(\h 3,326. Dimanche, 16 Mars 1873. 6 FRANCS PAU AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, nouvelles «le l'étranger. Cv' M Intérieur. 32' tnÉc. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQPIRIT EUNDO ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du payj.7-00 Tout ce qui concerne le joiirnal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Leciibin et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Riiuxrm.es. Le télégraphe apporte de Berlin, le résumé du. dis cours prononcé par l'empereur Guillaume, l'ouver ture du Parlement allemand. Le discours du (rône commence par énumérer les divers projets do loi qui formeront le programme de la session nous n'y re marquons que quelques lois d'une certaine importance: la loi monétaire, celle qui augmente la solde des offi ciers et sous-ofliciers et celle qUi concerne la suppres sion de l'impôt sur le sel. Ce qu'il y a de p us important dans le discours du trône, c'est le passage relatit la France. L'empereur y rappelle que la France a dévancé déjà les termes con venus pour le paiement successif de l'indemnité et qu'il s'agit maintenant de régler certaines questions réservées. L'empereur constate quê ta situation actu elle de la France justifie (a confiance qu'il exprimait l'année dernière et qu'en conséquence le moment'n'est pas éloigné où l'évacuation du territoire français pour ra avoir lieu avant le ternie'.scipiilé; Les relations avec toutes les .puissances sont des' plus amicales et garantissent la consolidation de la paie gé nérale. 'Le gouvernement prussien vient de faire une dé monstration très-significative contre le Vatican le Moniteur de Berlin publie la nomination une chaire île théologie, l'université de Prague et un des ad versaires les pins déterminés de l'infaillibilité papale. r Y i> le 15 Mare. La Chambre des représentants 'vient d'adopter le projet de loi portant rachat du Grand-Luxem bourg et concédant 225 autres kilomètres de che min de fer au prix inoui de 200,000 francs le kilomètre nous n'avonsjamais douté du résultat, ear nous connaissons la servile obéissance de la majorité actuelle, et puis la discussion nous avait appris que quelques libéraux sacrifieraient la ques tion de moralité des intérêts purement locaux mais quel que soit la solution, elle est une véritable défaite pour le ministère, et pourquoi ne pas le dire le cabinet tout entier y laisse de ses plumes, line çufptpas, en effet, d'être habile dans le monde, il faut encore être honnête et apporter dans les affaires une délicatesse qui soit L'abri de tout soupçon. Or, quelque figure de rhétorique que l'on emplofu, on ne fera jamais comprendre aux hommes de bon sens qu'il y eut corrélation entre le rachat du Grand-Luxembourg et la concession de 225 nouveaux kilomètres, et le public se de mandera toujours, pourquoi l'on a fait cette con cession M. PhilipparA, alors que d'autres con structeurs offraient d'exécuter ces travaux dix raillions de moins. DIX MILLIONS n'est-ce donc rien Mais avec Je somme on.-achèverait tous les travaux dont proJÉfl)'à un si urgent besoin oui, on fraif^^Bner les" travaux si nécessaires le canal de Loo, exécuter tous les -lioration au canal d'Ostende par exécuter la sqction du chemin de Messines Arrnentières, et enfin lal de la Lys l'Yperlée. de satisfaire des besoins aussi si légitimes, on préfère, comme l'a M. Lescarts, gaspiller les deniers publics et au profit de qui Nous nechercberobs pasà approfondir ce mystère, piais nous tenons bien constate^ qu'un membre même de la Chambré, l'honorable M. Boucqueau est venu offrir, du haut de la tribune, qu'il con naissait des constructeurs qui exécuteraient les nouvelles lignes concédées M. Philippart, avec un rabais de dix millions, tout en se réservant encore un honnête bénéfice. Comprend-on qu'en présence d'une pareille offre, l'on n'ait pas entamé de nouvelles négociations ou que l'on n'ait point inisces travaux en adjudication publique; de l'avis de tous les hommes compétents il y aurait eu un rabais non pas dé dix, mais de quinze seize millions. Eh bien nous disons avec M. Lescarts c'est du gaspillage, et nous emploierions une expression plus forte, si nous devions énoncer toute notre pensée. En Belgique, on s'accoutume tout et l'on n'es saye de remonter la cause de rieu. Les choses vont bleu pour les grando financiers qui remuent les millions la pelle et les affaires de tout genre prennent des proportions gigantesques. Mais le prix de la viande, qui avait si considérablement haussé mesure que se développait dans le pays la peste bovine, ne fait que hausser encore, bien que la peste bovine soit depuis longtemps éteinte le prix des denrées alimentaires ne baisse pas, bien qu'elles aient été déclarées libres l'entrée et quanfraux prix de la houille, il tend plutôt s'éle ver encore qu'à descendre bien que l'hiver se passe et que nous n'ayons pas de grèves comme en Angleterre. Assurément le gouvernement ne peut pas être rendu responsable de tout cela, et ce n'est point nous qui songerons nous en prendre lui s'il tombe trop de pluie et s'il en résplte des inon dations. Mais nous trouvons que l'on néglige beau coup trop dans notre.pays les problèmes économi ques, et que si là Chambre s'en occupait un peu plus, quitte favoriser moins le développement des grandes affairesles choses n'en iraient pas plus mal. A ce point de vue, l'exemple de la Chambre des communes d'Angleterre- ne perdrait rien, nous ne dirons pas être imité, mais médité car les faits qui ont été mis en évidence par l'en quête britannique contiendront sans doute d'utiles indications, pour nous. L'incurie des autorités est telle: dans notre pays, au milieu de ces préoeçupations d'affaires qui absorbent les pouvoirs publics, qu'avec des armés daps le Gode pénal pour réprimer l'infâme spécu lation de la falsification des denrées alimentaires de première nécessité, on nous laisse manger, on laisse partout vendre aux classes laborieuses, ,qui achètent le plus souvent crédit et sont obli- .géés de subir toutes les conditions du vendeur, du, pain empoisonné, plein de craies, de sables, de marnes et 4e divers sulfates qui se vendent; se colportent et s'emploient ouvertement, qu'on moud comme du blé, dans des moulins exclusivement alimentés par cette industrie et qui font rapide ment la fortune des misérables que rien n'empêche de mettre la main la pâte 1 .Depyis quelque temps, les journaux ^cubent de ces questions c éS't 1 bambn. gnàtion publique qui monte et qui menace le? exploiteurs. Que va faire le gouvernement que feroàt les autorités Attendront-elles pour agir que les volés et les empoisonnés tentent de se' faire justice eux-mêmes M. Malou. est sauvé Par 76 voix contre 26 et 7 abstentions, la Chambre a ratifié la convention du 31 janvier, autorisant le gouvernement con tracter avec la société des Bassins Houillers pour la reprise du Grand-Luxembourg et la construc tion de 225 kilomètres de lignes nouvelles. La droite a donné comme un seul homme. Pas une de ses voix ne s'est détachée de la màj orité cléricale, laquelle se sont joints MM. Anspaeh, Botilenger, Funck, Orts, Pirmez, Tesch et Van Iseghem. La presse cléricale proteste, dans les termes grâcieux qu'elle sait employer vis vis des gens ou des choses qui lui déplaisent, contre la souscrip tion royale la publication du grand ouvrage national de M. Van Bemmel, la Patria, belgica. Et la presse cléricale demande malicieusement ce que diraient les libéraux d'une souscription royale aux-publications des Bollandistes Les libéraux diraient une chose bien simple C'est que la Patria belgica quelles que soient les opinions de ses rédacteurs, est une œuvre nationale et que les publications des Bollan distes n'ont rien de national du tout. LA CHAMBRE. La Chambre des représentants a voté hier les articles du projet de loi relatif au rachat du Lu xembourg. M. Frère-Orban a développé un amendement qu'il avait déposé la fin de la séance d'hier, afin de séparer le rachat du Luxembourg de l'entreprise de construction des 225 kilomètres de chemin de fer concédés M. Philippart. Il a en même temps fait justice de certaines imputations de M. Bali- saux, qui avait mis sur le compte de la jalousie du bassin de Liège envers celui de Charleroi, les cri tiques formulées propos du chemin de fer d'Athus Charleroi. L'orateur a démontré que le gouvernement lui- mêmç, dan? un document officiel, a reconnu que le chemin de fer d'Athus vers Charleroi n'était pas nécessaire quant présent il a fait remarquer en outre que cette espèce de rivalité entre les arrondissements de Liège et de Charleroi est une de ces machines de guerre électorales de l'inven tion des cléricaux. Les faits protestent contre cette prétendue hostilité.* C'est ainsi que .les chemins de fer, objets de la convention du 25 avril 1870, doivent favoriser le Hainaut et principalement l'arrondissement de. Charleroi et que pas un centime des 90 millions votés par cette convention, ne profitera l'arron dissement de Liège. L'amendement de M. Frère-Orban autorisait le gouvernement reprendre le Grand-Luxembourg. M. le ministre des finances a déclaré qu'il considé- s rèrait l'adoption de cet amendement comme impli quant le reje# du projet de loi. Au vote, l'amendement de M.Frère-Orban a été rejeté par 74 voix contrè'32 et 1 abstention. Un amendement de M. Demeur derJlBiIant i rejet de l'article de la convention dufLj

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1