3,331. - Jeudi, 32" ANNÉE. 3 Avril 1873. 6 FUA.NCS l'Ait AN, JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Nouvelles de l'étranger. 4 A V) I .t 1 li JT., ,70 i 'i ..(1U PARAISSANT LE JEURI ET LE DIHANCBtS. VIRES ACQOlniT EDNDO ABONNEMENT PAU AN Pour Pari'oiuP administratif st judiciaire d'Ypres. fr. 0-00 Idem Pour le rostanl du pays.7-00. To.ut ce ipii concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Ahno-icrs la ligne ordinaire fr. 0-15 Rbci.anss la ligne fr. 0-30 Les annonces do Bruxelles et de l'étranger sont reçues cliex MM. Lechbis et Picard, 15, Montagne des Aveugles, A Bruxrli.cs. j- La séance deTAssemliléc nntionii|e de France a été samedi des plus orageuses. Il ne manquait plus la droite, pour sa déconsidérer tout fait aux yeux du pays, que de faire montre de sympathies bonapartistes. La chose est faite. Il s'agissait de la pétition du prince Napoléon, rela tive son expulsion de France. M. de Réfnusat, cédant la pression de; plusieurs de ses amis et surtout de M. Tliifcf-s, a définitivement ac- c'epté la candidature qui lui était offerte pour lés pro chaines élections Paris. Il sera sontc'ni/' par tout le parti républicain mo.iérc et mr celte fraction des cen tres qui s'est ralliée au gouvernement de M. ThicrS. Si le parti radical est bien inspiré; il ne lui opposera pas de concurrent. La dynastie léguante du duché de Brunswick s'étein dra avec le duc Auguste, qui est aujourd'hui âgé de 87 sus et qui n'a jamais cté marié. Il avait succédé en 18 51 son frère aîné, le duc Charles, déclaré incapa ble de léguer par un décret de la Diète germanique et qui, depuis 1850, vivait, chassé par son peuple, l'é tranger. En cas de décès du duc Auguste, la maison royale de Hanovre était appelée par le statut de famil le, recueillir [a succession. Mais le duché, qui ne compte qu'environ 500 mille âmes, est entièrement enclavé dans les possessions prussiennes la Prusse a donc le plusgrarid intérêt ne pas laisser s'introniser., Brunswick la dynastie déchue'des Guelfes.' Des négociations secrètes ont eu lieu depuis quelque temps pour régler la situRtioïk'dje ce pays et prévenir les complications qui pourraient eurgir la mort du duc régnant. Le gQuver.ncmcnj ducalet la Diète bruns- wickoise -se sont eiflcndus pour rédiger une loi dg régence qui est placéè sous la garantie de l'Empereur d'Allemagne. En vertu de celte loi, la régence sera conféiée»au grand duc d'Oldenbourg, et, en cas de re fus ou d'empêchement "de ce dernier, a un autre membre de l'une des familles régnantes de l'Alle magne. V. La Gazelle officielle de Madrid publie iip important document éiiiaqantdu gouvernement espagnol et signé de tous ses membre» c'est une proclamation adressée A la nation eOiitre l'insurrection carliste'. Toutes les déprédations, loue teiecrimrs des partisans de la légi timité monarchique y sont longuement énuméres et flétris, puis vient l'indication des mesures prises pour appliquer^ la sihiatjbn d'énfrgiqnes remèdes. Un ap pel au Concours' 8e tousjes boijs citoyens termine le document. Intérieur^ Icrk*, le'S Avril. Le Journal d'Ypçes se plaint d'être éreinté maisàquila faute, si cen'està ses propres rédacteurs qui, chaque fois qu'ils se hasardent d'aborder une question de droit, la raisonnent comme les casuis- tes traitent de la théologie, selon le besoin de leur cause et l'intérêt de leur parti. Il est vrai qu'ils sont certains de rencontrer un puissant appui »"ès de notre sainte* députation, mais fort heu- plaent aujourd'hui, «j. matière électorale, r„nvem1.fï(lr'ét le recours devant notre haute ma laise comme ià tous tes distinguos deviennent fi nie et déc t !'se °i neprend son empire. 'stant. il oAJournal J Ypres et ses patrons pios lec3ue- On ,ar une série de déceptions et de as entr«s sans nous avons prédites et qui nepou- Provz ,3un ^ou^e Pour tout homme qui tire *,:l.ires notions de droit. ^"SPOS de l'ihcendie de Proven, 'c.jtie le jugement par lequel M. le t - juge-de-paix de Rousbruggë se déclarait incom pétent, était une abomination qui valut Ce jeune magistrat uhe avalanche d'injiïres comme le Journal d'Ypres àithe tant en lancer. Eh bien i> l'affaire a parcouru tous les dégrés de juridiction et la Cour de cassation a cassé le jugemeritdu tribunal de Furnes et confirmé précisément celui de M. le juge-de-paix de Rousbrugghe que le Journal d1 Ypres avait si gaîment cherché tourner en bourrique. Et qui ne se rappelle encore les interminables tartines de notre organe clérical au sujet des inscriptions de M. le général Missotten et dè M. Eugène Vandaele, sur les listes électorales d'Y près. Naturellement, dès que les écrivains du Journat d'Ypres réclamaient cohtre l'inscription de ces électeurs devant la députation, ils devaient être rayés par cè aoljége mais nos amis se pourvu rent en appel et la Cour de Gand annula les déci sions de la députation permanente, et condamna les réclamantsMM. Leleu et. Debruyne aux dépens. Le sieur Leleu, dit Meesl'&r Leil, aujourd'hui un deshaut dignitaires défaut demienx) de la fa brique de l'église;de S' Martin, qui avait réclamé contre lp général Missotten, a gràcieusement payé les frais désInstances. Mais quant M. Vân- daele'on'ne s'est pas tenu pour battu et on a obligé le boucher De Bruyne, qui avait réclamé sa radia tion, se pourvoir en cassation. Le résultat de ce pourvoi n'a pas été un instant douteux, toujours parce que le droit est lé droit et qu'on ne plie pas la loi au gré de ses caprices et de l'intérêt de parti; aussi, la Cour de cassation viept de rendre Lundi, 31 de ce mois, un arrêt, qui, sur les conclusions ç'onforpies; dit ministère public, rejette le pourvoi dp boucher De Bruyne, maintient en conséquence M. Vandaele sur les listes électo rales d'Yp'res, et condamne De Bruyne aux dépens de toutes les instances. Voilà certes des réponses përemptoires aux qûatorze colonnes .que le Journal JYpres a con sacrées depuis trois années soutenir que MM. Missotten et Eugène Vandaele n'avaient pas le droit d'être inscrits comme électeurs Yprés. Et ab uno disce omnes Certes, une pareille suite de déconvenues est de nature éclairer le public, sur l'incapacité ou la partialité de notre députation." Mais quel que sojt Je choix, nous n'hésitons pas constater que le public no rencontre plus devant cette juridiction les garanties qu'il est en droit de réclamer. Il est vrai qu'en matière élec torale et 4e milice, il a son recours devant le pouvoir judiciaire mais pour toutes les autres matières, il reste exposé un arbitraire intoléra ble, et il y a lieu,.d'après nous, de porter un re mède immédiat cet abus, soit en apportant des modifications profondes l'organisation de ces collèges, soit en créant un conseil d'état, composé en dehors de toute préoccupation politique et ap pelé statuer en dernier ressort, sur toutes lès affaires qui ne sont pas susceptibles d'un pourvoi devant le pou voir j udieiaire C'est là une question grave et qui mérite d'at tirer l'attention de tous les hommes sérieuy, car il importe de voir mettre un terme au traire et despotique, que nous subis lent. - D'après des rumeurs que rapporte le Journal de Liège, sans garantir, d'ailleurs, l'exactitude de ses renseignements, l'accord entre le cabinet et le nouveau ministre de la guerre se serait fait sur les bases suivantes 1. Augmentation du prochain budget de la guerre, celui de 1874, d'au moins trois millions. 2. Augmentation du contingent de 2,000 hom- àggfe .j is> îvmvjîi} 3. Augmentation du temps de service. 4. Révision de la loi de recrutement. |5. Augmentation de l'artillerie par des crédits spéciaux. •niûttfr Vu..:» w-j La révision de la loi de recrutement porterait sur le remplacement et sur la composition du con seil de milice. Au conseil de milice jugeant en premier ressort et aux députations permanentes jugeant en degré d'appel, on substituerait de? conseils de révision dans lesquels l'élément mili taire dominerait. Quant au remplacement, il ne pourrait plus se faire que par le gouvernement. En réafité, on chercherait rendre le {-emplace ment tellement difficile qu'il n'y a plus que quel ques privilégiés de la fortune qui pourraient se soustraire au service personnel. Ce serait l'intro duction du service obligatoire, moins la franchise. Les conseils de révision rejetteraient tous les rem plaçants n'appartenant pas l'armée. S'il faut 2,500 remplaçants par an, les conseils de révision en admettraient 500 voilà le système. Le gouvernement se serait engagé poser la question de cabinet pour assurer l'exécution de ce programme militariste. Un incident grave vient de se produire entre le gouvernement belge et le gouvernement du Grand Duché, propos d'une question industrielle. Voici les .faits Après avoir concédé l'exploitation d'une grande partie des gisements miniers sur son territoire, le gouvernement luxembourgeois possédait encore, il y a quelques mois, 800 hectares djsponibles, ren fermant un minerai très-riche. Il vient de céder 400 de ces hectares une compagnie, cette con dition, aussi nouvelle qu'étrange, de consommer sur place le minérai extrait Supposez que le gouvernement luxembourgeois imposé la même conditibn lorsqu'il concédera les 400 autres hectares qui lui restent, dans quelle situation se trouvera l'industrie métallurgique de notre pays, précisément au moment où le gouver nement belge rachëte'le chemin de fer du Grand- Luxembourg et va construire une seconde ligne entre le bassin de Charleroi et les minières du Grand-Duché Un certain nombre de nos établissements pos sèdent, il est vrai, des concessions de mines qui assurent les approvisionnements, mais ceux qui n'en ont pas, se trouveraient dans des conditions d'infériorité insoutenables. La mesure prise par le gouvernement luxembourgeois constitue donc un péril pour l'industrie belge et modifie singulière ment l'état de choses en présence duquel on se trouvait lorsqu'on décidait le rachat du Grand- Luxembourg et la construction de la ligne d'Athus. Le gouvernement belge s'est ému de cette situ- jn il a adressé des représentations au gourer-' grand-ducal, laissant, nous j^ure-t-'^' que si la mesure V '4-

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1