3,357. - Jeudi,
33" année.
3 Juillet 1873.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
nouvelles «le l'étranger.
TB
Intérieur.
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQI'IRIT EUNDO.
ABONNEMENT PAU AN: Pour l'ai-i onil1 administratif et judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS Annoncrs :da ligne ordinaire fr. O-IS |{f.cmmks la ligne fr.0-3ô
Y* Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues clier. MM. Lïciikin et
Picard", 15, Montagne des Aveugles, Biiuxki.i.ks.
Tout l'intérêt politique des travaux parlementaires
Versailles se concentre en ce moment dans les déli
bérations de la commission de décentralisation qui tra
vaille, comme on sait, avec un rare courage, défaire
le peu qu'elle a contribué faire dans le sens de sa
mission originelle. Elle a décidé hier, sur la demande
de MM. de Broglie et Bculé de ne saisir pour le mo
ment l'Assemblée que de la partie de la loi municipale
nouvelle concernant les élections. La partie relative
la nomination des maires sera ajournée jusqu'après les
vacances la commission et le gouvernement n'ayant
pu arriver encore se mettre d'accord sur les questions
qu'elle soulève.
L'Univers n'accepte pas les démentis donnés ses
renseignements sur la communication faite au gouver
nement italien par le gouvernement fiançais, la suite
du vote de la loi sur les corporations. Il traite de pure
équivoque l'assertion des notes officieuses déclarant
que M. de Broglie n'a pas fait autre chose que ce qu'a
vait fait son prédécesseur.
Les nouvelles élections parlementaires en Hollande
paraissent avoir porté le dernier coup au ministère,
déjà fortement ébranlé par des échecs successifs. Le
parti libéral se trouvera considérablement affaibli en
face de ses adversaires la seconde Chambre et la
coalition victorieuse des catholiques des piétistes et
des «ultra-conservateurs voudra certainement proOter
de son triomphe pour faire de la politique réaction
naire dont lo^premier objectif sera probablement la
loi sur l'enseignement primaire. Le ministère n*a plus
d'autre parti prendre que de se retirer il en trou
vera probablement l'occasion dans la loi militaire dont
la discussion vient de commencer.
Dn télégramme de la colonie anglaise de Penang
annonce que le sultan d'Atebin était disposé traiter
avec les Hollandais. Mais les nouvelles que publient
les journaux hollandais indiquent tout au contraire
que les Atchinois se préparent une vigoureuse ré
sistance et ces journaux semblent craindre que la
nouvelle expédition ne soit plus désastreuse encore
que la première. Il ne manque pas de journaux dans
la mère-patrie aussi bien que dans l'Asie néerlandaise,
qui déconseillent au gouvernement toute nouvelle en
treprise contre le sultan d'Atchin.
triwî», le Juillet.
On nous écrit de Bruxelles
Un fait inouï et sans précédents se présente,
nous assure-t-on. On ne trouverait pas de
rapporteur pour le projet de loi militaire
aucun membre de la section centrale ne vou
drait s'associer tà l'impopularité qui s'attache
ce projet ;il ne fallait pourtant qu'un
>m, car M. lè miïiistre des finances offrait,
|-oo, de faire lui-même le travail.
ne puis vous dire comment on se tirera
lesiins disent* que l'on soumettra
i»s pièces y compris les procès-ver
ts sections et sans rapport. D'aulres
que l'on-parviendra faire com-
M. Thiebault que la présidence
qti'd est au moins obligé de prêter
|h pour qu'il devienqé possible de
Sre'à la Cbambre^au moins'un rapport
odin et qué n'engage en rieQ le rap-
'Vf Avt-V^.'*-- s'%
reàte profrindétfrenl impo-
L les classas de. la soéié|/
et quelqu'atlénuafion que l'on y apporte, je
ne pense pas que l'on parvienne entraver
même indirectement le remplacement. Nos
militaristes perdront beaucoup de terrain par
le vote des Chambres hollandaises qui, par
43 voix contre 25, viennent de rejetter le
service personnel et de maintenir le rempla
cement. On aimait tant invoquer l'exemple
de la Hollande et nous étions mal avisés de
répudier les bienfaits du régime prussien.
La vérité est que le régime prussien est
atténué et rendu tolérable par une multitude
d'exceptions qui constituent de véritables
privilèges et que l'on o'admeltrait pas avec
nos égalilaires et démocratiques.
Le«temps d'ailleurs ne peut manquer de
faire justice des sottes récriminations que
l'on fait valoir contre le remplacement, car
enfin le remplaçant sert volontairement et il
s'engage ne servir comme remplaçant
comme homme de peine ou en toute autre
qualité. N'est-ce pas la même chose
Je comprends que messieurs les officiers
trouveraient beaucoup plus agréable de n'a
voir commander que des fils de la bonne
bourgeoisie mais si on était moins prévenu
contre les remplaçants et si on les traitait sur
le même pied que les miliciens ou aurait
beaucoup moins s'en plaindre.
La grande manifestation flamande qui a
eu lieu ici Dimanche a eu un caractère qui
mérite l'attention de tous les homme; sincè
rement dévoués notre indépendance et
notre nationalité. Que l'on ne craie pas.qu'il
n'y eut là que des gens qui ne voulaient que
la vulgarisation de la langue flamande je
me suis trouvé au milieu de cette foule et
généralement je n'ai entendu parler que le
français mais ce qui m'a frappé c'est que
j'y ai entendu beaucoup parler politique
les uns préconisaient le retour pur et simple,
la Hollande d'aulres un étal fédéralif entre
la partie flamande et la wallonne. II va de
soi qu'Anvers, dont les melioguistes dirigaient
ce mouvement devait être la capitale du
groupe flamand d'aulres encore voulaient
autant d'élals que de provinces et il va de
soi que tous ces novateurs voulaient substi
tuer la république notre régime constitu
tionnel enfin il y avait plusieurs groupes
composés d'internationalistes et qui n'étaient
là que pour pêcher en eau trouble, si l'occa
sion s'en était présentée.
Bref, je n'ai jamais rencontré une réunion
qui fut animée de sentiments moins patrioti
ques ni plus hostiles la nationalité belge.
Le Journald'Ypres «'inspirant des moyens
que uij jj pt sa disposition les disciple** de
Loyola, Peproche vivement au Progrès d avoir
voufta "^aêler la politique aux élèctions de la
L^ie- Çiviquc, Il le faitdansce sMeord'uriej^jj'f
qui le («stingue. L'article, qu'il nm.s destir
'à-riHHk#, c<Èfcme c'est
personnalités grossières et d un goût fort
douteux
Nous répondons que nous avons toujours
été d'avis, que la politique devait rester
étrangère ces élections, mais, qu'étant pro
voqués, il était de notre devoir de relever
le gant qu'on nous jettait, et il nous semble
que nous n'avons pas trop mal réussi. C'est
là la fureur du Journal d'Ypres. A l'origine,
pensions-nous, l'intention de nos amis était
de maintenir le statu quo et d'accepter,
comme nous l'avons fait, certaines personnes,
qui, abstraction de leurs idées politiques que
uous combattions,^semblaient convenir pour
le grade qu'ils convoitaient. Mais le Journal
flfj^oresetse&amisauraieiil désiré bouleverser
tous les «adres afin de faire nommer, comme
chef de notre milice citoyenue, un catholique
de la plus belle eau.
Le petit bonhomme, dont l'immense am
bition est devenue proverbiale, s'était pro
posé de sortir de l'ombre, où l'humiliant
échec du lr Juillet 1872 l'avait confiné.; heu
reusement pour lui qu'il s'est, trouvé un ami
assez avisé pour l'engager ne pas s'exposer
un second ridicule et se voir refuser des
épaùleltes, voire même des galons de caporal,
que peut-être il aurait obtenu par surprise
ou par grâce, mais jamais par sympathie.
L'exemple de certain M. Emile est très-mal
choisi. Pas plus aujourd'hui qu'en Juillet
1872, nous n'avons donné notre adhésion
cette candidature, nous ne nous en sommes
pas occupés. Quant certain M. Roche-
fort, nous pensons que le Journal d'Ypres
a perdu une belle occasion dese taire, surtout
quapd ses amis ont fait prévaloir, sur un
homme occupant une position respectable
dans notre ville/certain petit chapelier, dont
le seul souci sera de fournir des couvre-chefs
cléricaux la première compagnie de la
Garde civique. Nous ne nous donnerons pas
non plus la peine de justifier le Monsieur
Hilaire, quand nous voyons les catholiques
de certaine compagnie uous donner le triste
spectacle de tâcher de faire triompher, (nous
tairons son nom pour l'honneur du parti
que dous combattons,) celui, qui devait être
le dernier occuper un grade élevé dans
celte institution, surtout si l ou se pépèlre
de l'idée que la Garde civique peut être ap
pelée agir en cas d'émeute.
L'organe catholique de notre ville, en trai
tant la matière Garde civique n'a pas
voulu laisser échapper l'occasion de distiller
son venin contre M. Iweins, notre procureu
du Roiqui s'étant inspiré des idées de réo
ganisalion de la Garde civique, dues l'rni-
tiative de l'honorable colonel David d'Anvers,
avait mis contribution les ressources de sa
puissante parole pour faire partager par
.notre milice citoyenne, des vœux légitimes
trouvaient leur écho dans presque toutes
'V* du pays. £l
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