N» 3,343. Jeudi,
15 Mai 1873.
0 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Nouvelle*» de l'étranger.
d Intérieur.
V f
33' ANNÉE*
LE PROGBËS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIKIT EIJNDO
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arroAd' administratif el judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idein Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit cire adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30
Les annonces du Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lecheini
Picard, 15, Montagne des Aveugles, A Bruxelles.
Des dépêches transmises de Vienne, le 8, dans
l'après-midi, annoncent un fait financier qui s'est
produit dans cette ville, el dont on chercherait en vain
l'équivalent dans lesfastesde la spéculation européenne.
En pleine tranquillité politique ut industrielle, la bourse
de la capitale de l'Autriche a dû être fermée, par suite
de l'impossibilité dans laquelle se trouvaient les capi
talistes et les spéculateurs de régler leurs comptes.
Les différences payer étaient si écrasantes que
tout le monde, sous le coup d'une sorte de solidarité,
a jugé prudent de suspendre le marché et de donner
le temps aux joueurs de faire chacun un sérieux examen
de conscience ou plutôt de son doit et avoir, avant
de reprendre le cours des affaires. Les maisons de ban
que de Vienne ont décidé la fixation d'un cours de
compensation afin de conjurer la crise, en évitant les
ventes par voie d'exécution. Pour faciliter la reprise
des affaires, une souscription a été immédiatement
ouverte; elle a donné 12 millions de florins. Le com
missaire impérial laisse entrevoir l'appui du gouver
nement. Il n'est pas moins certain que l'incident doit
servir île sévère leçon aux manieurs d'argent qui me
surent l'importance de leurs opérations moins sur
leur actif réel que sur leur passion folle de lucre.
Les dernières dépêches de Rome constatent qu'au
Vatican il règne de très-vives inquiétudes sur l'état de
santé du Pape. Il a dû interrompre de nouveau ses
audiences.
Le télégraphe en nous résumant, l'autre jour, le
sens du manifeste épiscopal de Fulda, a été par trop
discret. Le document que nous avons sous les yeux
n'est pas une simple exhortation pastorale prier pour
«l'Église qui traverse, dit-ii, une persécution plus
violente que celles des temps païens depuis l'empereur
Constantin. C'est bien une protestation formelle con
tre les lois ecclésiastiques. Ces lois, d'après MM. les
éiéqucs, sont essentiellement la négation de l'insti
tution divine et de la liberté de l'Église. Elles n'ont
d'autre but que de séparer les évéques du chef visible
de la catholicité de séparer le clergé et le peuple
fidèle de ses évéques légitimes de séparer l'Église
allemande de l'Église universelle de détruire, enfin,
l'organisation que Dieu même a donnée son Église.
Plus loin, les évéques disent que, en ce qui con
cerne la direction et l'administration de leurs églises,
ils n'admettront rien qui puisse blesser la fui el le
droit divin de l'Église. ->
Le Grand-Conseil du Tessin vient d'enlever au
clergé la tenue des registres de l'étal-civil pour la re
mettre aux mains des municipalités. Il a rapporté une
Résolution législative de 1870 qui avait déjà fait un
premier pas dans cette voie, en obligeant les curés A
notifier trimestriellement, leurs municipalités respec
tives, les décès et naissances qu'ils avaient enregistrés.
Désormais aucun curé ne pourra plus ni administrer le
baptême, ni présider une inhumation sans la présen
tation préalable d'un avis municipal attestant que la
naissance ou la mort a été inscrite snr Ica registres de
la maison commune. Les contrevenants sont passibles
d'une amende de 5 francs pour chaque contravention,
sans préjudice de la responsabilité des conséquences
de leur transgression.
Les nouvelles-d'Espagne ne constatent guère d'amé-
ation dans l'étal de ce malheureux pays.
^iti pe
Vphm, le 14 liai.
p article qae le Journal d'Ypres
"hanter l'obiit de l'Opinion, nous
eft^une erroor que nous lettons
on es» egi jjj qU'ei|e (|a coterie) en
If '''nqnième M. E. Boucken.aero-
ver qu'une quarantaine de voi
C'est là une grave erreur: M. Bouckenaere
a réuni, comme candidat, tant au sein du
Comilé, que de l'Association libérale elle-
même, l'unanimité des suffrages et il a été élu
conseiller communal par540 voix.C'est 500
de plus que le Journal dYpres ne lui en
attribue.
Nous pourrions ajouter que le Journal
dYpres ne se montre pas plus généreui
l'égard de l'Opinion qu'envers I\l. Eric Bouc
kenaere.
Nous rappelons aux personnes qui s'inté
ressent aux progrès agricoles, que M. Deleu
donnera Samedi, 17 Mai 1873, dix heures
et demie du matin, sa quatrième conférence
sur la chimie agricole.
Celte dernière conférence sera moins scien
tifique que les précédentes parce qu'elle
aura surtout pour objet l'application des
principes précédemment exposés, aux diffé
rents engrais par cela même elle sera plus
pratique et mieux la portée des cultivateurs
et autres personnes qui s'occupent d'agricul
ture.
Messines, le 13 Mai <873.
Monsieur l'éditeur,
Vous avez publié oaguères un articuiet
l'endroit d'un nommé Godseelz, ancien clerc
de notaire,ancien caporal,ancien sous-officier,
ancien expéditionnaire au département de la
guerre, ancien employé la société l'Union
ancien commis la compagnie la Belgique
et ancien al taché au comité des œuvres
pontificales, aujourd'hui secrétaire-trésorier
de l'instiiulion de Messines.... et vous avez
eu l'audace de demander si cet ancienen sa
nouvelle qualité, a versé le cautionnement
réglementaire.
A celte impertinente question le Journal
dYpres a répondu trois lignes. A-t-il dit
vrai Je l'ignore; puis, le Moniteur clérical a
servi ses béats lecteurs un de ces hors-
d'œuvres copieux, dont les attaques person
nelles sont les condiments indispensables.
Vous n'avez pas répliqué et je vous en re
mercie au nom des habitants de Messines.
Voici pourquoi Les amusements sont
rares dans notre petite ville et nous avons,
dépuis quelque temps,lespectacledivertissant
d'une lillte entre deux cléricaux de la plus
belle eau. L'institution royale est le champ
clos, notre curé et M. Godseelz sont les
champions; l'évêque de Bruges et le ministre
de la justice sont les juges du camp; enfin
les membres de la commission peu fiers....
pas fiers surtout de siéger côté de l'ancien
caporal...., sont les témoins de ce duel, té
moins passifs, car l'administration des biens
et desfinances sont leurs uniques attributions.
Quant nous, qui sommes
loges' et qui enleadons.les échos
|iolent8 qui se/porten(j?t des cris
vde u x jpr r ioé* d
de ce drame héroïco-comique, qui rappelle
si bien le LutrinVert-vert et le Chevalier
de la Manche.
De grâce donc, Monsieur, laissez-nous ce
délassement; continuez faire silence votre
interveatioo pourrait mettre fin ce singu
lier combat les combats de coqs, même
noirs, sont interdits; mais ne nous privez pas
au moins des émotions que uous donne ce
duel entre la grenouille jésuitique et le rat
clérical cette bataille homérique promet
d'offrir des épisodes aussi divertissants que
ceux célébrés en si beaux vers par le chantre
de la Batrachomyomachie Silence donc,
laissez faire, laissez frapper,... votre silence
sera d'or pour nous.
Agréez, etc. X.
Nous déférons volontiers au désir de no»
amis de Messines et nous ajournons une cor
respondance, fort curieuse cependant, de
Warnêton, qui nous apprend que M God
seelz possède un spécifique encore raille fois,
plus infaillible que l'eau de Lourdes ou de
la Salette,contre toutes les infirmités dont se
trouve affligée notre pauvre humanité souf
frante. Voilà au moins ce qu'on peut appeler
avoir beaucoup de cordes son arc et être un
habile homme
nu»
Garde civique d'Ypres.
Le soussigné a l'honneur de porter la
connaissance des membres de la garde civi
que d'Ypres, qu'un concoursde tir a la cible,
auquel sont conviés tous les corps de la mi
lice citoyenne du royaume, aura lieu.Ma-
lines, du 7 au 24 Juillet prochain, l'occa
sion des fêtes communales.
Le règlement et le programme des prix
sont affichés au local du tir où on peut eu
prendre connaissance
Les membres de la Garde civique d'Ypres
qui désirent participer ce concours, doivent
se faire inscrire, avant le 10 Juin, au local
du tir, Place de l'Esplanade, les Lundis de
5 7 heures du soir.
Ypres, le 8 Mai 1873.
Le CHEF DE LA GARDE,
A. HYNDERICK.
On écrit de Rousbrugge, 10 mai 1873
Depuis quelque temps un grand nombre de pièces
fausses de 5 francs eu argent, au millésime de 1868,
et l'effigie de LéOi>old 11, étaient mises en circulation
sur les frontières et notamment Rousbrugge-
Haringheet Bevcren.
Après de minutieuses recherches, le brigadier garde-
champêtre Menten, de celle commune, est venu sur.
les traces des coupables, et, après un plan sagemeu'j
fait el habilement exécuté, il est parvenu l'arres
lion, le 8 courant, sur le territoire de Watouj
l'émissaire principal qui est une fille d'Oq
(France) elle a clé mise la dispositM^Ju j(j