N9 3,339. Jeudi, 33* aivuée. 1- Mai 1873. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Intérieur. Nouvelles de l'étranger. „r - LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES âCQOIRIT EONDO ABONNEMENT PAR AN Pour l'arroniP administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue àh Beurre, 83. INSERTIONS Adnoncks la ligue ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr, 0-30 Les annonpes de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Léonais et Picard, 15, Montagne desArcugles, Broxblles. Le résultat de l'élection de Paris n'a pas été tel que nous attendions. M. Barodet a été élu une grande majorité. Voici les chiffres obtenus par les divers can didats MM. Barodet180,146 de Rémusat137,467 Stoffel. 27,088 Noos ne connaissons encore des élections départemen tales que l'élection, a Marseille, de M. Louis Loc- kroy, candidat radical. La dépêche ne nous fait pas connaître les chiffres définitifs mais M. Lockroy avait, an moment de l'expédition, les deux tiers des suffrages dépouillés, et les sections encore connaître ne pou vaient modifier le résultat. La séance de la commission de permanence tenue Versailles a eu de l'importance. Après une interpellation de M. Adnet, relative aux mesures que le gouvernement français a cru devoir prendre sur la frontière espagnole, mesures que M. de Goulard a justifiées par le devoir du gouvernement de ne pas favoriser la guerre civile dans la Péninsule, M. Dclille a interpellé son tour les miuislres présents sur le discours prononcé récemment la Sorbonue par M. Jules Simon. Le gouvernement hollandais, d'aeeord avec le sen timent national, déploie la plus grande activité pour tuettre l'armée des Indes en état de reprendre les opé rations contre Atchin. Bientôt des renforts considéra bles en hommes, en navires et en matériel de guerre seront prêts îi être dirigés sur la mer de la Sonde. On parle de quatorze navires vapeur de la marine royale qui sont destinés l'expédition. Des envois considéra bles ont déjà eu lieu. Il n'est pas douteux qu'avec la ténacité qui caractérise le peuple néerlandais et les moyens dont il dispose, il ne parvienne réparer le premier échec l'histoire des colonies hollandaises est riche en péripéties de ce genre. D'après ce qu'on écrit de la Haye, le gouvernement hollandais aurait reçu de la part de l'Angleterre et de la France, qui l'uue et l'autre ont eu se plaindre souvent des actes de pira terie des Atohiuois, les assurances les. plus satisfaisan- tes. La Chambre des Seigneurs de Prusse a terminé sa medi, comme on le prévoyait, la discussion de la loi sur l'instruction des ecclésiastiques et leur préparation A leur future earrière. Le projet a été adopté en secon de lecture. ïpuki, le SO Avril. Nous sommes toujours curieux de savoir comment nos adversaires concilieront les ré formes proposées par M. le ministre de la guerre avec le programme politique que depuis douze ans ils ont préconisé l'approche de chaque élection. Cela se résumait en cette formule laconique qui a égaré plus d'un sim ple campagnard Diminution des charges militaires et suppression de la conscription "isieu le cela, le gouvernement propose 7-, ui peuvent se traduire ainsi I'jx régiments d'infanterie, H régiment de cavalerie, (S 2 du génie, lees*?5 «rai»», Lar l< de l intendance, aj»n de l'artillerie de campagne, If"1 ièces. .nquante bataillons de réserva Bref, la carte payer s'élèverait environ cinq millions. Et il en est de même dans toutes les autres branches de l'administration. Dans l'opposi tion, ils criaient Diminution des impôtset depuis qu'ils sont au pouvoir, ils n'out fait que les augmenter, partir de l'impôt fon cier; aussi, notre situation financière se cotn,- promet rapidement. Lors de l'avènement du ministère clérical, il y avait dans le trésor, outre les revenus de l'exercice courant, un booi de 80 millions ce fut l'affaire de quelques mois pour les manger. Depuis, M, Jacobs a fait un emprunt de 50 millions, qui sont depuis longtemps épuisés. Enfin, M. Malou se dispose em prunter 250 millions, qui ont déjà leur des tination. Us vont bien messieurs les cléricaux! 380 millions de dépenses extraordinaires en moins de trois années c'est faire payer un peu cher leur passage aux affaires mais en fin, cela présente ce bon côté, c'est que les populations apprendront une J bonne fois quelle foi ils peuvent ajouter aux promesses cléricales. On vient de faire, dans une mortuaire Moerbeke, près de Gaod, une découverte qui a produit une vive sensation ce sont des lettres contenant, ce qu'il parait, un véri table cours de droit électoral on y enseigne la manière-de fabriquer des billets marqués et le moyen de parfaire le cens des bons élec teurs, qui frisent les fr. 42-32. Et ce qui ajoute la gravité de cette cor respondance, c'est qu'elle émane de personnes qui, l'époque où elle a été écrite, étaient revêtues de la qualité de membre de la dé- putatioo permanente. Ainsi, après avoir conseillé eux-mêmes les fraudes'et avoir enseigné la manière de les pra tiquer, ces fonctionnaires montaient gravement sur leur siège et décidaieat que ce qu'ils sa vaient en âme et conscience constituer des fraudes, n'en étaient pas. N'avons-nous pas raison de dire que les députations ne méritent aucune confiance, ni sous le rapport de l'impartialité, ni sous celui de la capacité, et qu'il est urgent de réformer ces collèges. II n'y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et le Journal d'Ypres aime faire la sourde oreille et ne pas com prendre. D'après lui, ce ne sont pas les déci sions rendues par ses amis,qui sont empreintes de l'esprit de parti et de crasse ignorance, mais bien les arrêts rendus par nos cours de justice.Nous comprenons que pour les rédac teurs du Journal d'Ypresles décisions de la députalion doivent paraître le sublime du genre, mais nous ne partageons pa^onad- miration, et nous préférons noud| aux décisions de nos savantes [aines. El qu'on le TemaJ dans l'affaire de Proven comme dans l'affaire Van Daele ce n'est pas la cour d'appel de Gand seulement, mais aussi la cour de cassation qui nous a donné raisou dans l'interminable discussion que l'organe du clergé a soulevée contre nous. Eh bien tout ce que nous avons eu en vue d'établir, c'est que chaque fois que l'organe clérical a osé- aborder une question de droit, il a battu la breloque et ses amis ont succombé devant la justice. Certes, cela ne prouve pas pour les con naissances de droit de ses rédacteurs, mais dé montre une fois de plus combien est vicieuse l'organisation de nos députations aussi nous préférions voir résoudre les différents qui nous intéressent par pile ou tête,que de devoir nous -référer aux décisions rendues par ces collèges, en dernier ressort. Quant au fond de l'affaire de Proven, nous l'avons déjà dit,oous n'y ajoutons aucune im portance la femme prévenue ne doit pas être trouvée coupable pour nous faire plai sir; l'issue du procès ne nous intéresse guères; nous avons voulu prouver seulement que les rédacteurs du Journal d'Ypres n'entendent rien au droit,et la cour de cassatioo nous est venu en aide,pour démontrer que nous avions raison. L'organe du clergé pe se tient pas du reste pour battu ainsi, propos de l'affaire de Lamotte, il imprime en toutes lettres au reste qu'il (le Progrès) ne s'inquiète pas quel que soit le dénouement final de cette grosse affaire, la ville en saura, nous osons le promettre... C'est là une menace on ne peut plus incon venante et qui témoigoe d'une grande témé rité mais que le Journal d'Ypres le sache bien on fait bien une émeute au chocolat mais on n'en fait pas deux, et nous espérons bien, si vos amis font de nouvelles tenta tives dans ce but, après que la cour de cassa tion aura prononcé, que l'autorité saura faire son devoir et faire respecter les décisions de la justice. Quant l'affaire Vandaelele Journal d'Ypres ne se soumet pas davantage la décision de la cour de cassation. Soit, dit-il, ce sera refaire. C'est là, qu'il nous permette de le dire, faire dégénérer le droit de récla mation, en pure tracasserie. Nous savon» que l'organe du clergé parle coup sûr il n'est pas difficile, lorsqu'on a un de ses rédacteurs, qui siège au sein de la députatiou, défaut», décider par ce collège, selon ses fantaisies iéjt» ses caprices mais le droit restera le droit £t nous aurons de nouveau recours nos cou souveraines pour obtenir une juste applica tion de la loi. Nous ne voyons pas ce!p 'a députationa gagner ce jeu-là^ bit jjéjà pas, nous semble-t-^rHjronze, ration pour aller jet/(JCau\, Jin reste.

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1