dynastie en Belgique aurait le sort de Joseph II
et de Guillaume Ir.
Quant supprimer Dieu des écoles, c'est
tout bonnement une hérésie, dont un libre
penseur serait incapable, que se permet là
la Patriepuisque le catéchisme nous ap
prend quq Dieu est en tout lieu, et ce ne sera
certes pas l'analhème d'un journal qui le
chassera de l'école. Mais ici, comme dans
beaucoup de choses d'ailleurs, la presse clé
ricale confond Dieu avec le prêtre qui en
seigne la religion. Or, la mission des écoles
d'adultes est d'enseigner ce que l'on ne sait
pas, et ceux qui les fréquentent ayant fait
leur première communion, sont censés con
naître la loi religieuse s'il en était autrement
c'est que l'enseignement donné,l'église et
l'école primaire par les prêtres serait mauvais
ou nul.
Dans tous les cas, si le prêtre est sup
primé dans l'école d'adultes, ce ne sera pas
la faute du ministère, puisque chaque admi
nistration communale peut l'y appeler, si elle
le juge nécessaire. Le contrat redevient ainsi
équitable de boiteux qu'il était, car le clergé
a toujours usé de la faculté de donner ou de
refuser son concours aux écoles de l'Etat
et de la commune maintenant la commune
jouira en ce qui concerne les écoles d'a
dultes de la même liberté. Il restera
encore assez de localités où l'enseignement
religieux de la chaire suffira pour éclairer les
paroissiens au feu saint genoisien, qui n'est
pas celui de la charité. (Journal de Bruges.)
On lit dans la correspondance de Bruxelles au
Journal de Liège
Il est question dans le monde financier d'une
récente réunion du conseil d'administration du
Crédit foncier international. Dans cette réunion.
M. Langrand-Dumoncesu a fait connaître son in-
tentiou de se fixer Vienne et d'y établir le siège
de ses affaires. Il a demandé aussi la fusioo des
dirers établissements, qu'il a fondés en un seul. Il
a annoncé qu'il avait en portefeuille de nouvelles
affaires d'un produit assuré et considérable.
Pressé de questions sur ces projets. M. Langrand
s'est renfermé dans un mutisme couplet qui a
donné lieu I des vifs débats. On a prétendu que la
fusion demandée, et qui aboutirait l'unification
des divers titres émis par les Sociétés Langrand,
avait pour véritable but d'obliger les actionnaires
compléter les versements, et de donner ainsi
la gérance la disposition de sommes considérables.
On a fait aussi remarquer que le déménagement
des Sociétés Langrand coïucidail assez étrange
ment avec l'échéance de lettres de gage et d'autres
litres de la Société.
Bref, parmi les administrateurs qui ont donné
leur démission, on cite J0M. de Decker, Vander
Aussi n'épargnait-elle pas les remontrances Claire,
dont tout l'argent passait en colifichets de coquetterie.
Claire n'était pas foncièrement mauvaise vraiment,
et peut-être eût-elle accepté sans trop murmurer son
humble position si elle se fut trouvée dans un autre
milieu et si elle eût vécu dans un autre temps.
Mais le spectacle de l'opulence de ceux pour qui elle
travaillait, mais les récits merveilleux dont ses oreilles
avides étaient chaque jour frappés, troublaient sa jeune
cervelle.
Maintes et maintes fois, elle avait entendu répéter
autour d'elle, sur tous les tons, par les hommes et par
les femmes, que jeunesse et beauté sont des passe-ports
certains pour le pays de la richesse et des bonheurs
qui la suivent, et comme elle était jeune et jolie elle
ne rêvait que millionnaires amoureux d'elle, lui offrant
soudainemenf leur nom, leur cœur et leur fortune.
Puis comme elle eolendait dire aussi que le cœur
n'est le plus souvent qu'un hsgage inutile, embar
rassant dans le marisge, elle avait fait peu k peu bon
marché de cet accessoire dans la construction de ses
châteaux en Espagne.
D'abord elle s'était dit qu'elle n'accepterait la for
tune et la main que d'un jeune homme au jeune
homme avait succédé un homme fait, k celui-ci un
homme mur, et enfin la question d'âge n'avait plus été
gwgggggy"gg
Straeten-Ponhozet M. Muller, directeur de l'In
ternationale.
i i
On écrit deBruxelles la Meute
a Rien n'et changé dans l'état du Prince royal.
D'après les pssimistes, c'est l'agonie qui se pro
longe, mais pirmi les hommes de l'art, il çn est
qui conserver* encore quelque espoir. Ils pensent
que le temps peut venir en aide la nature et
dompter ainaile mal. Les détails navrants, publies
par un correspondant de la Liberté de Paris, ont
produit sur e public la plus pénible impression.
Je suis tenté le croire qu'ils sont légèrement exa
gérés. Ce qui »e l'est pas toutefois, c'est le récit de
la profonde affliction de LL. MM. La Reine, ce
qu'on assure, s 'a physionomie tellement altérée
par le chagriu que, ai on la rencontrait, on ne la
reconnaîtrait pis.
Les autortés ont rédigé et publié le pro
gramme des fées de Septembre, mais il va sans
dire que les rébuissances indiquées au programme
n'auront pas leu, et les courses de chevaux, entre
autres, seront ajournées, a
Événements d'Espagne.
Le Figaro dit que deux vaisseaux de guerre, qu'on
croit être la Vile de Cadix et Saragoza ayant com
mencé le bomlardemcnt de Cadix, une partie de la
garnison a quitté la ville pour rejoindre l'armée in
surgée établie sur le bord de la mer l'autre a bientôt
arboré le drapeat; blanc sur les murs de la ville qui
est actuellemen au pouvoir des progressistes. Le
Figaro ajoute qte Prim est entré en Espagne avec le
général Milan tel Bosch, son chef d'état-major, et le
colonel Compasson aide de camp. Les eolonels Baldrich
et LaguDero conmandent les insurgés, le premier en
Catalogne, et h deuxième en Andalousie.
La Patrie ssure que les nouvelles reçues hier
d'Espagne sont confirmées, mais que la situation de
ce pays est loin d'être aussi grave que des bruits, ré
pandus hier encore, l'avaient représentée. D'après ce
journal, une dÇpêche de Madrid reçue par l'ambassade
espagnole assure que la capitale est tranquille.
Par voies diverses, on aurait appris que Séville,
Valladolid, Barcelone et Saragosse sont restées calmes.
A Cadix; les révsltés auraient entouré la ville, coupé
les ponts entre San Fernanda et la place et la révolte
se trouverait localisée en dehors de la ville la popula
tion et la garnison préparant une attaque contre les
insurgés. Le gouverneur de Cadix aurait en outre
repoussé toutes les sommations qui lui ont été faites de
se rendre par les commandants des frégates révoltées.
La Patrie dément aussi le bruit de l'abdication de la
reine. Enfin, le général Concha ne formerait pas un
nouveau cabinet mai) prendrait la présidence du con
seil et H. Gouzalès îravo garderait le portefeuille de
l'intérieur.
Le Gaulois dit cfc son côté que la grande place forte
de Gerona (Catalojne) levé hier l'étendard de la ré
volte. L'un des lieutenants du général Prim, le colonel
Baldrich, commande dans cette province. Un corps
débattue dans son esprit pas plus que la question de
beauté, de méiitcet de distinction.
Que mon mari soit riche
Telle était h conclusion.
Après tout se disait-elle, je suis plus jeune, mieux
faite, plus belle que la plupart de ces femmes du
monde que l'amour d'un argent de change, d'un capi
taliste ou d'us poissant personnage a faites riches,
pourquoi n'intpirerai-je pas une passion profonde,
inaltérable et capable des plus grands sacrifices.
Seulement comme les millionnaires ne sont pas
aussi nombreax que les petits commerçants et les
humbles employés comme les jeunes filles belles se
comptant par milliers et par milliers encore comme
enfin chaque année fait éclore une fille nouvelle de
même que chaque printemps fait pousser une nouvelle
fleur, Claire se dit qu'il fallait aider sa beauté par la
coquetterie et profiter de sa position.
Elle entreprit donc la conquête de tous les crésus qui
se pressaient dans les salons de l'hôtel, en passant par
l'antichambre, où elle se tenait.
Paul de son côté raisonnait peu près comme Claire.
Je suis actif, intelligent, j'ai le sentiment des
affaires et la Providence me doit ma place au soleil.
La plupart de ceux qui viennent ici et qui disposent
leur gré pour ainsi dire de la fortune publique, valent
d'insurgés qui opère entre Valladolid et Guadalajara
empêcherait la reine de rentrer k Madrid. Le général
Contrera est k la lête de l'insurrection en Galicic.
Enfin et toujours d'arprès le Gaulois, les généraux
insurgés k Cadix avanceraient vers l'intérieur.
L'Etendard se borne k dire que daus le monde poli
tique on considère la situation de l'Espagne comme
très-grave.
La France annonce que la garnison de Madrid est
consignée dans les casernes. Elle croit que le général
Prim est Gibraltar k bord d'une frégate.
D'après l'Opinion nationale, c'est le maréehal Ser-
rano qui a pris le commandement de Cadix au nom de
l'insurrection.
Le Temps signale la présence en Espagne des géné
raux Caballero de Rodas Serrano-Bedoya Noyez
Gavcllar et Contreras.
Le Haut-Aragon et la province de Tcrnel seraient
parcourus par des bandes insurgées qui crient vive
Prim, vive Picrrad, vive la république.
Valence se serait soulevée au cri de Vive Prim.
L'Andalousie serait aux mains de bandes comman
dées par le colonel Lagunero.
Suivant la Liberté, le général Derodcz marche vers
Jorez k la tête de 15,000 hommes.
Les chefs de l'insurrection chercheraient k attirer
les troupes vers les points extrêmes du royaume afin
de les obliger k dégarnir les provinces centrales et les
principales villes.
L'Andalousie tout entière serait soulevée. Séville et
tout le Sud seraient insurgés.
La Catalogne et l'Aragon seraient prêts suivre cet
exemple.
Renseignements particuliers. D'après nos rensei
gnements particuliers, la nouvelle de la reddition de
Cadix aux insurgés est arrivée aujourd'hui Paris.
On dit aussi que Lefcrrol et Carthagcne ont fait leur
pronunciamento.
L'un des généraux éehappés des Canaries, M. Cava
lière de Bola se serait présenté devant Xérès qui est
située comme on sait entre Séville et Cadix et aurait
été reçu avec enthousiasme par la population qui s'était
portée en masse au-devant de lui.
Ce ne serait pas deux mais bieD sept bâtiments de
guerre qui se seraient prononcés en faveur de l'insur
rection.
Toutes ces nouvelles, de même que celles qui
seraient d'une nature contraire, ne peuvent être accep
tées que sous réserve, attendu que le service est inter
rompu sur les lignes télégraphiques espagnoles.
Le Moniteur l'annoncera probablement demain pour
inviter le public k se tenir en garde contre les nou
velles mises en circulation.
A l'heure qu'il est, la reine Isabelle n'a pas encore
quitté S'-Sébastien et elle n'a pas abdiqué.
On écrit d'Ostende
Un douloureux accident est arrivé hier, près
du pont du Kursaal. Tout le monde a remarqué
un pauvre homme qui stationne d'habitude aux
environs de la digue de mer, et offre en venie aux
moins que moi. Les uns ont été miraculeusement
servis par les circonstances, les autres n'ont eu que la
peine de naître.
Pourquoi sont-ils plus privilégiés que moi.
Si l'on pouvait aller au fond de toutes ces con
sciences, si l'on pouvait vérifier l'origine de toutes ces
fortunes colossales, combien de taches, de souillures
n'y trouverait-on pas Tandis que moi je suis hon
nête, je veux rester honnête, bien que cela parait-il
soit bien difficile.
Le malheureux ne l'était déjà plus.
Le père de Paul et la tante de Claire se connais
saient, et souvent l'un et l'autre avaient songé k un
mariage entre les deux jeunes gens qui paraissaient se
voir avec plaisir.
Et de fait Claire trouvait Paul un charmant cavalier,
et Paul avouait que Claire était fort séduisante.
Mais Paul n'était pas millionnaire, et ce n'était pas
avec ses quinze cents francs de traitement que l'os
pourrait avoir un huit ressorts.
Mais Claire n'avait pas de dot et il était impossible
de trouver k emprunter sur ses beaux yeux pour com
mencer la vie des manieurs d'argent on se voyait, on
se souriait, mais c'était tout.
(La suite au prochain n*). E.-M. de LYDEN.