s 3,330. Dimanche, 30 Mars 1873. F HAIS CS PAU AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelles de l'étranger. Intérieur. 32e ANNÉE. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. TIRES ACQUIRIT ECNDO ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annoncbs la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30 Les annoncés de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lbcubin et Picahr, 15, Montagne des Aveugles, 4 Riioxrllbs. L'Assemblée nationale de France a voté le projet de loi approuvant deux conventions de démarcation ter ritoriale avec l'Allemagne. M. de M'eatix, rapporteur de la commission pour l'organisation municipale de la ville de Lyon, a déposé son rapport tendant la suppression de la mairie cen trale et plaçant la ville de Lyon sous le même régime que celle de Paris. M. de Goulard a déclaré que le gouvernement ne faisait aucune opposition su projet de la commission. .Malgré la protestation de la gauche et du centre gSuche, qui ont refusé de voter, l'Assemblée a fixé la discussion du projet jeudi. La commission de prorogation de l'Assemblée a adopté la proposition d'après laquelle les vacances au raient lieu du 5 avril jusqu'au 19 mai. M. Thiers a reçu avant-hier les membres du conseil municipal de Paris, venus pour lui présenter leurs félicitations. Dans la conversation, il les a engagés pousser activement la reconstruction de l'bôtel-de-ville, en faisant entrevoir celle du palais des Tuileries par les soins du gouvernement. La Chambre des Communes d'Angleterre a adopté, malgré l'opposition de M. Disraëli, le projet de loi au torisant les dissidents célébrer les cérémonies funè- baes dans les cimetières anglicans. Le comte de Bernslorff, ministre d'Allemagne Londres, est mort des suites d'une longue maladie,qui, depuis assez longtemps déjà, ne laissait plus d'espoir. Le gouvernement suédois vient d'abroger l'ordon nance qui restreignait les droits des Israélites d'élire leur domicile dans .l'étendue du royaume. Désormais il leur sera permis de s'établir partout où ils le juge ront convenable. Les deux Chamhres'dcs Etats-Unis, le Congrès et le Sénat, ont félicité l'Espagne d'avoir aboli l'esclavage Porto-Rico. Yprb*, le 29 Mars. Il tarde au pays de connaître .quelles condi tions M. le lieutenant-général Thiebault a accepté le ministère de la guerre. Aurons-nous le service obligatoire Construira- t-on de nouvelles fortifications le long de l'Escaut? Élèvera-t-on, de quelques millions encore, le bud get de la guerre Voilà tous points, sur lesquels le pays a droit d'être éclairé aussi sommes-nous étonné que jusqu'aujourd'hui aucune interpellation n'a été faite au sèiu des Chambres. Une chose paraît certaine c'est que, de toute manière, les charges militaires seront aggravées. Nous sommes curieux de voir comment cette ag gravation sera accueillie par ceux qui,pendant dix ans, ont fait toutes les élections, en inscrivant sur leur drapeau A bas la conscription et dégrève nt des charges militaires. os adversaires ont vraiment leur service politiques ils pratiquent l'une lorsqu'ils l'oAhsition, et l'autre lorsqu'ils sont au uc ne comprend pas bien cela, ni Heurs se rappelleront que nous les tenus du fameux règlement de en, aux termes duquel notam-* ïéfendu de prononcer des dis- rivgan voor te dragendans lette disposition et plusieurs autres violaient non-seulement la Constitu tion et nos lois organiques, mais le sens commun. Ainsi nous apprenons, sans le moindre étonnement, que cet incroyable fac tura, chef-d'œuvre d'illégalité et de bêtise, vientd'êtresuspendu par l'autorité supérieure en attendant qu'il soit annulé. Si nous attachons quelqu'importance l'avenir de ce règlement, c'est qu'il constitue un chef-d'œuvre au fin fond de la sacristie et destiné être imposé toutes les com- mnnes où le clergé régnerait en maître. En attendant, nous apprenons qu'ordre a été donné d'enlever et de détruire tous les exemplaires du fameux règlement qui était affiché dans tous les cabarets, et il paraît que M. le vicaire De Lanckere, honteux et con fus, jure, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. Dans la séance de jeudi, M. Bara s'est occupé de l'arrêté relatif l'affaire de Merckem. Il a dé montré comment 1© gouvernement s'y était pris pour donner la personnification.civile au couvent de religieuses qui'existe dans cette commune. Il existait-à Merckem, a dit M. Bara, un couvent bâti sur des terrains appartenant au bureau de bienfai sance. Pour sortir de difficulté, les religieuses ont fait donation des bâtiments au bureau,sons condition qu'el les conserveraient l'usufruit de ces bâtiments leur vie durant, ainsi que pendant la vie d'autres occupantes. Le Bureau ne sera mis en possession qu'à la mort de la dernière des occupantes. Voici le mécanisme de cette affaire le bureau de bienfaisance est nue propriétaire d'un hospice, mais il n'en aura la jouissance que dans trente ou quarante ans, jusque-là le couvent doit subsister, et le bureau de bienfaisance n'a pas intervenir dans l'administra tion. Le buread n'est que le propriétaire apparent il protège le couvent. Le couvent sera eooservé en plei ne sécurité aux religieuses qui l'habitent. Le projet de loi de 1857 n'en demandait pas plus. Il est évident que si les principes sur lesquels reposent l'arrêté de Merckem devaient faire juris prudence, les couvents auraient trouvé le moyen qu'ils recherchent depuis si longtemps d'obtenir, au mépris de la loi, les avantages de la main-morte. L'Association libérale de Gand s'est réunie en assemblée générale, sous la présidence de M. le comte de Kerchove de Denterghem. Cette séance a été remplie par la lecture d'un rapport sur la situation de l'Association, les mesures qu'elle a prises et les progrès qu'elle a réalisés. Cette situation est excellente et c'est non-seu lement sans appréhension, mais encore, avec l'impatience que donne l'attente du succès, que les libéraux attendent les élections de 1874. Vaincus en 1870. et plus que vaincus, divisés, déeouragés, ils se sont reconstitués, ont fait trêve aux divisions, et les voilà plus forts que jamais, ayant leur actif les élections de 1872 et ne se préoccupant qué des résultats que doit amener dans le gouvernement et dans les lois une victoire1' décisive, dont, disent-ils, et nous en acceptons l'augure, la date est certaine. La première de ces lois auxquelles ils font allusion, est la loi de 1842. Selon eux, le premier souci des libéraux rjevenr J au pouvoir doit être de la reViser il faut <me 11 structjon soit purementague Le rapport, dont nous venons d'analyser les principaux passages, se félicite encore de la situ ation de l'Association au point de vue du nombre de ses membres. Ce nombre s'est accru dans de notables proportions. De plus, des groupes de libé raux se sont formés la campagne, et se sont mis en relation avec la ville. A Ledeberg, entr'autres, une association s'est créée et s'est constituée en sous-comité de l'Association libérale. On a de for tes raisons de croire que son exemple sera suivi. Avant de lever la séance, M. le président en ex primait le vœu, et ses paroles ont été couvertes d'applaudissements. Nous reproduisons le discours prononcé par M. le lieutenant Denhaene, du l'régiment de ligne, sur la tombe de M. Laroye, lieute nant-adjudant de place, décédé Ypres le 25 Mars 1873, Messieurs, Rassemblés autour de cette fosse qui reçoit les restes mortels de Florentin-Constantin Laroye, j'adresse au nom de mes collègues, un dernier adieu celui qu'une longue et cruelle maladie, supportée avec courage, vient de ravir sa famille et ses camarades. A peine âgé de seize ans, Laroye entra au ser vice en 1847, comme élève-tambour, au 10" régi ment de ligne et c'est dans ce corps qu'il parcourut successivement tous les grades subalternes jusqu'à celui de sous-lieutenant. En cette qualité, il passa au 8e de ligne où il obtint en 1858 le brevet de lieutenant. Il ne devait, hélas pas occuper long temps ce nouveau grade. A la suite de maladies, il ne put continuer servir et dut, en 1859, demander sa mise en non activité. En 1869, il fut rappelé l'activité et nommé adjudant de place de 3" classe pour ne remplir ces fonctions que quelques mois, ses forces ne lui per mettant plus dé supporter la moindre fatigue. Il fut de nouveau replacé en non activité. Après avoir retracé la carrière de notre cama rade, qu'il me soit permis de vous dire, Messieurs, que pendant tout le temps qu'il a servi comme officier au 8" où nous l'avons cbnnu, Laroye a su, par ses belles qualités, se faire estimer de ses su périeurs et aimer de ses compagnons d'armes. Depuis quelque temps déjà, Laroye, qu'une terrible maladie minait, devait s'attendre une fin prochaine. Aussi voyait-il arriver ses derniers moments avec beaucoup de résignation; il mourut il y a trois jours en vrai chrétien, emportant les regrets de tous ceux qui l'ont connu. Adieu, Laroye, adieu sois béni et recompensé là haut pour ce que tu as souffert, et que l'être suprême te recueille en son séjour éternel. Adieu Adieu On nous écrit de Poperinghe Noire Société philharmonique, de plus en plus florissante, nous a donné le Dimanche de ht Mi-Carême le troisième concert de la |ison d'hiver. fête musicale, comme ses dexaneipr* dément réussi^ de

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1