mandat. Et peu de semaines après, il est présenté
pour la troiaième fois au corps électoral, appelé
choisir ses mandataires la Chambre des repré-
aentanta. M. Van Morris a été élu, et si la malveil
lance a pu lui enlever quelques voix daos les
parties les plus écartées de l'arrondissement, il a
obtenu, dans sa ville natale, plus de voix que le
candidat libéral qui s'était présenté aux précé
dentes élections.
L'élection accomplie, ça été un redoublement
de rage et de libelles infâmes. Fureur bien vaine
on n'a pu porter d'atteinte sérieuse la considé
ration de M. Van Merris. Maintenaut le chantage
s'en mêle. On s'est dit qu'avec sa grande fortune,
le nouveau représentant d'Ypres pourrait bien
essayer d'obtenir le silence prix d'argent.
Maia il n'a pas été dupe de cette manœuvre et
s'eat mootré plein de coufiance dans le bon sens
de tes amis politiques. C'est ceux-ci se mettre
en garde et contre les calomniateurs et contre les
hypocrite» qui leur prêtent sournoisement un
concours empressé. Ceux-ci jurent leurs grands
Dieux qu'ils ne ctoieut pas un mot des cslomnies
qu'on débile. Mais quoi! César non plus ne croyait
pas sa femme coupable et néanmoins il la répudia
par ce qu'elle était soupçoonée... On irait loin avec
cette vieille légeode de la femme de César. Quel
est l'honnête libéral qui puisse se croire l'abri
de la calomnie en présence de la fureur aue le
parti-piêtre déploie contre ses adversaires? Et
quelle prime donnée aux calomniateurs, s'il suf
fisait de leurs impostures pour que l'homme de
bien soupçonné lût réduit se prêter leurs vues
odieuses Il n'en sera pas ainsi et les libéraux ne
se laisseront pas abuser par des adversaires sans
•crupule et saut pudeur.
Mercredi, M. le prioce de Ligne président
du Sénat, a eu l'honneur d être reçu par le
Roi en audience particulière.
Accomplissant la mission dont il avait été
chargé par l'auguste assemblée, l'honorable
président a fait connaître Sa Majesté les
vœux ardenls^que forment pour le rétablis
sement de S A. R. le duc de Brabant tous les
njembrts du Sénat, et la part qu'ils prennent
aux longues et douloureuses épreuves de la
famille royale.
Le Roi, profondément touché des sentiments
unanimes manifestés en cette circonstance
par le Sénat, a prié l'honorable président de
transmettre l'assemblée l'expression de sa
reconnaissance.
Par divers arrêiés royaux, en date du 57 Oc
tobre dernier, sont uotnmés, daus lea différentes
armes, savoir
Dans r étal-major général.
Lieutenant général la section d'activité. Le gé-
néral-rosjor, Berten commandant la 1* brigade de la
1* division de cavalerie, inspecteur général de la gen
darmerie.
M™ bureaux ne pouvait plus qu'approuver. Le sujet
de la conversation se modifia sans changer l'on s'en
tretint cordialement des deux familles, dont l'intimité
datait déjà de fort loin. La visite du capitaine Guil
laume Conseil fut, du reste, assez courte, car il s'en
alla paternellement atténuer de son mieux la négli
gence de son fils.
bans les bureaux de la marine, il hâti l'expédition
des billets de destination que Colin trouva tout signés,
quand il y arriva en courant. De même, par ses soins,
l'escouade des hommes qui devaient embarquer sur
F Aquilon, était toute prête partir, lorsque Colin se
présenta. Il s'en suivit qu'à l'instsut du renversement
de la marée, sans qu'une minute eût été perdue, la
chaloupe put redescendre en rade.
Le capitaine de frégate Rcybeau, commandant en
second de VAquilon, alla jusqu'à complimenter de son
prompt retour l'aspirant, qui ne se doutait pas du
concourt officieux de son père, et qui, bien entendu,
se rendit immédiatement la fosse-aux-lions.
Sans trouver fort agréables les arrêts dans ce lieu de
détention, Colin gémissait bien davantage sur l'im
possibilité où il serait désormais de revoir bord pour
toute la durée de son séjour en rade. Il se fit donc ap
porter sa guitare pour chanter son infortune en si
bémol.
(La suite au prochain n"). G. De La Landelle.
Dans Finfanterie.
Lieutenants.Les sous-lieutcnants MarteDS, du
10* de ligne Delée, 10* idem.
Sous-lieutenants. Les adjudants sous-officiers
Mecrsman, du 10* de ligne André, du 10* idem
Dugardin, du 10* idem.
Le sergent-major Loche, du 10* de ligne.
On lit dans l'Echo du Parlement
M. le juge d'instruction Drugman con
tinue activement les interrogatoires sur les
faits relatifs aux institutions foncières dues
l'initiative de M. le comte Langrand-Dumon-
ceau.
L'actionnaire qui a combattu dans l'Écho
du Parlement le projet de fusion préconisé
par le Moniteur des intérêts matériels a été
appelé aujourd'hui dans le cabinet de M. le
juge d'instruction, l'effet de présenter les
preuves de ses affirmations. L'interrogatoire a
duré plusieurs heures et n'est pas terminé.
Nous apprenons que tous les administra
teurs du Crédit foncier et industriel ont
donné leur démission.
Le bruit courait hier, la Bourse, que les
principaux administrateurs des sociétés Lan-
grand, MM. Dedecker, NothombMercier
avaient donné leur démission. On ajoutait
que M. Langrand se proposait de leur inteuter
une action en restitution des sommes perçues
par eux du chef de la fusion de la Banque
hypothécaire belge. (Étoile.)
M. D. Bancel qui, depuis la mort de son
père, se trouve Valence, De rentrera pas en
Belgique avant la fin de Décembre. Leminent
orateur vient de mettre la dernière main un
travail qui paraîtra bientôt Paris et qui
aura pour titre Les révolutions de la Parole.
Ce livre est précédé d'une dédicace la Bel
gique. L'auteur se montre reconnaissant de
l'hospitalité que notre pays a donné sa
pensée et sa personne.
Nous osons prédire que la même hospi
talité, le même accueil est réservé l'œuvre
de l'écrivain.
Chambre des Représentants.
Séance du 11 Novembre.
(Présidence de M. Lange, doyen d'âge.)
La séance est ouverte 2 heures par l'appel no
minal et la lecture du procès-verbal de la séance d'hier
dont la rédaction est approuvée.
IM. Van Wambekc déclare qu'il lui est impos
sible de présenter le rapport en ce qui concerne la
validation des pouvoirs de M. Van Merris avant la
séance de vendredi. Mais attendu qu'aucune contes
tation ne s'est élevée sur l'élection de MM. Vanden
Pcereboom et Beke, la commission propose que ces
deux représentants soient admis la prestation du
serment. En attendant que le rapport présentera une
longue discussion de chiffres, la commission pense
qu'il serait nécessaire d'ordonner l'impression de ce
rapport.
MM. Beke et Vanden Peereboom prêtent serment.
La Chambre décide qu'il sera sursis la vérification
des pouvoirs de M. Van Merris.
M. Vanden Peereboom demande que la com
mission hâte son travail de façon ce qu'elle l'ait
terminé demain.
Ifl. Van Wambeke. Demain, c'est impossible.
Le rapport ne pourra être terminé qu'après-demain.
Un ancien élève boursier do l'école des mines de
Liège, parvenu, comme un grand nombre de ses
condisciples, h une haute position induatrielle,
a conçu la généreuse idée de restituer la somme
dont il a joui pendant deux ans, en faveur d'un
élève distingué de la même école désigner par
l'un des professeurs qu'il a soin de nommer. Il
vient, en conséquence, d'adresser celui-ci trois
cents francs, et de s'engager, en outre, lui re
mettre l'année prochaine, dans le même but, un
don d'égale valeur.
Cette libéralité eat subordonnée aux conditions
suivante» d'abord, que l'élève qui sers jugé digue
d'en être l'objet s'engagera lui-même, le jour heu
reux où les circonstances le lui permettront,
faire semblable emploi du montant de la bourse
qu'il a reçue; secondement, que le nom du dona
teur restera ebsolument secret; enfin, que le fait
sera publié dans l'espoir qu'il aura quelques imi
tateurs. Nous sommes heureux d'être mis en me
sure de remplir la troisième condition et nous
souhaitons bien vivement la prochaine réalisation
des espérances qui l'ont inspirée.
Que les jeunes gens s'habituent ne considérer
les bourses d'étude que comme une avance de
fonds qu'ils en viennent se persuader qu'il s'y
attache non-seulement l'obligation pour eux-
mêmes de se distinguer, mais un devoir moral de
restitution au profit de ceux qui, plus tard, auront
leur tour besoin d'encouragement au début de la
carrière l'esprit de fraternité aurait fait une nou
velle conquête et l'ardeur au travail aura le plus
noble des stimulants, en même temps que le sen
timent de la dignité personnelle se rélèvera chez
les humbles. Mais pourquoi insister? L'acte que
nous .signalons peut se passer de commentaire».
Vendredi dernier, des faits assez graves se sont
passés YVarnaot-Dreye. L'arrivée d'un nouveau
curé a mis la population de ce village dans m>e
irritation extrême. Les habitants, ce que l'on
assure, auraient voulu que le vicaire de l'ancien
curé décédé lût nommé leur curé. M. l'évêque eri
a décidé autrement, et le nouveau titulaire a été
accueilli par des manifestations telles que l'on a
dû, nous dit-on, réclamer la protection noo seule
ment de la gendarmerie de Chapon Seraing, mais
encore de celle de Huy, et ce ne fut qu'api ès quel
ques charges, que l'ordre put être établi. Dans la
bagarre, un gendarme a été blessé d'un coup de
pierre. Aujourd'hui la commune est rentrée dans
la calme.
On écrit de Bruxelles au Précurseur d'Anvers
Sans prétendre suspecter le moins du monde l'im
partialité de la commission chargée de cette vérifica
tion, il est permis de supposer, puisqu'elle a confié le
rapport M. Van Wambekc, membre de la droite, que
sa majorité se prononcera pour l'annulation de l'élec
tion de M. Van Merris. Proposera-t-elle la Chambre
le renouvellement des opérations électorales, ou seu
lement l'annulation du mandst confié M. Van Merris,
et l'admission de M. Van Renyngbe qui a, comme son
concurrent, obtenu la majorité absolue? C'est ce que
nous saurons bientôt. Mais quelles que soient ses con
clusions sur ce point, il ést probable que la Chambre
ne trouvera pas dans le dossier électoral, qui lui est
soumis, le fondement d'une contestation sérieuse.
Voici la situation, M. Van Merris a été élu par
1,013 voix. M. Van Renynghe avait obtenu 1,008
suffrages, mais le dépouillement du scrutin a amené
l'annulation de plusieurs bulletins. Tous ces bulletins
ont-ils été valablement annulés Voilà la question,
et il parait que cette question doit être négativement
résolue mais cette solution négative n'est pas de
nature influer sur le résultat de l'élection. En effet,
d'après un travail qui a été fait ce propos et qui m'a
été communiqué, il faudrait restituer M. Van Re
nynghe G suffrages qui lui ont été induement dé
comptés, mais il faudrait d'autre part en restituer 3
M. Van Merris ce qui donnerait d'un côté au can
didat clérical, l'ancien représentant évincé, 1,014
voix au lieu de 1,008, de l'autre, au candidat libéral
élu, 1,016 voix au lieu de 1,013. De toutes les ma
nières, M. Van Merris aurait un nombre de suffrages
supérieur celui de son adversaire, et vous savez que
la Chambre, alors même qu'elle constate certaines
irrégularités dans les décisions d'un bureau électoral,
n'a pas l'habitude d'annuler une élection, quand ces
irrégularités n'ont pas modifié la manifestation de la
volonté des électeurs. Agir autrement serait pousser
un peu loin l'amour de la théorie pure, et faire de l'art
pour l'art. Nul doute que la Chambre ne maintienne
sa jurisprudence. M. Van Merris a été élu. D'après ce
calcul dont je viens de vous donner le résumé, et qui
m'a paru aussi rationnel qu'impartial, il l'eût été éga
lement, même si les bulletins dont l'annulation est
contestable avaient été comptés aux deux candidats.
Tenez pour certain qu'il sera proclamé représentant.
Une autre correspondance du même journal
s'exprime en ces termes
La Chambre des représentants ne s'est pas occupée
aujourd'hui comme on le supposaitde 1 élection