tien, soit au moyen du rachat des concessions par l'Êlal soit par la cession des lignes de l'Étal une grande compagnie d'exploita tion. Plusieurs journaux se sont occupés de ce problème tel journal se montre partisan de la cession, tel autre lui est opposée. L'Écho du parlement se prononce pour le statu quo D'autres croient, avec raison, qu il serait dangereux de donner une,société une telle puissance et une influence aussi grande. La Finance de sou côté dit qu'd importe, avant tout d'être fixé sur les termes de la proposition. Il est fait selon ses désirs car le Moniteur des intérêts matériels 'donua dans sou dernier numéro, le texte des propositions de la société générale d'exploitation. Une que*tion importante, celle de la sécu rité publique, doit encore être pri*e en con sidération L Etat n'a pas d actionnaires contenter par les dividendes les plus ^élevés possible; il peut donc avoir un personnel plus nombreux et mie,ux payé, un matériel plus soigné tandis que les sociétés font des économies, et l'on en a vu uiêiue les pousser si loin que des accidents journaliers témoi gnaient du mauvais étal des lignes et du ma tériel. L'euquète ouverte sur la catastrophe d'Abergèle témoigne de la justesse de ces appréhensions et de la supériorité du sys tème d'exploitation par l'Etat. L'insuffisance du personuel des compagnies est cause de l'absence de signaux il u y en avait pas du tout sur la courbe où a eu lieu la catastrophe eotre Abergèle et Landullas L'État n'étant pas spéculateur et consi dérant le transport des voyageurs et des mar chandises comme un service public, tel que celui de la poste aux lettres, l'Étal, disons- nous, se préoccupe plus de la sécurité des voyageurs, du soin de leuis intérêts, que de réaliser de gros bénéfices. Mais, nous le répétons, c'est là un trop vaste projet pour le traiter la légère. Cepen dant au premier abord, il nous semble pré senter des difficultés d'exécution très-consi dérables; comuie les plus mauvaises fiuisseul par devenir excellentesnous ne voyons aucune raison pour changer une situation prospère. (Journal de Bruges La presse cléricale a une logique son u-age La jeune femme vint lui ouvrir lui sourit avec intérêt et le fit entrer. Pardonnez-moi, madamedit Pierred'inter rompre ainsi vos travaux, mais j'ai pensé qu'il vous serait peut-être agréable de faire une promenade dans la campagne, et je venais me mettre vos ordres. Je vous remercie de cette bonne pensée-, mon sieur, dit Geneviève en lui offrant un siège... Mais je ne me promène jamais je suis lellement faible que l'exercice, salutaire i lout autre, devient presque aussitôt une laligue, une souffrance pour moi. Vous aimez l'étude des sciences, reprit Pierre en désignant du geste une table chargée de livres, d'inslrumenls d'astronomie et de caries célestes... C'est une grande consolation, fit Geneviève avec un sourire triste... Bien peu de femmes ont le courage et la patience de se livrer k ces sortes d'études... Oh je ne suis encore qu'une écolière ignorante, maie si savante que je devienne jamais, il est au ciel des mystères que les meilleurs télescopes ne peuvent pénétrer. Ces mondes qui roulent autour de noos, k des milliards de lieues de distance est-ce un de ces soiitls que vous cherchez, madame? ajoula-l-il étour- dirarnt. J'y cherche, dit lentement Geneviève, l'eufant que Dieu m'a repris. Ah madame si j'avais pu deviner s'écria Pierre en courbant le frontmais les larmes sont Le clergé refuse les dernières prières de l'église ceux quipar mesure hygiénique doivent être eulerrés daus le nouveau cime tière de S' Génois. Il prêche contre ceux qui, pour écailer la contagion du centre do la commune, ont décrété ce nouveau champ de repos, et eur promet le sort réservé Sodô- me et Goinorrhe. Far uns coïncidence, tout au moins singu* lière, peine ces paroles sont-elles tombées des bouches ouvertes par l'église que l'in cendie dévore les propriétés et que chose étrange, il ne s'attaque qu'aux biens des libé raux. Naturellement on ue se laisse pas ainsi lôtir sans crier. Les libéraux de S1 Génois crient. Les journaux signalent les faits et ré clament une prompte répression. La justice se rend sur les lieux. De son côté l'autorité ecclésiastique époque l'affaire au tribunal de la pénitence; des prêtres, munis de pouvoirs spéciaux, sont envoyés S' Génois. Les incendies cessent. Vous croyez que la presse clérical" gardera un si'ence prudent. Ce serait mal la connaître elle déclamera au contraire contre la campagne houleuse entreprise par les journaux libéraux contre le clergé, et les appellera des allumeurs de feu de paille> qui donuenll'étranger, la réputation la Belgique d'être composée d incendiaires et de criminels. C'est toujours l'histoire de l'industriel pris la main dans la poche du voisin et qui crie au voleur. Celte plaisanterie, propos des feux de paille, est surtout du meilleur goût, elle sent le fagot d'une lieue. Or en fait de feu les cléricaux ont toujours été les maîtres. Mais nous oe sommes plus heureusement au temps où les grillades étaient permises et où il était même défendu de crier au feu. (Idem.) C'est par erreur que nous avons annoncé que tous les hommes mariés des classes de 1861 et de 1863 avaient été renvoyés dans leurs foyers. Ces milicieos, qui ont été rap pelés pour un très-court espace de temps, n'ont éié dispensés de rejoindre leurs corps que lorsqu'ils ont été signalés par les auto rités locales comme étant absolument indis pensables au soutien de leur famille. Les dis penses de cette espèce ont été accordées dans tout le pays, et elles ont été données confor mément la pratique constamment suivie jusqu'à ce jour. (Echo du Parlement.) sœurs, et le coup involontaire que je vous ni porté a rouvert ma blessureComme vous, madame, je pourrais chercher au ciel des êtres chéris... et il se mit k pleurer. Vous, du moins, n'êtes pas coupable, dit Ge neviève en lui prenant la main et en le conduisant devant ua portrait d'enfant accroché contre la mu raille. A une certaine distance cette image du fils de Ge neviève semblait complète dans tout son ensemble mais lorsqtc Pierre s'en fut approché il vit qu'elle était en parlie effacée les contours du pastel étaient frangés les couleurs des joues et des lèvres avaient passé du ros; au gris quelques flacons de moisissure marbraient h chevelure d'un blond pâle. Voyez ,dit la pauvre mère c'est Ik mon enfant... L'humidité oe cette maison ne respecte même pas son image de et portrait que j'ai dessioé moi-même avec bonheur, il ne restera bientôt plus que poussière, comme de sot corps chéri il oe reste que le souvenir. Geneviève entra alors dans tous les détails de la maladie et d( la mort de son cher petit Albert... Ah s j'avais su alors ce que j'ai su plus tard s'écria-l-ellc en sanglotant, mou fils vivrait encore mais non n>n je n'ai rien vu, riea devine... est-ce que je pouvais croire mou Dieu que vous me le re prendriez toit petit Et je ue le quittais jamais oli aveugle I aveugle mère qui ne voyais pas que cet air humide, eue ces murs glacés tuaient leutcmcnt, heure par heurt, ton enfant On écrit d'Ostende, le 3 Septembre Notre liste officielle des étrangers accuse, ce soir même, 17,274 étraugers, arrivés en notre ville pendant la saison de 1868. Eu 1857, année réputéeîla meilleure de notre littoral pour la saison des bains celte même liste accusait un uouibre égal de per sonnes étrangères la fin d'Octobre seule ment. Le prince Gortchakoffpremier ministre de l'empereur de Russie, est arrivé hier, avec une suite de plus de (renie personnes on attribue au prince l'intention de faire un long séjour Ostende. Oo vient de repêcher les cadavres des deux marins, péris si malheureusement en mer, il y a quelques jours. Il n'y a donc plus que le malheureux Théophile Degrave dont ou n'a pas encore retrouvé le corps. Le goût de la musique se répand de plus en plus dans les populations Le pauvie eu sa cabane où le chaume le couvre Est sujet aes lois, et la garde qui veille aux portes du palais de la Nation, n'en défend pas no» représentants. Un de nos législateurs les plus distingnés, M. le chevalier de Coninck, représentant de Dixmude, vient de se faire entendre, dimanche dernier, dans un concert donné Ypres par la Société Philhar monique de Merckem. Oo sait ou on ne sait pas que M. le chevalier de Coninck possède un talent très-remarquable «ur le cornet piston. Le journal catholique d'Yprespublieuncornpte- rendu très-détaillé de cette petite fêle artistique. Après avoir constaté les applaudisseutenia re cueillis par le solo de cornet piston de M. le che valier de Coninck, membre de la Chambre des représentants, fondateur et cornet-soio de la so ciété de Merckem, il ajoute Honneur M. le chevalier de Coninck. il est ko.» oe te voir aiual propager la culture de l'art musical par tous les moyens en son pouvoir, juste titre peut-il s'enorgueillir d'avoir su orga niser un corps de musique que lui envient de grandes villes, et qui est toujours certain de con quérir des palmes brillantes dans les tournois ar tistiques On tspère que M. le chevalier de Coninck voudra bien se faire entendre cet hiver, dans les concerts de la capitale et pendant les séances de la Chambre des représentants. Voilà quatre aii9 qu'on annonce chaque ses sion qu'il va preridi e la parole... 11 prendra plutôt son cornet piston. Et ce sera tout avantage pour ses collègues et pour le public. Je comprends lout maintenant dit Pierre Wou- terset votre tristesse et voire pâleur. Mertens qui ne soupçonne même pas le danger auquel il vous expose saura enfin la cause de ce mal qui vous brise. Je veux mourir là où est inort mon enfant dit Geneviève. Mais cette maison vous tuera certainement. Non dit-elle en s efforçant de paraître calme la douleur morale seule altère mes traits et anèuutit mes forces... j'exige... je vous supplie de me gar der le secret de cette conversation... Charles m'aime tendrement, laissez-lui toute son insouciante quié tude, je lui dois tant... La mère qui n'a pas vu l'euncmi qui menaçait son fils n'a pas le droit de reprocher aux autres leur imprévoyance. Allez, mon sieur, le inat est maintenant sans remède. Je me tairaidit Pierre, mais je trouverai le moyen de vous sauver malgré vous. Geneviève lui raconta encore toutes ses terreurs quand chaque soir elle voyait s'élever ce brouillard mortel des polders: du rez-de-chaussée, elle avait mon té un un tous les objets qui lui étaient ehers pour les soustraire aux ravages de l'buinidité. Le portrait du petit Albert s'était un peu conservé grâce k ce déplacement. La pauvre femme feignait une science qu'elle n'avait pas, pour demeurer des journées entières dans son observatoire, entourée de ses reliques. (La suite au prochain Adrien Robert.

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2