6 FRANCS PAR AN. JOllHNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Vi b N° 3,352. Dimanche, 33e ANNÉE. 15 Juin 1873. a» PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. nouvelles de l'étranger. Intérieur. LE PBOGRÈS VIRES ACQCIRIT EONDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Yprès. fr. 6-00 fdeih Pour le restant du pays7-00 Tout ce <|tii coNcerue le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annonces la ligue ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligue fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lechein et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Bruxelles. Une indisposition dont souffre l'empereur d'Allema gne l'a empêché de recevoir M. de Gontaut-Biron qui avait demandé lui présenter ses nouvelles lettres de créance. Les relations officielles sont néanmoins re nouées entre le gouvernement impérial et l'ambassa deur de France, celui-ci ayant remis au ministère des affaires étrangères ses titres renouvelés. L'audience so- lenncllc et personnelle, laquelle M. de Gontaut-Biron a droit, selon l'étiquette diplomatique, est seulement ajournée. L'Empereur Guillaume se voit forcé aussi, de par la prescription de ses médecins, de remettre jusqu'au mois d'août sa visite la cour de Vienne.- La mise exécution des lois anticléricales en Prusse, parait aboutir des conflits matériels. Malgré les me naces de la presse gouvernementale l'adresse des ré calcitrants, le haut clergé semble bien déterminé traduN-e sa protestation en faits. L'évéque de Pader- born, invité par le gouverneur de la province de West- phnlic lui communiquer les statuts et le programme d'études de la faculté de philosophie et de théologie de Paderborn, a répondu par un refus absolu, ce refus dût-il entraîner la suppression de l'institution. Selon l'évéque, le mal que causerait cette mesure serait moin dre que l'atteinte portée la liberté et l'indépen dance de l'Église par les nouvelles lois. La crise ministérielle continue en Espagne. Ypiies, le 14 Juin. Que fera-t-elle, celle fière droite Telle est la question que se pose le public, anxieux de voir le stratagème que rumine le parti ultramontain pour prolonger son existence. Auia-l-elle assez d habileté pour leurrer le pays, ce dont on doute, ou aura-t-elle assez de courage pour maintenir le drapeau anti- militarisle qu'elle a promené dans les mee tings électoraux, ce dont on doute, pour le moins, autant? Que M. M..tlou soit très-em- barrassé que les catholiques soient dans une perplexité non moins grande, on le comprend sans peine, mais qui la faute Quand on escamote le pouvoir et qu'on n'y arrive qu'à force de mensonges et de promesses trom peuses, cela est-il donc si facile de faire hon neur sa signature? Nous savons les Jésuites très-retors ils ont des subtilités de langage •et des amorces auxquelles se laissent prendre les grands comme les petits poissons ils ma nœuvrent avec-un succès qui augmente leur audace nous reconnaissons tout cela, mais nous savons aussi que tant va la cruche l'eau, qu'à la fin elle se'brise et toutes les œa'^s de Loyola ne prévaudront jamai» 4e vérité du fabuliste. Car enfio le wile, le grand aussi bien que le pâCRK'jCeux qui s'intéressent au bien- pie sojpatérïel dy pays, comme tous •nat hl sainement la position poli- p noire? pays par les traités, se de- >.j. toujours, si, oui ou non, on abo- jp-pticemenl. le remplacement et si on pva tes charges militaires? Que le cède ou lie cèue paç sur tinèrques- J|>asse-poiI ou de boultwflÉtfuèlre. ^indifférent au pays tiendra nullement compte ses mandataires de cette concession que quelques-uns d'entre eux auront le toupet de se flatter d'avoir ar rachée au général ThiebaukL Quelque aveugle que puisse avoir été le corps électoral, dans un moment d'égarement, il n'est point ce qu'un vain parlement pense et il finittoujours par se rappeler le programme miroitant, l'aide duquel on l'a conduit au scrutin. Ce n'est pas, tant s'en faut, que ces fameux apôtres du soulagement universel ne sentent leurs épaules brûler sous cette robe de Nes-r sus mais ils ont beau se secouer, elle ne tombe pas et il faut la supporter, tant qu'il reste un souffle de vie. Pauvres hères, ils se croyaient entrer dans Capoue, ils sont dans les broussailles Comment sortir de là La Patrie de Bruges, cet anti-militariste tous crins, cet incorruptible qui, il y a quel ques jours peine, a eu la naïveté ou la mine de croire qu'avec de l'audace il allait empêcher la majorité d'ajouter" une palinodie de plus l'histoire de ses volte-face, essaye aussi quelques trigauderies, assez mal réussies, pour démontrer que, vu ces circonstances, vu 1 expérience faite par la dernière gtftrre, vu l'intérêt qui 9'attacbe cette question pour le salut du parti de l'ordre et de la propriété, vu le sacrifice que le patriotisme doit savoir s'imposer dans ce momeot solennel, vu ses amis peuvent, en toute tranquillité, voler les réformes et les ressources que M. Matou réclame de leur dévouement. Car, ajoute avec empressement la sainte feuille, le sacrifice qu'on nous demande est le dernier; le minis tère est tellement au courant des besoins du pays, que la solution qu'il apporte la ques tion militaire, est une solution définitive qui n'admettra plus aucune modification dans toute la suite des siècles. C'est maintenant la perfection de la perfection; quelque chose comme vous n'en avez pas d'idée. Telle est la sublime pirouette que font ces honnêtes pétrisseurs de principes. Il fallait, dans l'opposition, diminuer les charges militaires et, arrivés au pouvoir, ils les augmentent il fallait rendre L'agri culture et l'industrie autant de bras valides que possible, et ils en enlèvent plus que jamais. Il n'y a qu'une évolution qu'on ne les verra jamais accomplir, c'est de mettre un capucin dans un tambour, selon la pittores que expression de M. Coomans. On se rappelle les longues polémiques que nous Avons soutenues diverses reprises avec les jurisconsultes du Journal d Ypresau sujet de l'inscription plusieurs électeurs et notamment de M. Eugène Vandaele, qui était'a lors agent de la banque Roulers et qqi, dépuis lors, a été,nommé aux mêmes ^Qffl&ions Ypres. f .Gomme qbys l'avons'*.déjà dit, la décision dçfcdépuutilkn permanente a _êU').anaAie Cour publie It'id celte Cour a été confirmé par l'arrêt de la Cour de Cassation Comme diverses repri ses, le Jou-rnal d'Yprès a-paru faire bon marché de ces décision* judiciaires, nous dé férons ici l'arrêt d« la Cour d'appel de Gand, l'opinion publique, persuadé qu'elle ea appréciera tout le fondement. Arrêt. Attendu que la décision dont appel ad met que l'appelant a quitté li ville d'Yprès, son lieu de naissance, et a transféré son domicile Roulers où Il exerce les fonctions d'agent de la Banque Nationale Attendu qu'aux termes do l'art. 103 du code civil, le changement de domicile s'opère par le fait d'une habitation réelle dans un autre lieu, joint l'intention d'y Gxerson principal établissement qu'il faut la réu nion de ces deux conditions Attendu que la preuve de l'intention doit résulter d'une déclaration expresse faite 5 la municipalité du lieu que l'on veut quitter et celle du lieu où l'on veut transférer son domicile, et qu'à défaut de déclara tion expresse la preuve de l'intention dépend des cir constances Attendu qu'à aucune époque l'appelant n'a déclaré vouloir transférer sou domicjle Roulers et qu'il a même manifesté diverses reprises son intention bien formelle de la conserver Ypres, lieu de son domicile d'origine Attendu que vainement l'intimé veut faire résulter le changement de domicile de la circonstance que l'ap pelant réside Roulers avec sa femme et ses enfants et qu'il y paie des contributions personnelles, puisque eelte habitation et ce paiement de contributions ne sont que la conséquence inévitable de l'exercice dans cette ville des fonctions d'agent de la Banque Nationale que par suite ces faits ne peuvent être invoqués comme preuve de l'intention de l'appelant de transférer son domicile Roulers que pour autant que l'acceptation de ces fonctions puisse être envisagée comme un acte de vant nécessairement entraîner un transfert de domicile dans le lieu où l'agent doit résider Attendu que l'article 106 du code civil décide expressément que le citoyen appelé uue fonction pu blique temporaire ou révocable conservera le domicile qu'il avait auparavant s'il n'a pas manifesté d'intention contraire que ce principe doit être admis plus forte raison pourdes fonctiohsconférées par une société parti culière qu'en effet elles sont au moins aussi tempo raires et aussi révocables que les fonctions publiques que c'ost ainsi que tous les jours l'appelant peut être révoqué ou appelé une autre résidence Attendu qu'il résulte de ce qui précède que les faits posés par l'intimé ne sont ni pertinents ni con- cluants cl que c'est tort que la députation perma nente «invoqué contre l'appelant sa qualité d'agent de la Banque Nationale pour décider qu'il a son domicile ltoulers Attendu que le domicile d'origine de l'appelant est Ypres. qu'il y a toujours exercé ses droits politi ques, que sa mère, ses frères et sœurs, et tous ses proches parents y sont domiciliés que c'est dans l'ar- roitdissemeot d'Yprès que sont situés les immeuble?*^ encore indivis entre les enfants Van Daeleet leur mèreW et que l'appelant a même conservé chez sa mère ua appartement dans une maisondqnt il est copropriétaire que c'est donc dans cette ville que se trouvent encore aujourd'hui tous ses intérêts Attendu que cestdivçrses circonstances fournissent une preuve suffisante que l'appelant a conservé soi son domieile Ypres et que sa résidence Roulers n peut être considérée que comme temporaire Attendu que l'appelant possède les autres, lions requises pour être inscrit sur toutes les IisP torales de la ville d'Yprès Par ces motifs, la Cour, faisant droit, ouï dience publique lof ipivwJ. de M. le cobseiller jdfRcj^.déclare(l«r 1 par l'appel it

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1