i 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, J N° 3,358. Dimanche, 33" ANNÉE. 6 Juillet 1873. li't lli). LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQCIRIT ECNDO. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'srrond* administratif cl judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 l<lçm Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez &1U. Lecubin et Picard, 15, Montagne des Aveugles, k Bruxelles. nouvelles île l'étranger. Le ministre du commerce a annoncé, la commis sion du commerce et de l'industrie chargée d'examiner les nouveaux traités et les impôts qui s'y rattachent, que le conseil d'État serait saisi sous peu de deux pro- jets de lois abrogeant l'un la loi sur les matières pre mières l'autre la surtaxe de pavillon. Ainsi disparaî tront les deux traces laissées dans la législation com merciale de la France par les victoires que M. Tbicrs avait remportées sur lé libre échange et ses applications par l'empire. Les impôts nouveaux seront étudiés par le gouvernement pendant les vacances et présentés l'Assemblée sa rcnlrée. Dans le nombre figurera probablement un impôt sur les tissus proposé pur la commission, mais qui doit être encore approuvé par le conseil supérieur. La Gazette des Tribunaux annonce que le procès de M. Ranc se poursuit activement mais qu'il ne pourra être en état que dans trois semaines. L'impératrice Augusta après un séjour d'une se maine Vienne où elle a été l'objet des distinctiohs 1rs plus sympathiqaeS de la part de ses augustes hôtes, est repartie pour Baden. Au dîner d'adieu l'Impéra trice a échangé avec l'empereur François-Joseph des toasts qui, de la part du souverain d'Autriehe-IIongrie, avaient un tel caractère d'expansion amicale, que l'an née 1866 semble n'avoir plus laissé de traces daus son •esprit. iLa question d'Atchin qui sommeillait depuis quel- •que icmps, a été de nouveau portée devant la Chambre des Députés des Pays-Bas. Dans une interpellation M. Nierstraz l'a reprise ab ovo en demandantau mi nistre «tes colonies des explications sur les causes de guerre et sur ses perspectives. Le ministre a refusé de répondre la première question. Quant la seconde il a dit que les forces navales de la Neerlande bloquent les côtes du territoire atebiuois et que toutes les res sources militaires ou navales demandées par le gouver nement colonial ont été mises sa disposition pour reprendre les Ii06titilés, en cas de besoin. II a ajouté qu'aucune négociation n'est encore engagée pour «me ner une solution pacifique du conflit cependant le gouvernementsans arrêter les préparatifs de guerré, est tout disposé li traiter avec le sultan d'Atchin, si les chefs des territoires voisins le trouvent accessible leurs conseils. Quant on arrangement du genre de celui dont a parlé une dépêche de Calcutta, le gouver nement n'en a aucune connaissance, et il ne souscrira jamais aux conditions qui y sont mentionnées. Intérieur. Vpiikm, le 5 Jtnlllct. La farce sera jouée mardi soir on avait dit d'abord que la réunion allait avoir lieu Salle Kevers; mais on s est ravisé, paraît-il, et elle aura lieu daus le local de la société de' foncent de Paul. On a pensé que la sain- ieu inspirera nos représentants une jide abnégation de leurs opinions el une plus grande soumission ius d'en haut. Or, on veut e le projet soit volé avec deux lement. On consent ce que ontinuent compter daos le que ceux qui se fout rem- Jne soient pas responsables ces deux points on main- tr'oduile par lès libéraux xige t de la guerrqdt~^lé 2° Que la durée du service dans l'infanterie soit prolongée de 26 30 mois 3° Que le remplacement soit entouré de telles conditions, qu'il ne soit plus accessible aux classes moyennes. On exige notamment le versement de mille francs la masse du remplaçant, ce qui peut faire prévoir dès présent que le prix du remplacement s'élèvera environ 2,600 francs au moins et il n'y a rien rabattre, paraît- il, de ces conditions, qui ne sont pas, comme on dit vulgairement, prendre ou laisser. Bans la circonstance quelque dure que puisse paraître la pillule, nos honorables sont obli gés de l'avaler les intérêts de notre mère la sainte église l'exigeant ainsi. Et si plus tard Quelques représentants ont maille partir avec leurs électeurs on' or donnera au clergé de redoubler de violence pour assurer leur réélection. Bref, la réu- nioo de mardi a pour but de faire compren dre que le gouvernement et l'épiscopat sont d'accord pour exiger que le projet de loi réu nisse la majorité parmi les membres de la droite et sans le concours de la gauche. Et pour couronner cette palinodie, nous nous attendons ce que le Journal d'Ypres prouvera que tous ceux qui auront volé celle loi sont des a mi-militaristes ce sera là le sublime du genre ra~ pcd Le carillon qui nous a annoncé mardi dr la réélection de M. le chevr Hynderick comme major de la Garde civique, a très-fort troublé, paraît-ille bonsens et la saine raison de nos cléricaux. Le vieux major déclinait le renouvel lement de son mandat. Quelle chance, se di sait-on, et déjà on caressait l'espoir de voir, la tête de notre milice citoyenne quelque sauteur très-apte porter avec la même dés involture la toque l'épée et le goupillon. Et voilà, hélas! qu'en moins d'un jour, toutes ces illusions sont détruites, et que M. le vieux major cédant aux vœux presqu'unanimes du corps d'officiers, conseut voir renouveler son mandat. Oh abomination de la désola tion Qui l'eut cru Aussi le Journal d'Ypres ne sait quel saint se vouer, et pour amoindrir les témoignages de sympathie, dont M. Hynderick a été l'objet celte occasion il se livre une de ces tartuferies qui lui sont si familières et affirme gravement qu'il n'y a eu qu'un seulcapitainequiailétéprésenter ses fé licitations au nouveau major or le Journal d'Ypres sait mieux que nous que sur les qua tre capitaines il y en a un absent et un second indisposé. Et tous deux ont adressé M. Hynderick l'expression de leurs sympathies et de lec.s félicitations; de sorte que pour rester(^lf js le vrai, notre adversaire eut dû imp** a il n'y a donc eu qu'un seul capi- taïnCIWE se soit abstenu de présenter ses félit au vieux major et qtfe absten- iorrn- '''—JS. >r: Nous ajouterons pour notre part qu'elle ne préoccupe personne et nous n'en eussioas certes pas parlé, si le Journal d'Ypres n'avait voulu intervertir les rôles et présenter ici comme une abstention générale, ce qui n'était, au contraire, qu'un fait individuel. Du reste notre Moniteur clérical semble perdre ta boule car au milieu de ses calembredaines sur la Garde civique il se met imprimer que lorsque M. Vanderipeere- boom fait porter le crédit pour routes d'un demi trois millions et celui de l'Yser de 400 800 mille francs, il s'escrime enfon cer tour de bras et de jambesquantité de portes ouvertes. Et il ose qualifier notre honorable représentant de sérénissime jon gleur. Certes, nous ne seutons pas le besoin de défendre M. Vandenpeereboom contre les injures qui s'exbalent des bas-fonds de la presse cléricale, car quoiqu'écrive le Journal d'YpresM. Vandenpeereboom restera tou jours uu des membres les plus sympathiques, les plus capables et les plus considérés de la Chambre. Les jongleurs politiques ne sont d'ailleurs pas dans nos rangs. Ils sont parmi ceux qui ne croient ni en Dieu, ni au diable, mai6 se placent la tête d'associatious cléricales, uni. quement pour satisfaire leurs haines et assou vir leurs vengeances ils sont parmi ceux qui, pendant dix ans, crient contre le mili tarisme pour escalader le pouvoir et qui, arrivés au faîte, prolongent la durée de ser vice et augmentent le budget de la guerre de plusieurs millions. Eh bien nous allons vôir sous peu ces jongleurs-là l'œuvre, rue de la Loi,a Brux elles, et nous espérons que leurs jongleries seront accueillies par d'unanimes sifflets dans toutes les classes de la population. II n'y a que nos cléricaux pour réaliser des progrès. Jadis nous recevions le lendemaia un compte-rendu des réunions du Conseil provincial et le service, slénogçaphique coû tait 500francs aujourd'hui tien coûte2,000, croyoos-nous, et nous n'avons encore au jourd'hui Vendredi aucun compte-rendu de la séance d'ouverture qui a eu lieu Mardi. Et si comme ou l'assure on augmente encore les dépenses du service sténographi- que nous craignons fort que nous n'ayons plus de compte-rendu du tout. C'est là un abus grave les administrations comme les particuliers sont en droit d'être renseignés sur ce qui se passe au sein des Conseils provinciaux. Or mille fois mieux' vaudrait supprimer ce service et réaliser une notable économie que de le maintenir sur le pied actuel car tel qu'il-est organisé il d'est d'aucune utilité. A i v'-à J

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1