I fm f» FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, N° 3,314. Dimanche, 2 Février 1873. Intérieur. 32e ANNÉE. iq?b îup eiisi floij- >7 aei'i Jior 9ti ,c tioo ob îBàhpa oit) M i.rn ©1> xi xu yq-jiioj j'i iî; i'ido ir.'iv M! ->e Q"*1 '-9 ssïip'na tufij Jm;i ou »U-j A -'n -olqp i PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ,(ïih i9i(Bô'i<i 9b'x«9iJibtïtB'b -.oïl ruà'ù fe-.<3 tiu* oj Jr» .1 VIHRS ACqtlIRtT KflNDO ABONNEMENT PAR AN Pour. Tar.rqiid'-administratif et judiciaire dlYprosv fr; ti-(Ht Idem Pour le; i Cstapt du pays. 4 7-riU Tout «Çi qui c(),Mçe,riie je. journal doit êlre adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSER TIONS AnxOncks la ligue ordinaire fr. (MS 5 Hkci.amks la ligue fr. 0-30 Les mUouces' dis Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Leciisl!» et l:! PicsKi), 13, Montagne des Aveugles, A litiUXKi.i.rs. Nouvelle* de l'ctraiigcs*. Séance sans aucun intérêt politique hier l'Assem blée nationale de France adoption du crédit néces saire la reconstitution des alites de Pétat-civil de Paris, brûlés par fd- Commune, et de l'article 2 du projet de loi sur Ic travail des enfants. Pas d'autres nouvelles importantes. Les journaux de Paris parlent d'un voyage (le M. Thicrs Vienne comme d'une chose arrêtée II se fera, dit le Soir, peu de temps après le paiement du 4° milliard. M- Thiers ne pourrait pas s'absente^.pen dant quinze jours s'il s'agissait simplement de visitée l'Exposition mais il compte y trouver le prince de Bismarck, pour traiter les conditions 'définitives de garanties pour le 5* milliard a&urant l'évacuation. Vienne est un terrain neutre qui pertrtet au président de la république de se rencontrer avec le chancelier de I'emprre d'Allemagne. Le Birr^inqham Post annonce que le gouvernement anglais étudie activement en ce moment la question de l'achat des cheiiiins de fer par l'État 11 ne serait pas improbable, d'après ce journal, qu'ljn premier essai fût fait au commencement de l'année prochaine, par l'achat des chemins de fer irlandais puis, en cas de -succès, le gouvernement entamerait des-hégociations pour l'acquisition des lignasangUieee Le Birmingham Post ne peut indiquer d'une manière précise où en sont les études et le projet, mais il se dit en position d'affirmer que l'enquête préalable est commencée. ïniK», le V Février. Le Tribunal de première instance vient de ren dre son jugement en cause de Messieurs les admi nistrateurs des Hospices contre le Journal d'Ypres et il a donné gain de cause ce dernier. Nous nous y attendions; mais si ce jugement pouvait faire jurisprudence, il en résulterait que l'on pour rait impunément accuser les hommes de cœur, qui se dévouent administrer gratuitement les institu tions charitables, de tripoter avec les deniers des indigents. H faut avouer que pour accepter une pareille imputation avec indifférence, il ne faudrait- pas avôir la fibre de l'honneur et de la délicatesse, fort sensible. Aussi, dans l'intérêt de la moralité publique, nous engageons Messieurs les adminis trateurs des Hospices se pourvoir en appel contre cette décision;notre avis, c'est un devoir pour eux de ne pas laisser /accréditer une pareille jurisprudence il y va de l'intérêt des institutions charitables elles-mêmes, car que deviendraient celles-ci, si on ne trouvait plus les confier qu'à des hommes qui restent insensibles et indifférents d'aussi graves imputations Nous reviendrons sur ce jugement, qui, sous le le, 'a forme et du fond, est le digne pendant 11 jugement Lamotle. uè nous engageons parfois nos amis r ert appel contre les absurdes décisions Éputation permanente,le Journal cV Ypres ftre prétexte pour lancer une bordée d'inju res insinuations contre la Cour d'appel de On dirait vraiment, dit le Jdonitetfr clergé," que la Cour d'appel .de Gant qu'un jeu de marionnettes dont le Pro] tient toutes les ficelles. Nous aimons par respect pour la justice de notre! que, de la part du Progrès, ce n'est ij de la blague, de la blague insensée. Nous dirons d'abord que le Journal d'Ypres s'est trompé d'adresse le jeu de marionnettes se joue Bruges et nou pas GandL Ici, nous ren- canti'pns une-.pour composée de savants juriscon sultes dont nousconnaissons la droiture et la haute impartialité, tandis que nous ne trouvons rien de pareil, rien de tout cela Bruges. Les députations se recrutent, de nos jours, dans un pur esprit de parti on érige en membres de ces "cours d'appel àdhiinistratives, le premier mar chand die guano ou le premier fruit sec venu. Eh bien au risque de déplaire au Journal d'Ypres, pous lui dirons que sous ce double rapport et pour ce double motif, les députations n'offrent, nos yeux, aucune espèce de garantie. Du reste, la députation de Bruges semble avoir pris cœur de justifier nos défiances et nos griefs, car, chose inouïe, en moins d'une année, elle décide blanc et noir au sujet du domicile de M. Missotten. Et, en effet, en 1871 déjà, on avait réclamé contre l'inscription de M. Missotten, sur les listes électorales d'Ypres, sous prétexte qu'il n'avait plus son domicile en cette ville, mais la députation, par un arrêté fortement motivé, en date du 18 Janvier 1872, décida qu'en présence de son intention' bien arrêtée de rentrer Ypres, il "avait au contraire bien et dûment conservé son domicile'ën cette ville, et c'est cette même dépu tation, qrii, par un arrêté du 27 Décembre, de la même année, décide précisément le contraire, c'est-à-dire qu'il n'a plus son domicile Ypres. Pourtant la position de M. Missotten est la même âu mois de Décembre qu'au mois de Janvier; aucune différence n'y est survenue, et il n'y a de changé que la composition de la députation qui, pour laplûs grande gloire de Dieu et le plus grand profit de nosj ultramontains, comprend depuis le mois de Juillet dr,le secrétaire de notre Association cléricale celtes, il n'était pas facile de se déjuger ainsi onze iriôis de distance et, pour le faire, les anciens membres de la députation ont dû admettre de confiance, des allégations complètement fausses doû'.'ils pussent déduire que M. Missotten avait eu l'intentionde changer de domicile. Mais, comme nous l'avons téjà démontré, cesallégations.sont un tjssu" de mensonges et le Journal d'Ypres ne cher che du reste pas le nier. Il admet volontiers que M. Missotten n'était pas seul propriétaire de la maison de la. ami lie de sa femme et qu'il a été contraint de h, vendre-; mais il en déduit cette stupide côneWsion M. Missotten napas vendu la maison joqt il s'agit, mais il a dû la vendre et Va donqvendue. Dieu nous jgarde de répondre ce galimatias qui exhale le i ême parfum de bonne foi que l'arrêté de la Députât on, lequel, quoiqu'en dise'le Journal d'Fpres, est déféré la Cour d'appel,«dont nous réclamons, njn pas un acte de complaisance; mais un acte de ju tice, mais une juste application de la loi. Pour sï tirer d'affaire, notre Moniteur clé rical pataugesur le domicile réel, sans comprendre le sens légal le oe mot, car il n'y a pas trente-six sortes de dotacile et le; mot domicile réel est syno nyme (ii r domicile légal. Nous rie connaissons, en efi''(i'hofs'tVie Srtu'e disposition qiij régit le do- oiioumouif 'e titre III du Code civil, sauf une (y.tiMrlas Hoom qui concerne le marjàge, et paï cela jonsjf/^iilenaere, ^électoral ne donne,.■aucii1#défini~ c d;i> domicile -—%Lf'. il lieu d'appliquer ce domicile les principes géné raux du Code civil. Du reste le pouvoir judiciaire a rerdu Je nom breuses décisions dans ce sens. Mais il y a plus eh 1871, croyons-nous, M. Missotten fut appelé siéger la fois comme juré aux assises de Bruxelles" et de Bruges on l'avait inscrit Lou- vain par erreur et son insu, or, comme il ne pou vait siéger aux deux jurys la fois, il réclama sa radiation et la Cour de Bruxelles le raya parce qu'il avait son domicile Ypres. Nous savons très-bien que toutes ces décisions ne peuveht rien contre l'influence occulte qui trône Bruges. Là, sic volo sic jubeo et pro ratione voluntas babetur, il ne reste qu'à dire Amen. Nous défions nos adversaires de sortir de ce rôle. Du reste, quand on a vû se servir du confes sionnal pour essayer d'imposer un honorable magistrat son réquisitoire, on est en droit de se demander si on n'a pas parfois recours aux mêmes moyens pour imposer un magistrat de l'ordre administratif ou judiciaire la décision qu'il doit rendre. Le Journal a Ypre.s a promis de nous répon dre si nous étions sérieux nous espérons qu'il a lieu d'être satisfait et nous serons vraiment heu reux d'être honorés d'une réponse, pourvu qu'elle ne soit pas une tarte la crème. A l'occasion de l'asphyxie par submersion du nommé Stanislas Balmaeker, nous croyons être utile nos lecteurs en leur mettant sous les yeux les passages suivants, extraits d'une brochure de M. Londe, membre de l'Académie impériale de médecine Le 13 juillet 1829, vers deux heures après-midi, près le pont des Arts, ou retire de l'eau, l'aide d'un croc, un corps qui parait sans vie. C'es> un jeune homme de vingt ans, brun et fort il est froid, déco loré sa figure et ses lèvres sont bouffies, bleuâtres une mousse jaune et filante découle de la bouche, les yeux sont ouverts fixes immobiles les membres flasques et pendants. Ou ne perçoit aucun battement de cœur, aucune nuance de respiration. Connaissait- on assezcette époque j la manière d'appliquer l'auscultation la démonstration de la réalité de la iport M. Bouchut prétend que non, cette démonstra tion n'ayant, dit-il, été formulée par lui, que dans l'année 1843, et u'syant été rendue publique qu'en 1848. Quoi qu'il en soit, la submersion daté d'un temps assez long, puisque la seule recherche du corps, en présence de M. le docteur Bourgeois, a duré vingt minutes. Ce médecin n'en croit pas moins devoir s'ex poser la décision. des assistants, en procédant auXM tentatives de la résurrection de ce qui n'est plus, pouo eux, qu'un" eadavré. Au bout de quelques heures, cei, pendant, la vie revient ce prétendu cadavre, grâce persévérante opiniâtreté du médecin, qui, quoique f< et robuste,- se trouve tellement accablé de fatigue/' que, vingt fois, il est sur le point de se décourager et d'abandonner le noyé. Que fut,.je le demande maintenant, defenu ce malheureux, si, t lieu de rester, comme le fit lop* i ni'"re médecin, ^rbésurcecofpsinanimé, la icjîlèe sur ses lè.. glacées, l'œil fixe ime. .lui k> Pouri l'um'r un Prem|er i5();( o" 4t du r«ur, les

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1