IY° 3,315. Jeudi,
6 Février 1873.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Nouvelles de l'étranger.
Intérieur.
32e ANNÉE.
LE PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
vikes ACQUIRIT ECNOO
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arronri1 administralif et judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays. 7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83:
INSER TIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligue fr. 0-30
Les annonces do Bruxelles et de l'étranger sont reçues cliex MM. Lkchkin et
Picaru, 15, Montagne des Aveugles, A Biiiixki.i.ks.
La discussion provoquée l'Assemblée de Versailles
par le rapport de la commission des Soixante sur les
marchés de Lyon, ne pouvait pas se terminer sans que
RI. le duc d'Audiffrct-Pasquier, le Grand Inquisiteur
chargé de mettre la torture le gouvernement de la
Défense nationale, intervint de sa personne la tribu
ne. Autant que nous en pouvons juger par l'analyse
télégraphique de son discours, il a été plus modéré que
de coutume.
Il ne s'est pas fait faute pourtant d'attaquer Gari-
baldi et le gouvernement qui a rais des troupes fran
çaises sous le commandement de cet ennemi de la
Papauté. A cette facilité avec laquelle les hommes du
4 septembre ont accepté les services d'un étranger
dont l'illustration est non avenue pour le parti des
dues, M. d'Audiffret-Pasquier a opposé, avec un
propos que nous pouvons nous dispenser de faire res
sortir, la rigueur montrée aux princes d'Orléans, qui
menaient, eux, offrir la France des épées toutes
françaises.
On aurait pu objecter au président de la commission
des marchés que celte rigueur, M. Thiers lui-même ne
s'en est départi l'égard des princes d'Orléans que
lorsqu'un vote de l'Assemblée l'y a en quelque sorte
contraint, si bien que le gouvernement de la Dé
fense nationale pourrait se retrancher simplement der
rière les agissements, du gouvernement, coup sûr
antidémagogique, qui lui a succédé et qui a été institué
par la majorité du 8 février.
Une dépêche d'Athènes annonce la rupture des rela
tions diplomatiques entre l'Italie et la Grèce, par suite
d'une lettre de M. Dcligeorgis relative l'affaire du
Laurium et dans laquelle le ministre d'Italie aurait
relevé des expressions inconvenantes.
On mande de Madrid, 1' février
Les troupes du gouvernement espagnol ont rem
porté hier un succès do quelque importance sur les
carlistes, dans le Nord. M. Ruiz Zoriila l'a annoncé
aujourd'hui la Chambre des Députés, en ajoutant
que l'interruption de service sur le chemin de fer vers
la France ne tarderait pas R prendre fin.
Le chef du cabinet a donné en outre des renseigne
ments très-satisfaisants touchant la décroissance ou
l'impuissance de l'insurrection, sur tous les autres
points du territoire. Nous ne pouvons que souhaiter
de voir ces renseignements se coufirmer.
ï>Rm. le 5 Février.
Nous complétons comme suit la communication
que M. le ministre des finances a faite la Cham
bre au sujet dela.reprisedeslignesduLuxembourg:
Les lignes du Luxembourg et toutes les conces
sions appartenant cette compagnie seront repri
ses par l'Etat dàter du lr janvier, moyennant
l'obligation par l'État de servir aux' actions une
rente de 22 fr. pendant la durée de la concession,
^L'Priât Tre aux actionnaires le remboursement
JeursAàres, penrîaqt je .premier semestre de
cshMI^^k^cours de 550 fr. et, en outre, il
itérêts de ce semestre qui |ui sont
'action.
lient en même temps a traité pour
forfait, d'un réseau dé 220'
Es exploiter par l'État et compre-
Jfs suivantes
|ement de la' ligne de Bastogne jd
jptre de la ligné Guillaume-Lu
ît a reprise en vgptg <lu_;
pie Ia„Chambr"
emf
Au-delà de Virton, la ligne se prolonge pour
atteindre la Meuse vers Hastières ou Heer.
Ensuite elle traverse l'Entre-Sambre-et-Meuse
pour atteindre le chemin de fer de l'État la sta
tion de Tamines ou Auvelais et remonte jusqu'à
Gembloux.
La ligne qui d'Athus la Meuse vers Heer ou
Hastières se bifurque aux environs de Beaurâing
et vient rejoindre, près dejemelle ou de Rochefort,
la ligne actuelle du Luxembourg.
Cette construction est donnée forfait;Ie forfait
porte une rente de 8,000 fr. par kilomètre ou une
somme de 200,000 fr. qui y correspond, en sup
posant le 4 p. c. belge au pair et vous savez tous
que le cours en est aujourd'hui meilleur.
La convention qui sera soumise la Chambre
contient également les garanties et les sécurités
nécessaires notre industrie pour le transport des
minerais du grand-duché de Luxembourg et pour
letransportdenos charbons et cokes vers le grand-
duché, c'est-à-dire les liens et les relations qui
doivent exister entre la ligne belge et la partie du
réseau du Prince Henri qui dessert les riches mi
nières du Luxembourg.
Nécrologie.
Notre ville yient de perdre un de ses plus dignes
citoyens. M. Jean-Baptiste Vandenpeereboom y
est décédé avanthier, l'âge de 99 ans et quatre
mois.Il était doué de beaucoup d'initiative et d'une
grande activité. En 1815, il fut adjoint la com
mission chargée de la délimitation de notre frontière
et les services qu'il rendit dans l'accomplissement
de sa mission lui valurent la croix de chevalier de
l'ordre du Lion Néerlandais. Vers la même époque
il devint président de notre Chambre de commerce
et conserva ces fonctions pendant plus de quarante
années. En 1855, croyons-nous, le Roi le nomma
chevalier de l'ordre de Léopold.
M. Vandenpeereboom fut revêtu de plusieurs
autres fonctions, qu'il remplit avec zèle et dévoue
ment, mais ce qui perpétuera surtout sa mémoire
dans notre ville, c'est que c'est en grande partie
son initiative et ses incessantes démarches, que
nous devons la création de notre musée, dont il
recueillit lui-même les premiers objets.
Le Moniteur de Dimanche, 2 c', nous a fait
connaître les résultats du concours d'admission
l'École militaire, Section d'infanterie et de cava
lerie. Nous voyons figurer dans la liste, les noms
de deux jeunes gens de 1a ville MM. Deieyè
Gustave et Stroobant Charles.
M. Deleye, admis le quatrième, a quitté le Col
lège communal au piois d'Août dernier, après
avoir terminé la classe de seconde scientifique.
D'après les renseignements qui nous parvien
nent, les cultivateurs de >cet arrondissement ODt
déjà contracté avec différentes sucreries pour la
plantation de plus de,six millions de'kilogrammes
de betteraves; tous les jours de nouveaux contrats
çont signent nous sommes convaincus que pour
la procbaA campagne, on en récoltera de quoi
alimâut^BÉM&V mrjfcnte fabrique de sucre.
dg/onstater cUAsultat
questfc
pouvoir s'approvisionner en betteraves une fois
cette crainte dissipée, la plus grande difficulté
serait résolue et nous aurions le plus grand espoir
de voir ériger enfin une sucrerie qui procurerait
non-seulement de la main d'œuvre notre classe
ouvrière, mais serait on ne peut plus avantageuse
aux cultivateurs ils tireraient au moins trois
francs de plus de leurs betteraves qu'aujourd'hui.
Sans doute les fabriques de suer# prennent leur
charge les frais de transport, mais elles paient
d'autant moins, de sorte que ces frais sont en défi
nitive supportés par les cultivateurs.
Nous extrayons du Bulletin de VAssociation
agricole la circulaire suivante, que le Comité vient
d'adresser aux administrations communales et
tous les membres de la société. La maréchalerie
intéresse vivement l'agriculture et il serait vive
ment désirer que quelques jeunes gens missent
cette occasion profit, pour se perfectionner dans
leur profession.
Messieurs,
Nous avons l'honneur de vous informer que des
conférences publiques sur la maréchalerie, seront
données, comme les années précédentes, l'école
de médecine vétérinaire de Cureghem, tous les
Dimanches, onze heures du matin, partir du
23 Février prochain jusqu'au 4 Mai suivant.
Ces conférences seront données en langue fran
çaise par M. De Give, professeur l'école précitée,
et en langue flamande parM. Vanhertsen, médecin
vétérinaire Bruxelles.
La première réunion sera exclusivement con
sacrée constater si les personnes présentes pos
sèdent les éléments d'instruction nécessaires pour
suivre, avec fruit, les autres conférences.
Ne sont admis ces conférences que les
maréchaux-ferrants âgés de vingt ans au moins,
et qui exercent cette profession depui/ deux ans
au moins.
Ceux qui désirent suivre ces leçons, doivent
se faire inscrire, avant le lr Février, chez M. le
Gouverneur de la province, en joignant leur de
mande un certificat du bourgmestre de leur com
mune, constatant qu'ils réunissent les conditions
prescrites ils peuvent aussi, s'ils le préfèrent,
adresser ces pièces, jusqu'au 30 Janvier, M. le
Président de l'Association, qui se chargera de les
transmettre destination.
Je vous prie de porter ce qui précède, la con
naissance des apprentis-maréchaux qui habitent
votre commune et de les informer en même temps
que l'Association agricole décernera deux primes./
„de cent francs chacune, aux jeunes gens, qui,
après avoir suivi ce cours et passé l'examen
prescrit, abront obtenu le certificat de capacité, y
Nous ne croyons pas inutile de vous rappeioo-
que, passé'quelques années, plusieurs apprentis-
maréchaux ont profita de notre intervention pour
fréquenter ces conférences et qu'ils sont en général
réputés les maréchaux-ferrants les plus habiles
et les plus experte de lelic commune.
Nous vous prions, Messieurs, de donner la
présente, toute la publicité possible, et d'en
remettre un-exemplaire 1—
ferrants de votre commur
prenons que