nouvelles diverses.
J'arrive vous uo peu tard, M. Emile
Goderis, et déjà vous avez cru, je pense, que
c'était pour demain.... oh non, je me serais
bien gardé de vous oublier, car j'aurais été
sûr d'encourir la disgrâce de cet auditoire que
vous avez fait rire aux larmes par vos déli
cieuses chansonnettes. Sans craindre de blesser
votre trop grande modestie, je vous avouerai
franchement qu'il n'y a eu qu'une voix pour
acclamer en vous un talent des plus naturels
et des plus souples anglais, allemand, alsa-r
cien, auvergnat, vieille femme, vous imitez
tous les langages et tous les types avec un
flegme désopilant et nous n'avons qu'un
regret c'est que vous vous échappiez toujours
beaucoup trop tôt l'ovation qu'on vous
faisait. Du reste, ce qui est différé n'est pas
perdu revenez souvent parmi nousvos
compatrioteset je vous assure que nous
serons toujours heureux de vous revoir et de
vous entendre.
Pour Hoir, j'adresse mes compliments aux
infatigables accompagnateurs, MM. Baratto
et Froidure, mes remerciements, au nom de
ces dames, M. Cpour l'amélioration
qu'il a apportée au vestiaire, et une prière
la commission de la société afin d'obtenir
d'elle une soirée pour hommes dans le plus
bref délai possible.
C'est avec le plus vif plaisir que nous trouvons
dans le Journal de» Beaux-artune appréciation
des plus élogieuses du talent de noire concitoyen
Auguste Bohm.
Voici ce que nous lisons dans le n* 2o de la
Revue du talon de Gand
Les paysages de M. Bôhm ont toujours le privilège
de nous rappeler Horace cbaotant son Tibur. Il y a
dans le cboix que cet artiste fait de ses sujets un goût
épuré qui néglige le détail pour la masse, c'est pour
quoi il arrive d'instinct ii produire un effet de grandeur
qui est le cachet de tous ses tableaux et plus particu
lièrement de la Vanne, le meilleur des paysages de
M. Bôhm. Évidemment, je ne conseillerais pas h nos
jeunes paysagistes de prendre modèle sur cet artiste
pour acquérir une qualité qui est le propre de l'homme
et qu'on ne veut s'assimiler par aucune espèce d'effort,
mais je leur dirai d'étudier la sobriété et la simplicité
avee lesquelles M. Bôhm dispose son sujet ou plutôt le
choisit. Le premier et peut-être le plus grand secret
du paysagiste, c'est le tact.
La Vannedont parle particulièrement le jour
nal, eat l'un dea tableaux que nous avons pu ad
mirer an mois d'Août dernier, l'exposition dea
beaux-arts organisée par les soins du Cercle artis
tique et littéraire d'Ypres.
Bruxelles, 10 Novembre.
Lp8 deux Chambres se sont réunies aujour
d'hui dans leurs salles respectives.
bande. Ce n'est qu'en prenant au pas de course les
devants sur mes hommes de corvée, que j'ai gagné,
mesdames, le peu d'instants nécessaires pour vous
dire que je ne cesse de penser i vous...
A nous deux fil malicieusement M"' Bureaux.
Marguerite en rougit. Colin répliqua gaiement
Vous êtes méchante, madame, foi d'aspirant de
marine
Peu de mères seraient aussi indulgentes que
moi, mais je vous connais fond, mon cher Colin. Je
suis l'intime amie de votre excellente mère... La pauvre
femme doit être bien inquiète.
Deux de ses fils et son mari, ajouta Marguerite,
exposés comme vous l'êtes toutes les maudites in
ventions des Anglais 1... Mais puisqu'ils veulent vous
brûler, pourquoi ne pas les brûler, eux A la plaee de
votre amiral, je commencerais, moi
A la bonne heure fit Colin en riant, voilé qui
s'appelle parler. Et je crois que l'amiral Allemand se
trouverait bien de vos conseils.
Vous vous moquez de moi, maintenant, fi donc
Voulex-vous une explication sérieuse
Pourquoi pas?
Eb bien notre escadre est agglomérée en rade
de l'Ile d'Aix, protégée par son estaeade et par quel
ques forts. Mais l'escadre anglaise est mouillée au large
dans la rade des Basques ses vaisseaux, qui ne man-
Le Sénat, après avoir validé les pouvoirs
de MM. Th. de Rodes, de Woelmont et de
Bast, a procédé l'élection de son bureau.
M. le prince de Ligne a été réélu président.
MM. d'Omelius d'Halloy et de Tornaco ont
été élus vice-présidents.
MM. De Rasse, de Robiano, de Labbeviile
et de Loos Corswarern ont été réélus secré*
taires.
Le Sénat s'est ajourné après avoir, sur la
proposition de M. de Tornaco, appuyée par
M. d'Anetban, décidé qu'une adresse serait
envoyée LL. MM. pour leur faire connaître
la part que prend le Sénat la douleur qui
afflige la famille royale.
La Chambre des représentants, présidée
par son doyen d'âge, M. Lange, a procédé
la vérification des pouvoirs des membres élus
depuis la clôture de la dernière session. Une
discussion plus théorique que pratique s'est
engagée l'occasion des élections de Bruges.
A ces élections il s'est trouvé dans un bu
reau trois billets de plus que le nombre des
rotants le bureau principalsuivant une
jurisprudence constantea retranché trois
voix chacun des candidats par suite deux
candidats seulement avaient la majorité ab
solue, et on procéda un ballottage qui
amena l'élection de M. le baron de Vrière.
En supposant qu'une erreur eût été commise
dans l'inscription des votants, le résultat eût
été le même, puisque dans cette hypothèse
deux candidats seulement avaient la majorité
absolue. Mais M. Dumortier voulait ériger en
principe que le calcul de la majorité absolue
devait se faire non d'après le nombre des
votants inscrits, mais d'après le nombre de
billets trouvés dans l'urne. M. Tesch a dé
montré toute l'absurdité d'un pareil système,
qui dans certains cas pourrait amener l'élec
tion de candidats n'ayant pas obtenu la majo
rité des suffrages des votants. Le but de M.
Dumortier était d'arriver faire attribuer au
candidat clérical avec lequel M. de Vrière a
été balloté, une voix résultant d'un billet
deux fois marqué l'aide de cette voix et
en supposant que la majorité dût se prendre
sur le nombre des billets, le candidat clérical
était élu au premier tour de scrutin. Ce sys
tème n'a pas paru sérieux M. Dumortier
lui-même, car !a validation des pouvoirs de
M. le baron de Vrière a été prononcée l'u
nanimité et sans aucune opposition.
Il ne reste plus valider que les élections
d'Ypres.
quent point d'espace, ne s'y louchent point comme les
nôtres. Nous formons une masse, ils sont éparpillés.
D'ailleurs et ceci, je le déplore tout le premier
nous n'avons rien de ce qu'il faudrait pour prendre
l'offensive. Ah si j'étais amiral, préfet maritime, mi
nistre ou empereur, peut-être bien ne ferais-je rien
de ce qu'on fait...
M"* Hureaux était devenue pensive.
Mais je ne suis qu'aspirant, ajouta Colin, j'obéis,
et c'est pourquoi j'ai la douleur de vous dire adieu.
Mon ami, que Dieu vous garde dit la mère de
Marguerite avec émotion. N'oubliez pas, je vous prie,
de me rappeler aux lûeilleurs souvenirs de monsieur
votre père.
Pardonnez-moi, madame avec votre permis
sion, je n'en ferai rien...
Maman, dit Margnerite, monsieur Colin est de
corvée, et vous savez bien que monsieur Conseil est le
plus rigide des lieutenants de vaisseau de la marine
impériale.
L'aspirant soorit et dut son tour s'informer des
nouvelles de M. Hureaux les questions, la causerie
se prolongèrent du salon dans l'antichambre et jusque
sur le seuil de la porte. Funeste retard Drs bruits de
pas se firent entendre dans l'escalier. Colin pâlit en
reconnaissant son propre père.
(La suite au prochain n"). G. De Là Landelle.
M. le ministre de la justice appelé
Tournai par de pénibles devoirs de famille,
n'assistait pas la séance.
Il est accordé au aieur Victor-Jean-Baptiite
Navez,- ancien professeur au collège communal
d'Ypres, une pension annuelle et viagère de 1,768
fr., avec entrée en jouissance dater du ir Sep
tembre 1868.
T1 Ml
M. Fassiaux, directeur général des chemins de
fer de l'État, vient d'adresser aux chefs de service
de 1'adminiatratioo un ordre du jour relatif l'ad
mission aux guichets des chemins de fer et des
postes des monnaies démonétisées. Cet ordre du
jour fait droit de justes réclamations qu'avait
soulevées le refus de ces pièces dans la plupart des
gares et des bureaux de postes. Voici ce qu'il
prescrit
Afin de lever les doutes qui ont été soumis
l'administration, au sujet des monnaies retirer
de la circulation, leachefa de station, percepteurs,
et distributeurs dea postes sont informés que,
d'après un avis du département des finances, rien
ne suppose ce qu'ils reçoivent, jusqu'au 3i Dé
cembre de l'anoée courante, les espèces division
naires belges démonétisées par l'arrêté royal du
26 Juillet dernier, ainsi que les monnaies division
naires d'émission française, italienne et suisse qui
doivent être retirées de la circulation avant le
1' Janvier 1869.
On apprend avec satisfaction que les travaux
intérieurs de l'église monumentale de Laeken
viennent de recevoir une nouvelle impulsion et
que plusieurs centaines d'ouvriers y sont occupés.
Il paraît certain dès présent que ce splendide
édifice pourra être livré su culte dans le courant
de l'année prochaine, et au plus tard pour le it
Octobre 1869, qui sera le dix-neuvième anniver
saire de la mort de la reine Louise-Marie, en mé
moire de laquelle ce monument est érigé au nom
de la nation et de la population tout entière du
royaume.
A l'extérieur de ce magnifique temple, on vient
de faire disparaître les affreuses masure» qui mas
quaient d'une façon si déplorable la vue de la fa
çade de l'église du côté de l'avenue de la Reine.
Le prince royal est toujours dans le même état.
Depuis la crise du 25 Octobre, l'auguste malade
n'a plus pu quitter ses appartements situés au rez-
de-chaussée du château. Les mouchetures prati
quées en permanence dans les membres inférieurs
marquent un écoulement sérieux tellement abon
dant, que trois fois par jour on est obligé de le
changer de lit, et on le transporte de l'un l'autre
dans un drap tendu.
Le pauvre enfant inspire la plus profonde pitié
toutes les personnes qui ont le triste privilège
de l'approcher. Ce qui le soutient, c'est l'énorme
quantité d'aliments qu'il consomme et digère avec
une facilité étonnante il mange trois et quelque
fois quatre beafsteacks par jour, arrosés du jus de
cinq livres de bœuf.
On lit dans la Meute:
D'après les renseignements que nous recevons
des Ardennes, la neige a commencé tomber pour
la première fois cette année. Des Ardennes fran
çaises et même de Paris, ou signale ce même phé
nomène hivernal. A Liège, nous avons vu paraître
ce malin les premiers flocons de neige.
VOrgane de Mons publie de bonnes nouvelles
du Boriuage le charbon s'écoule bieo et le re
censement fait le 3i Octobre constate sur le
stock une diminution de 400,000 hectolitres sur
le mois dernier et 5oo,ooo hectolitres sur l'aunée
dernière pareille époque. Cependant, depuis
quelques mois, l'extraction marche très-active
ment, ce qui a causé une élévation, peu sensible,
du taux des salaires des ouvriers mineurs.
Dimanche dernier, entre neuf et dix heures du
soir, un maçon de Flavigny, revenant de Sainte
Reine, fat accosté par deux loups qui le recon
duisirent jusqu'aux premières maisons du village
de Flavigny. Le pauvre homme était, en arriïXO'»
demi mort de frayeur.