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3,342. Dimanche,
33' année.
II Mai 1873.
6 FRANCS PAU AS.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Nouvelle# <le l'étranger.
Inférieur.
PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
TIRES ACQUIKIT BONDO
ARONNKMKNT PAR AN Pour l'AiTonil* administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays. 7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adresse l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lechbuh
Picard, 15, Montagne des Aveugles, A Bruxelles.
Les bruits les plus contradictoires continuent nous
arriver de Paris sur les intentions de M. Thiers. Les
députés de la droite et de la gauche, qui ne cessent de
l'assiéger pour qu'il se prononce en faveur d'une poli
tique plus accentuée dans un sens ou dans l'autre, se
flattent A l'envi de l'avoir converti leurs vues. La vé«
rité est que jusqu'à présent le président de la républi
que n'a pris d'engagement envers aucun parti et qu'il
voudrait bien ajourner toutes les difficultés jusqu'à la
libération du territoire. On va même jusqu'à dire que
si une crise ministérielle éclatait, la rentrée de l'As
semblée, éventualité qui parait inévitable dans l'état
de-tension où sont les esprits, il éviterait encore de
rompre avec aucune fraction et reconstituerait le cabi
net avec des éléments disparates semblables ceux qui
le composent aujourd'hui. Au fond, il comprend la né
cessité de eonstituer la république, mais'il voudrait
atteindre ce résultat par la pression de l'opinion pu
blique et sans de trop vives luttes. Ainsi on annonce
que les lois constitutionnelles qui seront présentées dès
la rentrée, tout en étant conçues dans un esprit con
servateur, indiqueront cependant très-clairement qu'el
les ne peuvent s'adapter qu'à une organisation répu
blicaine. Un exposé des motifs général dont la rédaction
a été confiée M. de' Remusat, les accompagnera et
mettra cette nécessité en pleine lumière.
L'empereur Guillaume prendra, aujourd'hui, Gat-
cbina, congé de la famille impériale de Russie pour
retourner Berlin. Il y est attendu samedi matin.
L'arrêté interprétatif du Conseil fédéral allemand,
«oncernant la loi sur les jésuites et les cougrégations
affiliées, vient de recevoir une première application
cri Posnànie. Les ddmes de l'ordre, de Saint-François,
de Gnescn, qui ne possèdent pas l'indigénat prussien,
ont reçu l'ordre de quitter le territoire du royaume
dans le délai d'un mois.
Le Parlement italien a abordé la discussion du pro
jet de loi sur les corporations religieuses.' A en juger
çar le nombre des orateurs inscrits, la discussion pro
met d'être longue et animée. C'est sur le. projet de la
commission que, du consentement du ministre de la
justice, le débat s'engagera. Le ministre se réserve de
modifier ce projet selon ses vues en présentant des
amendements.
Trues, le 10 Mal.
La Chambre s'occupait, comme l'on sait,
de la' discussion du budget de la guerre et
«Ile avait entamé, cette occasion, une dis
cussion approfondie sur notre organisation
militaire, discussion qui semblait devoir s'é
lever la hauteur des plus beaux jours de
notre régime parlementaire, lorsqu'elle a été
brusquement interrompue par un bien dou
loureux événement au momeot où M. le
ministre des finances devait prendre la parole,
une dépêche de Paris est, venue lui annoncer
nOye sa fille, qui vient d'épouser tout récem-
jT M. le comte Adrien d'Oultremont, était
jalade par suite et sur la pro
ie des chefs de5 la gauche, cette
a été ajournée,
kendant, nous pouvons dire que la
fait un graud pas le service per-
^ligatotee semble écarté, puisque
yii M. Malou t&n veulent, et di
sment, que dans l'état.actuel
sont les interprètes fidèles de
"~>liq e on 'J f^%l*,<Âre qUe |e
public ne comprend rien cette question,nous
le voulons bien, mais c'est toujours une faute
et une erreur que de voqloir imposer une ré
forme, alors que l'Opinion n'y est pas préparée.
Du reste, nous considérons le service per
sonnel et obligatoire comme en Prusseainsi
que disent les partisans de ce système,
comme une chose très-difficile, si non impos
sible en Belgique on parle beaucoup d'éga
lité et de démocratie l'appui de ce système,
mais quiconque a lu la loi prussienne, doit
être convaincu qu'il n'y a rien de moins dé
mocratique, ni de plus arbitraire il y a au
moins quinze cas d'exemptions en dehors des
infirmités corporelles, et l'appréciation de
tous ces cas est abandonnée l'autorité mili
taire, qui statue tous les degrés; il en résulte
que les exemptions y sont très-nombreuses et
très-arbitraires; si on cherchait introduire ce
régime dans notre pays, on ne tarderait pas
voir combien il est peu compatible avec nos
institutions véritablement démocratiques.
Du reste, si nous n'aurons pas cette réforme,
nous en aurons d'autres qui promettent
d'augmenter les dépenses du budget de la
guerre de 4 5 millions.
Nous ne voulons pas émettre d'opinion
sur ce point, aussi longtemps que les projets
du département de la guerre ne sont pas
connus, et nous croyons ne pouvoir mieux
éclairer nos lecteurs sur celle question qu'en
leur adressant, in extenso, le discours de M.
Frère-Orban, qu'ils recevront, sous forme de
supplément, avec le présent numéro.
Lorsque le Journal d'Ypres est poussé
bout, il ne souffle mol et fait le mort. Et au
fait qu'y avait-il répondre noire article
sur le procès que ce journal a soutenir
contre les membres des Hospices Aussi,
après toutes les âneries que l'organe du clergé
a débitées ce sujet, il ne trouve aujourd'hui
nous répondre que i!....a!..
Le Journal a-t-il tenu nous prouver que
nul animal ne manque son, instinct?
Le Journal d'Ypres voit en nous l'héritier
d'un organe qui vient de disparaître. Nous
repoussons cette injure, décidé que nous
sommes De défendre, comme par le passé,
que les principes libéraux et constitutionnels.
Nous admettons bien toutes les libertés compati
bles avec l'ordre, et aucune réforme ne nous
effraie, lorsqu'on a trouvé la formule pratique
pour la réaliser sans secousse, mais nous ne
voulons aucun prix faire des sauts dans
l'inconnu et pour ces motifs nous ne cesserons
de combattre le suffrage universel et les aspi
rations républicaines, celles-ci oon par haiue
pour le principe en lui-même, mais parce que
le régime, sous lequel nous avons le hflB^bdç
vivre depuis 4i$ ans, nous accorj
grande somme de lit
affrès-1'
pas nous laisser conduire, même insensible
ment, au régime qui prévaut aujourd'hui
dans la malheureuse Espagne et qui ne tar
derait pas s'implanter en France, si l'Etat
de siège venait être levé Paris.
Non .de quelque beau nom que l'on décore
ces régimes, nous ne voulons pas y être ame
nés, pas même en pente douce.
Quant nos principes religieux, ils reste
ront ce qu'ils ont toujours été nous ne ces
serons de professer un profond respect pour
la religion, telle qu'elle a été enseignée pendant
des siècles; mais nous n'accepterons que, sous
bénéfice d'inventaire et parfoisavec sarcasme,
toutes les momeries et superstitions qu'un
clergé ambitieux et fanatique cherche y
introduire de nos jours, et nous ne cesserons
de combattre l'intolérance et l'esprit de domi
nation de ce clergé, dont l'unique souci
semble être d'asservir la société civile, au
dépens mèmede son prestige, de son influence
et de sa considération.
Le Journal d'Ypres sait maintenant au
juste ce que nous voulons et il est prié de ne
plus confondre.
Les personnes qui ont des titres de l'emprunt
belge 4 1/2 pour cent, 3e série, savent que
les coupons d'intérêts sont épuisés et qu'une
nouvelle feuille de coupons doit être réclamée
avant le lr Novembre prochain or, ce qui
mérite d'attirer l'attention, c'est que les uou-
relles feuilles de coupons que l'on délivre
déjà, ne comprennent de coupons que pour
un terme de cinq années c'est une preuve
évidente que le gouvernement, tout en réser
vant un certain délai, est décidé faire la
conversion de notre quatre et demie, soit en
4 ou en 3 pour cent. Il est probable qu'il
s'arrêtera ce dernier forids, puisque le
nouvel emprunt est pris, en grande partie, eu
main ferme, par des établissements finan
ciers, en trois pour cent, au taux de 81,
c'esi-à-dirè donnant un intérêt de 3-82 pour
cent.
Une semblable conversion, tout en étant
favorable au trésor, est de nature jeter une
certaine perturbation dans la fortune du
petit rentier. Pour celui qui n'a que stricte
ment de quoi vivre, il est assez dur de se
voir enlever plus du neuvième de son revenu;
aussi nous nous attendons avant peu voir
beaucoup de petits reatiers déserter les fonds
de l'étal pour placer leurs épargnes, de ma
nière avoir, comme par le passé, un revenu
de 4 1/2 5 pour cent. Il en résulter
nécessairement une hausse dans la valeur de»
bonnes obligations de chemin de fer.
grande somme de libertés, pour
après-l'inconnu; en un moV
Une bonne nouvelle qui intéressera, 'es
nombreux amis de M. De Fré; l'hono'âble
représentant de Bruxelles, dont la vie, comme J
frit, a été gravement compromise, est au- j
tatout fait hors de danger. M. De
depuis quelques jours, en plei-
2scence.