6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, W 3,899. - Jeudi, 3 Décembre IIOI. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Chronique politique. LE BOULET DU TOXNEBKE 28' ANNÉE. LE PROGRES VIRES ACQDIRIT EONDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond' administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire. fr. 0,15 Idem Réclames idem. 0»30 Les lettres et paquets doivent être affranchis. Le barreau et le Corps-Législatif de France ont fait une grande perte. M. Berryer est mort hier 'matin. I^e tribunal correctionnel de la Seine a pronon cé son jugement dans la nouvelle affaire 4'elative la souscription Baudin. La physionomie de l'audience, la modération des plaidoiries avaient fait naître l'espoir d'un acquittement. Il n'en a rien été. La eixième ■chambre, fidèle ses antécédents, a voulu riposter aux jugements de Clermont-Ferrandetde Castres; ■elle a condamné M. Delescluze 2,000 fraocs d'amende, six mois de prison, six mois d'inter diction de ses droits civiques, MM. Peyrat et Duret a,000 Ir. d'amende, MM. Hebrard et "Weiss du Temps et du Journal de Paris, 1,000 fr. d'amende. Toutefois, pour les trois premiers, gérants du Réveilde l'Avenir national et de la Tribunela peioe se confoudra avec celles déjà ■édictées le 14 novembre- c'est de la modération relative. Il est remarquer encore que cette fois la Tribune est pUDie pour avoir publié une liste •de souscription qui avait déjà paru dans le Siècle lequel n'a été ni poursuivi, ni inquiété. L'espèce d'isolement dans lequel l'empereur Napoléon semble se tenir Compiègne, et qui s'explique par les préoccupations que la situation actuelle doit donner au souverain, a fait naître le brnit alarmant d'une disposition dont il serait atteint et qu'on chercherait cacher au public. Les journaux officieux démentent ces rumeurs en -rappelant que l'Empereur a encore présidé le ■dernier conseil des ministres et la troisième série des invités vient de partir pour la résideuce impé riale. Giàce, disent-ils, l'excellente santé de LU. MM. rien n'est modifié dans le programme de fa huitaine qui commence. Le protocole qui a été signé par les représentants <les puissances la conférence internationale de Saint-Pétersbourg, consacre la suppression dans 'les guerres maritimes de tous les projectiles ex- plosibles dont le poids ne dépasserait pas 4oo grammes. La convention est de nul effet dans une guerre entre des belligérants dont l'un ou l'autre ÉPISODE MARITIME PAR G. DE LA LANDELLE. {Suite.) ÎIl. LES BRULOTS. Aux avant-postes, le commandement d'ensemble était impossible. Chacun des officiers ou des aspirants qui montaient des embarcations de la flottille suivit son inspiration. Il devenait évident que l'estacade ne résisterait pas la masse compacte des brûlots anglais, parmi lesquels se trouvaient des bâtiments de fort tonnage, chargés de voiles et rapidement poussés par la marée. Parmi ces carcasses sacrifiées notre perte, il y avait une frégate et même un vieux vaisseau de ligne. Le reste se composait de transports, trois-mats, brigs, cotres •ou chassc-maréc. Munis de mains de fer et de grappins desliués se prendre aux gréemeuts des vaisseaux n'aurait pas adhéré au traité. Une proposition de la Prusse, qui aurait voulu soumettre cette ques tion un examen plus approfondi, n'a pas été admise. Au nombre des puissances qui n'ont pas signé au protocole figurent la Suisse et l'Espagne. l'PHect, le Décembre. Depuis quelque temps le prix du houblon est très-bas et 00 nous assure que quelques cultivateurs, qui attribuent cette baisse au trop grand développement qu'a pris celle culture, se disposent détruire une partie de leurs boublonuières. Nous croyons que ces braves gens sont dans une véritable erreur sans doute la production du houblon a con sidérablement augmenté depuis quelques au- nées, mais la consommation de la bière s'est accrue dans une proportion bien plus forte encore ainsi dans la France, qui préseote un marché de près de quarante millions d'habi tants la consommation a certes décuplé depuis trente ans; d'autre part nos houblons peuvent entrer aujourd'hui en franchise de droits en Angleterre où l'on fabrique d'é normes quantités de bière qui se consomment dans toutes les parties du monde. Mais d'où provient alors, nous dira-t-oo, la dépréciation du houblon A notre avis, elle provient sur tout de l'abondance et de la richesse de la récolte de 11167, qui est supérieure celle de cette année et qui est loin d'être épuisée en second lieu elle lient l'abondance de la ré colte de cette année en Angleterre. Par suite, ce marché nous est fermé de fait jusqu'à l'année prochaine mais ces causes de dépré ciation sont accidentelles et momentanées. N'arrive-l-il pas pour toutes les industries qu'il se produit un stock qui provoque eue dépréciation momentanée de la marchandise et bien les industriels songent-ils pour cela démolir leurs usines Nous le répélous, ceux qui veulent arracher leurs houblou- nières nous semblent atteints d'une panique français, tous ees bâtiments étaient dirigés par des officiers habiles et d'intrépides marins qui n'en sor taient qu'au dernier moment après y avoir allumé I'iueeudie. Les Anglais procédaient avee une méthode rigoureuse. On ne peut dire que les Français fussent bien com mandés; et cependant les actes héroïques se multi plièrent au point que l'entreprise des ennemis n'amena pas beaucoup près le résultat qu'en attendait lord Cochrane. Au moment où l'estacade allait céder, la plupart des embarcations retournèrent bord de leurs vaisseaux pour les protéger de plus près. Quelques-unes restèrent aux avant-postes. ,Le grand canot de l'Aquilon fut de ce nombre. Du sang-froid et de l'entrain, rien de tel pour faire merveilles. Colin, par sa belle humeur, donne l'exemple ses gens. Il choisit si bien son temps, que son coup de canon coule un gros coffre incendiaire avant que l'estacade soit atteinte. Mais quelques boulets isolés devaient être impuissants contre les gros brûlots. L'estacade fut rompue avec un indescriptible fracas. que rien ne justifie la culture et le com merce du houblon ont de tout temps eu leur» bonnes et leurs mauvaises années et on ne peut en apprécier les bénéfices ou les pertes, qu'eu calculant sur une moyenne de plu sieurs années. En attendant, nous engageons les cultiva teurs ne pas se laisser dominer par la panique et ne pas vendre leurs produits vil prix. Qu'ils fassent comprimer leur houblon la presse récemment établie Ypres leur donne toutes les facilités cet égard, et au prix actuel, ils risquent peu le conserver, car la moindre circonstance peut mettre fin la baisse, qui, nous le répé tons, n'est due, d'après nous, qu'à des causes accidentelles et purement momentanées. un membre de L'ASSOCIATION AGRICOLE. Correspondance particulière du Paonnes. Bruxelles, le 3o Novembre 1868. Je crois inutile de vous parler de la santé du Prince Royal. Il me serait impossible de rien ajouter aux bulletins officiels qui sont heureuse ment de plus en plus rassurants. Le commerce de détail de la capitale commence espérer que LL. MM. pourront venir habiter, pendant deux ou trois mois au moins, le palais de Bruxelles, et que la Cour pourra donner quelques fêtes. Le séjour de Laeken d'ailleurs est, paraît-il, peu recommandable durant la saison pluvieuse; le Roi a fait exécuter de grands travaux dans le parc; les terres remuées et tes étangs dévaséa contribuent y rendre l'air peu salubre. Mais sera-t-il possible de transporter le Prince Brux elles C'est une question laquelle je ne puis répondre. Un arrêté royal a décrété qu'une exposition internationale des beaux-arts aura lieu Bruxelles en 1869. Uu crédit extraordinaire de a5,ooo francs est demandé au budget pour couvrir les frais de cette solennité artistique. Les explosions se succédaient. C'est commode, dit Colin, on y voit pour gouver ner. Canonniers le canon la mer I et après aux grappins Les débris des premières machines infernales et les projectiles dont elles étaient chargées retombaient en pluie de fer et de feu. Les bombes et les obus sillon naient l'air. A bord des vaisseaux français, on éteignait au fur et mesure de petits incendies partiels. L'Aqrut- lonl'un des vaisseaux de la seconde ligne, ne reçut que peu d'éclats. Son graud canot, ballotté par la grosse mer, se dé fendait contre le choc des mâts, des espars et des blocs flottants qui dérivaient de tous côtés. Un madrier énorme va le défoncer par la joue, juste l'instant où les canonniersprofitant du roulis, parvieunent jeter leur pièce par-dessus le bord. Le canon tombe sur le madrier et le coule; l'embarcation a franchi l'obstacle. La coque est parée! dit Colin. Doublez les avirons! Êtes-vous content, patron Nous voici légers comme l'hirondelle. Uue masse sur laquelle aucun feu n'était allumé

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1