On «e demande dans quel local aura lieu cette
exposition. J'ai entendu parler des salles et serres
du Jardin botanique, mais je pense qu'il n'en sera
pas ainsi on m'assure que la gare du midi sera
□use par M. Janiar la disposition de M. Pirmez
cet édifice est la vérité situé un peu loio du
centrepuis une gare, dit-on, n'est pas un
palais des beaux-arts. Cette dernière objection est
peu sérieuse. La ville de Gand u'a-t-elle pas
prouvé qu'on peut parfaitement installer une
exposition d'objets d'art, dans un local qui se
trouve daus de pareilles conditions
Il paraît que le chemin de fer de Denderleeuw
Audenaerde ne pourra pas être mis en exploitation
Sussiièi qu'ou l'avait d'abord espéié. Des arran
gements prendre entre le gouvernement et 1s
compagnie motiveraieol cet ajournement.
Uu arrêté royal de date récente modifie l'uni-
lorme suranné de la cavalerie de la Garde civique;
iios cavaliers civiques seront superbes, si toutefois
la multiplicité des boutons, des brandebourgs,
des cordons, des cors et cornets, enfin des galous,
constitue la beauté d'un uniforme mais
Quand on prend du galon
On n'en saurait trop prendre.
La Chambre des représentants sera désormais
un* assemblée fort éclairée. 81 torts becs de gaz
constituent l'éclairga de la Chambre. Ces btes sont
placés autour de la salle sous la corniche. Lea
lustres massifs qui cachaient parfois les orateurs
au public des tribunes ont disparu. C'est uneamé-
lioralion que nos hooorables apprécient.
Le résultat des élections de S1 Génois a surpris
ici tout le monde, les catholiques comme les
libéraux ou pouvait difficilement croire que les
électeurs de ce petit village flamand pourraient
résister aux influences cléricales qui s'imposent
si durement v.os populations des Flandres. Ces
électeurs ont prouvé que vouloir c'est pouvoir
et ils ont gagné, sur le terrain politique, une
importante victoire.
A propos de S1 Génois, de grands journaux
très-sérieux ont annoncé que M. Bouvier avait
déposé son rapport sur la pétition des journalistes
cléricsnx et ont même fait det commentaires
perte de vae sur les doctrines s que l'honorable
député de Virton avait développées dans son
travail. Or, le rapport n'a pat été lu, n'a pat été
déposé, il n'est pas même fait, dit-on; et voiU
comment on écrit l'histoire
C'est seulement vendredi prochain que M.
Bouvier communiquera son travail! la Chambre,
d'après ce qu'on m'assure. Le rapport devra être
ensuite imprimé. Il est donc probable que la dis
cussion ne pourra pas avoir lieu cette semaine,
moins que l'honorable rapporteur ne paisse
déposer son travail dès mardi prochain.
Ces débats donneront probablement quel qu'ani
mal ion la Chambre qui semble en sommeil.
Mais voudrs-t-on aborder celte question dont la
s'avançait an milieu des brûlots en flammes. C'est un
gros brig ce doit être une machine plus redoutable
que les autres. Colin fait lancer un grappin dans les
agrès de son beaupré, l'accroche, le remorque et
parvieut l'échouer sur l'île d'Aix. Ce fut contre l'avis
du patron du canot, qui opinait pour s'en emparer,
orienter ses voiles et s'en aller mouiller dans les eaux
de la Charente.
Merci fit Colin en souriant. Quand même nous
n'aurious pas l'ordre exclusif de détourner les brûlots,
je ne me soucierais guère d'une prise pareille. Vous
n'avez pas le oez fin, mon camarade.
Comment donc ça, monsieur Colin, sans vous
commander.
Je gagerais qu'en montant bord nous mettrions
le pied sur quelque détente qui nous ferait tous sauter
mieux que des pantins
Au fait, murmura le patron, l'Anglais a des
inventions ai pires
Colin avait raison de tous pointa. Le brig l'Enêat,
qui, plus tard, fut remis flot et armé par les Français,
était rempli de matières fulminantes dont l'explosion
justice est saisie et ne trouvera-t-on pas bon de
l'ajourner encoresinon aux calendes grec
ques, du moins jusqu'au jour de l'examen du
budget de la justice
Je ne vous dirai rien de la conférence donnée
par M. Bocbart, le cordonnier poëte, sur les tra
vaux de la Seuue. Les journaox constatent que le
couîérencier a mis M. le bourgmestre de Bruxelles
daus ses petits souliers.
Lechemiude fer deCourlrai Denderleeuw
sera bientôt livré la circulation. Ce chemin
complète la ligne la plus courte entre notre
arrondissement, la partie ouest du dépar
tement du Nord et Bruxelles, et de plus celte
grande voie de communication aura un
caractère international, quand la section de
Poperinghe Hazebrouck, en voie d'exécution
et déjà fort avancée, sera terminée.
C est Hazebrouck en effet que se ren
contrent les lignes (du Nord français) de Liile,
de Calais, de Dunkerque et du chemin, dit
îles houillères, par Lillers, Béthuue Arras.
Celle grande voie ferrée sera doue, au point
de vue international, comme pour noire
arrondissement, d'une utilité incontestable.
Mais pour qu'elle produise toute la somme
d'utilité que le public est en droit d'eu attendre,
il faut que cette ligne soit bien et sagement
exploitée et nous croyons pouvoir dès-à-pré
sent, appeler dans ce but, l'attention de la
société d'exploitation sur deux point» impor
tants. Il faut
1° Que des trains directs de Poperinghe et
plus tard d'Hazebouck, voire même de Calais,
Bruxelles, soient organisés sans changements
de voitures Courtrai, Audenaerde et même
Denderleeuw.
2° Qu'en attendant même une organisation
définitive, après l'achèvement du raccorde
ment de Poperinghe Hazebrouck la coïn
cidence des trains de la compagnie avec ceux
des convois de l'État Belge soit bien combinée
Denderleeuw surtout.
A quoi servirait de gagner quarante cin
quante minutes sur le parcourss'il faut
perdre ce temps soit en changeant de voi
ture, soit en attendant dans des stations, où
les locaux pour abriter les voyageurs font
défaut, comme Denderleeuw Les facilités
et la commodité du voyage, surtout pour les
longs parcoursdéterminent les voyageurs
tout autant et plus encore que la réduction
des péages, choisir un traio plutôt qu'un
autre.
Si les voyageurs, en suivant la ligne nou
velle, consacrent au trajet peu près autant
de temps que jadis par le chemin de fer de
l'Etat, et surtout s'ils doivent changer de
voiture et voyager moins facilement, il est
hors de doute qu'ils suivront l'ancienne voie,
devait être déterminée par de nombreuses et perfides
gâchettes. Pour prévenir tout accident, il fallut, quand
on s'en empara, user des précautions les plus minu
tieuses.
Les rameurs et les canonniers du grand canot se
disaient entre eux avec admiration
Décidément, notre aspirant est un malin
Leur confiance en lui s'accroît; leur ardeur ne con
naît plus de bornes. Aucune des embarcations fran
çaises ne détourna autant de brûlots que celle de Colin,
qui, au point du jour, n'avait pas encore reparu
bord, ou le commandant Maingon, son père cl son
frère le croyaient perdu.
Cependant l'Aquilon, de son côté, courait les plus
grands périls.
Dans l'escadre française, un désordre inexprimable
avait suivi la rupture de l'cstacade par les brûlots qui
abordèrent plusieurs vaisseanx et les contraignirent
couper leurs câbles. A défaut des voiles hautes dont
on ne pouvait faire nsage, puisque, malheureusement,
les mâts supérieurs étaient dépassésles vaisseaux
appareillaient sous les basses voiles pour s'échouer au
au grand préjudice de la compagnie qui ne
verra pas croître son trafic et du public pour
qui la ligne nouvelle ne sera que d'une utilité
secondaire.
Dans ses stations un peu importantes,
l'Etat fait afficher un tableau indiquant les
prix des places entre celte station et les
localités desservies par le chemin de fer; celle
mesure est utile, elle prévient des relards et
des contestations et permet le contrôle.
Nous demandons pourquoi la Compagnie
d'exploitation n'imite pas cet exemple il
serait facile et utile d'indiquer sur un tableau
le prix des places entre la station d'Ypres et
tout au moins les principales villes du pays.
Celte indication serait utile encore pour les
petites localités voisines de la nôtre.
Un livret permettant tous de contrôler le
prix du transport des marchandises, serait
fort utile aussi.
Nous avons appris par le Moniteur que
M. Rosoor de notre ville vient d'être admis
comme sous-lièulenant d'artillerie. M. Rosoor
est classé le sixième sur vingt-trois. C'est là
encore un succès ajouter tant d'autres
obtenus par d'anciens élèves du Collège com
munal d'Ypres où le nouvel officier a fait ses
étudus secondaires.
Il vient de se constituer en notre ville un
cercle composé en majeure partie de com
merçants et industriels de notre arrondis
sement.
La nouvelle association a pour but de dé
velopper lecommerceet l'industrie daos notre
ville. Le cercle se propose d'appuyer, le cas
échéant, les démarches que feront les auto
rités et spécialement la Chambre de commerce
d'Ypres et de Dixmude, dans le but que nous
venons d'indiquer il soumettra une élude
approfondie les projets de commuDicatiou
par terre et par eau que l'arrondissement
peut encore réclamer, ainsi que les moyens
financiers et autres qui peuvent seuls assurer
l exéculion de ces projets.
Le cercle s'interdira, par ses statuts, toute
discussion politique et toute intervention dans
les éledions.
M. Yalcke-Hage, un de nos plus grands et
de nos meilleurs industriels a été nommé
président et M. Vao Eecke, concessionnaire
et entrepreneur du canal Lys-Yperlée, vice-
président. Les fonctions de seciélaire sont
confiées M. Eric Bouckeraere.
On ne pouvait faire de meilleurs choix.
Communiqué
La Société des Chœurs offre ce soir (Jeudi
3 c4), ses membres, uae petite fête musicale
rivage. S'ils avaient eu toute leur mâture, ils auraient
pu, pour la plupart, rester flot, et le désastre eût élé
conjuré.
Tout en appareillant et s'abordant les uns les autres,
les Français tiraient bout portant sur les brûlots ou
les faisaient dévier l'aide de leurs chaloupes.
Lord Cocbrauc avait prémédité un embrasement
général. Pas un de nos navires ne fut brûlé par ses
machines incendiaires. Les braves gens qui montaient
nos canots en détournèrent beaucoup. Quelques-unes
furent coulées par notre artillerie. D'autres enfin,
évitées par les vaisseaux au moyen des cmbossurcs, se
perdirent la côte.
Le Ilégulus, de 74 canous, commandé par Lucas, fut
accroché psr des brûlots et s'en débarrassa sans trop
de difficultés. Le vaisseau amiral l'Océan courut de
grands risques et perdit plusieurs marins qui tom
bèrent dans les flammes, mais le péril fut également
éloigné.
La formidable combinaison des Anglais avortait
donc et cependant leur succès devait ôtr» complet.
(La fuite au prochain G. De La Lan»elli.