culé en notre ville et qu'en moins de trois jours elle a été couverte de nombreuses signa tures. Une autre manifestation dans le même sens a été provoquée par M. Kubbrecht de Kousbrugghe, et accueillie par le Journal de Bruges, et si nous sommes bien informés, des démarches sont faites en ce moment pour fusionner ces deux manifestations. Correspondance particulière dn Progrès. Bruxelles, le i4 Décembre 1868. Je n'ai aucune nouvelle particulière vous mander au sujet de la santé du Prince Royal et je ne puis que me référer aux bulletins du Moniteur. La discussion du rapport sur la pétition des journa listes catholiques a tourné la honte et la confusion des cléricaux M. Reynaert qui le premier avait pris la parole, n'a pas souillé mot de cette pétition il s'est borué attaquer avec une virulence inouie, non pas les incendiaires, mais la magistrature qui chcrehe réprimer les crimes. Mal lui en a pris, car le juvénile député de Courtrai a été, sans pitié, châtié par M. Bara le Mi nistre a prouvé que tous les faits articulés par M. Rey naert étaient faux et mensongers les démentis formels sont tombés drus comme grêle, sur le ché rubin courlraisien jamais pareille correction n'a été administrée avec une telle vigueur, et pendant deux heures et demi, le juvénile orateur qui la recevait, ne savait où donner de la létc il était pâle et agité et les journaux catholiques ne réussiront pas plus que M. l'avocat Jacobs et les autres amis de la droite, guérir prompteme.nt ses blessures. Je ne résumerai pas le discours du Ministre, cela serait impossible, il faut le lire et vous en aurez l'oc casion, car les journaux libéraux publient ce discours, comme le Journal de Bruxelles publie celui du député de Courtrai, c'est-à-dire in extenso d'après les Annales. On me dit que de plus le discours de M. Bara sera traduit en flamand, publié un grand nombre d'ex emplaires on parle de 100,000 et répandu dans le pays dans les deux langues. Les travaux d'agrandissement du palais du Comte de Flandre sont, quant aux façades, peu près ter minés. On se rappelle toutes les critiques acerbes auxquelles ces travaux ont donné lieu. Aujourd'hui que l'on pent juger de l'ensemble du monument le public revient de ses préventions prématurées et trouve que cet ensemble n'est pas si mal au contraire. Tout est bien qui finit bien. A l'occasion d'une pétition envoyée la Chambre par des notaires d'un canton de la province de Namur, et demandant la réduction du nombre des notariats, j'ai entendu soulever la question de la liberté de la profession des notaires. Pourquoi, disait-on, ne pas laisser tous les Belges la liberté d'exercer cette pro fession, comme d'autres, par exemple comme celle d'agent de change et de courtier on ajoutait qu'à la riguenr on pourrait exiger un examen préalable de derrière, a été jeté dans l'embarcation, déjà remplie et prête quitter le bord. Le lieutenant de vaisseau, transporté de fureur, veut forcer rétrogader les gens qui l'entourent et qui, pour n'être point sabrés, le serrent si fort, que son bras et son sabre son réduits faire en l'air d'inu tiles moulinets. L'officier, qui étouffe, trépigne et se débat impuissant, est bien forcé d'apprendre enfin que, la permission d'évacuer le vaisseau ayant été régu lièrement donnée, il n'est pas, comme il l'a cru, avec des fuyards, mais avec des hommes que leur comman dant veut soustraire la captivité. Ces renseignements, sans l'apaiser, l'obligent ne plus menacer personne. On accoste. Il descend terre tout honteux, avec une épaulette de moins, l'habit déchiré, souillé de sang et de vase, il fronce les sour cils, il est pâle il voudrait être côté de son com mandant, au poste d'honneur. Jules, ravi de le voir sain et sauf, court lui Ah le voilà, toi lui dit son père. Le commandant nous a permis.,. Je sais interrompt l'officier. Et Colin capacité, comme pour les avocats. Dans ce système, un fonctionnaire public, pris dans l'administration de l'enregistrement, serait chargé de donner, d'après un tarif déterminé, le cachet d'authenticité et de la date certaine que ces actes peuvent réclamer. Le notariat est, disait-on, encore, une institution moderne jadis les actes de mutation de propriété et autres étaient passés devant les éehevins ou le bailli du lieu le passé peut avoir du bon et tout n'était pas abus un autre âge, etc. Je ne veux pas discuter cette grave question, je suis incompétent d'ailleurs, je narre, c'est mon rôle. Mais je dois ajouter que le grand promoteur de octte ré forme était un caudidat-notairc qui cherche une position sociale et n'aime pas M. Bara. On se souvient que M. Jean Dclaet,"représentant d'Anvers, a fait condamner, il y a quelque temps, M. Van Ryswyck, rédacteur du Koophandel, pour calomnie, 10,000 francs de dommages-intérêts. Pour se faire payer cette grosse somme, M. Jean Delact, grand partisan de la suppression de la contrainte par corps, quand il est désintéressé dans la question, a voulu faire empoigner et emprisonner M. Van Ryswyck, qui pour éviter une longue détention, a été forcé de se réfugier en Hollande, jusqu'à ce que le haut commerce d'Anvers eut payé pour le condamné, la dite somme de 10,000 francs. Le public se demande aujourd'hui si M. Delaet a versé cette somme dans sa cassette privée et si, après le Douveau procès intenté au jour nal COpinion d'Anvers, il n'est pas disposé resti tution Vos nouveaux députés, MM. Beke cl Van Merris, ainsi que M. Bieswal, représentant libéral de Furnes, semblent s'hahitucr parfaitement dans la capitale. Les députés libéraux des Flandres, si unis, ont été fort utiles leurs nouveaux collègues ils les ont présentés et patronés partout on les voit tous les jours en semble l'Hôtel de la Poste, au Café des Mille colonnes et parfois au théâtre. A la Chambre, ces nouveaux ont déjà les allures des anciens et les poignées de main s'échangent entr'eux et les vieux comme eutre vieilles connaissances. M. Beke qui est, dit-on, un homme très-sérieux et très-intelligent, suit avec un vif intérêt les travaux législatifs. Ainsi que l'écrivait dernièrement un de mes camarades ses amis d'Yprcs, M. Beke écoute avec une attention soutenue tout ce qui se dit la Chambre; on voit qn'il désire se mettre vite au courant de plus il assiste assidûment aux séances des sections et déjà, diverses reprises, il a été nommé rapporteur d'une commission ou des sections la section centrale. MM. Van Merris et Bieswal suivent les travaux des sections avec non moins d'assiduité. Ce dernier en a même été nommé secrétaire et de plus chargé d'un rapport sur un projet de loi. A voir M. Van Merris parcourir les bureaux des ministères, avant l'ouverture de la séance et écrire des lettres particulières, pendant la séance même, on peut croire que le nombre des solliciteurs dans votre arrondissement et Poperinghe surtout, est bien grand. Du reste, ils trouveront en M. Van Merris un défenseur dévoué et actif. Toujours bord, capitaine. Du point de la côte où ont abordé les chaloupes, on ne voit que les mâts de l'Aquilon où flotte encore le pavillon français. Les gens sauvés forment des groupes qui observent ce qui se passe. La fusillade continue. D'autres canots arrivent. Une poignée de braves se sacrifie héroïquement sous les ordres de Maingon. Si le chien d'Allemand était de cette trempe-là, dit un vieux matelot, l'Anglais ne ferait pas tant son fier l'heure qu'il est Enfin le feu cesse le pavillon est amené. Un morne silence règne sur la côte. Ton frère est prisonnier dit amèrement le capi taine Conseil. Il est resté fidèle au postelui au moins! Jules n'ose souffler mot. Bientôt son père lui demande s'il a quelque argent sur lui Pas un sou capitaine. Vous savez bien qu'un mousse n'a guère coutume d'en avoir. Et moi, j'ai tout juste six liards répliqua le lieutenant de vaisseau. Jules retint grand'peine un éclat de rire. Plus d'effets, ton sac perdu, ma malle volée avec Quant M. AIp. Vanden Pcereboom, pendant les séances, il voyage de banc en banc et on lit sur sa figure le bonheur qu'il éprouve de n'être plus cloué au banc ministériel. Un journal dont les publications ont dernièrement contribué provoquer une protestation au sein du Conseil communal de Bruxelles, de la part du premier président de la Cour d'appel, ce journal vient de pu blier une caricature nouvelle qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Elle présente l'exécution des deux bandits qui ont tenté de faire sauter Rome, la caserne des zouaves pontificaux. Au centre d'un vaste échafaud est coucbé sur la planche fatale de la guillotine, un des criminels et autour de lui sont des prêtres et des moines qui font l'office de bourreaux. Déjà la tête est tombée, le sang jaillit et le pape recueille ce sang dans une coupe d'or, pour le boire 1 Je me bâte d'ajouter que la population entière pro teste avec indignation, sans distinction de parti, contre cette scandaleuse image. C'est honteux en effet et horrible. Nous le répétons souvent et noua ne pouvons trop le dire, les feuilles cléricales ne font que de» comptes-rendus de pure fantaisie; il ne leur en coûte rien de mettre daua la bouche de leura amis l'opposé de ce qu'ils ont réellement dit, et comme il» défendent de lire les organes de l'opposiliou, ils font passer ainsi comme évangile la contraire de la vérité. La Patrie de Dimanche d', attribue ainsi M. Reynaert juste l'opposé de ce qu'il a dit. Et en effet, ou se rappelle qu'après le dis cours si écrasant de M. Bara, le juvénile député de Courtrai demanda de pouvoir remettre son discours au lendemain or, voici ce qu'en dit le compte-rendu de la Pairie M. Reynaert voulait prendre immédiatement la parolelorsque la Chambre a renvoyé la suite de la discussion la séance de ce jour. Malheureusement pour la Patriesi elle a dé naturé ce fait dans son propre compte-reiidu, elle a oublié de le falsifier dans celui qu'elle em prunte au Journal de Bruxelles et on y lit trois colonnes de dislaoce M. Reynaert. Je demande de pouvoir remettre mon discours demain. No» lecteurs apprécieront ah uno disce omîtes Nous lisons dans l'Organe de Courtrai Le sieur Van Eecke, curé Oontroozebeke, est cité comparaître, Vendredi prochain, w devant le tribunal correctionnel de Courtrai, pour avoir, dans l'église d'Oostroozebeke, porté avec son bréviaire un violent coup sur la tête d'une jeune fille de dix ans et lui avoir ainsi s occasionné une blessure. Cette enfant est mortequatre jour» après d'une espèce de thyphus qui régnait alors dans la commune. Le bon pasteur avait d'abord acheté le silence du père, mais le fait s'est passé trop publiquement pour rester impoursuivi. M. le curé Van Eecke est une ancienne connais sance, il a longtemps été vicaire Walou et il s'y les vingt napoléons qu'elle contient, nous voici bien calés 1 Des applaudissements et des bauras interrompent ces piteuses réflexions. Des gens de l'Aquilon saluent ainsi l'enseigne de vaisseau Mattererquiavec la chaloupe du Régulusvient d'arracber aux Anglais déjà maîtres du vaisseau, quarante-trois de leurs ca marades. Malheureusement, Colin n'est point parmi ces derniers. Après s'être vaillamment comporté jus qu'à la fin, il partage le sort de son loyal commandant, du second et de la plupart des officiers. Grâce l'énergique défense de Maingon, trois cent vingt-sept de ses hommes ont pu être sauvés. Cent quinze seulement, blessés pour la plupart, tombent nu pouvoir de l'ennemi. Quant aux autres, au nombre d'environ deux cents, ils ont péri les armes la main. L'œuvre de destruction continuait. Ce que, la nuit précédentelord Cochrane n'avait pu faire avec ses brûlots, il l'exécutait maintenant, en plein jour, sous les yeux de Zacharie Allemand, abrité dans la Cha rente. A chaque instant, un nouvel incendie s'allumait. (La suite uu prochain n'). G. Di La Lànoèlle.

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2