6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, LE BOULET DU TOMEUIIE 9,883. - Jeudi, i7 Décembre 1888. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. AVIS. lies personnes qui s'abonneront pour Faiméc 1889 au Progrès recevront dès aujourd'hui le jour nal gratis. Chronique politique. 28# ANNÉE. LE PROGRÈS TIRES ACQCIRIT ECNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7_00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire Idem Réclames idem. Les lettres et paquets doivent être affranchis. fr. 0,1S 0,30 Les nouvelles d'Espagne continuent i présenter une certaine gravité. La lutte qui a commencée Cadix, le dimanche, 6 Décembre, et qui a duré sans interruption jusqu'au mercredi 9, aurait été ■très-sanglante. Des lettres reçues par le Journal des Débats parlent d'un fait extraordinaire qui se produit pendant cette première phase de la lutte. Deux frégates anglaises, mouillées dans la baie ■de Cadix auraient fait feu sur l'escadre espagnole ■qui agissait contre les insurgés. L'Andalousie loule entière serait sous le coup d'une vive émotion,ce qui expliquerait la nouvelle du départ du général Prim pour cette province, annoncé par une dé pêche de Madrid du 9 Décembre, publiée parle Times. I.es dernières nouvelles de Cadix constatent que les insurgés ont enfin consenti laisser partir les •consuls étrangers qu'ils retenaient comme otages et qu'ils ont envoyé au général Cahallero de Rodas •qui s'apprêtait les attaquer vigoureusement par terre et par mer, une députalion pour demander capituler. Leur soumission a dû avoir lieu ce vnatin sans nouvelle effusion de sang. Le Moniteur français annonce ce matin que la lutte a repris Cadix, l'expiration de l'armistice. Les étrangers sont sortis de la ville. L'assemblée fédérale suisse a procédé l'élec tion du président et du vice-président de la Con fédération. Conformément aux précédents M. Dubs a été remplacé par M. Welli, chef du dépar tement militaire et auteur d'un projet de réorga nisation de cet important service. La vice-prési dence a été déférée M. Ruffy du canton de Vaud, le dernier membre élu du Conseil fédérah EPISODE MARITIME par g. i)e la landelle. IV. - [Suite.) Cependant, on a dû faire armer la chaloupe et tous •ceux des canots qui sont encore susceptibles de flotter. Diverses embarcations de l'escadre se dirigent vers VAquilon. Deux se détachent de l'Océanune troi sième part du Régulas. Le bruit se répand bord que l'ordre d'évacuer le vaisseau va être donné. En pareil moment, les chefs peuvent craindre bon droit que les liens de la disci pline cessont d'être assez puissants pour arrêter les uns, tandis que les autres auront le droit de se retirer. Les gens dont les canons ne servent rien devront partir les premiers. Le commandant en envoie prévenir les capitaines des deux batteries. Mais cet avis n'arrive pas jusqu'à Guillaume Conseil, qui voit, tout coup, ses cationniers se précipiter dans les canots. Une fureur indomptable s'euipare du bouil- Ypbes, le 16 Décembre. Dans nos derniers articles, nous avons dit que la cotisation prélevée parla Congrégation de S' François de Sales n'avait pour but que d'organiser partout des écoles en concurrence avec les écoles communales, et en effet en même temps que les évêques faisaient un mandement collectif pour la création d'oeu vres catholiques d'enseignement Mgr. de Bruges adressait tous les curés de son dio cèse une circulaire confidentielle dans laquelle il met clairement nu les prétentions du clergé. Ces prétentions se résument en deux points partout où l'on veut créer une école d'adultes, faire adopter comme telle lécole dominicale, autrement dit la congrégation, où 1 on vend de la bierre 8 centimes et oii on distribue du tabac gratis, et partout où le sacristain ne pourra plus cumuler ces fonc tions avec celles d'instituteur l'obliger rester sacristain et ouvrir une école libre eu concurrence avec l'école communale. Il n'aura plus, il est vrai, de traitement de l'étal*' mais les œuvres catholiques d'enseignement et de persévérance (avec leurs 60 centimes) seront là pour l'indemniser convenablement. Est-ce clair Du reste, nos lecteurs apprécieront par eux-mêmes, car nous mettons sous leurs yeux celte curieuse circulaire de Mgr. Faict, dont le journal la Meuse a déjà parlé il y a peu de jours Lettre circulaire de Villustrissime et rêvé ren dis si me évêque de Bruges d son clergé. Révérend Monsieur, Il faut veiller avec soin ce que nos écoles dominicales qui (ont tant de bien, ne souffrent en rien de l'érection des écoles d'adultes que les administrations communales ont été ou seront invitées établir dans peu de temps. Avant tout, nous savons d'une manière cer taine que, parmi les écoles dominicales établies dans les locaux libres et indépendants, il y en a lant officier. Le sabre en main il court sus aux fuyards puis, de dessus un matclet de sabord il leur ordonne impérieusement de remonter. Vains efforts La masse se pousse, se presse, s'entasse. On répond au lieutenant de vaisseau que le commandant a permis de qaitter le vaisseau il n'entend ni De veut entendre il n'a pas reçu d'ordres, il menace, rugit, tonne et frappe en épuisant le vocabulaire des injures mari times. Sur la dunette, rien de semblable. L'ordre le plus parfait y règne toujours. Colin et ses tirailleurs ne se ralentissent pas. Le commandant Maingon a la satisfaction suprême de voir que la retraite de la majeure partie de l'équi page est généreusement protégée par le dévouement de ses compagnons. Jules, dont l'obusier venait d'être démonté, n'avait plus rien faire. Les embarcations poussaient succes sivement. Il avait de grosses larmes daDS les yeux. Nordest le voit pleurer Qu'as-tu, méchant gamin lui dcmanda-t-il de sa voix terrible. J'ai... que les autres s'en vont. beaucoup qui sont vraiment dignes du patronage de la commune quant aux autres, il est facile, croyons-nous, de les mettre promptement en état d'être jugées dignes de ce patronage. Veillez ce que Ie9 conseils communaux soient invités temps accorder, d'après la loi orga- uique de 1842, le bénéfice de l'adoption. Dans les endroits où, par suite du manque d'un local libre, une école pour adultes a été ou sera établie dans l'école communale, que le clergé ne retire, ni ne refuse son concours, pourvu que l'autorité communale n'y mette pas obstacle. En effet, de par l'arrêté royal du 11 Septembre 1868, on est entièrement libre d'admettre l'in struction religieuse et l'inspection ecclésiastique dans l'une et l'autre section des écoles susdites. Ce serait vraiment fort étonnant, au milieu d'une nation chrétienne, comme l'est par la grâce de Dieu, le peuple confié notre sollicitude, si même une seule autorité communale, au milieu de tout notre diocèse qui nous est si cher, n'usait pour le plus grand bien de la religion et du peuple, de la liberté qui lui est accordée par le gouvernement. Je profite de la même occasion pour vous faire savoir que s'il arrivait par hasard, comme cela est déjà arrivé, que quelqu'un remplissant la fois les fonctinnsdhnstituteur primaireet desacristain, fut invité ou forcé opter entre l'une ou l'autre de ces fonctions, notre intention est que, après avoir épuisé tous les moyens pour conserver l'une ou l'autre de ces (onctions, il reste sacristain et en même temps continue enseigner comme particulier. Je signe avec respect et affection, votre très- "humble et très-dévoué serviteur. (Signé) J.-J., évêque de Bruges. Bruges, 22 Octobre 1868. Un comité s'est constitué Bruxelles pour offrir une médaille M. le bourgmestre de S1 Génois, afin de perpétuer le souvenir de sa noble et courageuse conduite. Nous appre nons qu'une liste de souscription a déjà cir- Tu veux donc t'en aller Eh bien, va-t-en. A ces mots, le grognard enlève le mousse par le collet de sa veste, et, d'une hauteur de deux ou trois mètres, le jette dans une chaloupe où, sans avoir crié gare, l'enfant tombe croix ou pile, sur (e dos des gens embarqués. Bien d'autres projectiles, éclats d'obus, éotats de bois, poulies, mitraille, pleuvaieut de toutes parts. Cependant il était prudent de s'esquiver le mousse se glisse entre les jambes des rameurs, s'y tient coi, et quelques minutes après, est débarqué sur le rivage. Une fois là, il songe son père, son frère, sa propre situation. Il entend les canons qui grondent toujours. Il est triste et pleure encore, quand le plus étrange des spectacles attire sou attention. Dans une chaloupe chargée couler bas, au-dessus des gens debout les uns contre les autres, il voit s'a giter dans le vide un bras armé d'un sabre. Ce sabre et ce bras ne sont rien moins que ceux du capitaine Guillaume Conseil, qui l'un de ses canon- niers, pressé de partir, a brusquement fait perdre l'é quilibre. D'une manière non moins burlesque et tout aussi prompte que son fils Jules, le père, poussé par

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1