sous prétexte que riocentlie avait été occa sionné par un vice de construction or, si telle était sa conviction il ne l'aurait certes plus employé lui-même comme architecte et comment peut-il dès lors reprocher la ville de ne pas l'avoir pris son service. Comme on le voit, tout est dénigrement et contradiction; c'est du reste quoi ou aboutit fatalement lorsqu'on n'a en vue que de faire une opposition haineuse et systématique. La Chambre des représentants, après avoir dis cuté et volé le budget du département de la justice, s'est ajournée au 12 Janvier. Cette discussion n'a pas été longue, mais elle a donné lieu des obser vations très-intéressantes au sujet des fonctions notariales. M. Van Overloop a appelé l'attention de M. le ministre db la justice sur ce qu'un grand nombre de notaires disparaissent, en laissant der rière eux de nombreuses dupea et il en a attribué la raisoD ce que les notaires des grandes villes font une concurrence redoutable aux notaires des cantons. M. Broustin, an contraire, pense que la véritable cause de cet état de choses est que beau coup de notaires de campagne se livrent des spé culations financières. A notre avis, ces causes ne peuvent influer que faiblement sur le mal que l'on signale, mais il y a d'autres motifs qui exer cent une influence plus fâcheuse sur l'honora bilité du notariat c'est que dans beaucoup d'ar- rendissements et notamment dans le nôtre, il y a trop de places de notaire il est urgent, d'après nous, de réviser la loi sur le notariat et de mettre le nombre des notaires en rapport avec la popu lation ou mieux encore avec le nombre d'actes passés. Mais, dans chaque caoton, nous dira-t-on, il y a déjà trop peu de places pour satisfaire toutes les ambitions, car M. le ministre de la justice a reconnu qu'il n'y avait donner par année que vingt-une places pour contenter les Bu candidats- notaires qui attendent or, si vous en diminuez encore le nombre, il y aura moins de candidats encore qui pourront être casés. Mais nous demao- derons d'abord quoi sert d'être nommé une place qui ne donne pas des inoyeni d'existence, et il y a un grand nombre de notaires dans cette province qui ne gagnent pas mille francs par an en second lieu il est possible, d'après nous, d'em pêcher, par des mesures fort sages, que le nombre des candidats-notaires continue s'accroître indé finiment il suffirait d'étendre les matières et de se montrer plus difficile pour les examens. Nous connaissons beaucoup de jeunes gens qui ont passé leur examen decandidst après avoir passé quelques mois l'université. Les examens notamment de vraient comprendre le Code civil approfondi le notaire peut avoir en mains des affaires qui se rat tachent toutes les matières de ce code et la société d'ailleurs, qui impose le ministère du notaire, doit exiger que ce ministère présente au public toutes les garanties désirables. Si nous somme sentrés dans ces détails, c'est sur longitudes. Son pauvre domestique s'arrachait les che veux en disant J'avais cru bien faire en ramassant avec soin l'argenterie, les épaulettes, les uniformes brodés Si j'avais pu deviner qu'il tenait tant ces maudites paperasses Votre commandant est mort comme Arcbimède, dit M. Hureaux. Parmi les vieux marins qne j'ai ramenés, reprit Colin, se trouve le père Nordest du Caoada. Quels yeux il devait rouler fit Jules. Tout le long de la route, il n'a cessé de grom meler en son style Brave des braves Bon com mandant Jusqu'après sa mort, il nous pare la coque!... Allons! encore une fois, les Illinois, les Algonquins, les habits rouges ne me mangeront bouilli ni rôti... Fichu régal, malgré ça, que ma vieille peau tannée Marguerite voulut savoir l'histoire du bonhomme Nordest. Colin s'empressa de la satisfaire. Guillaume Conseil sortit. La gaieté juvénile du mousse Jules put éclater sans contrainte. Colin, charmé par la présence de Margue rite, ne craignait plus d'être expansif. M. et M"" Hu reaux qui le commandant Maingon était fort indifférent, se réjouirent la peoséc de l'excellente lettre que leur amie M-« Conseil ne tarderait pas recevoir. tout pour démontrer que pour échapper au mal que l'on aignale, il ne faut pas nécessairement avoir recours la liberté du notariat. Noua le répétona, que l'on diminue le nombre des no taires là où cela est nécessaire et surtout que l'on exige l'avenir des études plus complètes et plus sérieuses pour l'examen de candidat- notaire, et l'on aura bientôt paré aux inconvé nients dont on se plaint actuellement. Le Moniteur du 20 Décembre publie le tableau comparatif de la population desécoles moyennes de l'état, au 10 Novembre i865, i86fc>, s867 et 1868. La population de ces cinquante écoles a peu varié durant cette période de quatre ans elle était de 8,010 élèves en i865, et de 8,o3o en 18C8. Cette population est diminée, durant ces quatre années, dans les écoles des provinces d'Anvers et de Namur; elle est augmentée dans d'autres et notamment dans celles de la Flaodre occidentale. En i865, les quatre écoles de notre province (Furnes, Bruges, Nieuport et Ypres) comptaient 491 élèves, et 5g6 en 1868; augmentation 21 p. L'école moyenne d'Ypres était au 10 Novembre i865 fréquentée par 1 <5 élèvea et la même date en 1868 par >58 élèves, soit une augmentation de 43 ou de 37 p. Un fait digne d'être noté, c'est que le» arron dissements de notre province dont le chef-lieu possède une école moyenne de l'état, envoient seuls des représentants libéraux la Chambre il en est de même pour l'arrondissemant d'Ostende qui a une école moyenne communale, régie d'a près les principes de la loi du t» Juin i85o. Les arrondissements d'Ypres,Ostende et Furnes sont en outre représentés su Sénat par des séna teurs libéraux. Les arrondissements de Courtrai, Roulera, Dixmode et Thielt au contraire, où il n'existe aucun établissement d'enseignement officiel du premier ou du deuxième degré, se trouvent encore sous la domination cléricale et sont représenté» au palais de la nation par des mandataires de la nuance la plus foncée. M. le ministre des affaires étrangères, vient de soumettre la Chambre un projet de loi approu vant une convention faite le 7 Décembre 1868 entre le Gouvernement Belge et celui des Pays- Bas, pour régler l'exercice de l'art de guérir dans les communes limitrophes des deux pays. D'après l'art. 1de cette convention, les méde cins belges établis dans les communes belges limi trophes des Pays-bas auront le droit d'exercer l'art de guérir dans les communes limitrophes néerlandaises et réciproquement conditon de se conformer aux lois en vigueur dans le pays, où ils font usage de l'autorisation donnée par la con vention. Le même projet de loi autorise aussi le Gou vernement Belge conclure des arrangements Il faut écrire dès ce soir, mon cher Colin, dit M. Hureaux. C'est bien mon intention je me reprocherais comme un crime d'être en rctsrd d'un courrier. Le reste de la veillée fut délicieux. Il fallut pourtant huit jours entiers pour que l'aspi rant osât accorder sa guitare et pour que Marguerite se permit de l'accompagner au piano. Ces heureux loisirs devaient être assez courts. Sous les ordres du capitaine Conseil, presque tous les gens valides provenant du vaisseau Aquilon, furent, au nombre de trois cents et quelques, expédiés par terre au port de Loricnt. Adieu, Marguerite, adieu Colin fut désolé, c'est tout simple, mais en somme, il eût été plus malheureux sur les pontons d'Angle terre. Marguerite eut aussi un gros chagrin, mais les jours se suivent et le soleil mûrit les pcchcs. L'aspirant alla, sur les mers, courir de nouvelles aventures épiques. Et Marguerite épousa, vers 1811, un aimable citadin qui n'était ni marin ni militaire, rare trouvaille, par le temps belliqueux d'alors. A cette époque, si l'histoire dit vrai, Colin, qui gui- tarisait pour une blonde Normande, adressa une chaude lettre de félicitations l'excellente et hospitalière fa mille Bureaux. semblables avec les autres états limitrophes de la Belgique. Il est probable que notre gouvernement, en vertu de l'autorisation qu'il sollicite, ne tardera pas faire des convention* semblables avec les états voisins et notamment avec la France. Gette convention pourra peut-être faire naître quelques réclamations locales mais elle esf dictée par des sentiments d'humanité louables et d'ailleurs dans l'état actuel des choses des médecins étrangers pratiqueraient sans entraves en Belgique, landisque les médecins Belges, eu Hollande et en France sont exposés des tracas series administratives et même des poursuites judiciaires. Désormais il y aura réciprocité de tolérance. Correspondance particulière du Pboghès. Bruxelles, le 25 Décembre 1868. Les nouvelles de Lackcn ne sont pas bonnes depuis quelques jours les bulletins disent qae la situation reste la même, mais des nouvelles officieuses et certains détails donnés par des journaux dénotent que cette situation est peu rassurante. D'ailleurs, en pareil cas, ne pas gagner du terrain c'est en perdre aussi l'un des médecins, celui-là même qui avait toujours été uu peu optimiste, commencc-t-il se déeourager. La tristesse si légitime de notre Famille Royale sa reflète sur la capitale qui est triste aussi. Les boulevards sont déserts le ciel est souvent gris et brumeux, peu de mouvement de voitures le soir, car pas de fêtes. On assure positivement que le Roi ne recevra pas les auto rités le jour de l'an. L'hiver 18G8 18G9 sera donc un triste hiver pour tout le monde. Quelques sociétés particulières, l'harmonie, la phil harmonie cherchent organiser des bals, dans l'intérêt du petit commerce de détail mais, malgré les ré clames, cela ne prend pas. La gaité n'est pas de bon aloi, quand elle est factice ou de commande. Le plaisir chôme donc dans le monde bourgeois, comme dans le grand monde. Le demi-monde, voire même le quart de monde, toujours insouciant et échevelé, a ouvert son carnaval, ou plutôt continue avec plus d'entrain son carnaval qui dure toute l'année. Aux bals de l'Alcazar, il y a foule le Samedi, mais quelle foule Peu de petites dames sont masquées, car les femmes un peu honnêtes encore» portent seules le loup; les autres exhibent leur visage enduit de blanc et de rouge, puis aiment voir lever l'aurore dans les établissements noc turnes, décrits avec un réalisme écœurant, dans des écrits déplorables. Le monde politique chôme aussi les portes du temple de la loi sont fermées nos législateurs sont en vacances et les échos du parlement sont muets. S' Génois même est oublié et les mésaventures de ce pau vre M. Reynaert font seules parfois encore l'objet des sarcasmes et des plaisanteries de nos politiques de café. En résumé, mauvaise semaine pour les chroniqueurs, car la pénurie des nouvelles est complète. Les grands Jules, après avoir son tour servi comme aspirant de marine sous les ordres immédiats de son terrible père, volait de ses propres ailes et commençait le noble apprentissage de ses travaux de sauveteur (I). Le père Nordest, retraité Concarneau, passait sa vie au bord de la mer. Voyait-il au large un pavillon britannique, ses vieilles fureurs le reprenaient et, mé langeant, ses souvenirs, comme il arrive la plupart des vieux aventuriers Algonquins Illinois peaux rouges habits rouges Anglais sauvages murmurait-il s'ils ne m'ont pas mangé, c'est que Maingon était savant sur l'article des calculs Et dire que ce brave des braves a été tué par uu boulet français, par un boulet du Tonnerre G- De La Landelle. FIN. (1) Jules Conseil, ancien oapitaiue de port, aujourd'hui septua génaire et retiré Dunkerque, a, dans le cours de sa longue carrière, sauvé ou aidé sauver du naufrage trois cent quatre- viugt-personnes et soixante-douze barques nu navires. Il est auteur d'une foule d'inventions de sanvelage aussi précieuses que pratiques, car il s'est toujours attaché imaginer des engins d'un prix insignifiant. Les marins lui doivent le premier manuel complet sur l'art de sauver du naufrage, ouvrage didactique de la plus grande utilité, intitulé Guide pratique de sauvetage Heureux de lui témoigner notre respect reconnaissant, nous lui avons dédié, comme au plus digue, notrp volume du Tableau de la mer, Nscpsaces et sacvetaoes, dont il nous a en partie inspiré l'idée mère et les passages qui serviront le mieux au salut des naufragés -,

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 2