N° 3,362. Dimanche, <yf 33* aiiiiéï. 20 Juillet 1873. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, m nouvelles «le l'étranger. Intérieur. (X LE PROGRÈS I r 1 If n'i i r i t '<1 t - N T®*'l «M'un I, Jiiàlni finarm li v'n li'iu» iroNfeto o PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VISES ACQC1R1T EBNOO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'orrooR' administratif et judipinire d'Y près. fr. 6-00 Idem Pour lé restant du pays7-00 Tout ce i|«' concerne le journal doit cire adresse l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONSAnnonces la ligne ordinaire fr. 0-f5 Réclames la fr. 0-30 Les annonce» de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lecagia e Picard, LX, Montagne des'Ardngles, k llhéfciu.i.Ks - 1 Le calme est momentanément rentré dans les déli bérations de l'Assemblée de Versailles. Mais on craint des scènes orageuses pour lundi, jour fixé pour I inter pellation de M. Jules Fâvre sur la politique iniérieure. Les trois fractions de la gauche essaieront de se mettre d'accord sur un ordre du jour motivé qui, laissant hors de cause le maréchal de Mac-Mahon, exprimerait toute la méfnncc qu'inspirent, les actes et la conduite des ministres. On annonce sous toutes réserves, que le départ de l'empereur d'Allemagne pour Vienne est fixé aux premiers jours du mois d'août. L'empereur Guillaume resterait de six huit jours Vienne et retournerait ensuite directement Berlin. Lccorrtterdc Itiinberley a annoncé la Chambre des Lords d'Angleterre que les nouvelles publiées relati vement l'action qui a eu lieu entre les forces britan niques et les Ashanlees Eltuina le 16 juin sont exactes. Les Asbantees cet ete repoussesaprès avoir subi des pertes considérables. Us ont laisse 200 inorts sur le champ de baHille et un très-grand nombre de blessé». Les Ashanlees sont quinte milles de Cape Coast-Caslle où les préparatifs les plus formidables ont été faits pour les recevoir s'ils venaient l'attaquer. Après la Chambre des Communes la Chambre des Lords d'Angleterre s'est occupée son tour, des pro grès que fait, dans l'église anglicane, le rilualisuie ro main. La question a été soulevée par une motion de lord Oranmore demandant la nomination d'une com mission spéciale chargée d'examiner par quelles me sures législatives ou par quels autres procédés, il serait possible de remédier au tuai dont les archevêques ont signalé la gravité tout en se reconnaissant impuissants le faire disparaître. Le noble lord s'est éicndli lon guement sur la fameuse pétition signée de 480 clcr- gyinen appartenant au diocèse de Cautprbjiry et de mandant le rétablissement du coufessioiial. Il s est clounéchose assez naturelle que des pasteurs com plètement en opposition avec la discipline de leur église fussent laissés la (étéde leurs paroisses. Les Cortès d'Espagne paraissent vouloir su mettre la hauteur des ernelles épreuves que traverse leur pays. La majorité, dans ses conciliabules n'a pas ap prouvé la dernière conversion du gouvernement vers les intransigeants. Elle demande la formation d'un ministère énergique des centres et de la droite sues la présidence de M. Salmcron. Dans une séance secrète des Cortès, elle a décidé de discuter immédiatement et dans le plus bref délai possible la Constitution fédé rale, puis de dispenser je gouvernement d'assister aux délibérations afin de lui Jsisser le temps de se consa crer exclusivement au rétablissement de la paix publi que. ïenra, le 19 Jlaillet. Si parfois l'absence de sens pratique se fait sentir la Chambre c'est .surtout lorsqu'il s'ajii nstadois spéciales, comme celle de la mi- |f/es),'iLv section centrale a-t-elle introduit nie gâchis dans les modifications |encjbrtées celte loi. f!,sfe de remplacement, entre antres, p. un système bâlard, qtii lient la fcxonération et du remplacement et iconvéuients de ces deux systèmes. Lqui voudra se faire .remplacer lirage au sort verser fine le sort le favorise ou ^éra confise et dan» ce dernier casjle milicien devra se faire remplacer, par legouvernement, si çelui- ci trouve des remplaçants, et, défaut, il devra fournir directement un homme, en son lieu et place mais, dans ce dernier cas, on exigera' un versement de mille francs la masse des remplaçants. Or pour quiconque est fami liarisé avec cette matière il est évident que le remplaçant ne prendra pas ce versement en considération pour la fixation du prix ce qu'il lui faut lui, c'est de l'argent comp tant dé sorte que l'on peut prédire dès au jourd'hui que le prix du remplacement qui est déjà de 16 1,600 francs, s'élèvera bientôt 1,600 francs. Il est évident que Ce prix ne sera plus ac cessible aux deux tiers de ceux qui ont au jourd'hui recours au remplacement, et qu'on aura introduit pour ceux-ci, par voie détour née, le service personnel, en attendant que, sous le faux prétexte d'égalité, on parvieoneà l'appliquer d'une manière générale et absolue. Le nouveau projet, tel qu'il est àmendé a, du reste, le rare privilégede ne satisfaire per sonne, et nous croyons pouvoir affirmer qu'il ne survivra pas au ministère qui l'impose en ce moment une majorité dont la servilité permettrait de donner laChambre actuelle, comme la Chambre française de 1871 l'épilhète d'introuvable car jamais on n'en retrouvera de plus docile et de plus soumise aux ordres de l'épiscopat. Nous n'avons rien retrancher de ce que nous avons dit au sujet des injustes attaques dont M. le Gouverneur a été l'objet, au sein du Conseil provincial, et le Journal d Tpres a beau insinuer, il ne nous prouve en aucune manière, que ces attaques ne se rattachent pas un système de chantage, qui est organisé, depuis euviron trois ans, cootre l'honorable Gouverneur de notre province. Personne n'ignore, en effet, que dès l'avé- nement du ministère clérical, en 1870, les dénonciations arrivaient en masse au dépar tement de l'intérieur, contre l'honorable M. Vrarobout;on imagina toutes sortes de griefs imaginaires et plus absurdes les uns que les autres et, comme il fallait au moins quelque apparence de preuves, M. Kervyn cPEmbêten- hove alla jusqu'à interroger les blanchisseuses de l'hôtel dugouvei nement provincial,l'effet de constater ce que peut salir de linge de corps, par semaine, un gouverneur de pro vince. Le compte fut trouvé juste, paraît-il, et, dans tous les cas, cette intrigue, ourdie dans l'ombre, vint échouer de même. Mais nos jésuites, robe courte, ne se rebutent pas plu» vîle;çrjé ceux robe longue, et ce qu'ils n'ont ïE8, >tenir par la dénonciation, ils le sêfir, 2*J, i ji aujourd'hui par le scandale, et moyeh d'un chantage que hôus dé- yêtre honteux et ind gne d^eux q*fi Au fait, de quoi s'agit-il dé quelques transferts propos dé crédita qui ont été dépassés l'occasion de fêtes publiques. Mais cela se présenté, malheureusement, srVous le voulez, mais enfin, cela se présenté k propos dé presque toutes lés fêtes et pour de citer qu'un exemple, qui semble justifier tous les autres, la suite des fêtes qui eurent lieu l'occasion du 15® anniversaire, on constata que M. De Decker avait dépassé les crédits alloués pour ces Pètes, de plus de UN MILLION ET DEMI. Certes, cela n'était pas fort régu lier, mais quelqu'un a-t-il songé rendre M. De Decker responsable de cet eXdédant de dépense^ qui avait été fait eh définitive au profit de la chose publique? Quelqu'un a-t-if songé*surtout laisser planer des doutes sur la moralité de l'honorable ministre? Eh bien! c'est au contraire quoi l'on vise dansi le cas actuel. La légalité des transferts que l'on critique est soumise, par voie d'appel, k l'ap préciation du gouvernement et on veut en toute haie préjuger la question et la résoudre, tout au moins dans l'opinion publique,coulre l'honorable M. Vrambout. Mais voyons un instant, admettons, par hypothèse tonte gratuite, qtfe l'un ou l'autre transfert n'ait pas été régulièrement opéré, cela serait-il de nature soulever un débat aussi passionné il y aurait irrégularité soit; mais où serait le crime? En quoi la mo ralité, la probité du fonctionnaire seraient- elles compromises Et prtnrqtioidè» lors- tant de passion, tant de haine et tant de tapage Voyons d'ailleurs la chose dans toute sOsita- plicitë et examinons l'un des postes critiqué* la suite d'an Congrès de linguistique,qui eut lieu Bruges, il resta 1,500 francs payer M. Wiener, pour fourniture de médailles cette somme était bien réellement due et M. le Gouverneur la fit payer, en l'imputant paraît-il litre provisoire sur les fonds, communaux, et vous criez au scandale, abso lument comme s'il y avait malversation. Eh bien nous disons que tout ce tapage que vous faites, n'est qu'unbonleiix cbaptagej\ dans le but d'aboutir par le scandale ce que vous n'avez pas obtenu par de lâches dénonciations. La question de moralité do mine un pareil débat et lorsque celle-ci est l'abri de vos attaques la passion que vous apportez dans ce débat, prouve que vous n'a vez en vue que d'assouvir vos haines politi ques et vos inavouables convoitises. Espérons que le ministère saura résistèr aux influences occultes et aux ambitions vulgaires qui s'agitent en ce moment pour faire tomber le gouvernement de notre pro vince entre (esmaius de quelque vile créature de l'épiscopat. Tel est lé but que l'on poursuit depuis trois ans environ per tas et' rtefaset irousj espérons que, quelque passion que l'on mette ne l'atteindra pas plus que par 1*. passé. ■4 j. i

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1