Nouvelles diverses.
On demande, avant dimanche prochain,
un porte-drapeau pour une des congrégations
de Passchendaele le titulaire qui portait cet
emblème au pèlerinage de 187â, étant colle-
qué pour divers méfaits que la pudeur nous
empêche de qualifier.
S'adresser au grand prévôt de la Congré
gation.
PS. On ne peut avoir été condamné ni
pour viol, ni pour attentat la pudeur, ni
pour outrage public aux mœurs.
Qu'on se le dise.
La fièvre de fanatisme qui travaille le monde
officiel français, gagne notre presse cléricale qui
exprime ouvertement l'espoir de voir M. Malou
suivre l'exemple du gouvernement de Versailles.
On vexerait les libres-penseurs, on tracasserait
les protestants, on molesterait tout ce qui n'est pas
catholique pratiquant en hypocrite, le tout au nom
de la liberté de conscience nos jésuites ont main
tenant la grossière malice d'abriter leurs plus
extravagantes exigences sous l'enseigne la plus
flatteuse. Jadis, ils persécutaient, mais ils ne dis
simulaient point leurs violences sous l'artifice de
mots trompeurs ils sont restés intolérants, mais
ils invoquent la liberté de conscience, comme si
cette liberté n'était pas leur ennemie intime.
Mais nos gouvernants s'ils avaient l'audace
d'imiter les préfets poigne de M. Beulé, feront
bien de se souvenir que nous vivons sous une
Constitution qui prohibe les procédés sommaires
des agents delà réaction en France.
La liberté des cultes a été proclamée chez nous,
spécialement en vue de garantir les droits des mi
norités, et le législateur n'aurait pas constitution-
nellement le droit de les violer. Ainsi, en Belgique,
aucune autorité ne pourrait prendre contre,les
libres-penseurs ou contre les catholiques en diffé
rend avec le clergé, des arrêtés semblables ceux
du préfet du Rhône.
Le projet de constitution, présenté par la section
centrale, portait au sujet de la liberté des cultes
l'article suivant
La liberté des cultes et celle des opinions en
toutes matières sont garanties. L'exercice d'aucun
culte ne peut être empêché qu'en vertu d'une loi
et seulement dans le cas où il troublerait la tran
quillité publique.
Le deuxième paragraphe qui laissait prévoir la
possibilité pour le législateur d'empêcher l'exercice
d'un culte dans un cas donné, a été combattu par
les catholiques eux-mêmes comme ne réalisant
pas complètement la doctrine de la liberté absolue.
C'est surtout, disait M. de Muelenaere, en
faveur de cette minorité de nos citoyens qui ne
professe pas la religion catholique, que nous de
vons repousser l'amendement qui nous est présenté
par la section centrale. Aune époque où dans un
pays voisin on nous accuse déjà d'être sous l'in
fluence d'un parti, gardons-nous de donner des
inquiétudes cette minorité et ne permettons pas
qu'on puisse nous supposer des arrière-pensées.
Hâtons-nous donc de tranquilliser toutes les con
sciences et consacrons sans aucune restriction le
principe éminemment conservateur de l'entière li
berté des cultes.
Ce n'est pas de nos jours qu'on surprendrait un
pareil langage sur les lèvres d'un clérical.
L'amendement fut pepoussé l'unanimité.
Le constituant a donc enlevé aux législatures
futures le droit de troubler ou de vexer le culte
des minorités, qui doit être particulièrement pro
tégé.
Nos fanatiques prétendront que c'est l'indiffé
rai tisme en matière de religion, qu'il est condamné
par le pape, etc. Soit, mais c'est le système con
stitutionnel. L'Etat n'a pas le droit de se mêler
de religion et de nous mettre au régime d'ordre
moral qui sévit en France.
Citons de pieuses autorités
Par cela même que l'Etat déclare ne profes
ser aucun culte, disait l'abbé Verbek, aux yeux de
loi la religion lui est indifférente, le temple est
iji édifice, les cérémonies, les sacrements, il ne
connaît pas le prêtre est un citoyen et rien de
us.
Cette opinion n'a pas été contredite.
M. Nothomb s'écriait
Il n'y a pas plus de rapport entre l'État et la
religion qu'entre l'État et la géométrie.
M. Rodenbach, encore un catholique fervent,
ajoutait
h'État doit être athée et ne doit pas plus se
mêler des francs-maçons que des capucins.
Telle est la doctrine constitutionnelle elle met
néant toutes les thèses réactionnaires que pro
fessent les feuilles dévotes si désireuses devoir
fleurir chez nous le régime de persécution reli
gieuse, qui s'expérimente en France.
Comme les constitutions sont faites pour être
violées par les partisans du droit divin qu'ils
s'essaient seulement implanter le gouvernement
de combat, et on verra combien de temps la patien
ce du pays saura le supporter.
Un membre de la gauche qui a eu l'occasion de
causer hier avec M. Malou, tient de lui la nouvelle
certaine que l'accord s'est enfin établi entre le gou
vernement et la section centrale sur la question
militaire.
Sur quelles bases l'accord s'est établic'est ce
que M. le ministre des finances n'a pas voulu lui
dire. Peut-être eût-il été très-embarrassé.
Ce qui nous paraît plus certain que la nouvelle
de M. Malou c'est qu'aucune résolution ne sera
prise avant la réunion de la droite.
On écrit de Liège, 6 juillet
Le Roi vient d'arriver. Quelques instants avant
l'entrée de Sa Majesté Liège éclatait un violent
orage qui menace de gâter la fête tout au moins
d'empêcher celle de la Fédération des sociétés de
gymnastique.
Trois heures cinquante minutes. La pluie a
cessé.
Le ciel s'est éclairci.
Le Roi, cheval, vient de passer la revue de la
garde civique et de l'armée.
S. M. a été accueillie par des acclamations cha-
leureuses.
En Italie, la crise ministérielle se prolonge et la
plus grande incertitude règne encore sur la combi
naison qui doit y mettre un terme. D'après les
dernières nouvelles M. Minghetti seràit décidé
soumettre sans retard au Roi la liste des nouveaux
ministres ou sa renonciation au mandat qui lui a
été donné.
i V
Conseil provincial de la Flandre
Occidentale.
(Présidence de M. Van Oijtiiyvb (TYdbwalle.)
Séance du 4 Juillet 1873.
MM. \'an Hee-Faure, baron van der Bruggen, Breydel-de
Brock, Gilliodts, J. van Caioen, van Ockerhout, Visart, de
Thibault de Boesinghe, Soudan et Verlynde, demandent des
congés. Accordés.
M. G. Veroaowen, secrétaire» communique lespièoes qui
ont été adressées au Conseil.
Lettre du sieur Van Santen, vice-président du comité central
de l'association des secrétaires communaux du royaume, de
mandant que le Conseil émette un vœu auprès du Gouverne
ment, pour qu'une loi fixe le minimum de traitement des
secrétaires communaux, en prenant pour base le chifire de la
population.
Renvoi la 2# commission.
Rapport sur une demande de majoriation du prix de loyer
de la caserne de gendarmerie Mouscron.
Renvoi la 5« commission.
Le Conseil aborde la discussion des objets suivants
Demande du conseil communal d'Onstduinkerke tendante
ce que le nombre des gardes champêtres de la commune soit
porté de un deux. Avis favorable. Adopté.
Projet d'annexer la commune de Zoetenaye celle d'Egge-
waertscappelle. Avis défavorable. Adopté.
Demande des sieurs Van de Casteele Heule, tendante
obtenir une indemnité sur le fonds provincial d'agriculture, du
chef de l'abatage d'office de deux vaches laitières, eu 1870.
Avis favorable. Adopté.
M. Demulie dit que c'est par mesure exceptionnelle que ia
deputatiou permanente a fait droit cette demande et cé pour
réparer la négligence qu'a mise la commune dans l'expédition
des pièces II prie la députât ton permanente de vouloir insister
auprès du gouvernement pour que raison des circonstances
dans lesquelles cet abatage a été fait, il veuille accorder une
indemnité.
M. Lagae répond que cette demande a déjà été faite deux
fois et que jusqu'ici le gouveruemeut n'a ps encore répondu.
M* Demulie, en présence des instances faites par la dépu-
tation permanente, n'insiste pas.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Projet de modification apporter au 3 e paragraphe de l'art. 80
du règlement sur les chemins vioinaux. t La 2e commissiou
propose de rédiger comme suit le paragraphe dont il s'agit
Les arbres seront plantés une distance de lO-njetres au moins
le* uns des autres, et 50 centimètres au h irii intérieur du
fossé. |l n'est pas permis de -'^firr rn dirrt inrij»Bin i|inj
autorisation préalable de la députalion peruurlïente.
a Adopté;
slïïmlm&&>■'-
i
Travaux extraordinaires exécutera la caserne de gendarme,
rie d'Ostende pour le déplacement des latrines. La 3° com
mission propose d'allouer fr. 1,150-74. Adopté.
inscription au budget de 1874, d'un crédit de fr. 500 en fa
veur de l'école industrielle de Fumes. Avis favorable. —4
Adopté.
Travaux projetés au côté sud (tourelles) de la salle du Franc
Bruges.,— La 4e commission propose d'allouer un premier
subside de 6,000 fr. Adopté.
Projet de route de BUnkenberghe Oslende. La 4 com
mission est d'avis qu'il n'y a pas lieu de donner une suite ulté
rieure celte affaire. Adopté.
Demande de crédit supplémentaire en faveur de la route do
Messines Warriêtou. La 4e commission propose d'allouer
fr. 1725 71.
M. O. Van Caloen demande la remise de cet objet jus
qu'après le vote de l'emprunt. Adopté.
Le Conseil fixe sa prochaine séance a Mardi 11 b.
La séance est levée midi et qdart.
L'EUROPE ILLUSTRÉE. Sommaire DI A0 13.
(f Juillet 1873.)
Gravures en couleur Méhémet-Ruchdi Paliale
nouveau grand Vizir de Turquie, portrait par
Chevreuse. L'Orient Types et Paysages, par le
même. Le Roi des Belgesrecevant le Shah de Perse.
d'après un croquis de M. Cittadini. L'Homme-
Volant. Drssm et Composition de M. Armand Lynen.
L Incendie de l'Alexandra Palace, Londres.
Dessin de M. O'Brien.
Texte Courrier, par Fantasio. La jeune Turquie,
par A. Gérard. Encore l'Homme-Volant, par le
docteur A. IlouzÉ. L'Incendie du Palais Alcxandra,
par James Gordon.—S'il voulait revenir! par E. Stebn.
- A un papillon, par Fantasio. Dans une mine.
Nouvelle, par G. Carevail.
Grand assortiment de confections pour dames
tel que dolmans capuchon mantilles-écharpes
et marinières, depuis fr. 3-60, au nouveau maga
sin au Bon Marchérue de Dixmude, 33, Ypres.
Le curé d'une petite commune des environs de Paris
s'était aperçu que depuis quelque temps des vots se
commettaient chez lui pendant que son ministère l'ap
pelait au dehors.
Fatigué de ces vols continus le bon curé chargea
un habitant de sa commune de surveiller sa maison
pendant la grand'mcsse.
Les fidèles s'étaient peine rendus l'appel de la
eloche que le surveillant vit une échelle se dresser con
tre le mur du presbytère puis un individu descendre
lentement dans le jardin. L'homme snspeci s'introdui
sit dans la maison. Mais qu'elle ne fut pas sa stupéfac
tion quand il se vit eu tête tête avec un habitant de
la commune.
Que venez-vous faire ici demanda le gardien.
Mais qu'y faites-vous vous-même reprit le vo
leur.
Moi, Hit le gardien, avec une apparence de bon
homie et d'abandon, ma foi, je viens (tour voler, et je
crois que vous venez pour en faire autant.
L'autre ne nia point.
Puisqu'il en est ainsi, dit le surveillant, la messe
ne fait que de commencer, si nous buvions une bou
teille la santé du euré.
Ainsi dit ainsi fait.
L'on se dirige vers la cave mais la porte une fois
ouverte, le faux voleur poussa rudement le véritable,
lui fait dégringoler rapidement les marches de l'esca
lier et ferme la porte clef. Une heure après le voleur
était dirigé sur le Dépôt.
Une jolie histoire sus le shah de Perse.
Etam la cour de Russie le shah avait appris quel
ques mots de français pour se dispenser parfois du
Secours de son interprète.
A l'un des bals que le cz»r donna en son honneur
le shah alla prendre son hôte impérial sous le bras
l'emmena vers un coin de la salle et s'arrêta avéc lui
devant une dame très-décolletée mais déjà sur le
retour.
Il la montra au czar et tout haut
Vieille... lai... Pourquoi au bal?
Pensez la figure que -fit la femme et l'embarras du
c'zar. v
Voici bien une invention américaine.
La charrue mitrailleuse est représentée^
journaux illustrés de New-York elT
valeurs de l'intérieur pour se défendç"
des Pcaux-Rougcsi. Un brave Yan
champ de loin des ennemis l'aperçod
rent fondre sur un blanc sans arn
aussitôt tourne sa charrue du cl
lance la mitraille sur les sauvages,,
vantés. La nouvelle charrue est
canon, toujours chargé.
dan
Il paraît que ce n'est pas di
permis dé dire
"l forlunatc'"
V