6 FRANCS PAR AN. €lironlquc politique. LE PETIT VIOLONEUX 28» ANNÉE. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nm M'l> Jeudi, ft Novembre 1868. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DEMANCHE. LE PROGRES VIRES ACQ0IR1T ECNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour Tarrond' administratif et judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83, INSERTIONS Amnonces la ligne ordinaire Idem Réclames idem. Les lettres et paquets doivent être affranchis. fr. 0,15 0,30 On prétend (file le séjour de la reine d'Espagne Paris ne sera qu% d'un mois que l'arrivée de la reine coïncidera avec le départ de la cour pour <Compiègne et son départ avec le retour de celle-ci Paris. Si le fait est inexact il n'y a aucune con séquence en tirer.S'il eat exact,cette conséquence saute aux yeux. ^'emprunt décrété par le gouvernement provi soire, est fixé 100 millions de piastres (55o mil lions de francs environ), sera couvert par uoe souscription publique et garanti par des valeurs représentant au minimum 122 millions de piastres. ■41 Cette mesure, ajoute-t-il, a été accueillie avec faveur par l'opinion publique et par le moude des .affaires. L'Autriche et la Prusse ont reconnu le gouver nement provisoire. S'il faut en croire la Presse de "Vienne, on as sure que le baron de Beust a leno le 28, au sein •de la commission de la loi militaire, un nouveau •discours destioé évidemment affaiblir l'impres sion de ses paroles antérieures. Le chancelier de 9'empire aurait déclaré expressément qu'il ne -comprenait pas comment aon discours avait pu produire une impression alarmante que si on lui demandait une politique de paix, il devait aussi être en état de jeter dans la balance pour la ipaix la puissdoce décisive. -•Une dépêche de Madrid annonce que la junte -de Barcelone est dissoute. L'ex-reine Isabelle est attendue Paris le 6 No vembre. M. Marfori s'est résigné enfin donner Pau sa démission d'intendant général qu'il eût dû -avoir la podeorde faireaccepter bien qu'il fût déjà bien tard, Saint-Sébastien, lorsque le maréchal Cencha suppliait sa souveraine de revenir g Madrid, mais accompagnée seulement de son mari et de ses enfants. m, PAR CH. IIESLYS. III. Suite et fin.) Un soir, quelque temps de là, M. le curé rendit «ne nouvelle visite la Hutte au Diable. En gravissant la colline, il marchait d'un pas si léger, si rapide, qu'on eût dit qu'il n'avait que vingt ans. La mère Icanne vint comme d'habitude la ren contre du bon vieillard. Il lui dit quelques mots tout bas. Elle jeta un grand cri de joie et tomba comme pâmée dans ses bras. J'avais vu tout cela de loin, j'accourus mon tour. Mais je n'avais décidément pas de chance déjà la mère Jeanne «tait rentrée dans sa cabane avec M. le curé. Mais le peu dont j'avais connaissance me donnait beaucoup penser. Ajoutez cela certains pressen timents. Bref, je m'en retournai ma charrue, en me disaDt part moi Pour sûr et certain il y aura prochainement du nouveau. Une semaine néanmoins se passa rieq. Je commençais ne plus guère songer mes suppo sitions. Sur ces entrefaites, Claude le braconnier vint me dire l'oreille On écrit de Berlin la Gazette de Cologne que dans les cercles commerciaux de cette ville des démarches se font pour la suppression du mono pole de la Banque de Prusse. Vpbes, le 4 Novembre. La première soirée musicale de la Société des Chœurs paraît devoir être des plus bril lantes elle aura lieu aujourd'hui Jeudi 8 heures, et les membres sont invités y amener les dames de leur famille. Nous ap prouvons beaucoup cette innovation qui a obtenu le plus grand succès l'année dernière; les réunions de ce genre ont un cachet d'in timité qui double le plaisir qu'on y éprouve i pas de toilette, et par conséquent, ni gêne, ni contrainte l'illusion aidant, on se croirait chez soi, assis au coin d'un bon feu, entouré d'un cercle de parents et d'amis et agi^able- ment bercé par les accents d'une musique délicieuse. Si nos renseignements sont exacts, l'administration de la société nous ménage une petite fête qui sera digne de ses devan cières plusieurs amateurs et artistes étran gers viendront se joindre aux excellents éléments que la société possède on y en tendra pour la première fois un chœur dont on dit merveille, en un mot nous aurons un programme neuf, varié et complet sous tous les rapports. Il II La série des concerts hebdomadairesa commencé Samedi passé,' 3i Octobre, dans les beaux salons de la Société de la Concorde où une réunion assez nombreuse s'y pressait pour entendre fexce!leute musique du io® régiment de ligne, qui ne cesse de marcher de plus en plus dans la voie du pro grès, grâce l'intelligente direction de son chef, Je sais où pincer un chevreuil celle nuit. En es-tu, Malhurin? N'en dites rien Jobin, legarac-chasse, mes enfants; il y a tantôt, du reste, vingt années de ça mais enfin... je répendis oui. Dame 1 c'est joliment tentant, un chevreuil. Nous voilà donc partis, le fusil sous le bras, le cha peau rabattu sur les oreilles et tous deux longeant les haies de crainte d'être aperçus. C'était un vendredi... je m'en souviens encore comme si c'était hier. U11 vendredi, jour endiablé une belle nuit cependant... une nuit d'Août... une de ces nuits bleues qui semblent encenser le ciel. Nous avions atteint la forêt, nous nous étions blottis tous deux dans un excellent affût, nous attendions. Une heure s'écoule, deux heures, trois heures... Pas plus de chevreuil que sur la main. Naturellement l'ennui commençait nous prendre, et, comme nous n'étions guère qu'à une centaine de toises tout au plus de la Hutte au Diable, nous oous mimes parler de la mère Jeanne et du petit violo neux. Comme vous le jugez, mes enfants, il fut question de sorcellerie. Minuit sonna. A parler franc, nous eûmes comme un frisson de peur. Et voilà que tout coup, au milieu de la nuit, au milieu du silcuce, un ahaul s'clève dans la forêt... le M. Walhain. Ce magnifique concert, qui se com posait des plus beaux morceaux d'un riche réper toire, a excité, plusieurs reprises, de chaleureux bravos de l'auditoire. Que dire de tous les solistea, sinon qu'ils ont réellement fait merveille Parmi ces solistes, nous avoos remarqué un nouvel ar tiste qui jouait te hautbois, ce bel instrument vent qui, par ses accords si doux, aiosi que notre flûte enchantée,charme, péoètre l'auditeur le plaa indifférent ou iuteu*ible. Nous félicitons sincèrement M.\Valhain d'une pareille acquisition et nous osons prédire son jeune débutant de brillaots succès. On assure que ces concerts hebdomadaires auront lieu, l'avenir, tout les samedis. Puisse ce jour qui, semble-t-il, convient mieux tout le monde, augmenter encore te nombre des audi teurs 1 m» m m a «- Par arrêté royal do 28 Octobre, le sieur Ver- haeghe, candidat huissier Ypres, est nommé huissier près le tribunal de première instance géant en cette ville, en remplacement du sieur Deweerdt, décédé. Une vive polémique s'est engagée clans la presse de Liège au sujet de la création d'un institut laïque pour les demoiselles et du refus du concours de l'autorité épiscopale pour y donner l'enseignement religieux. La Meuse fait, pour sa part, celte réflexion que l'épi»— copat use ses foudres fulminer trop souvent dans noire siècle de scepticisme, et elle le prouve en rappelant ce qui s'est passé depuis dix ans. Ces lignes nous paraissent dignes d'être méditées Presque tous les athénées dit-elle tous les établissements d'instruction moyenne de l'État, ont été mis en interdit par l'épis- chant d'un violon... et quel violon jamais, non jamais, mes enfants, vous n'avez rien entendu de doux comme ça, de suave, de merveilleux ce n'était pas une mu sique de la terre assurément. Et cependant, je ne me trompais pas, non, c'était bien la ronde favorite du bonhomme Espoir. Stupéfaits d'abord, puis comme enchantés, nous revînmes nous peu peu. Nous retrouvâmes le cou rage de nous glisser travers le taillis jusqu'à l'en droit d'où semblait partir cette ravissante musique. C'était des abords mémos de la Hutte au Diable, mes enfants. Oui, au clair de la lune, nous ne lar dâmes pas apercevoir un homme qui, précisément au-dessous de la fenêtre de la mère Jeanne, continuait faire chanter son violon. Il nous tournait le dos, ]e ne pus distinguer ses traits. Un instant je pensai bien faire le tour, mais je n'en eus pas le temps. La fenêtre venait de s'ouvrir, la mère Jeanne s'était montrée, puis tout aussitôt avait disparu en jetant un grand cri. Le violoneux, immédiatement, s'arrêta de jouer et s'approcha vivement de la porte. Mais tout d'abord il avait appelé. A ce signal une voiture qu'assurément nous ne soup çonnions pas là se dégagea de la fntaye voisine et vint s'arrêter devant la Hutte au Diable. La porte en même temps s'ouvrit, la metc Jcaun«

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1