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3,321. Jeudi.
6 FltAFSCS PAU A.N.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Nouvelle.* <le l'étranger.
Intérieur.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
32" ANNÉE.
27 Février 1873.
LE PROGRES
VIRES ACQU1RIT ECNDO
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond* administratil et judiciaire d'Ypres. fr. fi.00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne ic journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85.
INSERTIONS Annoncks la li^oe ordinaire fr. 0-t5 Réclames la ligue fr. 0-50
Les annonces de Bruxelles çt de l'étranger sont reçues citez MM. Lecuein et
Picard, 15, Montagne des Aveugles, Bucxkllbs.
La séance de l'Assemblée nationale de France de
samedi a été absolument mille.
Le déchirement qui s'est produit dans les partis en
France, entre le centre drdit et l'extrême droite de
l'Assemblée de Versailles, continue faire l'objet prin
cipal de la polémique des journaux.
Les journaux officieux de Berlin s'expriment d'une
manière favorable sur la reconnaissance de la républi
que espagnole par tes différents gouvernements.
L'affaire Wagener, qui est l'ordre du jour en
Prusse, a cil son pendant dans le grand-duché de
Brunswick. Un des plus hauts fonctionnaires de ce du
ché, le directeur des mines, M. Loclineisen, a été ac
cusé, la tribunede l'assemblée représentative, d'avoir
abusé, de sa position pour faire donner 6on fils, offi
cier de cavalerie, une concession de gisements de fer,
au détriment d'autres concurrents.
Il paraît que dans le grand-duché de Hcsse il se
passe également des faits analogues.
li*iif,«, le 26 Février.
Il ne plait pas au Progrès de nous entendre
dire et prouver que les gouvernements précé-
dents ont fait notre Flandre une situation
vraiment déplorable.
Voilà comment débute le Journal d'Ypres dans
son incroyable parodie de la situation de l'arron
dissement d'Ypres. D'abord, nous dirons que nous
sommes beaucoup plus modestes que les patrons
du Journal d'Ypres et que nous ne'nous servons
pas de ces expressions il ne nous plait pas,
il ne nous sied pas, il ne nous convient pas,
nous laissons ce langage nos adversaires il ne
peut que contribuer développer ce soulagement
universel, qui déjà étouffe tout le monde, force
de le soulager.
Et non-seulement le Journal d'Ypres fait la
parodie de la situation de notre arrondissement,
mais il voudrait nous attribuer les opinions qui
ont toujours été celles de ses patrons, .comme si
nous n'avions pas défendu depuis vingt-cinq ans
la construction d'abord et ensuite la reprise de
tous les grands travaux publics, et en premier"
lieu des chemins de fer et des canaux par l'Etat
Et non-seulement nos amis ont fait reprendre
l'Yser par le gouvernement, ce qui, remarquons-le
bien, était le plus grand soulagement (puisque l'ex-
pression est la mode) que l'on pouvait procurer
la province pour l'avenir mais dès la reprise
des lignes des bassins houillers, nos aipis avaient
arrêté que celles des Flandres seraient également.
reprises endéans les deux années et, en attendant, v
ils avaient obtenu la réduction des tarifs et des
trains directs allant en deux heures et demie
Bruxelles.
.Personne ne peut contester ces faits. Eh bien
Wasseige ne fui pas de. trois mois au pouvoir
le fut p'usi question de reprise, que l'ancien
rétabli et que nos trains exprès furent
,S0us le eabinet libéral les. adminis-
fchemins de fer des Flandres avaient
j on cessions, sachant qu'elles n'étaient
res et^que l'État àllait reprendre
Bref, si le régime libéral était resté au pouvoir,
nos lignes de chemin de fer seraient reprises
depuis plus de six mois.
Et aujourd'hui le Journal d'Ypres, semblable
au chevalier de la Manche, cherche enfoncer
une porte entr'ouverte il est évident, en effet,
qu'après la reprise de l'exploitation des bassins
houillers et le rachat du Grand-Luxembourg,
l'État reprendra successivement toutes les autres
voies ferrées c'a été de tout temps notre vœu le
plus ardent, et nous avons certes consacré plus
de deux cents articles défendre cette thèse; mais
d'où sont venus les obstacles
Précisément des patrons du Journal d'Ypres,
qui pendant de longues années, ont convoité le
chemin de fer de l'Etat pour le mettre en société
anonyme, dans l'espoir de faire une affaire,
ce qui fait l'objet principal, si non unique, de leurs
préoccupations.
Et aujourd'hui, mettant de côté tous nos précé
dents et tous les leurs, ils se posent en défenseurs
de la reprise des chemins de fer et des canaux
mais qu'ils le sachent bien," ils né sauraient écrire
une seule ligne en faveur de cette reprise que
nous n'ayons écrite vingt fois aussi la longue et
filandreuse tartine qu'ils servent leurs lecteurs
n'est qu'un audacieux défi porté ata bon sens de
nos populations.
Mais voyons quand on écrit pour les niais, où
l'esprit de parti peut conduire
N'est-ce pas, dit le Journal JYpres, le gou
vernement libéral qui a laissé subsister l'énorme
surtaxe dans l'impôt foncier.
L'exemple, il faut l'avouer, est mal choisi, puis
que c'est, en 1866 déjà, qu'après un travail pré
paratoire qui a duré plus de cinq années, c'est
précisément le gouvernement libéral qui a accom
pli la révision cadastrale or, c'est par suite de
cette révision, que notre province a été dégrevée
d'environ 400,000 francs dans l'impôt foncier
oui, c'est lui seul que nous devons cette réforme.
Et n'est-ce pas lui encore que nous devons
l'initiative des chemins de fer, le développement
de la voirie vicinale, la transformation de l'indus
trie linière, l'abolition des octrois, la suppression
des barrières et de l'impôt sur le sel.
Tout cela, nous le savons bien, n'qst rien vos
yeux mais voyons depuis 1830, les deux opi
nions ont passé, peu près, le même espace de
temps au pouvoir. -Eh bien nous avons fait notre
bilan au point de vue. du pays en général faites
maintenant le votre et nous ferons la comparaison.
Mais si nous passons de la situation générale du
pays celle de notre arrondissement, quels sont
les actes qui ont marqué votre pàssàge aux affai
res quels sont, en un mot, les travaux, exécutés
depuis 1830, qui ne l'ont pas été sôus le régime
libéral Sur les quatrevingt routes pavées ou em-..
pierrées construites depuis 1830, combien y en
a-t-il qui ne l'ont pas été de 1847 1870 Et il
faut avoir toute l'impudence du Journal d'Ypres
et n'écrire que pour des niais, pour os^er imprimer
en toutes lettres mais ce sont précisément ces
foutes concédées qui ont ruiné ou\ entr^Y"
mouvement^ndustriel et commer|^"^
ni
isrtif
ces routes pavées et ces chemins empierrés
eux-mêmes, il y aurait long dire. Notons pour
aujourd'hui que la construction de ces routes
communales a généralement ruiné les finances
des çommunes respectives et infligé de cruels
mécomptes la province.
Bon Dieu où allons-nous avec de pareils prin
cipes Vpilà ces magnifiques routes, dont tous
nos administrateurs communaux s'enorgueillissent,
représentées comme une calamité publique, comme
ayant coopéré la ruine du mouvement industriel
et commercial dans nos contrées, comme ayant
ruiné les finances des communes.
Lorsqu'on écrit de pareilles balivernes, on dé
passe le but au point de se rendre ridicules il y a
des souvenirs qu'on ne parvient pas effacer,
alors surtout qu'ils sont rappelés sans cesse aux
populations, par les bienfaits qu'elles en retirent,
et le Journal d'Ypres aura beau écrire, sur le
régime libéral, des histoires dignes du père Lori-
quet, tous les hommes impartiaux et de bon sens
protesteront contre cet esprit de partialité et de
dénigrement.
D'ailleurs, où est cette ruine du mouvement
commercial et industriel aucune époque nos
campagnes, au contraire, n'ont joui d'une prospé
rité et d'une richesse aussi grande que dans les
dernières années.
Mais ce sont les routes pavées et les chemins
empierrés qui ont généralement ruiné les finances
des communes. On dirait vraiment que vous
sortez d'un autre monde. Les communes étaient
si peu ruinées la suite de la construction de leurs
routes, qu'en 1868^ des renseignements très-
détaillés furent recueillis des sources officielles
sur la situation financière des communes, et il en
résulta que leurs dettes étaient moins élévées
qu'en 1843 de 52,000 francs.
Cette situation s'est modifiée, paraît-il, depuis
cette époque, mais il ne pouvait en être autre
ment, nous l'avons prédit vingt fois; avec le mode
de répartition des subsides que vous avez intro
duit, vous deviez fatalement aboutir ruiner les
communes ou les mettre dans l'impossibilité
d'entreprendre de nouveaux travaux. D'autre
part, la Chambre de commerce, comme nous, vous
a donné cet égard les plus salutaires avertisse
ments dans ses rapports de 1870 et 1871 mais
vous n'en avez tenu aucun compte peut-être
même n'en avez-vous pas compris la portée, car
vous êtes aussi forts en finances qu'en droit ou
en administration.
-W B fi (ï\mi
Nous avons promis de publier l'arrêt rendu par
la Cour de cassation dans l'affaire de l'incendie de
Proven et nous exécutons notre promesse. Ce
n'est pas que nous tenions ce que la prévenue
soit condamnée telle peine plutôt qu'à telle autre
ni même ce qu'elle soit reconnue coupable. En
dénonçant le fait de cet incendie et en demandant
que justice fut faite, nous n'avons eu en vue que
de mettre fin ces actes de vengeance divine
qui commençaient éclater Proven, l'instar
de ce qui s'est passé S' Génois.
Notre buta étéjjleinejpen^^eint, car dj
Tintentemenfo&,