6 FRANCS PAR AN. LE PETIT YIOLOYETX JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, tt Octobre 166 8. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Chronique politique. W2,669. - Jeudi, 28" AU NÉE. LE PR06&ES VIRES AC0U1RIT ECNDO. fr. 0,1 S 0,30 ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond* administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces Idem Réclames Les lettres et paquets doivent être affranchis. la ligne ordinaire idem. Le Moniteur français atteste dans son bnlletin que les nouvelles d'Espagne continuent menti onner le maintien de la traoquillitédans la Péoin- sule et ajoute entr'autres faits déjà connus que le gouvernement provisoire a reçu de nombreuses -adhésions des juntes des provinces celle de Ma- laga notamment «tait l'une des dernières dont la reconnaissance fut encore attendue. La feuille offi- ■ciclle -continue reproduire parmi ses nouvelles étrangères les principaux décréta rendus par le gouvernement provisoire. MM. Serrano, Topete et Olozaga sont rentrés Madrid de retour de leur visite Saragosse, où ils •ont été l'objet de l'ovation la pluseothousiasta. Dans un discours prononcé publiquement dans -cette dernière ville, le maréchal Serrano a exprimé les profonds regrets qu'il éprouve de s'éloigner du pou voir avec MM. Olozaga et Rivero.il a ajouté que le gouvernement provisoire était résolu donner sa démission dès que les cortès seront réunies, et il a exprimé le désir que MM. Olozaga et Rivero -consentissent se charger de la formation d'un ministère qui organisât le paya sur des bases libé— •raies indestructibles. La tranquillité la plus com plète continue régner Madrid, et aucun trouble n'est signalé dans les provinces. Un télégramme de Constantinople déclare sans -aucun fondement le bruit qui avait couru de la •démission du grand vizir. Le journal la Turquie annonce que le conseil •d'État élabore un règlement sur l'enseignement public qui déclarera obligatoire l'instruction pri maire. On attend avec une certaine impatience le ma nifeste annoncé du gouvernement espagnol. Deux versiooa circulent au sujet de son contenu. D'après l'une, le gouvernement provisoire, tenant ne pas se départir de la prudence et de la réserve qu'il a montrées jusqu'à présent, se bornerait déclarer que tous les membres qui le composent sont d'accord sur les grands principes de liberté •qu'il convient d'introduire en Espagne, mais il sPAR CH. DESLYS. 91. (Suite.) 'Quelques années encore s'écoulcrent ainsi, les choses «liant du même train. La mère Jeanne commençait me plus guère gronder Nicole, il n'aimait que le travail -du violon... Eh bien soit, il serait ménétrier; il «tirait la survivance du bonhomme Espoir, et déjà, en attendant, il l'aiderait C'était lui maintenant -qui d'une main portait la boite noire, qui de l'autre sou tenait le bonhomme, durant les courses lointaines, -et l'aidait monter sur la futaille -comme en redes cendre; -c'était lui encore qui accordait l'instrument, -qui faisait la recette. Parfois même, vers le milieu ou vers la fin de la soirée, lorsque la fatigue commençait venir au vieillard, le petit Nicole sou tour jouait une contredanse, «t celle-là c'était toujours la meil leure. On la saluait avec de grands cris joyeux on s'en donnait tire-larigot un vrai sabbat C'était le mot surtout de ceux -qui n'aimaient point le petit Nicole, et qui prétendaient que ce musicien du diable finirait assurément par nous porter malheur. D'autres ne ae prononcerait en aucune façon sur ses sym pathies relativement une forme quelconque de gouvernement. L'autre version assore que te Manifeste se pro noncera catégoriquement en faveur-de la monar chie constitutionnelle, mais sans indiquer aucun candidat, comme l'a fait dernièrement le général Frim dans sa lettre au Gaulois. La présence delà reine Isabelle Pau, les allées et venues de ses partisans, les intrigues qu'ils es saient de fomenter Madrid même commencent donner de l'ombrage au gouvernement. 11 aurait» assure-t-on, sous une forme aussi courtoise que possible, fait part de ses observations au gouver nement français. Celui-ci les aurait placées sous les yeox de la reine détrônée, sans lui imposer aucune obligation, mais eu mettant sa disposition les châteaux impériaux de France où il lui plairait de fixer sa résidence. On prétend, d'autre part, Paris que des pourparlers sont engagés par l'in tendant de la Reioe pour l'achat d'une propriété particulière aux environs de Marly. Ypuks, le 6 Octobre. Les journaux cléricaux, el surtout tà Patrie de Bruges, écumenlVJe rage i(s ne trouvent pas dans le dictionnaire poissard d'expressions trop foites pour injurier et vilipender la ma gistrature Belge. -Ces violences ont, d'après nous, un double but d'abord de détourner l'attention publique de l'affaire de S' Génois et en second lieu d'entraver l'action de la jus- lice, pendant qu'elle se livre la parinstruc- tion de cette affaire. Quoi quinze incendies éclatent en quinze jours de temps et la justice u'aurait pas le droit de s'émouvoir, de faire des recherches pour trouver les coupables, et elle ne pourrait pas soupçonner ceux qui ont prédit S1 Génois le sort de Sodome et de Gomorrhe, villes qui ont été incendiées. N'est-il pas conforme la saine raison et prenaient avec acharnement sa défense; j'étais de ceux-là. Des disputes s'ensuivirent, il y eut une grande division. Bref, les opposants allèrent quérir un autre ménétrier qu'on nommait le gros Bastien,-ct, pour faire pièce au petit violoneux, ils l'installèrent méchamment dans le village, qui désarmais se trouva partagé en deux par la musique, ni plus ni moios qu'il l'est par la lumière. Le bonhomme Espoir ne s'en formalisa nullement. De -notre côté, nous convînmes de doubler le prix des danses, afin d'indemniser notre musieion, et peut-être bien aussi un peu afin de vexer les amis de fiastien. Ils s'en vengèrent en faisant courir toutes sortes de mé chants propos sur lerpétit Nioole c'était bien décidé ment un suppôt de l'enfer il s'en allait jouer du violon toute la nuit, au clair de lune, dans la forêt et les arbres, les animaux, tout -se mettait en danse «utour de lui. A les entendre, parfois même minuit, le vendredi, dans le cimetière, les morts enveloppés dans leurs linceuls et les squelettes blanchis par le temps sortaient de terre et formaient une horrible ronde au son du violon de Nicole. Sur ces entrefaites, un grand malheur arriva le bonhomme Espoir mourut subitement au coin d'un bois. Nicole seul était avec lui ils s'en revenaient tous la pratique judiciaire de soupçonner tout d'abord ceux qui ont prédit un crime ou qui en ont menacé nous ne trouvons donc rien que de très-naturel dans la direction que les magistrats ont donné l'instruction. Mainte nant ont-ils poussé trop loin leurs investiga tions, ont-ils été entraînés au-delà de ce que l'instruction de l'affaire exigeait Nous ne sommes pas même de l'apprécierai la Patrie non plus, car il y a quatre prévenus en prison et il faudrait pour cela connaître leurs déclarations et en outre le contenu de toutes les pièces qui ont été saisies. La Patrie ne s'inquiète de rien de tout cela elle récrimine, injurie, menace évidem ment dans le but d'enrayer l'action de la justice. Si tel n'était pas le but de l'organe de Mon seigneur, la Patrie s'imposerait la réserve que tous les journaux qui se respectent, apportent habituellement dans la discussion des'procès, tant que l'instruction judiciaire n'est pas ter minée aussi le laogage de toute la presse cléricale révèle un grand embarras. D'aucnns disent même que c'est pour en sortir que l'on a envoyé S1 Génois une nuée de moines pour y faire faire une mission. Au fait, le con fessionnal est un excellent moyen pour faire connaître aux témoins ce qu'ils peuvent dé clarer et ce qu'ils doivent taire la justice. A notre avis celte mission eut été plus op portune, après que l'iustruclion de l'affaire fut Itrminée. Qu'eu pensent nos lecteurs -*** La protestation des feuilles cléricales n'a qu'une importance nos yeux, c'est qu'elle est venue prouver le grand nombre de pam phlets que nos adversaires publient dans tout les deux d'une assemblée lointaine. C'était vers le mi lieu de la nuit. Le vieillard était plus guilleret encore que d'habitude. Tout coup il se sentit faiblir, s'ap puya contre un arbre, se laissa glisser sur l'berbe, et n'eut que le temps de dire i Adieu, Nicole je te lègue mon violon; c'est dimanche prochain la fête chez nous, tu feras danser tout seul les fillettes. Moi bonhomme Espoir, y songez-vous? C'est ma volonté dernière. Adieu i Et le vieillard avait rendu l'âme. Tel fdt du moins le récit de Nicole, qui se présenta le lendemain matin au maire do la commune, afin de lui apprendre la mort du bonhomme Espoir. On l'enterra dès l'aube du jour suivant. Fallait voir l'enterrement du bonhomme Espoir. Les méchantes langues, cependant, ne voulaient pas y croire elles ne craignirent pas d'insinuer que le pauvre enfant avait assassiné le vieillard afin de lui voler son violon. Le jour de la fête arriva. Depuis l'enterrement, per sonne n'avait revu Nicole et comme il était peu pro bable, d'ailleurs qu'il fit danser si peu de distance de la mort de son maître, on laissa le gros Bastion s'é tablir sans conteste sur la place où depuis cinquante

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1