UNE HISTOIRE 28e ANNÉE* 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Chronique politique. 97 Septembre 1969. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. D'HIERET DE DEMAIN. I' 3^860. Dimanche, LE P&OGftES ;i> y si TIRES ACQtJIRIT ECNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond1 administratif el judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Bourre, 83, INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire'fr. 0; 15 Idem Réclames t idem. 0,30 Les lettres et paquets doivent être affranchis. On lit dans le Journal des Débats Nous croyons savoir qu'une dépêche privée arrivée cette nuit a Paris, annonce que Santona et Malaga se sont prononcés, que la reine n'a pu partir pour Madrid et qcfelle a dû rentrer S'-Sé- bastien. II y aurait de l'agitation Madrid. Le Journal des Débats ne donne d'ailleurs ces ■nouvelles que sous toutes réserves. Le Si'ecle publie ces mêmes nouvelles d'après une dépêche privée qui est évidemment celle- là même où le Journal des Débats a puisé les siennes. Nous y trouvons cependant ce détail iné dit, c'est que la reine aurait bieu monté en wagon pour retourner Madrid, elle n'y serait restée qu'un instant et aurait pris le parti de rentrer S'-Sébastien. La Gazette officielle de Madrid du 21publie les décrets acceptant Ja démission de M. Gonzalès Bravo et de tout son cabinet et nommant prési dent du conseil et ministre de la guerre, M. Gutie- rez de la Coucha, marquis de la Havane. Un ordre royal.charge ensuite provisoirement les secrétaires généraux des différents ininistcies dwn tes liiu-1 laires restent nommer, de l'expédition des af faires. Plusieurs bâtiments français, dit-on,-ont reçu l'ordre de se tenir prêts se porter sur les côtes •d'Espagne, pour le cas où la protection des natio naux exigerait leur présence. Ces bâtiments se •mettront la disposition des consuls français. On parle aussi de la concentration des troupes sur la frontière des Pyrénées et l'on dit que les troupes du camp de Lannemezan devront s'y rendre. Le Moniteur qui n'avait rien dit du discours de Kiel, mentionne dans son bulletin, d'après une ■dépêche de l'Agence Ha vas, l'allocution pro noncée par le roi de Prusse Hambourg. Les paroles du roi, dit-il, témoignent de sa pleine confiance dans le maintien de la paix. Un télégramme de Saint-Sébastien, daté d'hier, porte Cependant les jonrs et les mois et les ans s'envolaient, «t Paul restait simple commis, Claire continuait rac commoder des dentelles pour autrui. Paul espérait toujours l'occasion. Claire attendait toujours le millionnaire amoureux. Tous deux du reste s'étaient compris depuis long temps, et souvent ils causaient de leurs désirs, de leurs «spcrances. Chacun prenant plaisir bercer l'autre d'illusions et de chimères. Il est impossible, disait Paul le soir du bal, bal où il avait été invité en sa qualité de danseur infatigable et de commis de la maison, il est impos sible que vous ne soyez pas distinguée par quelque Tiche manufacturier, quelque banquier opulent. Il est impossible, disait Claire, que votre haute intelligence, votre opulence, votre habileté dans les affaires ne vous fasse pas remarquer par quelque fai seur lancé. Le marquis de Novaliches, la tête de forces considérables, réunies Baileu, a marché contre les insurgés. A son approche, la junte révoluti onnaire dp Cordoue s'est dissoute et l'ordre a été rétabli. Le généra! Ineslaî, la tête de forces imposantes, marchait avant-hier contre Sansander et Sautons qui s'étaient prononcés pour l'insurrection. A Alicante, jl y a eu une tentative qui a avorté. Les insurgés du Ferrol se sont présentés la Corogne, mais ils ont échoué devant la fermeté du Capitaine géuéral et la contenance des troupes. Toutes les autorités civiles et militaires sont restées leur poste et les généraux de toutes les Autres parties de l'Espagne annoncent que la tran quillité continue y régner. Madrid, la Catalogne, l'Aragon, Valence et les Deux Castillea sont restées tranquilles. Vpres, le 36 Septembre. S'il faut en croire le Catholiqueil esl for-> temenl question de mettre en discussion, l'ouverture de la session prochaine, le projet fltx lai ex»»» la J-*- t ne y Il résulterait de négociations engagées avec la droite, que le ministère tient surtout faire admettre le principe du projet, qui a été énoncé en ces termes par M. Orts, dans l'adresse en 1861, en réponse au discours du Trône Les biens affectés au temporel des cultes sont laïques sur les détails d'admi nistration, ils se montrerait accommodant. Par arrêté ministériel, en date du 19 Septembre 1868, la démission, offerte par le sieur Lafaut, de 9es fonctions de premier instituteur l'école moy enne d'Ypres, est acceptée. Le sieur Lafaut est admis faire valoir ses droits la pension. On lit dans l'Écho du Parlement Le Journal d'Anvers émet l'opinion que les nominations des notaires devraient et) Une affaire disait Paul, une seule et je réponds du succès. Un homme, murmurait Claire, un homme riche qui m'aime et j'éclipserai bientôt toutes ces péronnelles qui m'humilient de leur luxe. Leurs aspirations, leurs regrets communs avaient- ils été surpris ou bien dame fortune souriant exprès- leurs vœux entendait-elle les exaucer ceci resta un mystère; toujours est-il que le lendemain de cette fête, Claire et Paul reçurent chacun une lettre signée du même nom, un nom connu dans la finance. Au jeune homme, le signataire annonçait que depuis longtemps il avait remarqué son intelligence, ses apti tudes, la finesse de ses appréciations et que souvent aussi il avait regretté de voir tant de talents et de lumières, perdus étouffés sous le boisseau. Bref, on lui offrait une position brillante il s'agissait de se mettre la tête d'une grosse affaire dont on lui laisse rait tout l'honneur, la condition d'en partager le profit avec lui. Ce personnage poussait la délicatesse jusqu'à ne vou loir paraître en rien. Cette occasion tant désirée, tant attendue, clic se quelque sorte être abandonnées aux.chambres des notaires. Notre confrère ne sait sur quel terrain glissant il s'aventure nous l'engageons vivement étudier le passé il trouvera bien vile que le silence et la prudence sont d'ex cellentes choses. En attendant, nous le prions de méditer le passage suivant de la circulaire ministérielle du âl Novembre 1843, signée baron d'Anetban, et adressée aux procureurs généraux Afin d'éviter les relards qu'en traînent les demandes d'avis, aux chambres des notaires sur les places vacantes dans le notariatil conviendra de ne le consulter qu'exceptionnellement lorsqu'on aura besoin de s'éclairer de leur avis. Et comme il fut dit. il fut fait. M d'Anetban se passa des chambres de notaires. L'une d'elles même, celle de Bruxelles, fit opposition ia pres tation du serment d'un notaire qui avait été nommé dans la capitale saps qu'elle eut été consultée, mais M. d'Auethan passa outre. Aujourd'hui, le gouvernement prend l'avis des chambres de notaires, chaque vacalure, excepte Haiureucuj,.... ,»i. ments sur les candidats ont été fournis par ces corps dans des délais rapprochés. Nous gage rions qu'en 1843 le Journal d'Anvers n'a pas dépensé une plumée d'encre contre M. d'A netban au profit des chambres de notaires. Les mêmes cléricaux qui soot aujourd'hui si prompts la critique, se taisaient quand l'année dernière le gouvernement nommait dans une ville de la Carapine un candidat de leur bord et de leur opinion, qui avait inter rompu son stage pour se faire courtier de fonds publics. Il y a plus nous leur deman derons ce qu'ils penseraient d'un ministre de la justice qui nommerait notaire dans une grande ville du pays, un homme qui, au mo ment de la vacalure de la place où il serait appelé, ferait la guerre en Afrique, ne serait pas candidat-notaire, n'aurait pas le stage ex- présentait enfin, serait-il assez fou pour la laisser échapper. Que non pas Le lendemain après une courte conférence, ébloui, fasciné, par la perspective d'un bénéfice colossal, sans se rendre compte par lui-même de l'exactitude des faits, sans raisonner contradietoiremcot sur ce qu'on lui avançait, il signa, engageant son nom et son honneur. Le financier ne se montrait pas moins généreux auprès de Ulaire qu'auprès de Paul. La lettre la jeune fille, était une longue protestation de tendresse respectueuse. Il s'indignait de voir tant -de beauté, tant de jeunesse et d'esprit enfouis perdus, dans une antichambre ou une mansarde; il fallait tous ces ressorts, l'éblouissante lumière des salons, l'encens des hommages de tous. Prêcher ainsi, c'était prêcher une convertie et pleine de confiance en elle-même et dans la bonne foi de son soupirant, elle accepta ce qu'il lui offrit. Je ne puis, pour le monde dans lequel nous vivrons lui dit-il, venir vous prendre dans cette mai son pour vous présenter aux miens. Vous habiterez

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1