aura été mauvaise pour la droite. Les matadors de la droite ont compris que M. Reynaert avait engagé une campagne malheureuse et ils se sont abstenus de s'en mêler aucun d'eux n'a pris part au débat, ils se sont renfermes dans uo silence prudent et ont laissé fla geller impitoyablement le jeune député de Courtrai par M. Bara, sans venir son aide. Jamais exécution pa reille n'a été faite la Chambre depuis 1850 pauvre enfant que l'évéque pousse en avant et sacrifie après tout pourquoi s'esl-il embarqué sur cette galère. On a surtout remarqué le silence de M. le chanoine De Hacrne qui, plus que ses collègues de Courtrai, devait être le défensear naturel du clergé. Du reste, les rares défenseurs de Mgr. de Bruges et de son instrument courtraisicn, ont été bien mala droits l'un d'eux a reconnu naïvemeot, qu'une ques tion d'amour-propre avait porté l'évéque priver les fidèles déeédés des prières de l'église. C'est incroyable, mais il faut le croire, puisqu'un avocat d'office du prélat l'a proclamé la Chambre. De son côté, M. Tbonissen, professeur de droit l'Université catholique de Louvain, ayant déclaré que la conduite de la magistrature, en cette circonstance, était conforme la jurisprudence constante de tous les tribunaux et de tous les cours, M. Reynaert et avec lui son client, l'évéque de Bruges, ont reçu une nou velle leçon et la magistrature a été vengée par le professeur du jeune député de Courtrai, aucien élève de I Aima mater M. Dumortier le vieux zouave de la droite qui parle toujours, ne pouvait perdre une occasion de se taire son discours qui n'est qu'un résumé de petits cancans locaux, a produit peu d'effet malgré les gros mots, dont ce plaidoyer était émaillé, le député de Roulcrs a été peu ou point interrompu il est vrai qu'il avait demandé au début l'indulgence du public cause d'un rhume (on ne s'en serait pas douté) le si- lenee de l'assemblée est peu favorable au talent de cet orateur fougueux, malgré ses soixante-dix ans l'in terruption stimule sa verve, M. Dumortier a pu finir sa course au petit trot, sans se cabrer, sous les coups de fouet des interruptions même de M. Bouvier. De toute la grande affaire de S'Génois... il ne reste que la preuve évidente de l'intolérance épiscopafe et du fanatisme clérical An palais on s'entretenait vivement hier et au jourd'hui de l'affaire Doulton (affaire de la Senne) qui se représente, comme je vous l'ai dit, devant (a Cour d'appel. On prévoit des incidents nouveaux il y aura foule au Palais de justice, comme foule il y a eue, aux tribunes du Palais de la nation pour l'affaire de S1 Génois. Une autre cause préoccupe fort aussi en ce moment les habitués du palais, non de la nation, mais de Thémis. De grands personnages politiques seraient en jeu, d'anciens amis deviendraient des adversairss. On parle de restitution de cinq et de sept cent mille francs.... d'aucuns disent qu'il s'agira même de dom mages et intérêts toujours est-il qu'en attendant les débats publics, un juge d'instruction Mne s'occupe plus qne de eette affaire mais n'anticipons pas. Je vous disais l'autre jour que vos jeunes députés flamands travaillent et cherchent se rendre utiles. Je vois par les journaux que M. Bieswal a déposé sur le bureau le rapport qu'il a fait au nom de la section centrale chargée d'examiner un projet de loi ouvrant un crédit de 83,950 francs au département de l'in térieur et que M. Van Merris a été nommé membre de la section centrale chargée d'examiner le projet de loi relatif h l'affectation d'un million au renouvelle ment du matériel des transports. M. le Ministre des affaires étrangères vient de sou mettre I l'approbation de la Chambre nn traité de commerce conclu le 39 Août 1868 entre la Belgique etle royaume de Siam. Ce traité ressemble beaucoup d'autres, mais le nom et les titres de S. M. Siamoise sont des plus remarquables, ouvrez les oreillesVoici le préalable du traité Sa Majesté le roi des Belges, d'une part, (c'est mo deste), et Sa Majesté phra bard somdeth, phra para- meflde maha hoxgxut, pbra cbox klax cran ju hua, suprême roi de Siam, d'autre part,... voulant sin cèrement établir des relations amicales, etc., etc Plusieurs de ces noms pourraient donner lieu des observations plaisantes, mais Dieu m'en garde, je ne veux pas m'exposer être poursuivi, par qui de droit, pour irrévérence l'égard d'un souverain étranger allié et ami de la Belgique. L art. 16 de ce traité porte Les navires de guerre appartenant la Belgique peuvent entrer dans la rivière et jeter l'ancre a Paknara.... Voilà qui est flatteur pour notre marine militaire qui n'existe pas, mais on ne pourra pas dire que la diplomatie Belge ne représente pas grandement notre pays l'étran ge'cs navires de guerre de la Belgique Bonne blague diplomatique..... Phra Bard Somdelch, etc., etc.., suprême roi de Siam, va-t-en voir s'ils viennent. Quant l'art. 24, il méritera h haute approbation des membres du congrès de la paix. Cet article porte Dans le cas où un différent s'élèverait entre les deux pays contractants qui ne pourrait pas être arrangé u amicalement par corrcspondanccsdiptoraatiques entre les deux gouvernements, ces derniers désigneront d'un commun accord, pour arbitre, une puissance tierce, neutre et amie, et le résultat de l'arbitrage sera admis par les deux parties. Voilà qui est parfait, plus de guerre possible, entre la Belgique et le Siam. Ah si la France et la Prusse pouvaient faire un pareil traité, la paix de l'Europe serait assurée et les grosses armées permanentes devien draient un abus d'un autre âge. Honneur MM. Aldephonse-Alexandrc-Félix, baron Dujardin, décoré d'une foule de croix grandes et petites, ministre de Belgique Londres, ete., etc., et John Bowring, commandeur et décoré de plusieurs ordres et de plus Phia Siumann, Kulkik Siamnitz Mahayasa et portant les insignes de l'Éléphant blanc de Siam, etc., etc.... Honneur, dis-je, ces diplo mates qui ont signé le traité pacifique du 29 Août entre le royaume de Belgique et le royaume de Siam 1 P.S. On s'attend voir arriver un convoi d'élé phants blancs de Siam, ils seront reçus au départe ment des affaires étrangères et aux jardins zoulogiques d'Anvers, de Bruxelles et de Gand. M. F. Bôhm père, vient de terminer le grand ta bleau du maître autel de l'église d'Oostvleteren, repré sentant la Transfiguration de J.-C. L'on peut voir la nouvelle œuvre de l'artiste, son atelier, tous les jours jusqu'à Mardi prochain, 22 c1. Un arrêté royal du 7 Décembre approuve la déli bération du conseil communal de Vlamertinghc ten dante obtenir l'autorisation d'emprunter 40,000 francs. Par arrêté ministériel, en date du 12 Décembre, le sieur Verschaevc, Aimé, est nommé secrétaire-trésorier du bureau administratif de l'école moyenne de l'Etat, Ypres, en remplacement du sieur Verschaevc-Ledure, qui est admis, par le même arrêté, faire valoir ses droits la pension. Par arrêté royal du 14 Décembre, les lois et règle ments ayant pour objet la police du roulage sont rendus applicables la partie du chemin de Warnêton Mes sines sur le territoire de cette dernière localité. Un arrêté royal, du 14 Décembre approuve la déli bération du conseil communal de Woesten tendante pouvoir augmenter la taxe sur les chiens. La décoration de 20 classe est accordée aux travail leurs industriels dont les titres ont été spécialement signalés l'attention du gouvernement et qui sont dé signés ci-après Bouckaert, Romain, 48 ans, marié, rubanier, Ypres; Derulle, Antoine, 49 ans, marié, idem, Ypres. On nous écrit de Poperinghe, le 14 Dé cembre 1863 Quand donc M. Van Renynghe, notre bourg mestre et maître immédiat, mettra-t-il un terme au déplorable état dans lequel il laisse notre mal heureuse ville Quand enfin fera-t-il justice aux bien légitimes réclamations de ses mandants et particulièrement ceux qui habitent la rue de l'Hôpital? Nous l'ignorons complètement, car nous som mes pleinement convaincus, (et nous eu avons des preuves) qu'il suffit Poperioghe, que ce soit on libéral qui demande ou réclame, pour que l'ex-représentant, dont l'unique préoccupation, le rêve du jour est de se venger de tous ceux qui ou directement ou indirectement ont contribué l'arracher de la rue hydraulique d'où il se croyait inexpugnable, fasse la sourde oreille ou ce qui est bien plus fort diamétralement le contraire de ce qu'on lui demande. Un exemple entre mille Dimanche passé la rue, dont nous venons de parler plus haut, présentait de nouveau le spec tacle le plus triste, la rue servait de lit un ruis seau d'eau bourbeuse, laquelle un aqueduc, construit, par les ordres de no're fameux bourg mestre, dans les conditions les plus mauvaises, ne pouvait en aucune façon procurer un écoule ment efficace. Cet état de choses a continué en s'empirant, au point, que les habitants sa sont trouvés obligés élever des digues devant la porte pour empêcher l'eau d'envahir leur maison. A six heures du soir on voyait encore une tren taine de ponts improvisés qui servaient ces chers administrés de M. Van Reoyoghe, gagner le milieu de la rue. Nous l'avons dit, c'est un aquedac qui est cause du mal; depuis bien d'années il est là, et les inon dations se répètent continuellement, M. le bourg mestre y passe tous les jours et il ne peut ignorer que cet état de choses rend les maisons tellement humides que les tentures se décollent et qu'on ne peut conserver les marchandises en magasin sous peine de les avoir détériorées en peu de temps. Cependant on ne fait rien Ce brave M. Van Renynghesemble ignorer tout. Mais nous le disons tout haut, lui la faute, lui seul d'assumer la res ponsabilité. En vain faisait-on croire autrefois aux braves Poperinghois que c'était la faute du gouvernement' de M. l'ingénieur peut-être.... des franc-maçons!!! mais ces temps sont passés, chantez cela la bijlende milice, c'est votre affaire mais nous dtsoos bien haut, aux intéressés que c'est une charge communale, que c'est la ville qui est cause du mal, que c'est l'inertie de notre bourgmestre, que les habitants de la rue de l'Hôpital doivent en vouloirVoilà les choses dites en deux mots. Nous réviendrons la charge jusqu'à ce que justice nous soit faite. D'ailleurs, s'il s'obstine encore longtemps ne pas faire droit aux plaintes d'une population indignée de l'indifférence qu'on lui témoigne, les intéressés sauront qui il faut faire remonter la responsabilité. m on ii m Considérations générales an sujet du pro jet de réorganisation des musiques mi litaires en Belgique, 1868. L'organisation actuelle des musiques militaires est des plus défectueuses et mérite toute l'attention et la sollicitude du gouvernement. La position du chef de musique, bien que modifiée par la loi du 9 Mars 1863, pourrait encore recevoir quelques améliorations quant celle du musicien elle est des plus précaires et il est temps qu'on la régula rise car, depuis quelques années, nos musiques mili taires sont en décadence, il y a pénurie de musiciens partout, il n'y a aucune musique complète, le per sonnel est trop restreint et les fonds alloués pour le subventionner sont insuffisants et dérisoires. On exige, avec raison, que l'artiste qui se présente pour l'emploi de chef de musique, soit un homme capable sous tous les rapports il doit avoir fait des études sérieuses, il doit avoir de l'instruction, de l'édu cation, il doit être même dans bien des circonstances, de représenter le régiment ainsi que le corps d'officiers il doit aussi connaître la partie militaire afin de pouvoir conduire et commander ses musiciens outre tout cela, il doit avoir toutes les connaissances de l'art mu sical, du talent et de l'aptitude. Je le suppose entrant au service vingt ans il est musicien pendant cinq ans chef de musique vingt- cinq ans comme adjudant-sous-officier pendant dix eus assimilé au grade de sous-lieutenant trente-cinq ans et enfin lieutenant quarante-cinq ans il a alors vingt-cinq années de service dont vingt comme chef de musique. Ne serait-il pas rationnel de diminuer ces dix années de moitié dans chaque grade? Ne serait-il pas raison nable, puisqu'on exige tant du chef de musique, de ne le .laisser que pendant cinq ans dans chaque posi tion que la loi du 9 Mars 1863 lui a assimilée et lors qu'il aurait l'âge prescrit et dix années de grade de lieutenant, qu'il fût pensionné comme capitaine? Il est de toute nécessité de créer un sous-cbef de musique, car, lorsque le chef est absent ou malade, il n'y a personne pour le remplacer on désigne ordi nairement, dans ce cas, le plus capable ou le plus ancien des musiciens gagistes, mais ce gagiste n'ayant pas de grade, pas d'insigne, n'a aucune autorité, et lorsque le chef de musique reprend sa place, ce musi cien redevient l'égal de ses collègues qui il a été forcé de faire des observations. Quant la position du musicien, c'est bien celle-là qui mérite toute la sollicitude du gouvernement dans l'intérêt de l'avenir de nos corps de musiques mili taires depuis quelques années, les chefs de musique sont dans le plus grand embarras pour recruter leur personnel lorsqu'un musicien a acquis quelque talent au régiment, il tâche de se faire une position dans la vie civile, soit dans nos grands établissements indus triels ayant un corps de musique, soit dans n'importe quelle ville il peut utiliser son talent, désertant ainsi les rangs de l'armée n'y ayant pas de position conve- nable Le musicien n'a pas de grade distinctif, pas d'in signe, il ne peut donc être respecté d'après son mérite il n'a pas de masse d'habillement pour pouvoir s'é quiper d'une manière convenable, car ce que la niasse de musique lui fournit est insuffisant

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2