A PROPOS D'OFFRANDE.
3° Edouard de Coussemaker, propriétaire
Ypres.
4* Léon Mulle, brasseur et propriétaire
Ypres.
Nous adrairous leur courage sans doute
la foi sauve, mais malheureusement elle ne
sauve pas les écus. Le passé le prouve assez.
La Députation permanente vient de nous
donner une nouvelle preuve de son impar
tialité et de sa logique. Au mois de Janvier,
elle avait rayé M. Dewilde dés listes électo
rales, sous prétexte qu'il n'avait pas son do
micile Ypres mais ce même collège est
appelé, au mois d'Avril, former d'office la
liste des éligibles au Sénat et il inscrit bra
vement ce même M. Dewilde sur la liste sup
plémentaire des éligibles, ce qui implique pré
cisément qu'il a son domicile Ypres. M. De
wilde est décédé il y a quelques jours, le fait
n'a donc plus d'importance en lui-même, mais
il n'en est pas moins vrai que la Députation a
décidéque M. Dewilde avait, comme électeur,
son domicile Bruxelles et comme éligible
Ypres.
Comprenne qui pourra! Du reste, voilà où
on en arrive, en ne tenant aucun compte de
la loi et en ne décidant que pour les besoins
de sa politique.
On lisait dernièrement dans le Journal de
Bruxelles (n# du 25 Mai), et autres feuilles
clérieales, les lignes qui suivent
Les gueux d'Anvers ont imaginé depuis quelque
temps un nouveau et honteux moyen de donner un
libre cours leurs sales passions antireligieuses et
pour théâtre de leurs exploits, ils ont choisi les
églises catholiques, le pied des autels même.
Lorsqu'ils se rendent l'église pour un service fu-
nèbre et s'en vont l'offrande, ils se retirent cini-
quement en approchant du prêtre et refusant de
baiser la patène. Ils aiment ainsi causer un scandale
a affligeant pour la famille du défunt. Cette scène ré-
a voilante cause toujours de la rumeur dans l'église
a le service divin est souvent sur lepoint d'être troublé.
On voit que polisson et gueux deviennent syno-
a nymes.
Personne, dit la Patrie, n'oblige les gueux assister
a au service funèbre et aller l'offrande mais dès
a qu'ils y vont, ils doivent se conduire décemment, a
C'était la troisième ou la quatrième fois
que les journaux du clergé ressassaieut le mê
me fait.
Donc les libéraux d'Anvers, qui refusent
de baiser la patine aux offrandes, sont des
gueûx et des polissons. C'est entendu.
Mais que dire de notre doyen qui refuse,
lui, la patine ceux qui lui déplaisent
On fera valoir, peut-être, qu'il a le droit
de faire cela, étant le maître de sa patine.
Soit. Mais les particuliers qui vont l'offrande
ne sont pas moins maîtres de leurs lèvres et
de leurs joues.
Peut-être aussi, et pour sauver la contra-
dicion, dira-t-on que le fait n'est pas vrai.
Mais la chose est depuis longtemps trop
notoire, pour que le démenti puisse réussir.
M. Vandenpeereboom a demandé la
séance d'avanthier, par motion d'ordre, où
en étaient les négociations relatives la re
prise des chemins de fer des Flandres et au
rachat des canaux de ces provinces. M. le
ministre des travaux publics lui a répondu,
sur le premier point, que les négociations
étaient suspendues. Quant au second point,
il ne paraît pas que le gouvernement s'en soit
occupé jusqu'ici. Comme on pense, ces ré
ponses n'ont pas satisfait notre honorable
^présentant, qui s'est réservé d'accentuer sa
taijon, en volant contre le projet de
ics dont la Chambre aura s'oc-
ement.
Voici un extrait de cette discussion, d'après
les Annales parlementaires
M. Vandenpeereboom. Avant de commen
cer la discussion du projet de loi de travaux publics,
je désire interpeller M. le ministre des travavx publics
sur une question dont j'ai déjà entretenu la Chambre.
La réponse que me fera l'honorable ministre décidera
de mon vote.
Messieurs, la section centrale chargée d'examiner le
projet de loi relatif la cession l'État de la ligne du
Luxembourg a posé M. le ministre des travaux pu
blics la question de savoir où en étaient les négocia
tions entre le gouvernement et la compagnie d'exploi
tation deschemins de fer de la Flandre occidentale.
-Pendant la discussion du dernier budget des travaux
publics, j'ai exposé, et d'autres collègues ont fait con
naître aussi la Chambre la situatiun tout exception
nelle dans laquelle se trouve la province de Flandre
occidentale, quant ses chemins de fer et ses canaux,
j'ai constaté que, dans cette province, toutes les voies
de communication par eau et par chemins de fer sont
exploitées par.des compagnies particulières.
L'honorable ministre a bien voulu répondre la
sectipn centrale que des négociations seraient enta
mées avec la compagnie d'exploitation daus le courant
du mois d'avril et il a reconnu que les populations de
la Flandre ne se trouvaient pas dans une situation
identique celles des populations des autres provin
ces.
Depuis cette époque rien, que je sache, n'a été fait.
Le mois d'avril s'est écoulé, le mois de mai l'a suivi,
nous ne voyons rien venir; aucune proposition n'est
faite, on ne nous donne aucune explication, aucun
rapport n'est présenté la Chambre. Sileuce complet,
rien, rien
Cependant les populations de la Flandre s'émeuvent;
les pétitions pleuvent sur le bureau de la Chambre et
dans les bureaux du ministère des travaux publics. Le
mécontentement est aussi général que légitime. Les
réclamations du conseil proviuciat et de nos grandes
villes restent sans réponse.
Il est constaté que la situation actuelle n'est plus
tenable.
Je demanderai donc l'honorable ministre
1° Si les négociations dont il a été parlé dans le
rapport de la section centrale out été reprises au mois
d'avril avec U compagnie concessionnaire de chemius
de fer de la F.aodre occidentale
2" Si des négociations ont été entamées avec la com
pagnie concessionnaire des canaux de l'Escaut la Lys
et de la Lys i l'Yperlée, ainsi qu'avec la provinc de
Flandre occidmiale pour la reprise des canaux adminis
trés par cette province
3° Si les négociations dont il s'agit ont quelque
chance d'aboutir et si nous pouvons espérer qu'une
solution sera donnée ces graves questions dans le
cours de cette session
4° Enfin dans le cas où les négociations n'auraient
pas abouti, je prierai l'honorable ministre de bien
vouloir m'en dire les motifs.
Je demande l'honorable M. Moncheur, je né dirai
pas une réponse franche et loyale, il n'en donne
jamais d'autres, mais une réponse nette et catégo
rique. 11 faut qu'on sache quoi s'en tenir. Trop de
fleurs, beaucoup trop de fleurs de rhétorique ont été
déversées sur les populations do notre province.
Il est temps de faire des propositions formelles, de
poser des actes.
Je ne puis laisser ignorer l'honorable ministre que
si la réponse qu'il me fera n'est pas pleinement satis
faisante, j'hésiterai, non-seulement voter le projet
qui est actuellement en discussion, mais encore les
crédits qu'on pourrait solliciter ultérieurement, soit
pour exécuter des travaux publics, soit pour couvrir
des augmentations des dépenses militaires.
Kl. IMonohear, ministre des travaux publics.
Je répondrai l'honorable M. Vandenpeereboom
qu'ainsi que cela avait été annoncé, des négociations
ont été entamées dans le courant du mois d'avril pour
la reprise des chemins de fer de la Flandre occidentale.
Ces négociations ont été poursuivies avec désir sin
cère d'aboutir, mais elles n'ont pas eu ce résultat.
Elles ne sont, dn reste, qu'interrompues.
Quoiqu'il en soit, je ne pense pas qu'elles puissent
aboutir dans le cours de cette session.
Quant anx canaux aucune négociation n'a encore été
engagée, mais aussi aucune promesse n'avait été faite
cet égard. Les choses restent donc dans le statu que.
L'honorable membre me demande pourquoi les né
gociations n'ont pas en le résnltat espéré. A cette
question je n'ai qu'une réponse faire, puisqu'elles
ne sont pas romques, c'est parce que les conditions ont
paru au gouvernement inacceptables.
M. Vandenpeereboom.—La réponse que vient
de me faire l'honorable ministre ne me satisfait pas du
tout. (Interruption Je savais fort bien que si les né
gociations n'omf pas abouti c'est paree qu'on ne s'était
as mis d]#rp^-d c'est là une vérité par trop naïve
y®is la question, La question est de savoir
u*; s'est pas (his d'accord.
M. Itlalon, ministre des finances. Elle doit
être reprise.
M. Vandenpeereboom. Quand?
SI. nialou, ministre des fini nccs. Dans la pro
chaine session.
m. vandenpeereboom. Oui, mais en atten
dant on ne fait rien, le mal subsiste, on se borne
faire des promesses.
M. le ministre n'a pas même l'excuse de nous dire
que les négociations relatives aux canaux n'ont pas
abouti, parce qu'on n'a pu s'eutcudre, puisque aucuuc
négociation n'a été entamée
Et c'est de cela que je me plains très-sérieusement
et très-amèrement. Pourquoi n'a-l-on pas négocié
Voilà la question que je pose. L'honorable ministre
nous dit qu'il n'a rien promis. Il m'a fait cependant
l'honneur et le plaisir de répondre assez catégorique
ment au discours que j'ai prononcé ici en avril dernier
voici la réponse qu'il m'a faite
Le gouvernement étudie cette question et il espère
arriver dans la limite du possible, donner satisfac
tion aux populations qui ont, en effet, se detbander
si elles sont bien dans des conditions identiques cel
les des autres provinces..
En présence d'une pareille déclaration, lorsqu'on
reconnaît qu'une province est moins bien traitée que
d'autres, il me semble qu'il est du devoir du gouverne
ment de se bâter de porter reinède cette iniquité.
Si des compagnies élèvent'dcs prétentions exorbitan
tes, je comprends qu'on ue conclue pa£, Certes ce n'est
pas moi qui soutiendrai contre le gouvernement les
intérêts privés quand ils aurond tort.
Je demande qu'on entame d'une part, et qu'on re
prenne de l'autre, les négociations, que l'ou donne des
preuves de boune volonté ut qu'on fasse enfin, droit
aux justes et légitimes réclamations de notre province.
Sije ne reçois pas une réponse plus satisfaisante que
celle donnée par l'honorable ministre des travaux pu
blics, je ine verrai contraint, mon grand regret, de ne
plus voter les crédits qui seront demandés par le gou
vernement, jusqu'à ce que justiee soit faite.
IVI. lUouchenr, ministre des travaox publics.
L'honorable M. Vandenpeereboom a ajouté quelque
chose la réponse que j'ai eu l'honneur de lui faire.
Je n'ai pas dit que nous n'avions pas abouti parce que
nous n'étions pas tombés d'accord avec l'autre partie,
mais parce que, cil traitant, les conditions qu'on vou
lait nous imposer ne nous avaient point paru accepta
bles, en d'autres termes, que le prix réclamé par la
société concessionnaire nous a paru trop élevé. Je ne
pouvais naturellement faire connaître là l'honorable
membre tous les détails des négociation^, puisqu'elles
ne sont qu'interrompues et qu'elles seront probable
ment reprises. jj*
En ce qui concerne les canaux, jusqu'à présent, au
cune négociation n'a été ouverte et il ne pouvait guère
en être autrement, pnisque, parmi les canaux dont on
parle, il en est même un qui n'est pas encore achevé.
La question, jusqu'à présent, n'a pas pu être mise séri
eusement sur le tapis.
Il faut bien le reconnaîtremessieurs, l'Etat ne peut
f 'pas' reprendre la fois tous les chemins de fer et tous
les canaux.
Une opération aussi vaste ne peut être que l'œuvre
du temps,
L'honorable M. De Lehaye, demandait tout l'neu-
re que le gouvernement se mit successivement en rap
port avec les différentes compagnies de chemin de fer
de la Flandre orientale; pour en opérer le rachat. Tout
cela devrait donc se faire, pour ainsi dire, simultané
ment et en quelques mois; or, cela est impossible, quel
le que soit la bonne volonté du gouvcrnainent.
i i.»
Le comité central de l'Association éléricale de l'ar-,
rondissement de Gand s'est réuni vendredi. A l'ifhani-
milé il a été décidé
t° De maintenir le programmée électoral de 1870 et
de reprendre le pétitionnement contre l'aggravation,
des charges militaires
2» D'organiser an pétitionnement pour la réglemen
tation de l'usage de la langue flama nde dans l'admi
nistration et devant les tribunaux.
Le chef du cabinet M. de Theux, s'est abstenu dans
sa section.
Le Journal de Bruxelles ne dit pas un mot des bruits
de crise ministérielle qui out circulé samedi Bruxel
les.
D'après le Bien public, il eât question d'intrpduire
dans les projets de loi de M. le généralTh;«£ric/d
amendements qui tiendraièùt compte des rç
de l'opinioa et de l'opposition du Piylf menf^
Le correspondant de VOrgane d'Wj\rons
Malouse retirera seul. Il serait reml
On écrit de Bruxelles la Men
Les projets du gouvernement
projet relatif la milice courent
redoutable hostilité. Je n'ai encore vul
tfu nulle part» dans aucuD journal d'aucuî