Pas trop de zèle, surtout, dit un vieux proverbe Si nous avions un conseil donner aux ftamiagauU, ce serait de se conformer au proverbe car ils sont en train de gâter leur cause, en élevant des prétentions exagé rées et ridicules, qui doivent provoquer des agitations et un antagonisme entre les diffé rentes populations de notre pays. Ainsi, nous comprenons fort bien que le flamand revendique, chaque fois qu'il y a intérêt, le libre usage de sa langue, mais qu'il veuille l'imposer, au mépris des droits d'au- trui, alors surtout qu'il n'y a aucun intérêt, voilà qui est tout bonoemeot absurde et con traire la Constitution qui dispose que l'em ploi des langues usitées en Belgique est facul tatif. Ainsi, s'explique-t-ou que la Chambre, après avoir autorisé l'avocat d'un prévenu de plaider en français, ordonne l'avocat de la partie civile de lui répliquer en flamand Il est temps d'ailleurs d'opposer une digue aux exagérations de nos flamingants, car leurs extravagances semblent ne plus connaî tre de bornes el se révèlent toute occasion. Ainsi, au seio du Conseil provincial, un M. Horrie-Deckmyo, de Roulers, est venu de mander que l'on employât la langue flamande dans les correspondances administratives en tre l'autorité provinciale et l'administration de Roulers. Nous admettons volontiers que cette dernière administration eut pu faire une pareille demande, mais M. le bourgmestre de Roulers qui est aussi conseiller provincial est venu déclarer au contraire qu'il lui était indifférent de correspondre en fran çais ou en flamand or, nous ne voyons pas dès lors de quel droit, M. Horrie voudrait imposer l'une langue plutôt que l'autre M. Horrie a bien déclaré que sa proposition avait pour but de satisfaire, la demande de trois sociétés qui ont adressé des pétitions dans ce sens. Mais l'immixtion de ces sociétés dans les rapports que les administrations ont entre elles, est tout bonnement inadmissible nous comprenons que ces sociétés demandent v qu'on leur écrive ea flamand, mais vouloir que les bourgmestres de Bruges, Courtrai, Yprès, Roulers, etc., correspondent entre eux ou avec M. le Gouverneur, dans cette langue, c'est porter atteinte la liberté de ces fonctionnaires et leur dénier les droits que l'on revendique pour soi-même. Certes, la langue flamande doit avoir ses droits, mais il ne faut point qu'elle serve de prétexte des agitations stériles et des vexations inutiles. On nous écrit de Poperiughe A l'occasion de la kermesse, la Société phil harmonique de notre ville nous a donné lundi 7 c1, un brillant concert. M. le baron de Posch, pour cette circonstance, avait gracieu sement mis la disposition des membres de notre cercle, ses spacieux et superbes jardins. Cette fête champêtre a réussi au-delà de toute espérance; près de 800 personnes, dont un grand nombre de dames se trouvaient réunies dans ce parc spleodide, et la vaste pelouse, entourée de chêne» séculaire» pré sentait un coup d'œil vraiment ravissant. On eut dit une corbeille de fleurs tant il y avait là de fraîches et jolies toilettes d'ai mables et grâcicux visages. Au milieu de cette société choisie se trouvaient M. le séna teur baron Mazeman et M"8 Mazeman venus exprès de Couthove, pour assister celte fête. L'exécution des différents morceaux de musique n'^ rien laissé désirer tout le irmde s'est plu applaudir no» jeunes exé- kitants qui continuent faire des progrès fpides tous l'intelligente direction, dedes^r chef actuel, M.Klein, très-avantageusement connu daas le monde musical Bruxellois. Ce jeune artiste, dont la modestie égale le mérite, a remporté jadis des palmes au Con servatoire de Bruxelles, et sa direction sûre et distinguée se ressent de» principes qu'il a puisé» celte excellente école artistique. Un instrumentiste de premier ordre, M. Zinner, piston solo du théâtre de la Monnaie, nous a prêté le concours de son talent hors ligne il a charmé l'auditoire autant par la mélodie de ses sens, que par la pureté de son jeu et la facilité avec laquelle il surmonte les diffi cultés les plus ardues. Aussi, tous les morceaux qu'il a exécutés, ont-ils été couverts d'applau dissements chaleureux el réitérés. Cette soirée charmante s'est terminée par un bal donoé dans le magnifique local que la société doità la munificence de son Président, M. Vau Merris. Un essaim de jolies et grâ- cieuses demoiselles et de nombreux jeunes gens s'y sont livrés au plaisir de la danse, avec uu entrain et une gaité du meilleur aloi, el l'on eût pu aisément se croire dans une grande ville, si, au lieu de la pâle lueur du pétrole, celte belle salle eût été éclairée par la lumière rayoonante du gaz. Mai» le gaz u'est-il pas aussi une invention diabolique dont nos édiles ne veulent pas toujours par horreur des lumières Nous constatons avec uoe légitime satisfac tion que notre population est enfin sortie de l'engourdissement, dans lequel un clergé in tolérant l'a si longtemps tenue plongée. Cette fois malgré les sermons malgré les prières ou les meoaces de nos révérends courtiers électoraux chacun s'est rendu avec empres sement celle réunion libérale foulant aux pieds les sots préjugés qui jusqu ce jour avaient mis obstacle la réussite de pareilles fêtes. C'est là un encouragement pour les orga nisateurs et une garantie certaine de succès pour l'avenir.. Courage donc orateurs sacrés, lancez vos Foudres contre les concerts et les bals libéraux, et bientôt vous prêcherez dans le désert, car chacune de vos diatribes passionnées nous amène de nouveaux membres. M. Schotte, Emile, de Gyverinchove, élève de la 3e classe ou première année études l'École moyenne de cette ville, vient de subir avec succès l'examen d'admission àla section normaleprimaire de Bruges. sa» M. De Bo, professeur de rhétorique au Collège de S1 Louis, est nommé curé Elverdinghe. Nous avons dit plus d'une fois que la presse cléricale appuierait les propositions les plus exor bitantes, pourvu qu'on accordât des faveurs l'É glise. Nous en trouvons la preuve dans l'article suivant de la Gazette de Liège Nous connaissons maintenant les modifications qu'a subies le projet du général Tliiebauld la suite «les discussions de la section centrale. Le projet amendé ne répond pas encore complètement notre attente, ni9is nous n'en sommes pas moins heureux de constater qu'il a été sensiblement amélioré k plus d'an égard. Malheu reusement, il est un pointet un point capital auquel on s'est abstenu de. toucher dans les derniers remanie ments uous voulons parler de la violation des immu nités ecclésiastiques eu matière de milice. 'Par le silence qu'il garde cc sujet ,'le projet de loi actuel maintient la lég station inique'et sacrilège que nous a imposée le régime doctrinaire. En présence d'un pareil déni de justice, .nous ne pouvons que renouveler nos protestations contre cette violation des droits sacrés et imprescriptibles de l'Eglise de Dieu. Le Bien Public dénonce a l'indignation publique un fait qui crie vengeance M. II. Dolez envoyé de Belgique Berne a dîné chez le Président de la République hclvéïïïje,é avec le sieur Hyacinthe Loyson qu'on appe{ î^kdis le père Hyacinthe. H En Agissant" de la sorte, M. Dolez l'est fait 1 •Pflfo 'iou jfoisine de la complicité, l'allié d fo'b' persécuteurs de l'Église en Suisse et le cabinet de Bruxelles est prié de rappeler le représentant de la Belgique Berneau sentiment de ses devoirs. Le Bien Publique par exception nous parait trop tolérant. S'il est vrai qu'en dînant chez M. Cérésole avec le sieur Hyacinthe Loyson M. Dolez se fait l'allié des persécuteurs de l'Église il est impossible qu'il ait des rapports avec les ministres qui gouvernent la Con fédération suisseet c'est un rappel complet non pas un rappel ses devoirs, qu'il faut lui infliger. Son premier devoir de représentant d'un cabinet cléricalest de s'abstenir de tous rapports avec le gouvernement auprès duquel il cslT*accrédité,et pour se conformer aux vrais principes il faut que la Belgique, envoie son chargé d'affaires auprès de Messeigueurs Lâchât et Mermillod. Écho du Parlement.) Le Moniteur publie l'état de comparaison du com merce de 1873 avec celui de 1872. Pour l'ensemble du mouvement commercial en ce qui concerne les [Marchandises dénommées au tableau officiel, on reinarjyDe .- A l'importation Pour le mois de mai 1873 un chiffre peu près égal celui du mois de mai 1872 pour les cinq premiers mois de 1873 ,-unc augmenta tion de 1 p. c. sur les cinq premiers mois de 1872. A l'exportation Pour le mois de mai 1875 une augmentation de 15 p. c. sur le mois de mai 1872 pour les cinq premiers mois de 1873 une augnienta lion de 2 p. c. sur les cinq premiers mois de 1872. Rien de dégoûtant comme les procédés dont usent les cléricaux l'endroit de leurs adversaires, le Précur seur en donne une nouvelle preuve dans les lignes suivantes «Nos feuilles cléricales s'avisent de s'occuper de leur Conseil provincial et d'y faire prononcer M. le gouverneur des paroles fantaisistes la lecture des quelles ce haut fonctionnaire sera le premier hausser les épaules. Nous ne nous occuperions pas plus que lui des sots commentaires auxquels se livrent nos jongleurs émérilcs devant cette invention d'un reporter en proie l'influence caniculaire, si nous ne tentons montrer photographiée dans toute sa laideur la déloyauté de nos adversaires. Ne sachant comment donner carrière au ressenti ment qui 1rs animé contre une honnête et loyale individualité dont la franchise leur a déplu ils ont imaginé de lui prêter des propos de leur invention. L'Escaut et le Journal d'Anvers qui parlent d'ouï- dirc soutiennent que dans la séance d'avant-hier M. le gouverneur aurait dit, en répondant un conseiller, qu'il suffit que les employés inférieurs du gouverne ment sachent le flamand pour communiquer avec les gens du commun Nous qui avons assisté cette séance nous décla rons que la version de l'Escaut et du Journal d'Anvers est une insigne calomnie. Nous en appelons d'ailleurs au président du Con seil M. Blondel la publication de la sténographie serait de sa part un acte de stricte impartialité. Sommaire de ^'Illustration européenne 3" année. 19 Juillet 1873. Gravures: Le Monastère, d'après Ruysdaal. Une Cuisinière du temps jadis. Une ligne ferrée en Amé rique. Les premiers pas. Texte: Nos gravures. Causerie. L'été. Méde cine usuelle. La carie dentaire. La mode devant Napoléon I. La Société royale de photographie Bruxelles. Poésie. L'Enfance. Les pierres précieuses artificielles. Le Chien Noir de la roche Saiute-Aune. Histoire du Val de L'OurtheJ Puogiumme des morceaux qui seront exécutés, sous ta direction de M. A. Balmqeckersparla musique de l'Ecole communale Dimanche 20 Juillet I 873 6 heures du soir, au jardin de la Concorde. Pas redoublé' Ch. Otto 2» Ouverture Si j'étais Roi. Htimburger. 3° I.e réveil de la nature polka. Christophe. 4° Fantaisie sur le Petit Faust Arr. par Ch. Otto. 5' Polka-mazurka; Zulch. fi* Fantaisie sur des Airs nationaux. Arr. pa^CJ^tftto.t Nouvelles <11 vci r Nous apprenons avec bonheur, dit l\ nouveau couvent s'élève, Anvers, rue] où le besoin s'en faisait vivement seutir.l Nous ne savons quel ordre de carme déchau^; cet éiab>i£,"''ipent doit recevoir, il que l'édifiVut. au Beur'il n'ait enco promet it'avcji^^^^^^tout fait ifl raiii Àeul a vovmmm^m^ca/jcs. Pauvres geu; r

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2