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3,322. Dimanche,
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Intérieur.
3 2<
ANNEE.
2 Mars 1873.
FKANCS PAU AIN-
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JECDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQU1RIT EONOO
ABONNEMENT PAR AN Pour l'urroiid* administratif et judiciaire J'Yprei. fr. ti-00
Idem PoiiMc restant dç pays7-UO
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85.
INSERTIONS Annoncer la luçue ordinaire fr. (Lift lltimuES I» lign« fr. (1-50
Lus an onces de Itroxclles et de l'étranger sont reçues eliex MAI. Lsciikin et
Picxkii, 15, Moutajçiie des avmttl's, a Riioxhi.lps
{lonvcric§ de l'cli'angci*.
Un télégramme de Paris annonco que dans sa réu
nion d'hier, la gauche républicaine a résolu d'appuyer
le gouvernement dans la discussion qui aura lieu
aujourd'hui relativement aux propositions de la com
mission des Trente.
L'Assemblée n'ayant pas déclaré l'urgence, le projet
sera soumis aux trois délibérations ordinaires cepen
dant il est probable que des députés demanderont
qu'on prononce immédiatement l'urgence, afin d'abré
ger la procédure sur mi objet qui surexcite si vivement
l'opinion publique il y aurai) alors sur celte question
d'urgence, une première discussion, car la droite ne
serait pas fâchée que les choses (rainassent en lon
gueur.
Malgré les affirmations des journaux officieux qui
prétendent que M Thiers ne prendra pas la parole, il
semble difficile que le Président n'intervienne pas dans
la discussion de l'article qui concerne les interpellation^
surtout si la droite persiste maintenir ses amende
ments.
La réaction ultramontaine n'est pas seule agiter
les esprits en Allemagne l'intolérance du clergé pro
testant ne le cède en rien celle des infaillibilistes
catholiques. Tout récemment la révocation du pasteur
Sydow, un des ecclésiastiques les plus estimés de Ber
lin, par le consistoire de la province de Brandebourg,
a causé une vive émotion et l'on attend avec impatience
l'arrêt que le conseiL général de l'Église évangélique
Obtrkirchenrathrfe Prusse est appelé rendre en-
dernière instance sur celte affaire. A l'oecasion de là
discussion du budget des cultes la Chambre des
Députés, un membre, M. Sancken, a demandé la
radiation au budget de la dotation de ce conseil, en
soutenant que cette institution, qui date de 1850, no
rend aucun service l'Église et qu'elle est contraire au
principe fondamental du protestantisme. Ce n'est
qu'après de longs débats que le ministre des cultes a
obtenu le maintien de l'allocation dont il s'agit. Il n'en
est pas moins étrange, au point de vue des idées libé
rales, de voir le même gouvernement, qui dresse tout
un appareil de lois restrictives et pénales contre la
hiérarchie catholique, obligé de défendre les préroga.
tives épiscopalcs de la hiérarchie protestante.
Les démélés du pouvoir civil en Suisse avec le haut
clergé catholique, prennent une tournure grave.
Y pu tu, le I' Jlars.
A fur et mesure que nos adversaires gagnent
en impopularité, le pouvoir occulte, qui est son
grand auxiliaire, fait sentir de plus en plus sa dé
létère influence; aussi là, où le clergé se sent assez
puissant, il travaille activement momifier nos
populations.
Cette soit disante œuvre de moralisation se fait
comme de juste au nom .du soulagement univer
sel.
Le mot est trop bien trouvé pour que Basile ne
s'en affuble pas, ét vailà pourquoi nous prenons la
liberté grande de le déshabiller parfois.
Parmi les soporifiques-les'plus efficaces et les
as propres produire ce soulagement, on a in
cite les règlements de police.
^existe, nous assure-t-on, Bruges, une offi-
le premier vicaire venu peut aller réclamer
'jout de règlement qui satisfasse tous
^■ors le conseil, qui dit amen et lese-
d'inscrire le règlement sur le
•rations, sans pouvoir en faire
sans pouvoir én faire; la criti
que, sans pouvoir soutfler un mot, sous peine de
destitution.
Aussi ces règlements éclos et mûris en serre
chaude, contiennent les plus mirobolantes disposi
tions. Ainsi, celui de Proven défend de tenir des
discours redevoeringen voor te dragen) dans les
cabarets. Bon Dieu où allons-nous Nous pen
sions, nous, dans notre simplicité, que tous les
Belges avaient le droit d'exprimer librement leurs
opinions, mais nous comptions, paraît-il, sans nos
jeunes vicaires qui essaient ainsi de mettre en
vigueur le Syllabus, sous forme de règlement de
police.
Nous serions curieux de savoir si ce règlement
n'a rencontré aucune objection de la part de l'au
torité supérieure. Il est évident qu'il était du
devoir de la Députation de le suspendre en atten
dant qu'il fut annulé.
Du reste, il se glisse, parait-il, dans l'adminis
tration, une foule d'irrégularités qui échappent,
nous savons comment, l'attention de l'autorité
supérieure. Ainsi, on nous assure qu'en vue de
prêter l'appui du bras séculier au clergé pour l'or
ganisation d'une retraite comme recréationdu Car
naval, le collège échevinal de Waruèton aurait
rendu une ordonnance de police réglementant les
fêtes du Carnaval.
Ce sera sans doute une bonne note que Xauguste
magistrat aura voulu gagner auprès de M. le curé;
mais depuis quand les collèges échevinaux sont-ils
compétents pour faire des règlements de police
nous pensions que ce droit ne compétait qu'aux
conseils communaux.
Dira-t-on que cette ordonnance est prise en
vertu d'un règlement communal mais elle aurait
dû viser ce règlement s'il en existe un, et émaner
du bourgmestre seul et non du collège échevinal
qui, lui, comme être collectif, n'a rien voir dans
la police.
Ce règlement arrêté par le collège échevinal de
Warnêton, est donc radicalement nul, et peut être
impunément violé.
Nous en sommes bien fâchés pour l'auguste ma^
gistrat, qui ferait beaucoup mieux de se conformer
la loi, que de critiquer les actes de ses honora
bles prédécesseurs.
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Le Tournai d'Ypres n'est pas côntent parcte
que nous avons signalé nos lecteurs le, soufflet
appliqué sur la joue clériéale de ses rédacteurs
par la main ultramontaine de M. Kervyn. Au
lieu de faire une semopee cet imprudent ami, il
s'attaque, pour ne pas en perdre l'habitude, aux
•établissements officiels d'instruction de. notre ville,
qui pourraient bien, dit-il, c'est depuis long
temps le plus profond de ses désirs être privés
des subsides de l'Etat etde la province, sans doute
pour en gratifier la caisse des Petits Abbés et des
Petits Frères. Une seule institution échappe
ses invectives, parce que celle-là quoique vivant
non pas l'aide d'un maigre subside de la ville,
mais pour ainsi dire exclusivement des deniers
publics, a été insensiblement soustraite l'aGtion
tutélaire de la commune pourfinir par être sou
mis» aux fluctuations d'une volonté capricieuse et
tomber ensuite sous le pouvoir absolu du clergé.
Nous sommes habitués ce sot langage et le
-public l'apprécie comme nous. A,uàtireJfle ces édu-
cateurt-modèles, il faut,
<eri
taché comme celui d'un Petit Frère, pour former
la jeunesse. Tout enseignement laïc est essentiel
lement mauvais et impitoyablement condamné, et
en vérité, nous ne serions pas surpris si un jour
les ministres-évêques, forçant la main aux minis
tres-civils, essayaient de réaliser leurs vues en
modifiant la législation sur l'enseignement public.
Déjà administrativement, ils l'ébranlent par des
interprétations jésuitiques, et comme il y a de
l'argent en jeu, leur zèle devient d'autant plus ar
dent et tenace.
Heureusement, si le Belge est patient et s'il est
fidèle sujet, il ne souffre pas l'esclavage, et le
jour où nos cléricaux, abusant d'un pouvoir qu'i.s
n'ont obtenu que par escroquerie, pousseront l'au
dace jusqu'à toucher, au profit de leur domination,
nos lois organiques, ils verront crouler leur édi
fice au milieu des imprécations publiques. Qui
vivra verra.
Nous apprenons avec une vive satisfaction que
l'autorité communale mettra exécution inces
samment un projet arrêté depuis un certain temps
concernant l'enseignement des langues modernes
au Collège et l'École moyenne. Un deuxième
surveillant est ou sera nommé, et par cette aug
mentation du personnel, l'excellent professeur M.
Wilwerth pourra donner des leçons de langue al
lemande aux élèves de toutes les classes de la sec
tion des humanités, de la section professionnelle
et de l'école moyenne.
C'est une excellente mesure, d'autant plus que
le cours sera, paraît-il, obligatoire. Les connais
sances spéciales de M. Wilwerth et ses aptitudes
bien connues comme professeur, sont garants des
bons fruits qu'en recueilleront les jeunes gens qui
fréquentent cet établissement d'instruction. Plus
d'extension sera donnée aussi l'enseignement de
la langue anglaise.
Nous ne pouvons qu'applaudir cette réforme
qui répond un besoin tous'les jours de plus en
plus grand et universellement reconnu.
Encore autant de francs par élève 0 les gas
pilleurs
fit» cliniisoti de Al. Schollaert.
Une fois de plus, il a été question la Chambre
de la chanson de M. Schollaert, ancien professeur
l'Université de Louvain, ancien candidat libéral,
représentant clérical aujourd'hui.
M. Schollaert a donné cet égard, et pour la
première fois des explications émues dont les
journaux cléricaux louent, sur tous les tons, l'hu
milité et la sincérité chrétiennes.
Va pour l'humilité. En effet, on n'est pfc^plus
humble que M. Schollaert, avouant la tribune
nationale, urbi et orbi, qu'il a commis une polis
sonnerie dont il se repentira toute sa ùie.
Mais, pour la sincérité, c'est autps"chose.
Dire que le deuxième couplet était l'adresse du
recteur de l'Université quade vieillard sombre
et blême était Monseigneur De Ram, c'est un
peu fort, et.) ilfaiït une humilité bien prqfoi.de
pour" descendre àl!égatiôns'!6èmblabl3s.
Tout le-inondfjoJait' eu ei même
l'étranger,, qh'.jl lion duordinairement «Use
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