant, de tailleur, etc., tous les différents
états et tous les différents emplois de la rie
civile, comme le définit le dictionnaire de
l'Académie française; la vie civile étant op
posée la vie publique, celle du forumla
profession la fonction. On n'exerce pas la
profession de bourgmestre, d'échevin, de re
présentant, de sénateur, de conseiller com
munal, de commissaire d'arrondissement, on
en remplit les fonctionson est fonctionnaire
public.
La profession représente quelque chose de
permanent, de durable; elle donne un carac
tère celui qui l'exerce en général, on
n'embrasse qu'une profession dans sa vie,
mais on peut remplir successivement un
grand nombre de fonctions.
Le 1 de l'art. 6 de la loi le comprend
ainsi:
Il porte que les candidats ne pourront être
désignés que par leurs noms, prénoms et
profession, mais il est expressément ajouté
que les qualifications de sénateur, représen
tant ou conseiller sortant, pourront suivre ou
remplacer l'indication de la profession. Le
texte de la loi est formel. Si un sénateur, un
représentant ou un conseiller exerçait de ce
chef une profession, la loi se serait tue ce
sujet.
Le premier bureau n'a pas eu examiner
si la loi aurait pu être autrement rédigée il
n'a eu qu'à l'appliquer et il l'a bien appliquée
dans sa lettre et dans son esprit.
On nous confirme, aujourd'huiles nou
velles que nous donnions, il y a quelques
jours, de la santé du prince royal. La der
nière nuit a encore été fort bonne, et. de plus,
depuis deux jours, le jeune malade peut
prendre l'air, ce qui lui fait grand bien.
I T T
Une lettre de Dinant donne sur l'élection
de cet arrondissement un renseignement qui
prouve que les électeurs, même cléricaux, ne
sont pas du tout enchantés de la participation
d'un de leurs représentants aux affaires Lan-
grand. Sur un assez grand nombre de bul
letins, en effet, on a accolé au nom de M. de
Liedekerke des épilhèles et des allusions fort
malsonnantes concernant les Compagnies Lan-
grand et leurs administrateurs. Ce fait pourra,
Oui, moi Pierre, moi ton cousin, moi ton cama
rade d'école, moi-mcmc en chair et en os. Oh mais,
morguienne cousine comme tu es grande et jolie Tu
nous avais quittés petite fille, sais-tu que te voilà de
moiselle maintenait
N'est-ce pas? Mais toi-mcme, Pierre, c'est
peine si je t'aurais reconnu.
Allons donc
Oui, tes traits ont changé avec l'âge tu as
grandi, et... Dieu me pardonne, tu portes des mous
taches
De superbes moustaches, comme un vrai sapeur,
morguienne Ah ça, et la santé, ma petite Amélie?
Ça va pas mal, hein L'air de Paris est sain, ce qu'il
parait.
Et en prononçant ces mots le paysan pleurait de joie
et frottait dans ses robustes mains, auxquelles le
travail avait donné la force de l'acier, les mains
d'Amélie.
Celle-ci se laissait aller cette fraternelle explosion
de gaieté.
Comment vont les amis du pays dcmanda-t-clle.
Pas mal, pas mal, je suis le plus malade de tous.
Et la mére Marianne
Hélas la pauvre femme a passé de vie trépas
l'an dernier, de sorte que maintenant je suis seul.
Et tu t'eonuies là-bas, au pays?
du reste, être vérifié; car ces bulletins, ayant
été annulés, ont été joints au procès-verbal
et seront communiqués la Chambre.
Qu'auraient dit ces électeurs s'ils avaient
connu la circulaire de M. Langrand du 9 Juin,
qui menace de mesures de rigueur les action
naires en retard de répondre au dernier appel
de fonds
Mais l'illustre spéculateur a eu soin d'at
tendre le lendemain des élections pour lancer
son petit poulet.
Cette circulaire du 9 Juin est d'autant plus
étrange que, sous la date du 6 Juin, le même
M. Langrand a signé une autre circulaire
garantissant aux actionnaires le rembour
sement au pair de leurs titres. Dans ce docu
ment, il n'était nullement question de verse
ment. Il faut ajouter qu'on ne l'a publié qu'à
Bruges, Anvers, et dans d'autres localités
où il y avait lutte, et par conséquent intérêt
jeter de la poudre aux yeux des électeurs.
L'Indépendance a reçu d'Anvers, par voie télé
graphique, la communication suivante
La députation permanente du conseil provincial
d'Anvers a statué aujourd'hui midi sur la de
mande de la chambre de commerce tendant pou
voir élever la statue du roi Léopold I' sur un
terraiii particulier, près de la voie publique,
malgré la'défense faite par l'administration com
munale qui exige que la statue en question soit
placée au moins vingt mètres de la voie pu
blique.
La députation permanentes cassé la décision de
l'administration communale et accorde la cham
bre de commerce l'autorisation d'élever la statue
du feu Roi la place désignée par cette chambre.
Un événement affreux vient de répandre la stu
peur dans la ville de Dunkerque. Le Casino, cons
truit sur lés dunes de M. Malo s'est écroulé le 4
juin, vers six heures du matin.
Uu ouvrier a été tué; d'autres sont plus ou
moias grièvement blessés.
A la snite d'un cas d'empoisonnement de toute
une famille, par la présence de rideaux tendus
dans les chambres, cas observé Gorcum, par les
officiers de santé Westeneq et Bonacquer, les jour
naux préviennent le public contre l'usage des
étoffes vertes. La plupart de ces étoffes sont teintes
avec une substance contenant beaucoup d'oxyde
de cuivre ou vert-de-gris, poison des plus violents.
La vente de lins sur pied se fait dans nos cam
pagnes des prix inconnus jusqu'ici par nos cul
tiva teurs: dans les communes du canton de Tournai,
il y avait lutte dimanche et lundi entre les mar-
Oui, la boutique me semble bien grande et la
maison bien déserte.
Si bien que, pour te distraire, tu as fait le voy
age de Paris
Un peu pour me distraire, un peu pour autre
chose.
Quoi donc?
Une affaire importante mais je te conterai cela
plus tard tout au long. Laisse-moi, pour le quart
d'heure, t'admircr mon aise.
11 y eut entre eux quelques minutes de silence,
pendant lequel, les mains dans les mains, le regard
dans les regards, ils se sourirent.
Pierre reprit le premier la parole
Amélie, dit-il, te souviens-tu du temps où nous
allions tous deux sous les saulaies, au bord du gué,
pécher les écrevisses et les poissons
Oui, répondit Amélie, qui celte question naïve
arracha un sourire.
Eh bien, continua Pierre, le gué coule toujours
dans le même lit les saulaies l'ombragent toujours
les écrevisses et les poissons vivent toujours dans ses
eaux il n'y a qu'une personne qui manque.
Laquelle fit Amélie, distraite.
Toi.
L'ouvrière devint rêveuse.
[La suite au prochain n'). Fiuxcis Tesson.
chanda flamands et les marchands français cet
derniers ont tenu bon et ont fait une razzia com
plète de tous les lins fins et même de ceux de qua.
lités inférieures; on peut évaluer les ventes faites
de 2,200 3,400 francs l'hectare, la bonne me
sure française.
Dans les cantons de Templeuve, de Celles, de
Leuze et de Pérutvelz, on nous cite des ventes
nombreuses de lins faites dans les mêmes condi
tions, si avantageuses pour nos fermiers, dont les
travaux seront enfin récompensés cette année, car
toute la récolte est magnifique. [Économie.)
On travaille avec une grande activité sur le
champ des manœuvres Bruxelles, l'installation
du matériel destiné abriter les animaux et les
instruments aratoires qui figureront l'exposition
agricole doot l'ouverture est fixée au ao de ce
mois.
Oa s'occupe déjà de l'installation des machines
agricoles qui sont au nombre de plus d'un millier.
C'est la semaioe prochaine que le jury, appelé
juger le mérite des instruments, doit se réunir.
Les animaux, dont le nombre des inscriptions
s'élève plus de 600, arriveront le 19 Juin.
Cette exposition, la plus considérable qui ait
encore eu lieu dans ce genre en Belgique, promet
d'offrir un grand intérêt.
Nous croyons utile de rappeler que le public est
admis assister aux expériences du jury du i5 au
19 Juin, moyennant une rétribution de fr. 3-5o
par personne.
Le ao Juin, midi, aura lieu l'ouverture de
l'exposition. Le droit d'entrée est fixé ce jour-là
fr. 3-5o.
Le 21 Juin, le prix d'entrée est fixé 1 fr.de
neuf heures du malin raidi, et de 5o c. de inidi
six heures du soir.
L'exposition restera ouverte du 22 au 26 Juin,
pour la mécanique agricole, moyennant une rétri
bution de So c., et les 27 et 28 Juin, l'entréa sera
gratuite.
On écrit d'Anvers Dimanche après-midi,
vers quatre heures, un bateau vapeur de guerre,
faisant partie de l'escadrille américaine de l'amiral
Farragut, a fait son entrée en rade, et a jeté l'ancre
vis à-vis de la Tête-de-Flandre.
Ce bâtiment, d'une construction magnifique,
porte le nom de Ticonderoga et est commandé par
l'officier de la marine américaine Wyman. La Ti-
conderoga a une longueur de i5o pieds et un ti
rant d'eau de 16 pieds et demi.
n Plusieurs autres vaisseaux de guerre améri
cains, parmi lesquels le Sacramento que nous
avons vu Anvers il y a deux ans, sont attendus
incessamment dans notre port.Quant au Franklin
on doute qu'il n'ose s'aventurer sur rade, car,
outre que sa longueur est de 370 pieds, son tirant
d'eau n'a pas moins de 25 pieds et demi,
Une mystérieuse affaire motive en ce moment
les investigations de la justice parisienne.
Depuis quelques jours la foule se presse la
Morgue.
Sur la dixième dalle de la première rangée, on
voit exposé le corps d'une enfant retirée de la Seine
le 2 Mai. C'est une charmante petite fille aux
cheveux blonds tombant en boucles soyeuses sur
ses épaules aux yeux bleus, aux traits fins et ré
guliers. Elle paraît âgée de deux ans et demie
trois ans. Elle n'avait pour tout vêtement qu'une
chemise en calicot sans marque.
Cette circonstance fait présumer qu'elle n'a pas
été victime d'un accident, mais que sa mort doit
être attribuée un crime. Son corps ne porte au
cune trace de violence extérieure. Jusqu'à présent
elle est restée inconnue. Tout, d'après l'enquête
commencée, semble indiquer que cette jeune vic
time, enlevée la nuit, pendant son sommeil, a été
précipitée dans la Seine, où elle n'a séjourné que
vingt-quatre heures au plus.
Voici le côté touchant de celte affaire
M°" Housset, qui habite rue du Cloître-Notre-
Dame, a pris l'initiative d'une quête dont le pro
duit est destiné payer les frais d'inhumation de
la jeune inconnue.
Les nombreuses ouvrières blanchisseuses des
bateaux lessive qui entourent l'île Saint-Louis
ont voulu contribuer celte quête, dont le mon-