Bibliographie.
n'en soit saisie, nous tenons cependant
déclarer dès-à-présent, que les espèces ne
sont pas les mêmes et quel que soit la solu
tion aux questions soulevées jusqu'ici, notre
élection n'en sera pat moins parfaitement
valable.
Du reste, nous ne voulons pas ergoter d'ici
au mois de Novembre sur chacun des billets,
qui ont été contestés nous tenons seulement
déclarer nos amis, qu'en aucun cas, le
résultat de la dernière élection ne saurait être
douteux.
Une brillante sérénade a été donnée
l'hôtel de la Téle d'or, Mardi deroier, neuf
heures du soir, M. le lieul'-général, aide
de camp du Roi, B*n Goelhals, qui est venu
inspecter le 10* régiment. M. Walhain avec
le talent que nous lui connaissons, et dont le
bon goût ne fait jamais défaut, avait fait
choix, pour la circonstance, des plus jolis
morceaux de son répertoirelesquels ont
marché, comme toujours, d'uoe manière ra
vissante. Immédiatement après la sérénade
musicale, les sous-officiers du 10* régiment,
placés sous la même direction de M. Walhain,
ont chanté irréprochablement trois chœurs
charmants. M. le général Goelhals, avec sa
courtoisie habituelle a félicité chaleureuse
ment M. Walhain sur l'exécution et les pro
grès d'une musique qui est aujourd'hui consi
dérée comme une des meilleures musiques
militaire* du pays.
M. le Commissaire d'arrondissement fait savoir
que l'enquête de comraodo et iucommodo su sujet
du tracé définitif de Is route empierrée allant de
la Chapelle Rompue vers le Poot-Neof, frontière
française, reste ou verte pendant viogt jours 4 partir
du Dimanche, 19 Juillet. Les intéressés sont priés
d'adresser leurs réclamations endéaus ce délai aux
administrations de Neuve-Eglise et de Pioegsteert
ou bien 4 M. le Commissaire de l'arrondissement
d'Y près.
Nous apprenons que l'adjudication du pont dit
Steeubrugge, sur la Douva, dans le chemin de
Messiues Warnêton,est fixée au Samedi, i* Août.
Ce travail est évalué 4 5,066 fr.
Il sera procédé, Lundi, 20 de ce mois, la
réception définitive de la route de Neuve-
Église Messines.
Nous extrayons avec plaisir du Progrès
journal de riducation populairel'appré
ciation suivante, au sujet du livre Guide de
la santé ou Traits d'hygiènees la portée de
toussuivi de linfluence des parents sur
leurs enfants
Le livre dont nous venons de transcrire le titre est
un des plus utiles qu'il soit possible de répandre dans
le publie; aussi l'auteur et l'éditeur ont-ils également
droit 4 la reconnaissance de la société. Il existe déjà
un grand nombre de traités d'bygiène, mais celui-ci
l'emporte de beaucoup sur tous ceux que nous con
naissons.
Par le choix des matières et la grande simplicité
du style, il mérite véritablement le nom de Traité
mis d la portée de tous. C'est faire une bonne action,
une action infiniment charitable que de vulgariser les
notions d'bygiéne comme les entend M. Cornette;
aussi n'avons-nous pas la moindre critique 4 présenter
au sujet de son livre, ni quant au fond, ni quant 4 la
forme. Nous l'avons lu d'un bout l'autre avec le plus
vif intérêt, et non sans fruit, nous l'espérons bien.
Tous nos confrères nous sauront gré de leur avoir
signalé cette publication, dont ils feront bien de ré
pandre la lecture parmi les élèves des cours d'adultes.
Un ouvrage de cette importance mérite que nous le
fassions connaitre au moyen de quelques extraits.
Viennent ici quelques extraits
Nous pourrions multiplier, dit le Progrès
ces extraits et être persuadés de n'offrir nos
lecteurs que des choses réellement intéres
santes mais ce serait dépasser les limites de
noire revue. Nous aimons croire que ceux
qui sont convaincus comme nous de la haute
utilité des connaissances hygiéniques et de
leur influence sur le sort de l'humanité, vou
dront se procurer un livre si bien pensé et
si bien écrit, et nous terminons en adressant
derechef nos plus sincères félicitations
l'auteur que nous n'avons aucunement
l'honneur de connaître, mais que nous ran
geons bien volontiers parmi les véritables
philanthropes.
Décidément on ne pourra plus en Belgique
célébrer les bienfsitsdes institutions libres, accla
mer le Roi et la dynastie nationale, sans exciter
les protestations de la presse catholique.
On sait que le commerce snversois s'apprête
inaugurer le 3 août la statue de Léopold I, statue
élevée aux frais d'une souscription publique.
Les journaux cléricaux s'indignent de cet hom
mage, rendu au premier de nos rois, et la Pairie
n'hésite paa 4 qualifier d'odieux le projet d'm-
auguratioo.
Le roi invité 4 figurer dans la cérémonie 4 litre
de fils, de belge et de roi, ainsi qu'il l'a dit lui-
même, n'a pas cru devoir accepter une invitation,
4 laquelle se montrait hostile le conseil commu
nal mais en même temps il a tenu constater
que de cœur il s'associait la manifestation.
Nouvel accès décoléré dans la presse catholique.
Le Roi, dit le Journal d Anversaux applau
dissements de tous ses pieux confrères, le Roi en
qoalifiant de patriotique enthousiasmé cet acte
de rouerie et de rancune politique, prend fait et
cause pour un corps qui ne représente que le mi
nistère contre les élas de la population. Il oublie
qu'il est roi constitutionnel d'un pays libre.
Ainsi, pour rester roi constitutionnel d'un
pays libre, aux yeux de la feuille meetingisle,
Léopold II devrait se joindre aux insulteurs de son
père, il devrait protester contre uoe manifestation
O cœur de femme s'écria M. Jacques en baisant
la main de M** Màrtizzi. Ne craignez rien votre mari
n'abuse pas de ma position car il est des choses qui
viennent en surcroit et qu'il n'a pu me vendre, c'est
votre douceur et vos attentions cela ne se paye pas...
Mais vous ne me demandes pis ce que je suis ce
que j'ai fait?
Qu'importe j'ai la conviction que vous êtes per
sécuté injustement, ou tout au moins que vous n'avez
pu commettre d'autre crime qu'une erreur.
Ne vous prononcez pas trop vite de peur que
votre bienveillance ne se rétracte je suis un de ceux
qui ont combattu pour la cause de la Révolution dans
les terribles journées de Juin, un de ceux qu'on ap
pelle des socialistes.
Vous êtes un rouge s'écria M-* Màrtizzi avec
une certaine émotion dans la voix, vite réprimée.
Oui, ua rouge terme plos repoussant eneore,
n'est-ce pas et cette épithèle, appliquée 4 un homme,
le rend pour vous un objet d'horreur. Et pourtant, s'il
est des coupables parmi nous, combien encore plus de
malheureux, de victimes et de martyrs. Coupables sont
ceux qui u'ont cherché les armes 4 la main qu'4 pour
suivre une vengeance ou 4 revendiquer leur part des
jouissances matérielles malheureux ceux qu'une lon
gue détresse a poussés 4 cette lutte victimes et
martyrs ceux qui ont cru acheter par ces combats le
bonheur futur de l'humanité.
Et vous étiez de ces derniers Mais déj4 vous êtes
détrompé, je pense?
J'étais, moi, de ce petit nombre qui ne voulait
obtenir le progrès que par des moyens pacifiques, qui
ne croyait qu'4 l'action du temps et de la liberté. Mais
j'avais émis des principes, affirmé des convictions qui,
partagés par des esprits généreux, mais ardents jus
qu'à l'imprudence, étaient devenus les mots d'ordre du
combat. M'absteoirc'eut été déserter. Je devais
relever mon drapeau daus le sang, de peur de se laisser
déchirer dans la bouc.
Et les funestes horreurs de la lutte et de soo
issue, n'ont point ébranlé vos convictions
Les idées dominent tout rien ne les atteint ni ne
les souille. Le sang des sacrifices ne rejaillit pas sur la
pureté immaculée de la divinité.
L'accent enthousiaste et ferme avec lequel M.Jacques
s'exprimait, portait la conviction dans l'âme de Mm
destinée 4 honorer sa mémoire, il devrait ae mon
trer aussi mauvais fils que mauvais citoyen.
Elever une statue 4 Léopold I, acte de rouerie et
de rancune politique, projet odieux!
Bientôt ce sera uu crime que d'aimer sa patrie,
puisque c'est déj4 uu crime que de célébrer ceux
qui l'ont servie.
Il est vrai, dit la Vérité, que ce sont les libé
raux qui ont pris l'initiative de l'hommage rendu
4 Léopold I. La part qu'ils prennent 4 une mani
festation nationale, ne lui enlève rien de son
mérite et de son caractère. C'est au parti clérical
de se joindre aux libéraux, et de leur disputer, s'il
le peut, la palme du patriotisme. de Bruges.)
On écrit de Bruxelles
Le bruit d'une visite de l'empereur des français
4 notre Souverain s'accrédite de plus en plus. Le
voyage de Napoléon III aurait lieu, 4 ce qu'on as
sure,'vers le milieu de Septembre mais ce n'est
pas 4 Bruxelles même que S. M. recevrait son
hote illustre. D'après les or> dit, l'entrevue aurait
lieu 4 Tournai pendant le séjour que le roi doit
faire dans cette ville où l'on compte qu'il assistera
aux expériences des mines, qui seront faites 4 la
citadelle, pour la démolition des fronts qui re
gardent la cotnmane de Burges. J'avoue ne pas
bien comprendre la raison qui assigne Tournai
l'hoonear de cette visite, mais je ne suis en celte
circonstance qu'un humble chroniqueur qui se
contente de voua relater ce que l'on dit, sans vous
garantir que ces on dit se réaliseront, loin de là.
IÀ nouvelle me parait même très-sujette 4 cau
tion. Quant 4 celle d'un voyage du roi de 4 Plom
bières, je la croirais beaucoup plus probable.
Dans l'entourage de S. M. on croit que le départ
sera fixé vera les derniers jours du mois. Si uoe
entrevue doit avoir lieu entre l'empereur des
français et notre souverain, et par 14 j'entends
une entrevue ayant quelque caractère politique,
c'est 4 Plombières qu'elle aura lieu. Le bruit
court, mais je ne saurais en affirmer l'exactitude,
que le roi des Pays-Bas aérait lui-même attendu
4 Plombières vers la même époque. On croit et
reconnaissez que si le fait se réalise, il est de
nature donner 4 cette croyance quelque appa
rence do vérité, on croit, dis-je que les négocia
tions d'abord officieuses, ef devenues aujourd'hui
officielles entre les cabinet* de Paria, de Bruxelles
•l de la Haye pour amener entre les trois Etats
une union douanière, no seraient pas étrangères
la présence simultanée des trois souverains 4
Plombières. Du reste, voua comprendrez la ré
serve que je crois devoir garder sur uu pareil
sujet.
Dans quëlques jours sera publiée l'affiche défi
nitive du grand concours de tir que la légion
d'Anvers offre 4 toutes les gardes civiques du
royaume. Les souscriptions sont fort nombreuses
et permettent 4 la commission directrice du tir
d'offrir des prix au moins de 18,000 fr. Soit 8,000
fr. de plus qu'on espérait recueillir.
Le graad prix d'honneur, offert par les damei
d'Anvers, eu mémoire de S. M. Léopold I, con
sistera en une maguifique coupe, dessinée par M.
Ch. Deos, exécutée par M. J. Nya, d'une valeur
Màrtizzi. Elle avait bâte de connaitre ces idées aux
quelles il avait dévoué sa vie, et elle désirait déjà que
ses propres convictions lui permissent de les embrasser
avec l'ardeur de la foi.
One femme, une solitaire, comme l'était M"* Màr
tizzi, ne se défie pas d'ordinaire de l'enthousiasme et
surtout ne craint pas le ridicule qu'y attachent les,
esprits essentiellement prudents, spirituellement scep
tiques que produisent les grandes villes.
D'ailleurs, 4 cette époque, les convictions partaient
de l'âme autant que de l'esprit, et elles n'avaient point
acquis cette froideur des spéculations mathématiques
qu'elles possèdent aujourd'hui, et qui fait que l'on tra
vaille au progrès social peu près comme un ouvrier
tisse sa toile, avec une application toute mécanique. Si
cette disposition se prolongeait, le monde des croy
ances se transformerait en une sorte d'atelier indus
triel, où l'idée matérialisée ne remplirait plus que le
rôle d'un moteur inconscient, au lieu d'être cette inspi
ration humBineet vivante qui engendre le dévouement
par l'enthousiasme.
(La suite au prochain Exile Bosquet.