daigna pas même faire une visite de politesse c'était, sans doute, aussi par condescendance et par charité. Croyez-nous, il ne vous sied pas de dé cerner aux autres des brevets d'impolitesse el d'incivilité. Il paraît que dans notre diocèse au moins, le haut clergé veut fournir aux adversaires du décret du 3o Décembre 1809, sur les fabrique* d'églises, de nouveaux arguments pour démontrer la néces sité de réviser cette législation. L'art. 55 du décret porte La nomination et la révocationdes bedeaux et sutres serviteurs de l'église appartiennent aux marguilliera, sur la proposition du curé ou du desservant, a Or, il semble que cette disposition légale est lettre-morle pour notre haut clergé. Si les renseignements que nous recevons sont exsets, Mgr. de Bruges se permettrait de déplacer les bedeaux d'église, d'une paroisse dans une autre, sans l'assentiment du bureau des marguiiliers et proprio motu. Nous nous préoccuperions peu en fait de ces mutations forcées, si nous ne pensions qu'une loi doit être exécutée aussi longtemps qu'elle o'est pas abrogée... et si en la violant, on n'avait le plus souvent pour but de satisfaire quelque vengeance. Mgr. de Bruges prétend-il que le décret do 3o Décembre 1809 est abrogé par la Constilutioo de i83» Si tel est son avis, qu'il charge la Patrie de Bruges ou le Journal <f Ypret de nous le faire aavoir. Nous serons peut-être d'accord, mais dans ce cas, pour être logique, il faudra admettre que le décret tout entier cesse d'être en vigueur et que les obligalioos financières qu'il crée pour les com munes, etc., n'existent pas plus que ses autres dispositions. Que Mgr. y prenne garde, il bat en brèche un décret que ses collègues désirent maintenir, et si ce décret tombe un jour, notre évêque en pourra faire son meâ eulpâ- Mgr. Malou a tué la convention d'Aovera par aes exigences dans l'affaire du Collège de notre ville. Mgr. Faicf veut-il contribuer faire déchoir le décret de 1809 et peut-être la loi de 1842 *ur l'euseignement primaire, comme noua le démon- treron» dans on prochain numéro. Correspondance particulière du Pnocnèa. Bruxelles, le 4 Décembre 1868. Les renseignements particuliers que plusieurs de nos amis reçoivent de personnes qui ont des relatioos avec le château de Laeken, confirment pleinement les bulletins pins rassurants publiés par le Moniteur sur la santé du Prince Royal. On parle de transporter le doc de Brabant vers on climat plus favorable i sa santé que celui de la Belgique mais rien n'est encore, paraît-il, décidé cet égard, oi l'époque du voyage, ni même la localité qui en serait le but ou prononce le nom de Pan, des îlea d'Hyères Noblement secondé par ses gens, Maingon essaye de se retirer de celte fâcheuse position. La marée contrariera tous leurs efforts. En vain l'on se hâle sur une ancre de miséricorde mouillée grand'peine, le fond est vaseux et mou, l'ancre ne rend aueun service. En vain l'on appareille toutes les voiles manœuvrables, le vent du nord-ouest et le courant rejettent le vais seau sur fond de roche. A deux heures, la mer se retire, il y reste eloué. Aux plus rudes travaux succède alors une inaction déplorable. Guillaume Conseil p«ut monter sur le pont. D'un coup d'œil, il apprécie l'étendue de la catastrophe les batteries des vaisseaux dispersés sont éclairées, car partout on travaille, et l'amiral a hissé ses (aitanx de position. Or, l'amiral n'est plus son poste. Au large, d'autres feux indiquent que les Anglais se préparent profiter de notre désordre. Le brave et loyal officier soupire amèrement. Il rend compte ensuite au commandant Maingon de tout ce qui a été fait dans sa batterie, reçoit de justes éloges, s'incline et s'éloigne avec tristesse. Le pourvoyeur Jules, assis près de son obusicr, n'ose s'approcher de lui, mais son altitude dit assez L'hiver ramène les canards. Le* canards Vrambout et Carton «ont éclos dans le giron de la presse cléricale des Flandres, ils auront sans doute passé par l'arrondissement d'Yprea, mais ils ne sont pas viables. M. De Jaegher, gouverneur Gand n'a pas l'âge exigé pour obtenir sa pension or, il est certain que cet estimable et ancien serviteur de l'État ne quittera pas la carrière, avant d'avoir des droits réels recevoir la rémunération doses longs et bons ser vices. D'ailleurs, on m'assure que M. Vrambout ne désire pas plus quitter Bruges, que M. Carton ne désire quitter votre ville, où il se livre depuis <847, a*ec succès, une chasse plus ntile au pavs que la chasse anx canards, celle d'êtres dange reux et malfaisants pour le pays. Le canard Vanderstichelen a eu peu de auccès aussi; il est tombé du reste sous le plomb du jour nal officieux. Notre ministre des affaires étran gères n'est disposé renoncer ni son portefeuille, ni son mandat de député de Gand, pour aller remplacer Londres M. Dujardin. D'autres canards sont eocore couvé* en ce mo ment dans le moude de la haute finance, mais ces canards-là ou plutôt ces volatiles sont un peu de la variété des oiseaux qui se nourrissent de cadavres; on parle en effet du remplacement de grands dignitaires de la finance doat la sauté donne des craintes vous comprendrez qu'un sen timent de délicatesse m'empêche de donuer la volée ce* oiseaux d'aussi mauvaia augure. Les cléricaux ont beaucoup critiqué les nomi nations judiciaires faites par M. Bara. La magis trature Bara était composée de jeunes écervelés, «ans talent, etc., etc. Les faits donnent un démenti ces appréciations dictées par l'esprit de parti. M. le substitut Laurent, Bruxelles, dans l'affaire Doulton (affaire dite de la Senne) et M. Wouters, substitut Anvers, dans le procès fait par M. Delael, représentant, au journal l'Opinionont prouvé que le talent el l'énergie ne leur font pas défaut. Le réquisitoire de M. Wouters dans l'affaire Delaet, est accablant..., non pas pour le journal poursuivi. Ce document a été publié, me dit-on, un grand nombre d'exemplaires et distribué dans toutes les localités du paya; loua nos légis lateurs en ont reçu un exemplaire et l'autre jour, la Chambre, pendant la grave discussion du budget de» voies et moyens, on voyait nos hono rables, même la droite, déplier et lire avec attention, la grande pancarte qui, aous le titre de a Supplément au Précurseur du 28 Novembre contient le réquisitoire de M. Wouters. On a remarqué de la tribuoe des journalistes, que la droite était peu heureuse et fière de voir l'intérêt que la lecture de ce document semblait inspirer. On commence s'occuper beaucoup aussi au que Colin n'a point reparu. Guillaume Conseil fait le tour du pont, n'interroge personne, regarde, cherche, ne retrouve aucnn des gens du grand canot, et pour cacher sa douleur pater nelle, va se poster l'extrême avant. L'Aquilon est sur le lit de misère. Sa carène gémit. Dans sa membrure on n'entend que craquements lamentables. Le noble vaisseau souffre et se plaint. La mer qui se retire déferle contre ses murailles, se brise au gouvernail et soulève parfois l'arrière qui retombe lourdement. De bout en bout, la coque tressaille. Va-t-elle s'ouvrir Le nord-ouest continue souffler en tempête les mâts ébranlés ne fléchissent point, mais tendent sous l'effort du vent coucher le navire sur bâbord. Dans les agrès des grincements aigus qui déchirent l'oreille sont suivis d'horribles sifflements. Le vaisseau s'incline par degrés des chocs qui n'ont rien de trop dur annoncent qu'il s'accore la mer s'est entièrement retirée, les soubresauts cessent enfin. La masse inerte demeure immobile sur les rochers. C'est une trêve de quelques heures, car, d'autre part, la marce descendante ne permet l'ennemi de rien entreprendre. (La tuile au prochain n*). G. De Là Lcidelle. Palais d'un autre procès, né d'une plainte de M' M...., contre les institutions Langrand-Du- monceau. Ce procès semble devoir prendredes proportions considérables, car on assure que c'est afin de pouvoir l'instruire plus promptement, que, par arrêté royal du 39 Novembre, M. Demeure a élé adjoint, comme juge d'instruction temporsire pour deux mois, aux juges d'instruction effectifs près le tribunal de première instance de Bruxelles. On cause beaucoup de cette affaire on prétend que des faits fort étonoants seront mis au jour et que cerlaioa administrateurs de sociétés qui o'ont pas le privilège de l'anonymatpourraient fort bien être forcés de dégorger et de taire des trouées dans leurs coffres-forts. Mais la justice est saisie, elle doit avoir son libre cours. Permettez-moi donc de ne pas me faire l'écho de ces on dit. Depuis que le triomphe du parti doctrinaire a fait de doux loisirs aux associations politiques conservatrices, celles-ci semblent tourner toute leur activité vers la culture de l'art musical. L'Association constitutionnelle conservatrice de l'arrondissement de Bruxelles a donné l'autre soir, avec un plein succès, dit un journal cal Indique, sa première soirée musicale de la saison, puis suivent les détails enfin la même feuille termine son compte-rendu flatteur, en disant nous croyons être l'interprète de leur vœu unanime (des per- sonnes qui ont pris part celle soirée) en ex- primant lesouhaitde voir se renouveler souvent a de pareilles séances (sic) nous les regardons comme un des moyens les plus propre* déve- lopper une association, dont la prospérité iqlé— resse si vivement l'avenir de notre opinion <1 dans la capitale et dans le pays. C'est un peu fort On avait jusqu'ici cousidéré les concerts comme de nature développer le goût de l'art musical, il paraît que les séances musicales-cléricales deviennent propres déve lopper les opinions politiques et les associations conservatrices constitutionnelles. Je n'y comprends rien, el vous A moins toutefois qu'au moyen de ces soirées musicales, on n'espère ramener l'harmonie et l'accord entre les membres épars du parti clérical si fortement divisé. On aura grand'peine toutefois faire chanter dans le même ton MM. Delaet et Coomans d'une part, el MM. Detheux et Dumorlier de l'autre. La chronique locale du Journal d'Ypre* reflète réellement son spirit uel auteur chaque fois que nous la parcourons, uous nous demandons, si son tour, il ne sera pas bientôt S" Anne, Nous croyons utile de prévenir le public que tous les jeunes gens nés du ir Janvier au 3i Dé cembre 1849, doivent se laire inscrir.e, avant le 20 Janvier, au secrétariat de leur commune, pour prendre part au tirage au sort do la milice. Ceux qui omettent de remplir cette formaiié, sont Ré putés réfracta 1res. poo— Les administrations d'Ypres et de Boesinglie se sont entendues pour supprimer la barrière qui est établie sur la route de Pilckem. Les monnaies divisionnaire* démonétisées sont encore très-nombreuses dans la circulation, et cependant, après le 3i Décembre prochain, elles ne seront plus reçues dan» aucune caisse publi que il y a là une perspective de perte» et d'en nuis pour notre commerce, pour le petit surtout. Aussi engageons-nous fortement les détaillants et même les bourgeois retirer de la circulation, toutes les pièces démonétisée» et aller les échsn- ger la Banque nationale il n est pas nécessaire d'avoir un payement faire la Banque pour écouler cea pièces la Banque nationale est tenue de lea échanger contre des pièces ayant cours légal. Un arrêté royal en date du 3o Novembre 18G8, accorde au conseil de fabrique de l'église de S Jesn-lez-Ypres, un subside de i,65o fr., pour la flèche dont la construction, «ur cette egli®® a été autorisée par arrêté royal du ao février 1 >t>7.

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2